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  • Mobilisons-nous pour le Sidaction !

    Le contexte social et politique du pays ne va pas aider le temps fort le plus important médiatiquement de l’année contre le VIH.
    Malgré cela, et durant 3 jours, le Sidaction se déroule dans la plupart de medias français. Une occasion de rappeler la situation du VIH/sida et des personnes qui vivent avec ce virus.
    Une occasion aussi de se mobiliser et d’apporter son obole.
    Le sida, c’est aujourd’hui 40 millions de personnes touchées dans le monde - 150.000 en France -, 17,6 millions de femmes touchées et 2,2 millions d’enfants de moins de 15 ans sont contaminés dans le monde. C’est - ne l’oublions pas ! - plus de 25,4 millions d’habitants d’Afrique sub-saharienne contaminés et plus de 25 millions de morts depuis le début de l’épidémie.
    Pour en finir avec les chiffres, c’est donc 14.000 contaminations par jour et 8400 morts quotidiennement !!!
    C’est dire à quel point l’argent est nécessaire pour soigner mais aussi prévenir. Et les crédits manquent cruellement. Dans le monde, il aurait fallu mobiliser, pour les années 2005 à 2007, 45 milliards de $, nous sommes péniblement à 27 en 2006 !
    Je sais que vous êtes souvent sollicités mais, sans la générosité, bien des actions en France et dans le monde ne pourront être mises en œuvre.
    Je compte donc sur vous.
    J’en profite pour saluer les initiatives de la jeune association « Jeunes contre le sida » présidée par mon ami Jonathan Denis qui lance une campagne contre le sida sous forme de cartes postales [l’illustration de ce post] intitulée « Don’t play with love. »
    Soyez généreux !

  • Des contre vérités qui ont un relent d’homophobie

    Dans « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », j’ai consacré trois pages - sur 208, désolé pour ceux qui prétendent que je ne parle que de cette question ! - à la question homo à Paris dans le chapitre « Des voies nouvelles pour un Paris, Autrement ».
    J’ai décidé de livrer à ceux qui n’ont pas lu mon dernier livre ces pages qui sont une critique de la gestion de l’actuelle municipalité de gauche sur la question, mais aussi la dénonciation des fantasmes de certains élus de droite qui, sous couvert de combattre un pseudo communautarisme gay, trouvent là le moyen de lutter hypocritement contre l’homosexualité.
    En effet, sans vouloir défendre l’actuelle municipalité, l’honnêteté veut qu’on dénonce la campagne actuelle, lancée par le livre « Le marchand de sable » qui veut faire croire que les associations homosexuelles à Paris crouleraient sous les subventions et bénéficieraient sous la direction d’un maire gay d’un régime de faveur...
    Cette accusation est absurde mais laisse un goût amer.
    1,4% de subventions - 240.000€/an - pour une population qui rassemble de 10 à 15% de la population parisienne ne me paraît pas exagéré, ni préférentiel.
    A moins qu’on soit de mauvaise foi.
    Ces contre vérités ont un relent d’homophobie…

    « Enfin, un Grand Centre gay et lesbien à Paris !

    Dès qu’on parle des gays, dans le milieu politique parisien, tout devient irrationnel dans cette ville. Un journal satirique sur Internet « Le perroquet libéré » dénonce les erreurs de gestion prêtées ou supposées à Bertrand Delanoë. Mais l’essentiel de ces indignations est consacré aux actions qui sont menées à direction des homosexuels.
    Etonnant cette obsession des rédacteurs de cette lettre : ils voient des dérives communautaires permanentes et des homos partout. Il faudrait d’ailleurs demander à un psy ce qui justifie une telle obsession. Je dirai même un délire obsessionnel.
    Rien n’échappe aux coups de bec du perroquet, qui pour être juste, découvre parfois quelques petites perles. Mais bon, de là à critiquer dès que le mot gay ou lesbienne est prononcé, il y a une marge qu’ils franchissent allègrement ! Ainsi le 21 octobre 2005, évoquant les souris qui prolifèrent dans le 3ème arrondissement, ils n’hésitèrent pas à conclure : « Qui aurait cru qu’on manquerait de tapettes dans le Marais ? » Pas fin le Perroquet !
    Car ce bon François Devoucoux du Buysson, responsable de cette lettre satirique, sait parfaitement qu’à Paris, il y a de 10 à 15% d’homosexuels qui n’ont pas toujours été à la fête dans notre bonne ville. J’en ai même parlé avec lui en juillet 2005 dans un bistrot en face de la région : il a dû oublier !
    Sous les précédents mandats, aucune association homosexuelle ne bénéficiait de subventions alors que certaines jouent incontestablement un rôle important et que notre capitale a la communauté gay la plus touchée par le sida de toute l’Union Européenne. N’oublions pas qu’un gay sur 5 à Paris est contaminé par le VIH/sida ! Sans compter le travail que font certaines associations pour limiter le suicide qui concerne les adolescents homosexuels ou la lutte contre les discriminations.
    En 2004, 3.149 associations étaient subventionnées par la mairie de Paris à hauteur de près de 174 millions d’euros. Et parmi ces associations, seules dix-sept associations homosexuelles sur les centaines que compte notre ville bénéficiaient d’une aide publique ! On est donc très loin des abus dénoncés par Le Perroquet ou par certains élus de droite qui voient rouge dès que le mot homo se retrouve dans une délibération.
    Certes, un terrible précédent qu’a dénoncé, là à juste titre, François Devoucoux du Buysson , a plombé beaucoup d’initiatives en faveur des associations gays ou lesbiennes. En septembre 2002, le Conseil de Paris a voté une subvention de 100.000€ pour la préfiguration d’un Centre d’archives homosexuelles. Ce CADHP a une utilité qui est évidente.
    A l’époque j’ai donc pris ma plus belle plume pour demander aux conseillers de Paris de droite de voter pour cette subvention. Philippe Séguin, alors président du groupe RPR au conseil, m’assura du vote de son groupe. Effectivement, l’immense majorité du Conseil de Paris adopta cette subvention et, ce faisant, la création du CADHP. Quelle déconvenue de constater que quelques années plus tard personne ne sait réellement ce qu’est devenue cette initiative et que ces 100.000€ se sont presque envolés en fumée ???
    Mais est-ce parce qu’un projet n’a pas abouti et que les deniers publics ont ainsi été mal engagés que les centaines d’associations homosexuelle de Paris doivent être punies ? Sanctionne-t-on un club sportif qui demande des subsides municipaux au motif qu’un autre club a dilapidé une précédente subvention ?
    Il faudra, en 2008, que la droite reconnaisse enfin qu’une association homosexuelle a autant de droit à bénéficier de fonds public si elle a une utilité pour la ville, que les autres associations. Ce qui est le cas du CGL.
    Justement, en ce début d’année 2006, Paris ne dispose toujours pas d’un grand Centre Gay et Lesbien comme les grandes capitales du monde. Un CGL digne de Paris va, nous promet-on, ouvrir dans un immeuble de 240 m² à proximité du centre Pompidou au cours de ce premier semestre, mais que de temps perdu depuis 2001 !
    J’espère, chers amis de droite, que vous ne vous opposerez pas à ce projet que soutiennent d’ores et déjà les exécutifs de la mairie de Paris et de la région Ile-de-France ! Il en va de l’honneur d’une droite ouverte, tolérante. Bref, une droite qui vit enfin avec son temps ! »
    [extrait de La nuit des petits coteaux – qui gagnera la bataille de Paris ? Editions Jean-Claude Gawsewitch pages 163 à 166]

