sida - Page 21
-
-
Peut-on être élu.e président.e de la République sans parler de la lutte contre le sida ? (Tribune dans le Huffington Post)
La fin du sida est annoncée, prévue, proclamée. Et nous avons même la date retenue par l’ONUSIDA : 2030.
Dans moins de 15 ans, une maladie qui a causé la mort de plusieurs dizaines de millions de personnes sera contrôlée et ne représentera plus une menace pour le monde. Si d’habitude, je me méfie toujours des oracles qui nous prédisent, la main sur le cœur, les sourcils froncés, de belles révolutions, eh bien, cette fois-ci, je ne peux qu’approuver et soutenir cette objectif ; espérer en cette vision de notre avenir commun. Mais pour y arriver, il ne va pas falloir rester passif. Il faudra mettre en œuvre une politique internationale et nationale à la hauteur de ce défi humanitaire. Ce défi, aussi immense soit-il, peut être résumé par ces quelques mots : innovations, droits humains, solidarité. C’est ce que je démontre et soutiens dans mon nouveau livre « SurVivant – mes 30 ans avec le sida ».
Innovations
La lutte contre le sida a toujours été une lutte en mouvement, un combat qui a fait de l’innovation son fondement autant que son moteur. Expérimentation des salles de consommation à moindre risque, autorisation de la PrEP (le traitement utilisé dans la prévention), avènement de la prévention biomédicale, lancement des Cegidd (centre de dépistage) et des autotests ; autant de réformes, ces derniers mois, qui ont favorablement fait évoluer la réponse au VIH/sida en France ; autant de réformes pour lesquelles nous ne pouvons que féliciter le gouvernement de Manuel Valls (et – surtout ! – les acteurs qui l’y ont poussé !). Aujourd’hui, nous savons qu’il faut dépister le plus vite possible pour traiter le plus précocement possible – 30 000 personnes, en France, ne savent pas qu’elles sont infectées par le VIH – qu’il faut offrir un panel d’outils de prévention diversifiés aux personnes concernées au plus près des réalités de la vie, qu’il faut créer un environnement favorable où dire sa séropositivité ne serait ni synonyme de discrimination, ni de précarisation. Aujourd’hui, les politiques ont l’obligation de mettre de côté toute velléité de faire du moralisme, bloquant et discriminatoire, mais au contraire, d’adopter une méthode pragmatique qui vise l’efficacité au service des innovations. Assurément, refuser les innovations dans la lutte contre le sida, c’est favoriser les nouvelles infections.
Droits humains
Je reprendrai là la phrase d’une personnalité qu’on n’attendait pas forcément sur ce thème, qui n’est pas une activiste ou une personnalité du monde médical, mais qui résume à la perfection tout l’enjeu de la promotion des droits humains dans la réponse au VIH/sida. Cette phrase, c’est celle de l’actrice Charlize Theron, en ouverture de la conférence internationale de lutte contre le sida, en juillet dernier, à Durban : « Le VIH n’est pas juste transmis par le sexe. Il est transmis par le sexisme, le racisme, la pauvreté et l’homophobie. ». Nous pourrions disserter longtemps sur cet aspect fondamental des choses, mais cette phrase résume à elle-seule, en quelques mots efficaces, la réalité de l’épidémie. Aujourd’hui, la réponse au sida ne sera efficace que si les droits humains des populations sont respectés et promus, que ce soit en France ou à l’international (y compris aux États-Unis où le futur président doit veiller au respect des minorités et à la lutte contre les discriminations). Les politiques sont élus pour s’occuper de tout le monde, sans distinction d’origine, de religion, d’orientation et d’identité sexuelle. Ce principe doit trouver sa concrétisation dans l’action publique au quotidien. Quand on constate le score de l’extrême droite ou l’audience de ce groupuscule qu’est la « Manif pour tous » (en fait, pour quelques-uns, seulement…), on ne peut jurer que ce combat pour les droits humains sera véritablement central dans les politiques à venir.
