Monsieur le Président,

Les Etats-Unis d’Amérique imposent depuis les années quatre-vingt une restriction d’entrée de son territoire aux personnes séropositives au VIH/SIDA.
Permettez-moi d’affirmer, monsieur le Président, que cette politique est humiliante, inefficace et dangereuse.
Elle est humiliante, car elle stigmatise les personnes séropositives américaines qui ne se sentent tolérées aux Etats-Unis que parce qu’elles sont nées américaines et prive de la liberté fondamentale d’aller et venir 40 millions d’enfants, de femmes et d’hommes à travers le monde qui ne sont pas des délinquants.
Elle est inefficace car les personnes séropositives qui souhaitent séjourner aux Etats-Unis ou y transiter mentent lorsqu’elles remplissent les formulaires d’immigration et cachent leurs médicaments dans leurs bagages.
Elle est dangereuse car elle conduit les populations à ne pas se faire dépister, puisque dans l’ignorance de son statut sérologique, un irresponsable jouit de plus de libertés qu’un responsable qui assume sa séropositivité, se soigne, se protège et protège ses partenaires.
Monsieur le Président, alors que nous allons célébrer, comme chaque 1er décembre, la journée mondiale de lutte contre le sida, alors que le 1er janvier 2007 le nouveau secrétaire général des Nations-Unies, M. Ban Ki-moon doit prendre possession de son administration dont le siège est à New-York et donc inaccessible aux fonctionnaires internationaux séropositifs, je vous demande de bien vouloir lever toutes les restrictions de circulation qui frappent injustement les personnes séropositives et traitent les malades comme des délinquants.
Monsieur le Président, ne faites pas regretter à la France d’avoir offert à votre pays La liberté éclairant le monde. Luttez contre la maladie et non contre les malades.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Jean-Luc Romero
Président d’Elus Locaux Contre le Sida
Membre du Conseil national du sida
Chevalier de la Légion d’Honneur

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Je pense que les 11èmes états généraux d’ELCS au Sénat resteront l’une des éditions les plus concrètes que nous ayons connues en 11 ans.
Jacques Chirac, Jean-Louis Debré, Jean-Paul Huchon et le ministre de la santé Xavier Bertrand ont fait des discours concrets et soutenu plusieurs de mes combats. Ils ont notamment pris des engagements quant aux dossiers de la circulation des séropos.
Le ministre de la santé a indiqué que jeudi prochain au conseil européen des ministres de la santé, il demandera à ses collègues d’avoir une position commune et de dénoncer toutes restrictions. Ensuite, avec le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères, ils vont demander à l’ONU d’organiser tous les événements sur le sida à Genève et non plus à New York.
Ces premières positions publiques, alors que depuis plusieurs mois, j’avais l’impression de prêcher dans le désert sont très importantes. J’attends leur concrétisation avec impatience.
J’en profite pour vous joindre mon discours in extenso aux EG d‘ELCS.
Bon dimanche !

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Comme je m’y étais engagé, je vous reproduis le message intégral que le président de la République, Jacques Chirac, a adressé aux participants aux 11èmes Etats généraux d’ELCS samedi 25 novembre au Sénat.

MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A L’OCCASION DES
11èmes ETATS GENERAUX DES « ELUS LOCAUX CONTRE LE SIDA »

Paris, le Samedi 25 novembre 2006

Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président, Cher Jean-Luc ROMERO,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Chers Amis,

Je suis particulièrement heureux de m’associer, cette année encore, aux Etats Généraux des Elus Locaux Contre le Sida et de saluer votre mobilisation à l’approche de la Journée Mondiale contre cette maladie. Je veux vous redire mon admiration devant le combat que vous menez et ma reconnaissance pour l’implication des élus aux côtés des personnes malades.
Votre action pour la dignité et les droits des malades est déterminante. Elle est d’autant plus nécessaire que nous n’en avons pas fini avec le SIDA. L’enjeu, c’est de combattre la banalisation de la maladie. Cela passe par une intensification de la prévention, notamment en direction des personnes homosexuelles. Des campagnes de prévention spécifiques doivent être menées. Et elles doivent l’être là où c’est utile. Je pense notamment aux sites Internet ou aux lieux de rencontre. Cela se passe aussi par un meilleur accès à la protection. Vous le savez, j’ai souhaité que des préservatifs à vingt centimes d’euros soient disponibles le plus largement possible. Ils le sont désormais dans de nouveaux réseaux de distribution, plus proches et plus accessibles. Aux pharmacies, s’ajoutent ainsi les points de presse et les buralistes.

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A quelques jours du 1er décembre, les 11èmes Etats généraux d’ELCS, qui s’ouvrent aujourd’hui au Sénat, se veulent particulièrement engagés et mobilisateurs à la veille des grandes échéances électorales.
Au-delà du discours que je ferai pour rappeler fermement que les malades ne sont pas des délinquants, j’annoncerai que nous allons envoyer un questionnaire aux candidats aux élections à venir. Ce questionnaire qui a été validé hier soir par le bureau national d’ELCS pourra être commenté par les candidats eux-mêmes ou leurs représentants au cours d’une manifestation que nous organiserons le lundi 5 mars dans un théâtre parisien, le Kiron Espace.
Bien sûr, aujourd’hui, j’attends des responsables politiques, notamment du président de la République, dont un message sera lu en ouverture, et du ministre de la santé, Xavier Bertrand, qu’ils s’engagent sur différents dossiers : la situation des DFA, les discriminations, l’assurabilité des 8 millions de personnes atteintes en France d’une ALD, le développement d’Unitaid et bien sûr la libre circulation des séropositifs dans le monde.
Je vous rendrai compte sur ce blog de l’intervention intégrale de Jacques Chirac et de mon discours ce soir ou demain.
Je rappelle aussi à ceux qui veulent nous rejoindre le soir que le Banana invité les congressistes à un cocktail dès 18 heures.
Et n’oubliez pas notre vente de charité de tableaux au profit de "Dessine-moi un mouton" sur e-bay…

