Ce n’est pas un secret : je suis loin de partager toutes les options d’Act Up Paris. Act Up Paris est loin de partager toutes mes convictions et mes engagements.
C’est la raison pour laquelle le communiqué de presse commun d'ELCS et d'Act Up Paris que nous avons publié aujourd’hui n’en a que plus de poids… même si les medias l’ont malheureusement zappé. Il concerne la circulation des personnes vivant avec le VIH/sida à travers le monde. Ce combat que je mène depuis quelques temps et qui m’apparaît essentiel et symbolique.
Alors que nous attendions d’enregistrer l’émission de Stéphane Bern, la semaine dernière, nous avons encore longuement évoqué ce problème avec Emmanuel Château, le jeune co-président d’Act Up Paris. Nous avons décidé de nous rappeler dimanche pour savoir si nous communiquerions en commun sur ce sujet qui nous tient légitimement à cœur.
En effet, comment ne pas saisir le moment où Jacques Chirac va lancer ce mercredi à New York Unitaid, cette excellente initiative malheureusement un peu gâchée par le choix de la ville de lancement – une ville où les séropos sont interdits de séjour. Tels des délinquants…
Si je veux bien comprendre que Jacques Chirac ne contrôle pas le calendrier diplomatique et se devait de profiter de la réunion de tant de chefs d’Etat à l’ONU, j’espère encore qu’il prendra bientôt et enfin la parole pour fustiger cette interdiction aussi inutile qu’humiliante.
Alors qu’un nouveau secrétaire général de l’ONU va être élu, que ce poste est actuellement interdit à une personne séroposiutive étrangère, la voix de la France doit être entendue. La France, par la voix de son président, doit dénoncer haut et fort cette discrimination mise en œuvre par plus de la moitié des Etats des Nations Unies et notamment par les Etats-Unis.

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Je serai l’un des invités de l’émission « Studio Ouvert » animée par le journaliste Gilles Leclerc sur la chaîne de la TNT Public Sénat, ce mardi 19 septembre de 22h35 à 23h15.
Eric Fleutelot, responsable des programmes internationaux de Sidaction, Georges Colson, président du Syndicat national des agences de voyages et par téléphone en direct de New York, Khalil Elouardighi, d’Act Up Paris participeront aussi à ce débat.
L’occasion d’évoquer le lancement officiel à New York de Unitaid par le président de la République Jacques Chirac.

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Alors que Jacques Chirac va s’exprimer demain à la tribune des Nations Unies, 73 pays sur 192 n’ont toujours pas aboli la peine de mort. [Je rappelle aussi que bien plus de la moitié frappent aussi et désormais les séropositifs d’interdiction de circulation]. Neuf pays condamnent même à mort pour homosexualité ! C’est-à-dire qu’en Iran, par exemple, je pourrais être condamné à mort. Ca donne froid dans le dos !
La France vient de fêter le 15 septembre les 25 ans de la loi abolissant la peine de mort en France, loi promise par François Mitterrand et portée avec conviction par l’ancien Garde des sceaux Robert Badinter.
On oublie à quel point cette abolition était courageuse alors que la majorité des français y étiaent opposés, ce qui heureusement n’est plus le cas aujourd’hui.
Nous étions alors le 36ème pays à abolir la peine de mort. Nous montrions le chemin…

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Comme tous les ans, j’essaie de passer à la techno parade. Non pas que je sois un fan absolu de techno – j’adore Bob Sinclair que j’écoute en boucle depuis mon retour du Canada, mais c’est plus de la techno-variété pour les puristes…
Mais il m’apparaît important, en ma qualité de président d’Aujourd’hui, Autrement, d’aller soutenir un mouvement musical né dans les ghettos noirs-américians, il y a déjà presque 20 ans et qui attire toujours autant les jeunes…
Je regrette d’ailleurs que les responsables politiques qui ne ratent jamais une manifestation folklorique, une fanfare locale, un concert baroque dans leurs terres électorales ne viennent pas témoigner leur intérêt pour ce courant musical qui attire bien des jeunes. Ces jeunes méritent d’être soutenus d’autant que des clichés associent encore et toujours techno, house et consommation de drogues…
Pour cette 9ème édition, j’ai donc passé presque deux heures avec Frédéric Latour, président des Jeunes Autrement et Sabri de la Bastille à la rue de Rivoli.
L’occasion d’avoir une longue discussion avec Christophe Vix-Gras [photo de droite entre Fred et moi], le président de Technopol, le président de l’association à but non lucratif qui organise cet événement.
Un président qui avait voulu mêler fête et solidarité en associant l’association « Action contre la faim » à cet événement.