  • Don du sang : je demande au ministre de la santé d’intervenir

    Comme je l’ai encore évoqué encore tout récemment sur ce blog, j’avais saisi la HALDE le 3 mai 2005 d’une situation discriminatoire : l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang sachant qu’un hétérosexuel qui a des conduites à risques est écarté provisoirement… et non pas définitivement comme un homosexuel !
    C’est pour cela que je demande, depuis plus d’un an, que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé par celui de « conduites à risques ». Plusieurs raisons justifient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Ensuite, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang. Enfin parce que l’apparition de nouvelles techniques de dépistages beaucoup plus sûrs - le test d’amplification des acides nucléiques - donnent une fiabilité supérieure aux précédents tests.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie au nom d’Aujourd’hui, Autrement, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ».
    Alors que le Premier ministre en Suède s’est prononcé pour l’autorisation du don du sang pour les gays, que le ministre de la santé italien a ordonné à certains hôpitaux en Italie de mettre un terme à leur politique discriminatoire, que le Portugal a décidé très récemment d’autoriser le don du sang pour les homosexuels, il est essentiel et urgent que la réglementation en France évolue !
    Dans cette optique, j’appelle officiellement, au nom d'ELCS, Monsieur Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, à demander à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et de substituer au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ».
    Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    A quelques jours du Sidaction, une telle décision m’apparaît symbolique.

  • A Chirac de montrer le chemin !

    Ces dernières semaines, je n’ai pas souhaité rajouter des petites phrases comme tant de responsables politiques sur la situation actuelle. A quoi sert de mettre de l’huile sur le feu quand on ne détient pas la solution ? Hormis se faire plaisir de ses propres bons mots et attiser bien de vaines polémiques.
    Mais aujourd’hui, en ce jour de mouvements sociaux, où je vais - comme tant d’entre vous - être pris en otage ne pouvant sûrement prendre un RER D - une nouvelle fois, en grève ! - pour me rendre à Vigneux-sur-Seine, je veux aussi dire mon agacement et surtout mon inquiétude.
    Mon agacement face à la légèreté avec laquelle Dominique de Villepin a lancé le CPE. Cela aurait pu être une vraie avancée. Encore eut-il fallu ne pas passer en force, tenter de persuader et bien sûr motiver le licenciement.
    Mon inquiétude devant le blocus des facultés décidé trop souvent par des minorités qui sont bien peu respectueuses de la volonté de beaucoup d’étudiants qui, même s’ils sont opposés au CPE, n’ont pas les moyens de perdre toute une année universitaire !
    Aujourd’hui, il faut enfin sortir de ce conflit par le haut. Seul un responsable politique peut rappeler tous à la raison et, je l’espère, à la négociation. Il s’agit du président de la République.
    Jacques Chirac est le garant de l’unité nationale.
    Plus que tout autre président de la Vème République !
    Il a été élu par plus de 8 Français sur 10…
    Aujourd’hui, c’est à Jacques Chirac de nous montrer le chemin.
    Avant qu’il ne soit trop tard.
    Une dernière fois ?

