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Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS - Page 59

  • Rencontre sur les questions de société avec Marc Coataena

    Ce mardi soir, je rencontrerai Marc Coataena, le nouveau secrétaire national du PS chargé des questions de société au siège du PS. Alors que le PS s’est engagé à faire de grandes réformes de société, ce sera l’occasion d’échanger et pour moi de défendre les causes pour lesquelles je me bats depuis longtemps : ouverture du mariage aux conjoints de même sexe, légalisation de l’euthanasie, refaire du sida une priorité de santé publique, mettre en œuvre une autre politique des addictions…

  • Réunion sur la santé à l’Elysée

    En fin de journée, je serai reçu par le secrétaire général adjoint de l’Elysée, Nicolas Revel, et par le conseiller santé du président de la République, le professeur Lyon-Caen. A cette occasion, je remettrai des notes concernant les questions de santé et bien sûr la lutte contre le sida mais aussi sur la question de la fin de vie. J’insisterai notamment sur la nécessaire mise en œuvre de la promesse 21 du candidat Hollande sur le droit de mourir dans la dignité.

  • Réunion inter associative sida sur le 1er décembre

    J’ai invité les associations de lutte contre le sida et les discriminations ce lundi au CRIPS Ile-de-France. Le but de cette réunion est d’envisager l’organisation d’une journée associative qui précéderait la marche d’Act Up le 1er décembre, journée mondiale contre le sida. En 2005, quand le sida était la grande cause nationale, nous avons une année durant, fait nombre de manifestations en commun. Pour donner un peu d’ampleur à ce 1er décembre, la mobilisation de tous les acteurs est essentielle. C’est le but de cette réunion.

  • Journée mondiale du préservatif féminin

    Ce mercredi 12 septembre 2012, c’est la journée mondiale du préservatif féminin. Certains penseront que dédier une journée à un moyen de contraception et de prévention est peut-être exagéré.
    Je ne le pense évidemment pas.
    Le préservatif féminin est un des moyens mis à la disposition des femmes pour qu’elles puissent gérer elle-même leur sexualité sans dépendre parfois de la bonne volonté d’un homme.
    Malheureusement, le préservatif féminin coute cher. Trop cher.
    De plus, il n’est pas connu ou même a mauvaise réputation…
    N’hésitez pas à aller sur le site dédié qui vous donne tous les arguments en faveur du préservatif féminin (ici).

  • Une journée sous le signe de la lutte contre le sida !

    Outre un passage à l’ADMD, ma journée de lundi sera en grande partie consacrée à la lutte contre le sida avec deux réunions de bureau aujourd’hui, l’une du CRIPS Ile-de-France et l’autre d’Elus Locaux Contre le Sida.
    Pour le CRIPS, comme pour ELCS, il s’agira notamment de préparer les manifestations qui auront lieu autour du 1er décembre, journée mondiale contre le sida.
    Ce 1erdécembre aura un goût particulier pour moi cette année : cela fera exactement 25 ans que je prends un traitement (en 1987, l’AZT). Traitement qui ne prend jamais de congés…

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  • Pour la mise en œuvre des salles de consommation à moindres risques : ne perdons pas de temps !

