Je sais que son retour a suscité bien des polémiques. Je n’oublie pas qu’Alain Juppé a payé au nom de beaucoup pour des pratiques détestables, mais qui avaient cours alors dans tous les partis politiques. Cette époque est heureusement révolue grâce aux lois de moralisation de la vie politique. La justice est passée et Juppé a payé cher ses fidélités.
Personnellement, je me réjouis de l’élection d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux dès le premier tour.
C’est un homme plus souple, plus humain, plus sensible aux difficultés de la vie quotidienne de ses concitoyens qui fait son retour sur la scène politique. Je n’oublierai jamais que lorsque j’ai lancé ELCS, il était Premier ministre. Alors que les responsables politiques ne se bousculaient pas pour soutenir cette initiative, il m’a immédiatement aidé et a accepté que l’une des premières réunions en province ait lieu à Bordeaux en sa présence.
Il a aussi été le premier responsable d’un grand parti politique à créer un secrétaire national dédié au sida, comme il m’a aidé après la publication de mon rapport sur le sida, à obtenir de Jean-Pierre Raffarin que le sida soit déclaré grande cause nationale en 2005.
Au-delà de cette cause qui me touche tout particulièrement, je sais que la voix d’Alain Juppé compte en France, même s’il est méprisé par une partie de l’élite parisienne. Mais, je ne veux pas voir en lui un « sage » retiré en sa mairie de Bordeaux, mais un homme d’action, qui devra être dans l’action.
Bon retour chez vous Alain !