  • Le panache de Claude Evin

    Claude Evin, l’ancien ministre socialiste de la santé, était « l’invité du dimanche » du Journal du dimanche paru hier. Je ne peux que vous conseiller la lecture de sa longue déclaration.
    Claude Evin explique les raisons pour lesquelles il ne se représentera pas aux prochaines élections législatives de 2007 à Nantes. A presque 60 ans et 30 ans de vie élective, celui, dont on retiendra le combat courageux contre le tabac, estime qu’il doit laisser sa place car il veut « mettre ses actes en conformité avec ses idées. »
    Il affirme, en effet, qu’on ne peut « vouloir ouvrir la représentation aux femmes, aux jeunes, à l’ensemble d’une société qui bouge et ne pas en tirer de conséquences personnelles. »
    Cette décision est singulière dans la vie politique française, alors qu’elle est - on l’oublie souvent ! - courante dans les démocraties nordiques ou anglo-saxonnes. Les étrangers ont, en effet, du mal à comprendre que certains élus français monopolisent, au plus haut niveau de l’Etat, les mandats depuis 50 ans. Car peut-on vraiment comprendre une société dans laquelle on ne vit plus depuis si longtemps ? Peut-on être réceptif aux nouvelles aspirations d’une jeunesse qu’on ne rencontre plus que dans des organes officiels ?
    A Aujourd’hui, Autrement, dans notre manifeste pour une 6ème République, nous proposons de limiter les mandats dans le temps. Cela n’empêcherait pas les hommes politiques de qualité de faire carrière et de faire bénéficier les Français de leur expérience. Mais en ne s’encroûtant pas dans un même poste, cela permettra d’avoir un peu plus d’imagination et aussi d’ouvrir le jeu politique. Il faudra pour cela créer aussi le statut de l’élu, car on n’attirera jamais des candidats issus du privé et de la société civile s’ils n’ont pas de garantie quant à leur reconversion après leur vie élective…
    En attendant une nouvelle manière de faire de la politique, je salue le panache de Claude Evin !

  • Mon interview dans Mec’s Mag

    L’interview que j’ai donnée à Edward Spleen pour Mec’s Mag, le mensuel gratuit gay friendly, diffusé en France et en Suisse, est parue en cette fin de semaine.
    Dans cette longue interview - que vous pouvez retrouver sur le site Internet de Mec’s Mag en cliquant ici -, j’évoque bien sûr sur mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », mais aussi bien d’autres sujets. Je reviens notamment sur mon outing, l’annonce de ma séropositivité, mes livres en général, ELCS, mon parti Aujourd’hui, Autrement et bien sûr mon combat pour la légalisation de l’euthanasie au sein de l’ADMD.
    Dans le magazine, vous pouvez retrouver une page entière de photos de la soirée de lancement de mon livre au Banana chez mes amis Michel Michel et Stéphane Turland. Vous y voyez notamment Françoise de Panafieu, Roselyne Bachelot, Tonya, Antti de Nice People, Jean-Edouard Lipa, Frigide Barjot, Basile de Koch et Yves Lecoq et moi même [photo d'Edward Spleen ci-dessus].
    A noter dans ce numéro, une interview sans langue de bois d’Alain Bouzigues et une autre de William Bege, le nouveau Mister France.
    Bon dimanche !

  • A la Une de Corse Matin

    Dans les titres de Corse Matin, le sida est en bonne place puisque le journal – qui appartient au groupe Nice Matin, rappelle le chiffre des 257 cas de sida déclarés en Corse du Sud.
    Cette "Une" renvoie en page 2 où est évoquée la réunion que j’ai animée hier au Conseil général de Corse du Sud. Un article qui synthétise bien la teneur de notre réunion de travail.
    A lire si vous êtes … en Corse !
    Je vous souhaite un bon week-end.

  • Manifeste « Prise de conscience » contre le sida de la Corse du Sud

    C’est dans l’hémicycle du conseil général de Corse du Sud que j’ai présidé la réunion départementale d’ELCS en Corse du Sud. Une réunion où étaient présents des responsables associatifs et médicaux et des élus des trois collectivités locales : ville d’Ajaccio, Conseil général et de la collectivité territoriale de Corse.
    La réunion a permis de rappeler que la Corse du Sud compte 257 cas de sida déclarés depuis le début de l’épidémie et que la file active de patients VIH à l’hôpital d’Ajaccio est passée de 113 à 167 patients en 2006. Pourtant, les chiffres ne représentent pas la réalité de l’épidémie. En effet, pour des raisons de confidentialité, beaucoup de patients vont se faire soigner à Marseille ou à Nice, le billet d’avion étant pris en charge par la sécurité sociale.
    Je suis très satisfait de cette réunion car le vice président du Conseil général chargé de la santé a pris l’initiative de proposer un manifeste intitulé « Prise de conscience ». Ce texte fort qui se veut un engagement formel de la collectivité départementale d’amplifier ses actions contre le VIH/sida sera soumis aux conseillers généraux lors d’une prochaine séance. Il a été proposé que ce texte soit aussi adopté par la ville d’Ajaccio et la collectivité territoriale de Corse, ce que les élus présents de ces collectivités ont accepté. Ainsi, ces trois collectivités locales, au-delà de leurs différences politiques, présenteraient ensemble un front uni contre le sida. J’ai pu ainsi me féliciter auprès de Corse Matin et de France 3 de cette importante initiative qui n’est pas un vœu pieux mais bien un engagement.
    J’ai demandé à mon ami Franck Giovannucci, directeur de cabinet du président du Conseil général de Corse du sud, de me tenir informé de l’évolution de cet engagement fort.
    C’est grâce à des réunions comme celle-là que je me dis que le travail de mobilisation d’ELCS est utile et que j’ai raison, malgré la fatigue, de continuer depuis 11 ans à mobiliser sur le terrain les élus… le sida se soigne aussi par la politique !