    Le précédent Premier ministre, François Fillon, s’était opposé catégoriquement à l’ouverture des salles de consommation à moindres risques. Il s’était même déclaré hostile à leur simple expérimentation que proposaient pourtant, en 2010, sa ministre de la santé Roselyne Bachelot mais aussi des collectivités locales de gauche - Paris, la région Ile-de-France, Lille, … - et de … droite, comme Marseille ou Le Havre. En s’opposant à cela, il s’est détourné d’une politique responsable de santé publique. Si celles et ceux qui n’ont pas travaillé sur la question peuvent penser qu’une telle ouverture est une mesure laxiste facilitant la consommation de drogues dures et handicapant gravement la vie quotidienne du voisinage, il ne peut en être de même des responsables politiques qui ont à leur disposition une littérature abondante qui montre l’intérêt et les résultats positifs de cette politique novatrice. Intérêt pour la santé publique d’abord. Intérêt pour le mieux vivre ensemble ensuite. Intérêt pour la sécurité enfin. De nombreux pays qui nous entourent ont mis en œuvre une politique de réduction des risques ambitieuse à destination des usagers de drogue. En Suisse, qui est loin d’être un pays révolutionnaire et irresponsable, des salles d’injection existent depuis plus de dix ans tout comme la délivrance d’héroïne sous contrôle médical. Et les résultats sont là : meilleur accès aux traitements, meilleur santé, meilleure insertion sociale pour les usagers. Les riverains plébiscitent ces salles qui ont permis de libérer leurs cages d’escaliers de scènes insupportables pour leurs enfants. Les Suisses qui ont eu une consultation par référendum ont approuvé largement cette politique notamment à Genève où Quai 9 dispose d’une salle depuis 11 ans. François Hollande lors de son intervention aux Etats Généraux d’ELCS, en novembre dernier, s’était déclaré favorable à l’expérimentation. L’Ile-de-France, Paris sont prêts. Ne manque plus que la décision conjointe des ministères de l’intérieur, de l’Intérieur et de la santé…
    Ne perdons pas de temps !
    Lire aussi la pétition des élus favorables à l'expérimentation lancée par ELCS (ici).
    Lire le Communiqué commun de Jean-Luc Romero et Guillaume Balas pour le Groupe PS à la région Ile-de-France (ici).

  • La vraie/fausse rentrée : août rime avec été et septembre avec rentrée !

    Comme beaucoup d’entre vous, je reprends la plupart de mes activités aujourd’hui même si en allant débattre aux universités du PS à La Rochelle, ma rentrée s’est plutôt faite vendredi dernier.
    Mais aujourd’hui retour d’abord à mes activités militantes avec l’ADMD, ELCS puis le CRIPS cet après-midi.
    En même temps, avec ce temps enfin clément, on se sent un peu en vacances. Comme si août ne pouvait rimer qu’avec été et septembre avec rentrée…

  • Affecter une grande part de la taxe sur les transactions financières au développement

    Avec les militants de la lutte contre le sida, il y a bien longtemps que je milite pour une taxe Tobin, renommée taxe Robin des bois par les activistes, qui tout en permettant de lutter contre la spéculation permettrait de financer le développemt dont la lutte contre el sida. La taxe qu’avait aussi promise Sarkozy a été doublée par François Hollande : un prélèvement de 0,2% est effectué, depuis le 1er août, sur les achats d’actions de 109 sociétés françaises côtés en bourse. Cette taxe va rapporter 1,6 milliards d’euros en année pleine. Le but est qu’elle soit bien sûr reprise par l’Europe puis à terme - le plus difficile ! - par tous les pays. Déjà neuf pays européens, dont l’Allemagne, sont prêts à suivre la France. Reste à savoir quelle part de cette taxe sera affectée au développement. François Hollande, sans son message à la conférence internationale sur le sida de Washington, a suscité beaucoup d’enthousiasme en annonçant qu’une part de cette taxe irait à la lutte contre le sida. Mais, on ne sait toujours pas quel pourcentage sera affecté à la lutte contre le sida et au développement. Le gouvernement français en innovant ainsi suscite un énorme espoir. Il ne peut le décevoir ! Il en va de al crédibilité de notre pays dans le monde.

  • Vers un monde sans sida ?

    Les bonnes choses ont une fin. Ces deux jours et demi passés à New York sont terminés. Il est vraiment temps de rentrer à Paris après un mois intense passé en Amérique du Nord entre USA et Canada. Congrès international sur le sida à Washington, vacances et bien sûr l’intense semaine de la fierté à Montréal m’ont permis de combiner engagement militant et légitime repos. Je repars rempli de beaux souvenirs et d’espoir aussi. Depuis le congrès de Washington, je pense vraiment qu’on peut un jour faire disparaître le sida si on s’en donne les moyens… La balle est dans le camp des politiques !

  • Honoré du Prix Claude Tourangeau pour mon combat contre le sida. Merci aux combattants contre le sida !

