Save the Date :5 octobre, 18h30, première dédicace de Le serment de Berne
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
J’ai pris l’habitude cet été de parler des livres que j’ai aimés. Et « A propos d’Amour » de Bell Hooks que m’a offert mon amie Anne-Claire Boux pour mon anniversaire en fait partie.
En commençant ce livre, je me demandais où voulait nous emmener la célèbre écrivaine américaine.
Le féminisme est bien sûr omniprésent dans ce livre. Et plus étonnement la religion. Cela m’a d’ailleurs perturbé à plusieurs reprises car même si je partage l’intérêt de Bell Hooks pour le bouddhisme, je suis loin d’avoir la foi du charbonnier !
De même, si le patriarcat est un obstacle à l’amour véritable comme le décrit si bien l’auteure, tous les hommes n’en sont pas des adeptes.
D’ailleurs, bien des gays de ma génération en ont autant été autant les victimes que les femmes. Et indiscutablement nous sommes des hommes…
C’est ça un des intérêts de ce livre, c’est que même si vous ne pouvez partager tous les avis et réflexions de l’auteure, il vous prend aux tripes.
Parmi les plus beaux passages de ce livre, le chapitre concernant la perte « Aimer à la vie, à la mort. »
Car, oui l’amour rend vivant même après la mort de l’être aimé ! En lisant ces pages, cela résonnait incroyablement avec le titre de mon dernier livre consacré à mon amour disparu « Plus Vivant que jamais ! »
Car oui, l’amour ne connaît pas la honte. Aimer, c’est s’ouvrir au chagrin, même s’il est sans fin comme l’écrit si bien Bell Hooks.
Au final, ce livre nous démontre que l’amour est éternel ! Du moins, le vrai amour…
En peu de temps, le célèbre journaliste de BFMTV Bruce Toussaint a été confronté à la mort de son papa et de sa maman. Ces deuils l’ont atteint au plus profond de son être. Il constate qu’à presque 50 ans, on peut se sentir orphelin et perdu, tel l’enfant que nous restons toujours, suite à la mort de ses parents. En fait, on ne s’en remet vraiment jamais.
La mort, je la fréquente depuis mon adolescence et j’aurai l’occasion de vous en parler longuement dans mon prochain livre Le serment de Berne. C’est dire à quel point, les questionnements de Bruce Toussaint sont ceux qui m’accompagnent et m’animent depuis si longtemps. Cette honte qui nous envahit dans les semaines qui suivent un décès et où nos proches ne comprennent pas qu’on ne passe pas à autre chose. A autre chose, cette phrase si insupportable, même si elle part d’un bon sentiment. Comment zapper la mort d’un être cher ? Elle vous poursuit une vie entière. Toujours ! L’auteur, avec pudeur, mais sans tabous, nous plonge dans son désespoir. Dans son impossibilité, ô combien compréhensible, à passer à autre chose. Mais outre nous partager ce drame intime afin d’être utile à celles et ceux qui se retrouvent dans cette situation – nous toutes et nous tous ! -, il esquisse de propositions pour « faciliter » le deuil dans notre société contemporaine qui se veut si éloignée de la mort. Certaines rejoignent celles que je porte depuis tant d’années, comme l’extension du congé d’accompagnement d’un proche mourant ou le congé pour décès d’un proche.
Ne ratez pas cette lecture, qui outre être utile, fait tomber un tabou et aide… Vraiment !