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Je répondrai durant cinq minutes aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur RMC à 7h45 ce jeudi matin.
L’animateur de la tranche matinale de RMC m’interview suite à la publication d’un communiqué d’ELCS hier [à lire ci-dessous], où nous nous inquiétions des conséquences négatives des nouvelles mesures de sécurité dans les avions pour les personnes séropositives.
En effet, désormais, les médicaments emportés en cabine devront l’être avec les ordonnances. Cela posera les problèmes que vous imaginez pour les destinations qui interdisent l’entrée aux séropositifs, notamment les Etats-Unis.
Il deviendra quasiment impossible de taire son infection au VIH pour de telles destinations, car les personnes concernées ne peuvent prendre le risque de mettre leurs traitements en soute. Sachant qu’en plus, les agents de sécurité américains sont dans les aéroports d’embarquement…
J’ai évoqué ce nouveau problème au ministre de la santé lors de mon rendez-vous mardi dernier lui rappelant l’urgence de poser cette affaire au niveau international. Il devient urgent, face à ces mesures de sécurité nécessaires pour lutter contre le terrorisme, que dans le même temps, les pays qui ont des restrictions à la circulation des séropositifs les lèvent le plus vite possible…
Les séropositifs ne sont ni de menaces à l’ordre public, ni des délinquants !

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Je rencontre, à sa demande, le ministre de la santé et des solidarités Xavier Bertrand ce mardi.
L’occasion pour nous de faire le point sur le dossier sida à quelques semaines des états généraux d’ELCS et du 1er décembre, journée mondiale contre le sida. Sans oublier d’évoquer la polémique née de l’agrément accordé à l’ADMD pour siéger dans les hôpitaux par le ministère de la santé.
Sur le sida, je lui parlerai du programme des états généraux d’ELCS - 25 novembre au Sénat - et des grands dossiers que nous comptons mettre en exergue au cours de cette manifestation : liberté de circulation des séropositifs, développement de la politique de réduction des risques chez les toxicomanes, nécessité d’un plan Marshall contre le sida dans les départements français d’Amérique et avancement du dossier sur l’interdiction du don du sang aux gays.

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C’est le samedi 25 novembre au Sénat qu’auront lieu les 11èmes états généraux d’Elus Locaux Contre le Sida.
11ème édition : je ne crois pas que j’aurai cru être encore vivant onze ans après avoir créé cette association. Je disais aussi à l’époque à Philippe Lohéac qui fut le premier à m’accompagner dans cette aventure, que cette mobilisation serait éphémère.
Force est de constater que malgré les progrès de la médecine, le sida reste une maladie mortelle et qu’il n’y a jamais eu autant de gens vivant avec le sida dans le monde – 40 millions – et en France – 150.000. Le bruit de fond auprès des élus reste donc indispensable.
Cette nouvelle édition aura lieu dans un climat qui pousse à considérer les malades comme de vrais délinquants – interdiction de circuler dans la moitié des pays de l’ONU, volonté de certains de pénaliser la transmission, remise en cause de la politique de réduction des risques chez les toxicomanes, discriminations.

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Les XIIIèmes journées Inter-COREVIH de Saint-Martin s’achèvent aujourd’hui. L’heure du retour à Paris après 4 jours dans cette belle île et malgré un temps détestable. L’heure aussi du premier bilan.
43 millions de personnes vivent dans les Caraïbes : 25 millions parlent espagnols, 10 millions le français, 8 millions l’anglais et enfin 1 million le hollandais. C’est dire l’importance que la Francophonie a toujours dans cette région. Et la Francophonie, ce sont d’abord des valeurs communes de liberté, d’égalité et d’humanisme. De solidarité aussi.
Justement, 300.000 personnes vivent avec le sida dans cette région selon l’Onusida. Sûrement bien plus…
La France est l’un des pays en pointe contre le sida dans le concert mondial. Elle est – malgré des défauts évidents relevés durant ces journées, notamment dans notre façon de traiter les migrants – l’un des pays où la lutte contre le sida reste une priorité de santé publique.

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Hier en fin d’après-midi, je suis intervenu aux XIIIèmes Journées Inter-COREVIH qui se déroulent, je vous le rappelle, jusque dimanche à Saint Martin dans la partie hollandaise de l’île dans l'Hôtel Sonesta Maho Beach Resort.
Alors que les Antilles sont avec l’Ile-de-France, les régions les plus touchées par le VIH/sida de toute le pays, j’ai rappelé la revendication que le collectif sida grande cause nationale 2005 avait portée : un plan Marshall contre le sida dans les départements français d’Amérique.
Vous retrouverez ci-dessous la longue intervention que j’ai faite et où je n’ai évité aucun sujet tabou.
Sachant à quel point le sida reste difficile à évoquer aux Antilles, j’ai expliqué pourquoi en ce qui me concerne, et bien que je sois un responsable politique, j’ai choisi de parler et de dire mon sida….
Sans honte. Avec fierté !

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Qui l’aurait imaginé il y a quelques jours ?
Même en Italie, où ce débat restait tabou jusqu’à ces derniers jours, le président Giorgio Napolitano vient de lancer le débat sur l’euthanasie proposant qu’un « débat ait lieu, dans les instances les plus qualifiées, car la seule attitude injustifiable serait le silence. »
Propos de bon sens du chef de l’Etat italien qui avait reçu un appel désespéré, relayé par la télé, de Piergiorgio Welby qui lui a réclamé le droit de mourir comme Vincent Humbert l’avait fait au président français.

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