    C’est un grand honneur de recevoir de la part des dirigeants de la Fierté Montréal 2012 - Merci Eric et Jean-Sébastien ! - et des mains du grand militant canadien Laurent McCutcheon le Prix Claude Tourangeau pour mon combat contre le sida et contre la sérophobie.
    Alors que le Canada criminalise la séropositivité et interdit l'installation sur son territoire aux personnes séropositives, le choix de distinguer un militant engagé contre ces mesures discriminatoires est un choix politique fort des organisateurs de la marche des Fiertés de Montréal.
    A titre personnel, ce prix coïncide avec un double anniversaire : j’ai appris ma séropositivité, il y a 25 ans presque jour pour jour - exactement en septembre 1987 -, et je l’ai dit publiquement, il y a 10 ans - en mai 2002 - dans mon livre Virus de vie. Pour faire de mon combat individuel un combat collectif, je crée Elus Locaux Contre le Sida en 1995 après la mort d’Hubert. Aujourd’hui, je préside aussi le CRIPS Ile-de-France et suis membre du Conseil national du sida.
    Ce prix, que je dédie à Hubert et bien sûr à Claude Tourangeau et son compagnon Jean-Pierre Perusse[photo avec Jean-Pierre en bas], couronne le travail de toute l’équipe qui, à mes côtés, se bat depuis tant d’années contre les discriminations que subissent les personnes séropositives. Merci à Christophe, Philippe, Bastien, Sheila, Séverine, Arlette et tant d’autres qui se reconnaitront… Vous, Mes chers combattants contre le sida.
    Et bien sûr une pensée toute particulière pour Florence Cassez...

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  • Tournée des kiosques dans le Village gai de Montréal

    Nous voici arrivés après une semaine chargée d’événements à la veille de la Marche des Fiertés LGBT de Montréal qui se déroulera demain. En ce samedi, une journée communautaire est organisée de 11 à 17h00 sur la célèbre avenue Sainte-Catherine. Cet après-midi, j’irai donc visiter les kiosques et rencontrer nombre de militants associatifs. L’occasion de revoir des militants que je connais mais aussi de découvrir de nombreuses associations et sûrement des actions originales dont je pourrai m’inspirer en France à ELCS ou au CRIPS…

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  • Remise du Prix Claude Tourangeau

    En ma qualité de co président d’honneur de la Marche des Fiertés de Montréal, je participerai ce vendredi à 20h30 à la remise du prix Claude Tourangeau qui est traditionnellement remis à une personne ou un organisme pour son apport à la lutte contre la sérophobie.
    Rappelons-nous. Le 14 octobre 2010, Claude Tourangeau, compagnon de Jean-Pierre Pérusse s’est suicidé en se jetant dans le fleuve Saint-Laurent. Épuisé par son combat contre SIDA et des préjugés associés à celle-ci, il a choisi de se lancer dans le fleuve et de mourir complètement seul dans le noir des flots.
    Dans sa dernière lettre, Claude écrivait à Jean-Pierre « continue le combat pour nous deux ». Il allait de soi qu’un prix portant son nom servirait à briser l’isolement dû aux préjudices associés à être séropositif.

     

  • Rencontre avec les associations sida du Québec

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    En début d’après-midi, je rencontrerai le ministère de la santé, Cocq Sida et la fédération québecquoise contre le sida [photo de la rencontre]. Ce sera pour moi l’occasion d’échanger avec les acteurs locaux de la lutte contre le sida de leurs stratégies de prévention et d’accompagnement des malades.

  • Très bel – double – anniversaire ma chère Sheila !

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon amie Sheila, présidente d’honneur d’Elus Locaux Contre le Sida. A cet anniversaire s’en ajoute un autre, celui de ses 50 ans de carrière qu’elle fêtera à l’Olympia en septembre prochain.
    Ces années ont passé à la vitesse de l’éclair. Tant de générosité et de talent au service d’une cause et à celui d’un public.
    Ma chère Anny, je sais que tu travailles dur sur ton nouveau disque et pour ton spectacle anniversaire mais je voulais, de Montréal, te dire toute ma reconnaissance et toute mon affection.
    Très bel anniversaire Sheila !

  • Plan de mon intervention : l'homophobie, une discrimination ordinaire ?

