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Homosexualité et homophobie - Page 26

  • Ma chronique numéro 14 pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio (18 décembre 2018)

    Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs de Sud Radio,
    L’année 2018 s’achève après un long débat sur les lois bioéthiques qui n’a pourtant pas encore abouti à un projet de loi.
    Mais, 2019 pourrait être l’année où les questions de société seront à l’honneur.
    Même si le gouvernement a encore repoussé le vote de l’ouverture de la procréation médicalement assistée à juin, c’est-à-dire après les élections européennes ; ce débat va avoir lieu.
    Le président s’est engagé sur cette réforme si le conseil consultatif national d’éthique y était favorable, ce qui est le cas dans deux avis.
    On sait que ce débat risque d’être violent mais il en va de l’égalité.,
    Autre débat qui sera peut-être enfin conclu : celui du don du sang ouvert aux gays.
    En effet, si depuis peu, les gays peuvent donner leur sang, ils doivent pour cela être abstinents sexuellement pendant un an. Une obligation qui n’est pas imposée aux hétérosexuels qui ont des conduites à risques. Vous imaginez qu’imposer une abstinence d’un an aboutit au final à interdire le don du sang aux gays. La ministre de la santé s’est engagée à reposer la question de cette abstinence en début d’année. Ce sera donc l’occasion d’y revenir ici.
    Autre thème qui nécessitera une évaluation est celui du remboursement des préservatifs par la sécurité sociale mais sur seule prescription des médecins, alors que la contraception du lendemain peut être donnée aux filles mineures par les pharmacies, sans passer par un médecin.
    Cette annonce de gratuité était attendue depuis longtemps et il ne faudrait pas que cette mesure soit inopérante pour une partie de la population qui n’oserait demander cela à leur médecin. Il faudra simplifier la dispensation et on y reviendra.
    Évidemment, le droit de mourir dans la dignité reviendra dans l’actualité. Les 3 lois Leonetti ne fonctionnent pas et tout le monde le constate. On meurt mal en France. Aujourd’hui, de nombreux parlementaires ont présenté des textes pour légaliser l’euthanasie. Cette question sera donc débattue de nouveau en 2019 et l’ADMD sera vigilante.
    La pénalisation des clients de travailleuses et travailleurs du sexe sera aussi un des thèmes de l’année à venir. En effet, de nombreuses associations dont Médecins du monde, AcceptessT, le Strass, Elus locaux contre le sida et bien d’autres ont saisi le conseil constitutionnel par le biais d’une question préjudicielle de constitutionnalité. Ils estiment que la pénalisation du client est contraire à la liberté. Ils démontrent que cette mesure a aussi incontestablement mis en danger les travailleuses du sexe.
    Enfin, on attend la réponse du gouvernement à la demande lancée par ELCS que la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies soit la grande cause nationale. Cela permettrait pendant un an une mobilisation alors que les agressions homophobes ou transphobes se multiplient.
    2019 sera donc une année de changements sociétaux. Sans compter, les changements sociaux dus à un autre mouvement, celui des gilets jaunes. Mais ça, c’est une autre question sur laquelle nous reviendront en 2019…
    Je vous remercie.j
    Belle fin d’année chère Brigitte et aux auditeurs.
    Profitez de chaque moment.
    Et à l’année prochaine.

  • Retrouvez ma Chronique "Sexy news" chez Brigitte Lahaie sur Sud Radio vers 14H20

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  • Soirées de Solidarité Sida et du Refuge

    Ce soir, je passerai aux deux soirées de gala de Solidarité Sida et Le Refuge pour témoigner de mon soutien à ces deux grandes associations.

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  • Séance du conseil régional et voeu pour faire de la lutte contre les LGBTQIphobies la grande cause régionale

    Ce jeudi débute la session du conseil régional d'Ile-de-France.
    A cette occasion, mon groupe le RCDEC présente un voeu pour faire de la lutte contre les LGBTQIphobies la grande cause régionale.
    Déclinant ma proposition et celle d'ELCS de faire de cette cause la grande cause nationale, il est important que la région se mobilise autour de cette proposition.
    En attendant, continuez à signer ma pétition sur change.org: nous sommes déjà plus de 45 000 !

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  • Réunion d'Anne Hidalgo avec les associations LGBTQI+

    J'assisterai à la réunion de la maire de Paris avec les associations LGBTQI+. A cette occasion la maire, qui soutient ma demande de faire des LGBTQIphobies la Grande cause nationale 2019, présentera son plan pour que Paris soir une vie inclusive.