  • Le CNS, un lieu de réflexion au service de la lutte contre le sida

    Hier, en fin d’après-midi, j’ai assisté au Conseil National du Sida dont je suis membre depuis la fin de l’année 2005. Ce conseil comprend des représentants de toutes les communautés religieuses et philosophiques, des représentants des professions médicales et des associations sous la présidence du professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du virus du sida. 23 personnes au total.
    Crée en 1989 par un décret présidentiel, le CNS est un organisme indépendant ayant pour mission de « donner son avis sur l’ensemble des problèmes posés à la société par le sida et de faire au gouvernement toute proposition utile. »
    Sans dévoiler la teneur des débats qui restent confidentiels, je peux bien sûr vous dire ce que j’ai exprimé au cours de cette réunion d’une haute tenue.
    Je me suis exprimé sur la politique de réduction des risques chez les toxicomanes pour m’inquiéter, comme d’autres membres, des remises en cause de cette politique par certains parlementaires. J’ai bien sûr évoqué le récent avis de la Halde - que j’avais saisie - concernant l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang. Enfin, je suis intervenu sur les implications de la loi sur l’immigration et l’intégration en termes de santé publique. Je ne peux vous donner les décisions qui ont été prises sur ces questions mais le président Rozenbaum devrait réagir rapidement sur ces questions et des décisions sur ces questions seront votées par le prochain CNS qui se réunira fin avril.
    Je ne peux que me réjouir de siéger dans cette autorité qui montre, au-delà des approches et des sensibilités très différentes de ses membres, un intérêt vigilant pour toutes les questions liées au VIH, notamment les questions éthiques.
    En attendant, pour ELCS, je suis de nouveau sur le terrain aujourd’hui à Ajaccio pour connaître le ressenti des acteurs locaux – politiques et associatifs – à la situation du sida dans l’Ile de Beauté.

    Membres du CNS : Willy Rozenbaum, Gilles Barbier, Françoise Brun-Vézinet, Marc de Montalembert, Didier Fassin, Philippe Gaudin, Claude Greff, Samir Hamamah, Danièle Juette, Bernard Kanovitch, Chantal Lebatard, Claude Le Pen, Catherine Leport, Willima Lowenstein, Jean Massot, Pierre Mathiot, Véronique Nahoum-Grappe, Danielle Quantinet, Jean-Luc Romero, Christian Saout, Henriette Steinberg, Patrick Vespieren et Muriel Vray.

  • Vendredi 24 mars à Ajaccio

    J’animerai une réunion départementale d’Elus Locaux contre le Sida vendredi après-midi à Ajaccio. Cette réunion se déroulera à 14h30 dans la salle des délibérations du Conseil général.
    L’occasion de faire le point avec les élus corses sur la situation du VIH/sida dans l’Ile de Beauté avec Dany Papi, présidente de Corsica Sida et le docteur Battaglini de SOS dogue International.
    A cette occasion, je rencontrerai aussi mon vieil ami Franck Giovanucci, directeur de cabinet du président du conseil général et qui fut au même poste au groupe RPR du Conseil régional d’Ile-de-France.
    Si vous souhaitez participer à cette réunion de travail et de mobilisation, n’hésitez pas à joindre ELCS.

  • L’édition française plutôt en forme…

    Je suis donc allé avec Philippe Lohéac au salon du livre pour dédicacer mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? » au stand de mon éditeur Jean-Claude Gawsewitch.
    Je vous conseille d’ailleurs de lire la dernière critique en date de mon ouvrage parue sur le site « Resiliencetv.fr » et rédigée par la journaliste Hélène Keller-Lind. Pour cela, il vous suffit de cliquer ici.
    Au salon, j’ai incontestablement été très touché par un jeune garçon qui avait amené tous mes livres pour me dire à quel point ils lui ont été utiles… Ca donne l’impression d’avoir été utile au moins pour une personne ! J’ai aussi été heureux de recevoir la visite de Gilles Tessier, l’un des protagonistes des Queers sur TF1, qui a eu la délicatesse de venir me saluer alors qu’il dédicaçait lui aussi son livre paru dans mon ancienne maison d’édition Ramsay.
    Je ne sais pas si l’actuelle édition du salon du livre - il s’achève aujourd’hui - est une grande réussite. Mais une chose est sûre, l’édition ne se porte pas si mal en France.
    53.000 livres ont été publiés dans notre pays en 2005 contre 50.000 en 2004 et … 28.000 en 1998 ! Le marché pourrait paraître saturé mais cela n’est pas sûr : 80.000 livres sont publiés annuellement en Angleterre, 70.000 en Italie et même 60.000 en Espagne…
    Certes, le chiffre d’affaires de l’édition a baissé légèrement en 2005 mais les résultats restent très honorables.
    Et les succès de librairie ne manquent pas en 2005 : Marc Lévy, François Weyergans, Michel Houellebecq pour les romans, Michel Onfray, Frédéric Mitterand, Mazarine Pingeot ou l’abbé Pierre pour les essais !
    La disparition du livre, tant de fois annoncée, n’est sûrement pas pour 2006 !