    Plan d’intervention de Jean-Luc Romero
    Conseiller régional Ile-de-France
    Président d’Elus Locaux Contre le Sida et du CRIPS
    Fierté Montréal - 14 août 2012

    L’homophobie : une discrimination ordinaire ?

     

    Rappel historique
    En France, il y a tout juste 30 ans, l'homophobie n'était pas une discrimination, c'est bel et bien l’homosexualité qui constituait un délit.
    Ces dernières décennies, dans les pays occidentaux, nous sommes passés d’un délit à une sexualité comme les autres... Presque !

    Quelques dates en France:
    1960 : l’homosexualité est un fléau social au même titre que la tuberculose et l’alcoolisme,
    1968 : l’homosexualité est classée dans la catégorie des maladies mentales,
    1981 : l’homosexualité est retirée des maladies mentales,
    1981 : le fichier policier des LGBT est supprimé,
    1982 : dépénalisation en France,
    1991 : suppression par l’OMS de l’homosexualité de la liste des maladies mentales.
    30 ans seulement que l’homosexualité est dépénalisée en France !

    Comment se manifeste l’homophobie ?
    Au-delà des cas dramatiques, comme plus récemment celui de Bruno Wiel laissé pour mort, l’homophobie se manifeste par toutes les attitudes de rejet du quotidien, les insultes, les remarques discriminantes de la famille, du voisinage, au travail (homophobie du quotidien).
    Conséquence de l'homophobie  = 6 à 13 fois plus de risques pour un jeune homosexuel de faire une tentative de suicide (par rapport à un jeune hétérosexuel) selon les études françaises et canadiennes.

    L’homophobie vue comme une discrimination ordinaire
    Le plus souvent, les remarques homophobes sont « couvertes » par plusieurs prétextes : l'humour, l'existence d'une prétendue norme, etc. : l'homophobie est vue comme une discrimination trop ordinaire
    On ne naît pas homophobe, on le devient / influence du contexte familial, éducatif, socioculturel.

    Comment changer les choses ?
    - par l'octroi des mêmes droits à tous, l'Etat reconnaissant ainsi que l'orientation sexuelle n'est pas une justification à un statut de sous-citoyen. Un signal fort et clair pour la société.
    - par l'éducation qui permet, plus que la simple tolérance, l'acceptation de l'autre via l'apport d'informations et le non jugement.
    - par la répression pénale, l'Etat reconnaissant l'homophobie comme contraire aux valeurs fondamentales de notre société.
    - lutter contre l’homophobie, c’est aussi lutter contre le sida.

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  • Conférence sur les droits humains et la sérophobie à 18h30

    Dans le cadre de la Fierté Montréal 2012, dont je suis l’un des présidents d’honneur, j’animerai une conférence débat sur Droits humains et sérophobie ce 14 août à 18h30. Alors que l’on célèbre les 30 ans du sida, les discriminations envers les personnes séropositives semblent n’avoir jamais été aussi importantes. Dans un pays qui pénalise la séropositivité - le Canada – je pourrai rappeler que la pénalisation est contraire aux droits humains mais aussi à la santé publique.

  • Dîner avec Laurent McCutcheon, président de Gai Ecoute

    Journée riche en rencontres intéressantes. Après les responsables de la Fierté Montréal 2012 ce matin, la présidente de l’AQDMD cet après-midi, je dinerai ce soir chez Laurent McCutcheon et son compagnon Pierre. Laurent est l’une des figures historiques du combat des LGBT au Québec et il préside la Fondation Emergence et Gai Ecoute.

  • Les bus de Miami contre le … sida …

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  • Auto-tests en pharmacie : ne pas se précipiter, ouvrir le débat