Solidarité
Financer la lutte contre le sida à hauteur des besoins, voilà l’enjeu. Et aujourd’hui, alors que la science a prouvé que nous pouvons enfin en finir avec le sida, l’ONUSIDA a alerté sur le fait que le financement des gouvernements donateurs en direction des politiques mises en œuvre dans les pays à revenus faibles et moyens a chuté pour la première fois en cinq ans, passant ainsi de 8,6 milliards de dollars en 2014 à 7,5 milliards de dollars en 2015. Le nerf de la guerre, le point central qui conditionnera la réussite des choses, c’est l’argent. La France doit prendre toute sa place dans cette lutte, tout autant sur le plan international que national. Notre pays a toujours été à l’avant-garde, notamment sous la présidence de Jacques Chirac avec le lancement d’UNITAID, dispositif dont on connaît l’efficacité sur le prix des médicaments, prix qui a drastiquement baissé depuis quelques années, sauvant par la même des centaines de milliers de vies. Je lis, tout comme vous, toutes les attaques contre UNITAID et ce dispositif – simple – de taxe sur les billets d’avions. J’en rappelle le montant : de 1,3 à 6,3 euros par billet en classe économique. De quoi fausser la concurrence et poser problème aux compagnies aériennes ? Restons sérieux…
Aujourd’hui, près de 7.000 personnes sont infectées chaque année au VIH dans notre pays. Aujourd’hui, jamais autant de personnes n’ont vécu avec le VIH, que ce soit en France ou dans le monde.
Aujourd’hui, je ne peux imaginer qu’un.e président.e de la République soit élu.e sans prendre des engagements clairs, précis, chiffrés, ambitieux dans la lutte contre le VIH/sida.
Lutter contre le sida, c’est lutter contre une maladie mais aussi s’attaquer aux tabous de notre société ; c’est concevoir un nouveau rapport à la réponse communautaire ; c’est œuvrer contre la xénophobie, l’homophobie, la transphobie ; c’est réfléchir aux rapports entre le monde médical et les malades ; c’est imaginer notre vivre-ensemble.
Etre élu.e président.e de la République sans parler de la lutte contre le sida ? Simplement impossible en 2017. -
Sur RFI "Le livre du jour" ce 4 décembre pour "SurVivant - mes 30 ans avec le sida"
-
Itw au JT de France 2 sur "SurVivant - mes 30 ans avec le sida"
"SurVivant" : Jean-Luc Romero raconte ses 30 ans de vie avec le sida -
SurVivant au Banana café !
-
Itw sur i24news
"SurVivant": Jean-Luc Romero raconte ses 30 ans... par i24news-fr -
Débat sur le sida sur LCP-AN à 19h30 (rediffusion à 23h30)
-
Retrouvez-moi sur Radio FG à 19h pour SurVivant et le sida !
-
Invité de Radio Pluriel à 20h00 !
-
Lancement du processus pour une Ile-de-France sans sida
C'est ce mercredi matin que Valérie Pécresse lance le processus pour aboutir à un plan ambitieux pour une Ile-De-France sans sida. C'est suite à ma question durant le débat budgétaire que Valérie Pécresse à accepter de s'engager dans ce défi comme Anne Hidalgo l'a fait pour Paris.
Avec Jean Spiri, nous avons été élus par l'Assemblée régionale pour suivre l'élaboration de ce plan. Je serai vigilant sur ce plan qui doit vite être dévoilé avant la fin du 1er trimestre 2017. -
Invité de France Bleu Ile-de-France à 8h12
A la veille de la journée mondiale contre le sida, et le jour où la région se mobilise pour une Ile-de-France sans sida, je serai l'invité de France Bleu Ile-de-France à 8h12.
Nous y parlerons aussi de mon livre de SurVivant - mes 30 ans avec le sida. -
21èmes Etats généraux d'Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) à l'Assemblée nationale
C'est sous la présidence de Claude Bartolone que se dérouleront les 21èmes Etats généraux d'Elus Locaux Contre le Sida (ELCS) ce mardi en fin d'après-midi.
Alors qu'il n'y a jamais eu autant de personnes vivant avec le VIH/sida et que la maladie est désormais invisible, il est important de mobiliser les élus locaux.
Les réactions de certains élus à la campagne de prévention sida du gouvernement obligent plus que jamais à faire de la pédagogie et à militer pour une prévention efficace ! -
Invité de 100% Bachelot à 15h00 sur RMC
Ce mardi 29 novembre 2016, à 15h00, je serai l'invité de Roselyne Bachelot pour 100% Bachelot sur RMC.
Ce sera l'occasion pour moi de revenir sur mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida." -
Continuons à diffuser cette campagne de prévention sida ! Ne pas le faire serait de la non assistance à personnes en danger !
-
Campagne prévention sida : "On vit une époque formidable !" (tribune pour Marianne.fr)
Quelle formidable image que les politiques peuvent se donner quelques fois ! Une image d’ouverture aux autres, de progrès, de promotion du vivre-ensemble. C’est fou. C’est vrai que censurer une campagne d’information sur le VIH/sida destinée aux HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes), c’est tellement jubilatoire…
Déplorable, ahurissant, dramatique, tout a été dit ces derniers jours et pourtant ces énergumènes continuent à se draper dans ce manteau confortable de la défense de la famille (Laquelle ? Homoparentale ? Monoparentale ?).
