Au nom d’Elus Locaux Contre le Sida, je me suis félicité hier que le G8 ait pris, dans sa déclaration finale, position sur le problème des restrictions à la liberté de circulation des personnes touchées par le VIH/sida dans le monde.
La déclaration finale mentionne que « le G8 soutient les travaux en cours destinés à examiner les restrictions imposées à la liberté de circulation des personnes séropositives et à faciliter leurs déplacements et nous nous sommes engagés à suivre cette question » (The G8 supports ongoing work to review travel restrictions for HIV positive people with a view to facilitating travel and we are committed to follow this issue).

Rappelons que cette déclaration est loin d’être anodine et a sûrement été l’objet de négociations serrées : en effet, parmi les membres du G8, certains appliquent encore des mesures discriminatoires aux personnes séropositives. Ainsi, les Etats-Unis et la Russie interdisent toujours aux personnes touchées par le VIH/sida toute entrée sur leur territoire même pour un court séjour. Le Canada, quant à lui, applique toujours des restrictions sur les séjours de plus de trois mois pour les personnes séropositives.
Globalement, ce sont près de la moitié des Etats membres de l’ONU qui mettent en œuvre de telles restrictions. Dans 13 pays, les séropositifs sont soumis à une stricte interdiction d’entrée sur le territoire national , même pour un court séjour touristique.
Il est heureux que le G8 ait pris position mais ELCS demande maintenant que les déclarations d’intention soient enfin suivies de mesures concrètes…
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