  • Les 25 ans de l’ADMD

    Ce lundi, tous les responsables européens des Associations pour le droit de mourir dans la dignité et le président de la fédération mondiale des ADMD, l’ancien député néerlandais, Jacob Kohnstamm étaient à nos côtés, au Grand Hôtel, pour fêter les 25 ans de l’ADMD France, dont je suis vice-président.
    A la conférence de presse, où nous avons présenté le sondage de la Sofrés confirmant que près de 9 Français sur 10 soutiennent nos demandes et notre projet de proposition de loi relative à l’aide active à mourir, plusieurs élus nous ont apporté leur soutien : la candidate à l’élection présidentielle, Corinne Lepage, les sénateurs PS et PC, Jean-Pierre Michel et François Autain, la députée UMP, mon amie Henriette Martinez, la députée européenne UMP Margie Sudre, et le conseiller régional PRG Eddie Aït.
    Au colloque de nombreuses personnalités avaient fait le déplacement pour nous soutenir : l’ancienne ministre Nicole Guedj, les écrivaines Benoîte Groult et Noëlle Chatelet, sœur de Lionel Jospin, Les acteurs Mylène Demongeot, Micheline Presle, Nadine Trintignant, Geneviève Page et mon ami – toujours fidèle au poste ! – Jean-Edouard Lipa, et bien sûr les journalistes Claude Sarraute, François de Closets et Mireille Dumas.
    Je ne vous reproduirai pas mon intervention in extenso. Quelques mots seulement.
    J’avais l’honneur d’introduire la deuxième table ronde sur « Le présent et les problèmes. »
    En quelques minutes, j’ai rappelé que depuis 20 ans les sondages sont constants et que de 80 à 88% des Français demandent une légalisation de l’euthanasie. Que l’ADMD avec 40.000 adhérents est l’une des plus grande association française, ce qui prouve l’intérêt de nos concitoyens pour ce combat. Que les affaires Quillot, Jospin et Humbert ont montré à quel point nos revendications étaient légitimes et nécessaires.
    Au-delà de la situation j’ai cerné un triple problème :
    - L’incohérence de la justice qui pour une affaire similaire donne un non lieu à Marie Humbert à Boulogne et envoie en Cour d’assises Chantal Chanel à Périgueux.
    - La réaction corporatiste des mandarins qui veulent faire de la fin de vie une simple affaire médicale alors qu’elle est notre dernière liberté.
    - L’hypocrisie de la classe politique qui veut nous faire croire que la loi Léonetti résout tous les problèmes, alors qu’elle ne résout rien pour une affaire comme celle de Vincent Humbert.
    Face à cette situation et à ces problèmes, j’ai appelé les adhérents de l’ADMD à se mobiliser pour que notre combat fasse débat durant la prochaine présidentielle et qu’on obtienne une loi de liberté, une loi républicaine.
    Républicaine car elle ne peut que favoriser la liberté, l’égalité et la fraternité…

  • Rejoignez-moi à Aujourd’hui, Autrement !

    Vendredi soir se déroulait le dîner de la fédération de Paris d’Aujourd’hui, Autrement. Grâce à Philippe Lohéac et à Jean-Yves, je suis heureux de vous donner quelques photos et notamment celle des derniers fêtards devant le Gai Moulin qui nous a reçu pour cet agréable moment. L’occasion de remercier encore Anne-Marie Engler qui a organisé remarquablement - comme toujours ! - cette soirée, mais aussi Christophe le maître des lieux qui nous avait concocté un excellent dîner puis … un super récital !
    Heureux d’avoir accueilli aussi des amis d’Aujourd’hui, Autrement, notamment Pierre-Yves Bournazel, collaborateur de Françoise de Pananfieu et Lynda Asmani. La soirée s’est terminée pour les plus acharnés au Banana où j’ai eu le plaisir de retrouver le talentueux Jean-Edouard Lipa et bien sûr mes amis Michel Michel, Stéphane Turland et Lotfi.
    Je profite de cette note légère pour vous rappeler que celles et ceux qui partagent nos idées sont les bienvenus à Aujourd’hui, Autrement. Notre jeune mouvement politique ne bénéficie, contrairement aux grands partis, d’aucun financement public. Nous ne vivons que du fruit de vos adhésions.
    Si vous voulez promouvoir une 6ème République, mettre les questions de société au cœur des programmes politiques, n’hésitez pas…Vous pouvez adhérer en ligne sur le site d’Aujourd’hui, Autrement. Et en plus, vous aurez une déduction fiscale de plus de 60% ! Alors pourquoi hésiter ?
    Bienvenue chez nous…

  • Extraits édifiants de haine homophobe anonyme sur mon blog

    Dans la nuit du 16 au 17 mars, « Babeil » qui vient régulièrement sur mon blog déchaîner son « obsession » homophobe a pu de nouveau laisser s’exprimer sa haine.
    Si je ne publie pas tous les messages haineux ou les menaces de mort que je reçois sur ce blog de la part d’internautes qui se croient protégés par l’anonymat de la toile, je trouve important de vous rendre témoin régulièrement que la haine raciste, antisémite ou homophobe n’est pas une vue de l’esprit…
    Je crois même que l’illusion de l’anonymat déchaîne plus d’un frustré.
    En ce qui concerne, ce « Babeil », il commentait mon post sur le sondage de la Sofrés confirmant que « 9 Français sur 10 sont favorables à la légalisation de l’euthanasie » puis mon article sur le film « Le secret de Brockeback Mountain. »
    Pourquoi tant de haine ?

    « Enfin, Monsieur Romero, pour répondre à votre question sur le droit à mourir dans la dignité, saché qu'un être humain n'a aucune dignité tant qu'il n'a pas assumé ses responsabilités.
    En ce qui vous concerne,vous auriez dû songé à la mort bien avant,notamment à l'époque où vous avez tué par imprudence votre amant d'un soir Hubert en lui infligeant des souffrances atroces,celui qui vous avait accordé une confiance que vous avez trahie.
    Le suivre jusqu'au bout aurait été une attitude plus digne.
    Mais il n'est pas trop tard. Si des idées noires vous passent par la tête, vous n'avez besoin d'aide de personne pour envisager le suicide,même le jour où vous agoniserez car votre maladie ne vous rendra pas impotent.
    Cordialement.
    Babeil. »
    E-mail venant de Anonyme –adresseinconnue@hotmail.com – 17 mars 2006

    « Et pour Monsieur Romero, maintenant que vous avez la fièvre, vous pouvez envisager l'euthanasie mais je ne viendrai pas vous aider. Vous ne méritez pas que je passe une journée en prison. »
    E-mail venant de Babeil –
    adresseinconnue@hotmail.com – 17 mars 2006

    NB : Juste pour votre info cher « Babeil » si vous repassez par ce blog : j’ai votre numéro d’IP [193.248.219.93] qui me permettrait d’aider une éventuelle enquête si vous continuez à m’envoyer des e-mails de menaces de mort. A bon entendeur…
    Merci à celles et ceux qui ont vivement et immédiatement réagi sur mon blog en découvrant ces commentaires.