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Uday Narain Choudhary, président du Parlement de Bihar, le plus important des 28 Etats de l’Inde avec 100 millions d’habitants, a souhaité me rencontrer durant le déplacement officiel qu’il fait actuellement à Paris durant trois jours. Avec Bastien Vibert-Vichet d’ELCS, je l’ai reçu durant plus d’une heure au Conseil national du sida juste avant notre séance plénière mensuelle.
Il faut dire que cet Etat Indien est particulièrement touché par le VIH/sida, car même si le président Choudhary n’a pu me donner le nombre de personnes concernées dans son Etat, le chiffre est forcément énorme sachant que l’Inde détient désormais le record absolu du nombre de personnes séropositives avec 5,7 millions de personnes contaminées fin 2005 selon l’ONUSIDA, juste devant l’Afrique du Sud.
Président d’un Parlement composé de 243 députés, Uday Narain Choudhary a été réélu pour la quatrième fois en 2005 comme il me l’a rappelé.
Et s’il a voulu me voir, c’est qu’il se sent particulièrement mobilisé par la lutte contre le sida. Comme il le rappelle avec inquiétude, près de 1 million de jeunes hommes sont forcés de travailler dans d’autres Etats de l’Inde, loin de leurs familles, ce qui est source de bien des contaminations.

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La terrible affaire révélée aujourd’hui de ces trois jeunes filles barbares violant l’une de leur jeune camarade coïncide avec le début de la discussion au Sénat du projet de loi qui durcit plusieurs points de l’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante.
Si ce texte ne fait pas l’unanimité, chacun admet pourtant qu’aujourd’hui, une partie des jeunes – certes très minoritaire – s’installe dans une délinquance de plus en plus violente. Face à cela, beaucoup souhaitent que la dureté de la loi s’applique de plus en plus tôt et notamment dès 16 ans, voire même avant.
Le projet actuel durcit d’ailleurs plusieurs des points de l’ordonnance de 1945 pour les mineurs à partir de 16 ans : présentation immédiate devant le juge des enfants pour les mineurs dès 16 ans, contrôle judiciaire possible même pour les moins de 16 ans voire incarcération dans un centre fermé et même détention provisoire.
A Aujourd’hui, Autrement, depuis longtemps, nous disons que puisque les jeunes sont responsables des conneries qu’ils font, celles et ceux qui s’illustrent par une attitude exemplaire - l’immense majorité - doivent être considérés comme de vrais citoyens.

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Les résultats sont tombés ce matin : si les jeunes de 17 ans fument moins de tabac, ils consomment toujours autant de cannabis, plus de drogues dures et nouveauté pas vraiment étonnante s’enivrent de plus en plus…
Alors que nous continuons à avoir une politique qui se focalise exclusivement sur la consommation de cannabis avec la politique la plus répressive de toute l’Europe, on se rend compte que les résultats ne sont pas là. Loin de là !
La diabolisation du cannabis ne nous fait pas perdre notre record européen. Par contre, notre volonté de traiter séparément l’alcool, à la banaliser, conduit aux résultats inquiétants suivants : un jeune sur dix s’est enivré à dix reprises l’an dernier… Avec les conséquences sociales que cela peut avoir : agressivité, accidents.