    La vente d’auto tests permettant à une personne de savoir si elle est séropositive au VIH est désormais autorisée aux Etats-Unis. Dès cette habilitation, des associations de lutte contre le sida ont demandé d’autoriser aussi leur vente en France.
    Dans un premier temps, j’avoue que cette annonce m’a inquiété. Je sais trop ce qu’est l’annonce d’une séropositivité pour l’avoir vécu : un effondrement. Certes, entre 1987, année de mon annonce, et aujourd’hui, bien des choses ont changé. En fait, oui et non !
    On ne meurt plus rapidement du sida si on est suivi et soigné. C’est essentiel.
    En même temps, le sida reste une maladie qu’on ne guérit pas : il faut vivre toujours avec des traitements et vivre avec une maladie toujours honteuse.
    Aujourd’hui, j’entends souvent des jeunes me raconter leur désespoir à l’annonce de leur séropositivité, me dire à quel point leur vie ne serra jamais plus la même. C’est toujours un terrible choc en 2012. C’est même pire, oserai-je dire car dans les années 80, il y avait de la compassion. Aujourd’hui, c’est plutôt les reproches et dans nombre de pays la pénalisation.
    Comme je l’ai dit à Washington à la réunion organisée avec la ministre Marisol Touraine : donnons-nous le temps d’y réfléchir. C’est ce qu’elle a récemment confirmé dans les médias français : elle lance une réflexion.
    En effet, mon refus absolu de la vente libre de ces auto tests s’est atténué ces derniers mois face au nombre important de personnes qui ne connaissent pas leur séropositivité ; 1 personne sur 3 en France. Pour faciliter le dépistage, les auto tests peuvent être une solution et je le comprends. Mais, il faut y réfléchir ; peser le pour et le contre. Etre sûr. J’ai toujours peur de la réaction d’une personne qui apprend seule chez elle qu’elle est atteinte…
    Le Conseil national du sida devrait donner son avis et c’est après que le gouvernement pourra ou non envisager de copier les américains. Laissons-nous ce temps…

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  • 8ème chronique pour Yagg : Merci !

    Ce vendredi s’est achevée la XIXème conférence internationale sur le sida qui se déroulait depuis une semaine à Washington. Une séance de clôture presque franco-américaine puis qu’outre Bill Clinton et Nancy Pelosi y intervenaient les Français Françoise Barré-Sinoussi, Michel Kaztchkine et Bertrand Audoin.
    Flashback. A la sortie de l’avion, la première impression fut forte de se retrouver dans la capitale américaine pour de nombreux activistes - relire ma 1èrechronique -, qui, il a y a deux ans encore, n’avaient pas encore le droit de fouler le sol américain… D’ailleurs, la plupart des orateurs en ouvrant leurs interventions se félicitaient systématiquement que les Etats-Unis aient enfin mis fin aux discriminatoires mesures d’entrée et d’installation imposées aux 35 millions de personnes séropositives qui vivent dans le monde. Cependant les travailleurs du sexe et les usagers de drogues n’ont pas eu le droit de rejoindre les USA pour participer à ce congrès : une honte ! Et une tâche à la réussite de cette grande manifestation.

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    Cette chronique pour Yagg était une vision personnelle et subjective de ce congrès. Elle n’évoquait pas l’aspect très médical et scientifique. C’était un choix car j’estime qu’il y a des gens bien plus compétents qui s’exprimaient à ce sujet comme Charles Roncier de Vih.org sur Yagg. J’ai essayé de vous relater ce qui me marquait avec un prisme sur les événements liés à notre pays car mes équipes du CRIPS animaient le stand France.
    Alors quelles conclusions de cette semaine à Washington alors que je reviens de la séance de clôture ?
    1)      D’abord les chiffres. Insolents de cruauté. Il faut les marteler pour que personne ne relâche la garde.
    34,2 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde. 8 millions ont un traitement mais 7 millions qui en ont un besoin urgent en sont privés et meurent dans l’indifférence de bien des pays riches. En 2011, 2,5 millions de personnes ont été contaminées à travers le monde dont 330 000 enfants comme l’a rappelé la prix Nobel Françoise Barré-Sinoussi. Encore 1,7 million de personnes sont mortes l’année dernière…