Je vais vous dire ce que j’en pense, de manière fort objective :
Ces élus sont coupables de non-assistance à personnes en danger. Quand on refuse volontairement d’informer une partie de ses concitoyens sur les outils mis à leur disposition pour éviter de s’infecter au VIH alors qu’on les sait exposer, c’est de non-assistance à personnes en danger. Pour rappel, les HSH, ce sont plus de 40% des nouvelles infectons à VIH chaque année.
Ces élus sont complètement inconscients des réalités. Quand on connait la surreprésentation des tentatives de suicide chez les jeunes gays (de quatre à sept fois plus que pour un jeune hétérosexuel), on peut se poser la question de l’impact de ces décisions pour un jeune gay qui voit son orientation sexuelle considérée comme une déviance et une menace pour les enfants. Tellement facile de se construire et de bien vivre après ça ….
Ah mais pardon, j’exagère, ce n’est pas de l’homophobie ! Suis-je bête… ces élus auraient agi de la sorte pour tout autre cause, avec la même vigueur et la même rapidité. Je ne sais pour vous mais moi, quand je me balade dans la rue, j’en vois plein des photos de femmes en lingerie, des photos suggestives, des images sexistes, à la limite dégradante. Qui s’en insurge ? Otez-moi d’un doute ... Je crois n’avoir que rarement entendu le maire d’Aulnay-sous-Bois faire la « une » des médias demandant le retrait de publicités sexistes sur le territoire communal … Mais c’est sûr que ça, cela n’a pas d’impact sur les enfants et la construction de leurs représentations !
Aujourd’hui, très sincèrement, je suis inquiet et en colère. Je suis élu de la région Île-de-France, c’est-à-dire élu d’une région où plus de 40% des nouvelles découvertes de séropositivité sont réalisées. En juin dernier, la région a décidé de lancer un ambitieux plan « Pour une Île-de-France sans sida » et je me demande, comment, au vue de l’absence de condamnation officielle, nous allons pouvoir travailler ensemble ? Ce type de campagne, centré sur les populations clés, les HSH, les migrants, il en faut beaucoup et pour ne pas que le plan « Pour une Île-de-France sans sida » soit un flop retentissant, il faut que la région se range dans le camp de celles et ceux qui luttent contre le sida, pas de celles et ceux qui, par un moralisme et un dogmatisme affligeant et dangereux, font tout pour freiner ces efforts.
Alors que la science nous a prouvé que l’on pouvait réellement en finir avec le sida, je suis également inquiet et en colère de l’attitude de certains politiques. Regardez le débat sur les primaires à droite. Je ne demande pas qu’on passe une heure sur le VIH/sida mais quand même ! C’est un silence assourdissant qu’on peut constater sur cette question. Elles sont où les prises de position volontariste ? Il est où l’engagement pour mener la France vers le chemin d’un contrôle de l’épidémie ? Elles sont où les condamnations claires et sans ambages des élus ayant censurés une campagne de prévention ? Il est où le courage politique ? François Fillon assume le coté brutal de sa campagne, grand bien lui fasse, mais il est où l’engagement dans la lutte contre le sida et vers la fin du sida. A un moment, et rapidement, il faudra choisir son camp. -
Retrouvez-moi dès 14h pour une dédicace à la Fête du Livre à Radio France
Lien permanent Catégories : Agenda, Dédicace de "Ma mort m'appartient", Dédicace de SurVivant !, Euthanasie, ADMD et WFRtDS, Livre "Ma Mort m'appartient" (2015), Livre "SurVivant - Mes 30 ans avec le sida", Lutte contre le sida, ELCS, CNS et CRIPS, L'évolution de mon virus, Paris Autrement, Politique française, Politique internationale, Santé 0 commentaire -
Invité du Magazine de la santé à 13h45 sur France 5
Je serai l'invité du Magazine de la santé sur Frace 5 à 13h45 pour évoquer mon dernier livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida".
-
Paris reçoit le label, ville engagée contre le sida d'ELCS !
Ce mercredi, je remettrai le label "ville engagée contre le sida" d'ELCS à la maire de Paris Anne Hidalgo. En effet, Paris est à la pointe de la mobilisation contre le sida avec son plan "Vers un Paris sans sida."
Ce label, donné aux villes très engagée, était une évidence pour notre capitale qui est une ville leader dans ce combat pour la vie ! -
Dans C à vous sur France 5 pour SurVivant !
-
Invité de Sud Radio à 8h45
Je serai l'invité de Sud Radio ce lundi 21 novembre à 8h45 sur mon nouveau livre.