  • Je dédicace au Salon du livre le 21 mars

    Je dédicacerai mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux - Qui gagnera la bataille de Paris ?" - au Salon du livre de Paris - Porte de Versailles - le mardi 21 mars 2006, à 20 heures, au stand de mon éditeur Jean-Claude Gawsewitch (N68).
    Je serai très heureux de vous y rencontrer.

  • Nouveau dispositif pour le soutien à la contraception et pour l’accès plus égalitaire à l’IVG en Ile-de-France

    J’étais hier le porte-parole de mon groupe, à la région Ile-de-France, sur le dispositif régional de soutien à la mise en œuvre du droit à la contraception et à l’IVG. Bien que j’estime ne pas avoir toujours été suffisamment convaincant dans ce débat de bonne tenue et respectueux des options de chacun, j’ai cependant obtenu que les principales demandes de mon groupe soient reprises dans ce texte présenté par les Verts. Ainsi, le CRIPS qui n’était pas partie prenante de ce dossier important est désormais réintroduit. Je regrette cependant le débat sur les préservatifs féminins où tout et son contraire a été dit. Je n’ai pu répondre à certains propos qui démontrent encore une sacrée ignorance de bien de nos élus sur un instrument de protection efficace et utile.
    Je suis cependant fier que mon groupe, malgré une liberté de vote légitime sur un tel sujet, ait voté à l’unanimité ce dispositif utile et juste pour les femmes de notre région capitale.
    Fier aussi que mon groupe ait choisi un homme pour défendre un tel sujet où l’on nous entend trop peu !

    Je vous reproduis l’intervention que j’ai faite dans le débat général.

    Intervention de Jean-Luc Romero
    Conseiller régional UMP-Aujourd’hui, Autrement
    Séance du 17 mars 2006

    Monsieur le président,
    Mes chers collègues,

    Etonnant que plus de 31 ans après la loi Veil du 17 janvier 1975, puis les lois Roudy de 1982, Neiertz de 1993 et Aubry de 2001, nous soyons obligés, mes chers collègues, de faire le constat que toutes les femmes - notamment dans notre région capitale - ne sont pas encore égales face à la contraception et à l’IVG.
    Car c’est bien à l’inégalité qu’il s’agit aujourd’hui de remédier.
    Inégalité des Franciliennes face à l’information sur la sexualité, la contraception ou les IST et le sida.
    Inégalité d’accès à l’IVG.
    Et notre région capitale qui assure près de 25% des IVG de notre pays - alors que notre population n’avoisine que les 18% -, montre de vraies carences quant à l’information et aux structures de prise en charge.
    Information qui n’arrive plus vers les publics souvent les plus précarisés et qui se révèlent forcément les plus vulnérables.
    Information qui s’avère partiellement assimilée par les jeunes filles, car en usant de méthodes contraceptives, certains femmes se croient totalement immunisées contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles.
    La proposition du groupe des Verts de mettre en place un dispositif de soutien à la mise en œuvre du droit à la contraception et à l’IVG se révèle donc pertinente dans ce contexte. Elle manque cependant de cohérence et nécessite pour être appliquée harmonieusement d’être coordonnée par un acteur dépendant de notre collectivité locale. Les investissements financiers proposés par ce dispositif global l’exigent incontestablement.
    Pour que l’ensemble des mesures soient appliquées correctement, il nous apparaît, au groupe UMP, qu’on doit se reposer sur une structure en laquelle nous avons toute confiance et qui œuvre dans ce champ au nom de la région depuis bien longtemps. Je pense évidement au Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida.
    On l’oublie souvent. Si cet organisme créé, je vous le rappelle, par notre collectivité, et qui fait figure d’exemple pour beaucoup d’acteurs, exerce son activité dans le champ du VIH/sida, cette mission, pour être essentielle, est loin d’être la seule corde à son arc.
    Le CRIPS oeuvre dans la lutte conte la toxicomanie, les hépatites, mais aussi dans la lutte contre les IST et bien sûr l’éducation à la sexualité. Dans cette dernière compétence, il est incontestablement reconnu par tous les acteurs et notamment par le Planning Familial. Pour coordonner les actions qui sont proposées dans ce rapport, il nous apparaît donc logique que le CRIPS soit en première ligne. C’est d’ailleurs le sens des amendements que nous avons déposés et que nous discuterons tout à l’heure.
    La campagne d’information grand public qui coïncide avec le cinquantième anniversaire du Mouvement pour le Planning Familial doit bien sûr être mise en œuvre avec cet organisme, l’ANCIC, la CADAC et d’autres, mais le bras armé de cette campagne doit être à mon sens le CRIPS. N’oublions pas qu’avec les scénarios contre le sida et la toxicomanie, le concours d’affiches durant l’année sida, grande cause nationale 2005, le CRIPS a montré un vrai sens de la communication. Communication qui touche sa cible sans racoler.
    De même, il ne peut être envisagé de ne pas confier le travail de prévention auprès des femmes et des adolescentes mineures sur la contraception, les actions d’éducation à la sexualité. N’oublions que c’est déjà une compétence largement mise en œuvre par le CRIPS dans les lycées, les CFA et les jeunes publics dans le cadre du Cyber Espace de la Tour Maine Montparnasse. Quant au travail d’information évoqué par le rapport envers les femmes les plus vulnérables, notamment les migrantes, le CRIPS œuvre déjà dans ce domaine et monte actuellement en puissance. Au risque de disperser nos forces, de brouiller le message vis-à-vis du personnel du CRIPS, seul ce dernier organisme doit continuer pour la région ce travail et même l’amplifier grâce aux crédits que proposent à juste titre les Verts pour cette action.
    Enfin, c’est encore le CRIPS qui doit être notre expert pour les projets de créations de centres spécifiques à l’IVG et le choix de la destination des achats des 10 échographes, que le rapport qui nous est soumis nous propose. Pour mémoire, le CRIPS joue un rôle d’expert dans l’implication de la région dans les programmes de lutte contre le sida à l’international comme pourra nous le confirmer notre vice-présidente Janine Haddad.
    Je doute cependant que les médecins praticiens aient besoin de notre modeste intervention pour leur rappeler leur travail et je souhaite que cette action soit abandonnée car superfétatoire.
    En conclusion, je dirai que si ce rapport est amendé dans le sens que nous proposons, le dispositif montrera une incontestable efficacité.
    Alors que 60.000 IVG sont pratiqués annuellement en Ile-de-France - dont 2500 chez des femmes mineures -, l’accès à l’information et en dernière instance à l’IVG baisse incontestablement. Comme le rappelle votre rapport, de 1999 à 2005, 50 sites réalisant des IVG ont disparu dans la région, c’est à dire que nous sommes passés de 176 à 126 centres alors que le nombre d’IVG est resté constant sur cette même période.
    L’intervention de la région peut donc être utile à condition - excusez-moi de me répéter ! -, de rationaliser le dispositif proposé et d’en donner la coordination à un organisme à même de travailler, en toute neutralité et intelligence, avec les autres acteurs associatifs oeuvrant dans ce champ et notamment le Planning Familial.
    « Soyons réalistes, demandons l’impossible ! » Les impossibles d’aujourd’hui sont toujours les possibles de demain, rappelait Simone Veil, le 26 novembre 1974, lors du débat sur l’interruption volontaire de grossesse. Dépassons donc nos postures partisanes et construisons ensemble un dispositif efficace. C’est en tout cas le souhait du groupe UMP.
    Je vous remercie.

