La maladie n’est pas une faute ; le malade n’est pas un hors-la-loi !
Ainsi que j’ai eu l’occasion de le rappeler à Xavier Bertrand lors de la conférence de presse qu’il a donnée dans le cadre du XVIème congrès international sur le sida, la situation des personnes vivant avec le VIH/sida et voyageant à l’étranger ne fait plus aujourd’hui l’objet d’une véritable réflexion.
Et pourtant, la très grande majorité des pays du monde met une restriction à l’entrée des personnes atteintes de cette pathologie, pour des séjours de courte et/ou de longue durée.
C’est ainsi que ce congrès, à Toronto, comme les Outgames de Montréal ou les Gaygames de Chicago n’ont pu se tenir que parce que les organisateurs, appuyés par les responsables associatifs, ont obtenu des gouvernements la suspension – malheureusement provisoire pour les Etats-Unis – de ces mesures parfaitement discriminatoires.
Celles et ceux d’entre vous qui vivent la même situation que moi et qui doivent, lors de vacances aux Etats-Unis ou ailleurs, répartir leurs nombreux médicaments dans différents bagages, connaissent l’angoisse que l’on éprouve au risque d’être refoulé à la douane, au même titre que n’importe quel terroriste !