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g8

  • Le G8 se penche sur la circulation des séropos, mais…

    Au nom d’Elus Locaux Contre le Sida, je me suis félicité hier que le G8 ait pris, dans sa déclaration finale, position sur le problème des restrictions à la liberté de circulation des personnes touchées par le VIH/sida dans le monde.
    La déclaration finale mentionne que « le G8 soutient les travaux en cours destinés à examiner les restrictions imposées à la liberté de circulation des personnes séropositives et à faciliter leurs déplacements et nous nous sommes engagés à suivre cette question » (The G8 supports ongoing work to review travel restrictions for HIV positive people with a view to facilitating travel and we are committed to follow this issue).

    Copie de JLR fev 2007 3.JPG


    Rappelons que cette déclaration est loin d’être anodine et a sûrement été l’objet de négociations serrées : en effet, parmi les membres du G8, certains appliquent encore des mesures discriminatoires aux personnes séropositives. Ainsi, les Etats-Unis et la Russie interdisent toujours aux personnes touchées par le VIH/sida toute entrée sur leur territoire même pour un court séjour. Le Canada, quant à lui, applique toujours des restrictions sur les séjours de plus de trois mois pour les personnes séropositives.
    Globalement, ce sont près de la moitié des Etats membres de l’ONU qui mettent en œuvre de telles restrictions. Dans 13 pays, les séropositifs sont soumis à une stricte interdiction d’entrée sur le territoire national , même pour un court séjour touristique.
    Il est heureux que le G8 ait pris position mais ELCS demande maintenant que les déclarations d’intention soient enfin suivies de mesures concrètes…

  • Le G8 est-il toujours utile ?

    G8countries.pngLe G8 s’achève aujourd’hui. Créé en 1975, cette réunion informelle – à l’époque le G6 – des pays les plus riches du monde - ils réunissent à eux seuls 65% du PNB planétaire mais seulement 15% de la population mondiale ! - avait à ses débuts une réelle utilité dans un contexte de fin de guerre froide. Aujourd’hui, ce G8 auquel d’autres pays participent à titre informel, montre des limites incontestables. A tel point que des chefs d’Etat africains n’hésitent pas à ironiser sur les promesses non tenues et toujours répétées. Outre que ces G8 se tiennent dans des conditions de haute sécurité face à la contestation croissante des alter mondialistes, ces pourparlers de haut niveau accouchent trop souvent de décisions de principe. Comment concilier la politique américaine réticente aux questions de développement durable avec une politique plus volontariste de l’Europe ? Comment mobiliser la planète contre la faim et le sida quand les pays riches réduisent, malgré leurs promesses – la France en est le triste exemple - leurs crédits de développement ?
    De quoi se demander si cette grande messe des chefs d’Etat les plus riches a encore, en 2008, son utilité ? Ou ne faudrait-il pas enfin associer à titre permanent les 15 autres pays, qui y sont simplement invités, mais qui sont soit, des pays émergents à fort développement soit, des pays africains en proie à d’immenses défis qui les dépassent et qui nous concernent tous au final.