  • Permettre aux homosexuels de donner leur sang

    Dans une lettre datée du 17 mars adressée à Monsieur Patrick Hervé, Président de l’Etablissement Français du Sang, je demande à l’Etablissement Français du Sang de lever l’interdiction systématique faite aux homosexuels de donner leur sang et ainsi leur imposer les mêmes exigences qu’aux hétérosexuels.
    Dans ma lettre, faite en qualité de président d’Elus Locaux Contre le Sida, je rappelle que le fait de mentionner son homosexualité lors du questionnaire préalable au don du sang justifie une exclusion définitive et systématique de la collecte de sang. Un hétérosexuel qui aurait des conduites à risques serait lui simplement écarté provisoirement.
    Cette situation est discriminatoire et ne renvoie plus à la réalité actuelle. Nous ne sommes plus dans les années 80 !C’est pour cela que je demande que le concept de « populations à risques » porté par la circulaire de 1983 fondant l’exclusion des homosexuels de la collecte soit remplacé celui de « conduites à risques ».
    Plusieurs raisons justifieraient ce changement : d’une part la majorité des personnes touchées par le sida en France sont hétérosexuelles, d’autre part, rien - à part les préjugés - ne permet d'affirmer que les homosexuels sont moins fidèles que les hétérosexuels, ce qu'exprime cette interdiction. Enfin, ce changement se justifierait aussi parce que les homosexuels ne peuvent être soupçonnés de mentir plus que les hétérosexuels lors des questionnaires faits avant les prises de sang.
    Dans sa délibération en date du 6 février 2006, la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité, que j’ai saisie le 3 mai 2005, considère que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement ». Auparavant, le Comité consultatif national d’éthique admettait que, si le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. Ainsi « il convient de ne pas transformer ce principe légitime de sécurité en stigmatisation ou en mesure qui peut être considéré comme discriminatoire. »
    Dans les faits, l’Etablissement Français du Sang n’a pas tenu compte de cet avis.
    Je demande donc instamment à Monsieur Patrick HERVE, Président de l’Etablissement Français du Sang, de tirer au plus vite, les conséquences de la délibération de la HALDE et d’engager rapidement des réflexions pour que soit substitué au concept de « groupes à risques » celui de « comportements à risques ». Cela permettrait aux homosexuels de pouvoir donner leur sang tout en garantissant bien évidemment une sécurité maximale puisque les mêmes conditions seraient exigées pour les hétérosexuels et les homosexuels.
    Vous imaginez comme je vais attendre avec intérêt la réponse de M. Hervé…

  • A peine 15 personnes handicapées travaillent à la région !

    Ce matin, à la région Ile-de-France, j’ai donc posé ma question pour connaître le nombre de personnes handicapées travaillant à la région sachant que la loi nous oblige à en embaucher au moins 6%.
    Jean-Paul Huchon, président de la région, n’a pas essayé de noyer le poisson. Très modestement, il a reconnu que seules 15 personnes handicapées travaillent pour la région capitale.
    15 personnes sur 1200 employés !!!!
    « Je ne suis pas content » m’a répondu d’emblée le président socialiste qui tout en confirmant que « c’est une priorité pour l’exécutif et même une déclinaison d’un engagement de campagne. »
    Je ne doute pas de la bonne foi du président Huchon, mais il est élu depuis 1998 et il ne doit désormais plus transiger. Nous avons une obligation de résultats…
    Jean-Paul Huchon m’a cependant annoncé qu’un audit avait été lancé et que des propositions concrètes en faveur de l’emploi des personnes handicapées seraient présentées au second semestre 2006. De même, il m’a assuré qu’au STIF, dont il vient de prendre la présidence, tous les nouveaux équipements devront être accessibles aux handicapés.
    A noter qu’à Vigneux-sur-Seine, dont je suis le directeur des solidarités, nous employons 40 personnes handicapées soit… 7% de notre effectif !
    Un exemple à suivre d’urgence en Ile-de-France…

    PS : Ce vendredi, dans l’hémicycle de la région, je suis l’orateur du groupe UMP sur le dispositif régional de soutien à la mise en œuvre du droit à la contraception et à l’IVG. Et bien sûr, ce soir, je participerai au dîner de la section parisienne d’Aujourd’hui, Autrement.