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Au lendemain des commémorations du 11 septembre, ce titre doit vous étonner. Sûrement, pensez-vous que je suis sous l’effet du jetlag alors que je rentre juste de Toronto.
Justement non.
Si je communie aux cérémonies qui se sont déroulées aux Etats-Unis hier, je n’aime pas la dérive nationaliste et frileuse vers laquelle nous conduit le président américain au prétexte de la légitime lutte contre le terrorisme.
On le sent bien. Nos valeurs sont différentes de celle du président américain mais elles ne s’imposent plus au monde.
Vous me direz que c’est un détail. Je ne le pense pas. Au contraire, je crois que nous perdons le débat des idées parce que en faisant de la défense de notre langue le dogme absolu, nous en oublions l’essentiel : le message que nous voulons porter dans le monde.
Résultat dans les conférences internationales où l’anglais est souvent la seule langue connue de tous, nos spécialistes de géopolitiques, nos politiques sont absents soit parce qu’ils se refusent à parler anglais ou soit parce que nous ne pratiquons pas la langue de Shakespeare.
La Francophonie c’est 175 millions de personnes qui partagent sur cinq continents, au-delà d’une langue, une culture et une vision basées sur les valeurs humanistes.
A nos cotés, 600 millions de personnes parlent l’anglais et cette langue est même devenue, sans vraiment grossir le trait, la seule langue commerciale, scientifique et culturelle. Voire diplomatique !

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A l’heure où paraîtra ce post, je serais sûrement dans l’avion qui me ramène de mon séjour éclair et épuisant à Toronto pour la Conférence internationale des associations pour le droit de mourir dans la dignité.
Comme prévu, j’ai donc élu ce dimanche matin au sein du Board - les Français n'y siégeaient plus depuis 1998 - de cette organisation internationale qui réunit un million d’adhérents par l’intermédiaire de 38 associations issues de 25 pays [photo du nouveau Board].
C’est pour moi, une responsabilité importante et un immense honneur que de faire partie de la direction de cette ONG mondiale reconnue depuis longtemps par l’ONU.
Et mes débuts ont été couronnés de succès puisque j'ai obtenu que Paris organise la 18ème conférence mondiale.
Je tiens d'ailleurs à remercier Gérard Payen, le président de l'ADMD-France, qui m'a poussé et soutenu dans cette élection et cette conférence et Régine Grassano, notre trésorière, qui durant trois jours durant aura mené un lobbying constant et efficace pour "Paris 2010".
Avec la nouvelle équipe de la World Federation, - élue hier et présidée par Jacqueline Herremens, et dont je vous joins ci-dessous les biographies en anglais - il nous appartient de mobiliser toutes les forces de nos pays respectifs sur les cinq continents pour faire que le droit de mourir dans la dignité soit universellement reconnu.
Un défi à notre portée à un moment où la plupart des opinions publiques réclament de disposer de leur dernière liberté…

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Le rythme est tellement soutenu que je ne sais même pas le temps qu’il fait à Toronto – nous sommes logés dans l’hôtel où se déroule le congrès.
Vous comprendrez que je sois rapide aujourd’hui, d’autant que je veux passer au moins un court moment avec mes amis de Toronto et de Montréal qui sont là ce samedi soir pour fêter l’anniversaire d’un ami de Montréal Jean-Philippe. Si tu me lis, Jean-Phi, bon anniversaire !!! [Jean-Phi à gauche et Jérôme à droite sur la photo]
Hier, le congrès s’est encore déroulé dans une ambiance studieuse et militante et la matinée a été en grande partie consacrée aux trois pays européens particulièrement respectueux du droit de mourir dans la dignité : les Pays-Bas, la Belgique et la Suisse.
Durant le déjeuner, j’ai pu longuement discuter avec l’ancien ministre hollandais et président sortant du Board, Jacob Kohnstamm, un humaniste pour lequel j’ai une admiration rare.
Ce dimanche, dès sept heures du matin, je devrais être en fonction dans le nouveau Board, présidé par Jacqueline Herremens, l’actuelle vice-présidente, et nous aurons aussi la réponse pour la candidature de Paris à l’organisation de la World Conference de 2010.
La journée va être chargée et j’espère fructueuse.

