Hier, le Vatican a franchi un grand pas
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Pour le mois de juillet, parmi les intentions de prière, le Pape appelle à prier « pour que les chrétiens contribuent à soulager, spécialement dans les pays les plus pauvres, la souffrance matérielle et spirituelle des malades du sida. »
Un message bienvenu pour les 33 millions de malades du sida qui ne sont plus habitués à la compassion mais plutôt à la stigmatisation des pouvoirs publics. Rappelons que de plus en plus de pays pénalisent la séropositivité. On attend aussi du Vatican que, sans se renier, il ait un discours plus responsable et plus ouvert sur la prévention du sida.
Après avoir réagi ce dimanche sur RTL, France Inter, Europe 1 et dans le JDD aux déclarations du pape sur el préservatif, je répondrai ce lundi 22 novembre à une rapide interview de Nicolas Poincaré vers 8h40 sur France Info. J’aurai ainsi l’occasion de rappeler que si les déclarations du Pape sur le sida sont une avancée cela reste insuffisant. Vous pouvez, sur ce sujet, lire le communiqué de presse que j’ai diffusé hier.
Communiqué de presse du 21 novembre 2010
Enfin un peu de compassion venant du pape !
Il aurait compris que, pour sauver des vies,
le préservatif ne devait pas être mis à l’index !
D’après les premières informations concernant un livre à sortir mardi, le Pape reconnait enfin que le préservatif peut être utilisé dans certains cas.
Il a, semble-t-il, enfin compris que le préservatif ne devait pas être mis à l’index.
Jean-Luc Romero, président d’Elus Locaux Contre le Sida, du CRIPS Ile-de-France, et membre du Conseil National du Sida (CNS) se réjouit que le souverain pontife ait une attitude plus conforme à la compassion que celle qu’il avait exprimée jusqu'à présent pour les 33 millions de personnes vivant avec le sida dans le monde.
Il regrette que derrière un moralisme dépassé et suranné, Benoit XVI n’adopte toujours pas une attitude responsable, humaine, et plus conforme même aux enseignements des Ecritures.
Si le Pape est dans son rôle quand il prône l’abstinence et la fidélité aux catholiques, il doit, par contre, être responsable et, vu son autorité morale auprès des populations d'Afrique subsaharienne, d’Asie, etc…, rajouter que celles et ceux qui ne peuvent pas respecter les préceptes de l’Eglise, ou ne sont pas croyants, peuvent utiliser le préservatif pour se protéger ou protéger les autres.
Je viens de recevoir une lettre du Nonce Apostolique s’étonnant de mes réactions aux déclarations du Pape. Il va de soi qu’il ne s’agit pas pour moi de stigmatiser les Chrétiens mais je m’étonne que le Nonce reprenne une déclaration largement corrigée par rapport à la version initiale reprenant les propos réellement prononcés par le Pape.
Ceci dit, cette réaction de l’ambassadeur du Pape en France démontre que l’église catholique se rend peut-être compte de la gravité des propos tenus et de l’émotion que cela a suscitée dans le monde notamment en Afrique où vivent plus de 22 millions de séropositifs….
Je serais interrogé sur France Bleu Gard-Lozère à 18h30 sur les récentes déclarations du pape et sa condamnation du préservatif. J’ai pu constater encore ce matin au conseil régional d’Ile-de-France qu’oser critiquer les propos du pape provoque de violences réactions puisqu’une partie des élus d’extrême-droite ont quitté bruyamment l’hémicycle alors que je m’exprimais et que même certains UMP sont venus me dire que le pape avait raison… Ils devraient le dire à leur amie Roselyne Bachelot !
Vous pouvez m'écouter en direct en cliquant ici.
Je ne veux pas croire que pour Benoît XVI, une femme morte vaudrait mieux qu’une femme avortée ?
Je suis, en effet, profondément choqué par la communication du Vatican qui condamne l’association Amnesty International parce qu’elle promeut l’accès à l’avortement pour les femmes victimes de viol ou dont la santé est mise en danger par une grossesse.