  • Respecter l’obligation d’employer 6% de personnes handicapées en Ile-de-France

    Ce jeudi et vendredi se déroulera la session du Conseil régional d’Ile-de-France. Pour débuter la séance, chaque groupe peut poser une question orale au président de l’exécutif régional. Au nom de mon groupe, je poserai une question sur le nombre de personnes handicapées qui travaillent pour notre collectivité et les mesures qui sont prises pour nous permettre de respecter notre obligation d’employer 6% de personnes handicapées.
    A Vigneux-sur-Seine, dont je suis le directeur des solidarités, nous avons réussi à franchir la barre des 7 %, ce qui est un minimum, car j’estime que les élus doivent être exemplaires pour permettre aux personnes handicapées d’être des citoyens à part entière.
    Je vous reproduis la question que je poserai aujourd’hui en début de matinée dans l’hémicycle de la région.

    Question Orale de Jean-Luc Romero,
    Conseiller régional UMP-Aujourd’hui, Autrement d’Ile-de-France
    Jeudi 16 mars 2006

    Monsieur le président,
    Mes chers collègues,

    Le 17 janvier 2006, vous avez installé officiellement le conseil régional consultatif des citoyens handicapés (CRCCH) montrant notre préoccupation commune de faire des personnes handicapées des citoyens à part entière dans notre région capitale.
    Notre groupe attend beaucoup des préconisations de ce conseil composé, d’une part de personnes handicapées franciliennes élues dans chacun des 8 départements de notre région, et d’autre part des représentants d’associations et des personnalités qualifiées qui œuvrent dans le champ du handicap.
    Parallèlement, il y a un an, le 11 février 2005 était promulguée la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cette loi prévoit notamment le principe de non-discrimination à l’embauche des personnes handicapées et tend à son effectivité au travers de mesures incitatives et de sanctions.
    Cette loi confirme que les employeurs publics et privés doivent aménager les postes de travail et les locaux afin que seules les compétences subsistent comme critère d’appréciation entre les salariés.
    Le handicap ne doit plus jamais être une raison d’éviction d’une fonction.

    Les employeurs doivent s’engager dans une démarche citoyenne en considérant la personne handicapée comme un élément de la performance économique et de la cohésion sociale du groupe.
    C’est ainsi que la loi renforce l’obligation d’employer 6% de personnes handicapées. Cette obligation qui concerne autant le secteur privé que le secteur public nous oblige particulièrement. Nous ne pouvons tenir des discours politiques forts et citoyens et ne pas nous appliquer à nous-mêmes ces obligations que nous exigeons à juste titre des entreprises privées.
    Cette obligation de 6% doit donc être atteinte très rapidement, car nous sommes soumis à une obligation d’exemplarité mais aussi d’entraînement. A n’en pas douter, cette obligation doit concerner notre institution régionale, mais aussi les organismes qui dépendent largement de notre collectivité - je pense notamment au STIF, à l’ARD, au CRIPS, à l’ORS, à l’IAURIF, au Comité régional du tourisme, au FRAC et à tant d’autres…
    A ce titre, au nom de mon groupe, je souhaiterais donc savoir quel est le nombre de postes occupés actuellement au Conseil régional par des personnes handicapées et si nous atteignons les 6% exigés par la loi depuis bien longtemps ?
    A ce jour, quelles mesures incitatives ont été mises en place au Conseil régional et dans les organismes dépendant de notre institution pour favoriser l’emploi de personnes handicapées ?

  • Près de 9 Français sur 10 favorables à l'euthanasie !

    Ce matin, au cours d'une conférence de presse au Sénat, en ma qualité de vice-président de l'ADMD, et aux côtés de mon amie Marie Humbert, j’ai commenté le sondage que la Sofres vient de publier et qui a été commandé par l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité à l’occasion de ses 25 ans qu’elle fêtera lundi prochain à Paris.
    Ainsi, 86% des Françaises et des Français souhaitent que soit autorisée l'euthanasie à la demande d'une personne en phase avancée ou terminale d'une maladie reconnue incurable et 77% souhaitent que soit autorisée l'euthanasie à la demande d'une personne qui estime être placée dans un état de dépendance incompatible avec sa dignité.
    Ces chiffres montrent, une nouvelle fois, que la population française veut avoir le choix de sa fin de vie et n'envisage pas, majoritairement, la survie comme une vie. Ils montrent également que les Français ne se contentent pas de la loi Leonetti qui est certes un progrès mais reste totalement insuffisante à leurs yeux, contrairement à ce que nous assènent pétries de leurs certitudes certains responsables politiques. Ces résultats sont de plus constants de puis près de deux décennies !
    Je réclame solennellement au Gouvernement l'ouverture d'un grand débat parlementaire sur la légalisation de l'euthanasie. Il devient urgent de débattre puis de légiférer pour donner à chacune et chacun d'entre nous le choix de sa fin de vie. Quelque soit ce choix ! Et que cela se fasse en toute transparence et non pas de manière clandestine comme cela se produit trop souvent aujourd'hui. Le grand débat national qui va s’ouvrir avec les élections présidentielles puis législatives doit nous y aider…
    A titre personnel, séropositif depuis 21 ans, je demande tout simplement que me soit accordé le droit, lorsque la souffrance deviendra insupportable, de choisir entre une déchéance pour moi insupportable et la libération offerte par une mort douce et accompagnée.
    Comme beaucoup de nos concitoyens, je veux comme l’écrivait si merveilleusement Marguerite Yourcenar, « mourir les yeux ouverts. »