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C’est vendredi matin, à 8 heures précises, que j’ai présenté avec Régine Grassano la candidature de l’ADMD-France pour la 18ème conférence internationale de la Fédération mondiale des associations défendant le droit de mourir dans la dignité [WFRtDS] qui est prévue à l’automne 2010 – la conférence internationale de 2008 se déroulera à Bogota en Colombie.
Je vous joins le discours - préalablement approuvé par Gérard Payen, président de l’ADMD-France - que j’ai lu et qui a été gentiment traduit en anglais par mon ami canadien Olivier – Thanks Oliver (photo Olivier et Régine de l'ADMD) ! [l'intervention en anglais est en ligne sur mon site personnel] Il faut savoir que la World federation n’a qu’une langue officielle : l’anglais….
Juste après mon intervention, c’est Emilio Coveri, président d’Exit Italia, qui a fait valoir les mérites de Rome pour être la ville organisatrice. J’ai d’ailleurs moyennement apprécié que cet italien, au demeurant très sympathique, ait eu comme argument essentiel pour que nous choisissons Rome… un séjour de 15 jours à bon prix pour visiter les principaux sites touristiques italiens…
Sans trahir la décision du Board, qui sera annoncée dimanche, j’ai le sentiment que notre candidature parisienne est plutôt appréciée par la majorité de mes collègues du nouveau Board qui prendra ses fonctions dimanche pour deux ans. En attendant, je profiterai du dîner de gala pour continuer à convaincre que notre dossier est bien ficelé et qu’il est important que Paris - qui n’a jamais organisé de conférence internationale de la WFRtDS - et la France qui ne l’a plus organisé depuis 1984 avec Nice doivent être choisis.
La journée a aussi été riche en contact notamment avec les responsables de nos organisations en Suisse, en Colombie, à New York ou encore au Venezuela où la courageuse Jackeline Jencquel a créé une association en début d’année notre 38ème association membre.
J’ai pu aussi participer, à la demande des organisateurs canadiens, à l’émission populaire de Radio Canada « Aujourd’hui, Ontario » et ainsi rappeler que notre fédération mondiale rassemble 1 million de membres dans 25 pays et qu’à cette conférence 23 pays sont représentés.

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Après avoir répondu à une interview pour un reportage qui sera prochainement diffusé sur Arte, j’ai été invité par Ruth Elkrief à son journal du soir sur BFM TV, la chaîne tout info de la TNT.
Inutile de préciser qu’en commençant cette émission, j’ai été confortée dans l’idée que l’annonce de Nicolas Sarkozy était prématurée sur le mariage homosexuel. En effet, Ruth Elkrief m’annonçait la décision de Luc Ferry de renoncer à la mission que lui avait confié le président de l’UMP sur l’extension du mariage aux conjoints de même sexe.
Cette mission aurait pourtant permis de faire entendre d’autres sons de cloche à Sarko que les voix de certains cadres de l’UMP qui lui font croire qu’il suffit de quelques avancées fiscales pour faire oublier aux homosexuels qu’ils sont des citoyens de seconde zone.
Si le ministre de l’intérieur a su dimanche dire des mots qui touchent en évoquant avec sincérité l’amour homosexuel, il doit entendre les gens libres qui lui disent qu’il faut un vrai débat. Sans préalables. Sans tabous.
J’ai bien conscience qu’il faut encore convaincre, que peut-être, comme d’autres militants, je n’ai pas assez travaillé pour faire tomber les idées reçues et les fantasmes.

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J’ai été une nouvelle fois très impressionné par ma nouvelle visite à Genève pour y évaluer la politique de réduction des risques qui est menée dans cette ville en direction des toxicomanes. Force est de constater que cela fonctionne. Et bien !
Aujourd’hui 23 centres de traitement distribuant de l’héroïne médicalisée existent sur tout le territoire de la confédération helvétique. Ces programmes qui étaient expérimentaux sont désormais pérennes, tant les résultats de ces 15 dernières années sont excellents en terme de santé, de socialisation mais aussi de sécurité. Les évaluations faites notamment à la dixième année d’existence du Peps de Genève le démontrent.
A Genève, ce sont 50 places qui existent pour des consommateurs d’héroïne qui ont échoué à deux reprises dans des autres traitements de substitution [les conditions pour entrer dans ce programme sont au nombre de six]. Certains usagers suivent ce programme depuis plus de dix ans. Alors que la vie d’un consommateur d’héroïne est souvent faite d’errance, de marginalité, ces usagers suisses ont souvent repris une vie familiale et même parfois professionnelle. Seul lien avec leur ancienne vie de toxico, ils viennent trois fois par jour prendre leur produit dans un centre de santé. D’autres ont réussi à passer à l’abstinence, même si cela se révèle toujours difficile.
Un exemple de plus en plus suivi par les pays européens et qui mériterait d’être imité par la France. Avec la méthadone, le subutex, l’héroïne médicale est le maillon qu’il nous manque incontestablement pour réussir à soigner et réinsérer les usagers de drogue par voie intraveineuse.

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