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    2)      Au-delà des chiffres insupportables, ce congrès a été marqué par le retour du politique.
    On sait qu’aujourd’hui, on peut inverser la tendance de l’épidémie voire la faire disparaitre dans 30 ou 40 ans. Pour cela, il faut de la volonté politique et des moyens. Hilary Clinton en annonçant l’augmentation de la contribution américaine contre le sida a donné un signe à la communauté internationale. Le discours du président français annonçant qu’une partie de la taxe sur les transactions financières serait affectée au développement et au sida est une autre bonne nouvelle comme cela a encore été souligné à la séance de clôture de la conférence. Bémol : à ce jour, comme l’a confirmé Marisol Touraine seuls 9 pays ont annoncé leur volonté de suivre la France.
    La France justement, outre le message vidéo du président de la République qui a été très apprécié, la présence de deux ministres à cette conférence est une  première. La France reprend sa place dans les grandes nations engagées, car le sida se soigne aussi par la politique. Même si les activistes auront été très déçus que la ministre de la santé ne lève toujours pas l’interdiction des soins conservation opposée aux morts du sida…
    La fin des restrictions d’installation des personnes séropositives aura souvent été abordée et, encore, durant la séance de clôture avec Bill Clinton et la leader des Démocrates à la chambre des représentants Nancy Pelosi.

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    Avec ELCS, j’ai porté cette question depuis des années. Longtemps dans une grande indifférence. Le fait que cette conférence se passe dans un pays qui avait ce genre de restrictions a rappelé que cela constitue une terrible atteinte aux droits humains. Durant cette conférence, Michel Sibidé a annoncé que la Moldavie et la Corée du Sud levaient ces interdictions. Il faudrait bien vérifier que cela est effectif car des activistes de ces pays en doutent…
    3)      Durant cette semaine, on a aussi beaucoup parlé prévention combinée, TASP, PREP, dépistage rapide.
    4)      Enfin, la question des droits humains a fait l’objet d’un traitement prioritaire.
    Sérophobie, transphobie et homophobie sont  clairement des obstacles à une prévention efficace, pragmatique et non-idéologique. Tout comme les lois répressives concernant les travailleurs du sexe ou les usagers de drogue. Soyons clairs, la situation à l’international mais aussi en France est dramatique : on a plus peur du malade que de la maladie ! Cela doit être notre priorité !
    A la fin de cette conférence, en écrivant ces lignes, je me dis décidemment que tout est politique. On se rend compte que c’est au politique de porter les choses, d’accompagner les acteurs de cette lutte. Le VIH/sida se nourrit clairement de l’absence de volontarisme politique, sachons ne jamais l’oublier ! Les activistes n’oublient pas !
    Tout est politique : si on veut en finir avec le sida, c’est possible. Pour arriver à cet objectif qui, il y a quelques années, paraissait totalement impossible, il est nécessaire qu’une mobilisation politique de très grande ampleur se fasse jour ; personnellement j’y crois. Ce sera d’ailleurs le thème des prochains Etats Généraux des Elus Locaux Contre le Sida : « les politiques veulent-ils vraiment en finir avec le sida ? ».
    Je quitte cette conférence avec énormément d’idées en tête, de la fatigue et surtout le moral gonflé à bloc. La conférence, c’est vraiment un concentré de militantisme et d’activisme, un lieu qui bouillonne, qui créée, qui échange, qui vit et crie. Moi qui suis touché depuis près de plus de 25 ans, je vous avoue que c’était très fort. Mais rassurez-vous je ne verse pas dans l’euphorie. Pourquoi ? Parce que La 20eConférence est annoncée en juillet 2014 en Australie, soit dans un pays qui discrimine les séropositifs en restreignant leur liberté d’établissement. Bien évidemment, comme je l’ai écrit hier sur Yagg, j’ai interpellé l’IAS afin de savoir quelles démarches avaient été entamées auprès du gouvernement australien afin que cette discrimination cesse. Il serait très étonnant que l’IAS, dont je sais bien tout l’intérêt qu’elle porte à cette question, ne se saisisse pas très vite de cette question.

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    Voilà, merci encore à Yagg et à Christophe Martet de m’avoir permis de m’exprimer et de vous faire vivre  cette Conférence ! Dès demain, cela va me manquer de ne plus m’adresser à vous !
    Un dernier mot avant de clôturer ; un mot qui vient du cœur : merci aux militants, merci aux activistes, merci à celles et ceux qui savent leur cause juste, merci à celles et ceux qui rendent ainsi hommage à nos morts. Merci.

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