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  • 100% Réveil Toulouse sur 100% Radio à 8H30

    A l'occasion de mon déplacement à Toulouse, ce vendredi à 8H30, je serai l'invité de l'émission 100% Réveil sur 100% Radio. J'y parlerai de notre pétition au Premier ministre pour faire de la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies la grande cause nationale 2019. 

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  • Retrouvez-moi vers 10H30 dans Morandini Live sur CNEWS pur parler LGBTQIphobies et ma pétition (déjà 29 000 signataires !)

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  • Signez la pétition adressée au 1er ministre sur change.org : Faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBTQI-phobies Grande cause nationale 2019 ! (déjà 22 000 signataires en 24 heures !)

    Durant mes combats politiques, comme dans ma lutte individuelle et collective contre le Sida, je me suis toujours levé contre les LGBTQI-phobies, même dans les périodes les plus difficiles où l’homosexualité était bien moins acceptée qu’aujourd’hui. Je ne pensais pas à l’époque qu’en 2018, j’aurais encore à écrire pour dénoncer la haine de l’autre.
    C’est donc avec cette même consternation qui m’habitait autrefois que j’ai observé la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France – des actes de haine et de violence qui sont devenus quasi-quotidiens ces dernières semaines.
    A cela s’ajoute la libération de la parole homophobe et transphobe ces dernières années, surtout lors du débat sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. Les chiffres confirment froidement ce constat. Plus d’un homosexuel sur deux a fait face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle d’après un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier.
    Avec l’ouverture du débat tant attendu sur la PMA, je redoute en conséquence, comme la plupart des associations de défense et de promotion des droits des personnes LGBTQI, que suite à des propos irresponsables de certains, de nouvelles agressions aient lieu dans les prochaines semaines en proportion toujours plus croissante.
    Aux pouvoirs publics, avec Elus Locaux Contre le Sida (ELCS), nous lançons un appel pour lutter activement contre les LGBTQI-phobies.
    Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous et nous intime de nous dresser contre ces intolérables actes de haine et de violence. Nous devons mêler nos voix pour que cesse une forme de hiérarchisation des discriminations qui n’a que trop longtemps duré. Être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est trop souvent interprété comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
    Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les un.e.s des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français.e.s. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie, le MAG, Contact ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable sur la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations.
    L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. L’association des policiers et gendarmes LGBTQI, Flag, tente de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’Etat de s’en saisir.
    Ouvrir un long et rigoureux débat sur les LGBTQI-phobies.
    Aussi, nous remarquons que le débat actuel sur les LGBTQI-phobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel de SOS Homophobie.
    Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et d’organiser un grand débat national. Pour ce faire, nous vous proposons que la lutte contre le sexisme et les LGBTQI-phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
    Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables. La Grande cause nationale oblige les pouvoirs publics de manière transversale à se mobiliser une année durant.
    Si notre proposition n’était pas retenue pour 2019, alors ne lâchons rien ! Poursuivons le combat pour 2020.
    Le débat est aujourd’hui indispensable. Sans mobilisation générale, nous ne parviendrons pas à faire respecter la dignité et les droits les plus élémentaires des personnes LGBTQI !
    Vous pouvez signer (ici).

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  • SurVivant sort chez Reader's Digest, l'occasion de toucher un autre public...

    Mon livre "SurVivant - mes 30 ans avec le sida" sorti en 2016 chez mon éditeur Yves Michalon vient de paraître dan sua célébré revue Reader's Digest. L'occasion de toucher un autre public.

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  • Ma 8ème chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio

     

    Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,

    Dimanche, des milliers de Parisiennes et de Parisiens se sont rassemblés place de la République pour dénoncer la recrudescence d’actes homophobes ou transphobes qui ont même mené, cet été, à la mort d’une femme trans, la jeune Vanessa.
    Il y a quelques jours, un couple gay était insulté par un chauffeur de VTC au cœur du 12èmearrondissement, arrondissement où je suis élu. Il y a une semaine exactement, c’était le président d’Urgence Homophobie à la sortie d’un restaurant. Juste avant, un couple de femmes agressé ou, encore, Arnaud et Rémi, il y a 3 semaines. J’arrête cette énumération à la Prévert.
    Mais, ces actes de déferlements de haine et de violence sont devenus des épisodes quotidiens au point qu’ils se banalisent même. Déjà, en 2017, selon SOS Homophobie, les agressions avaient augmenté de 14%...
    Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous, élus, médias et, bien sûr, citoyens.
    On le sent bien, il y a souvent une hiérarchisation dans les discriminations : être sexiste ou LGBTQIphobe, c’est presque devenu acceptable pour certains. Et les réseaux sociaux ne sont pas les moins responsables de cette situation tant le laxisme de leurs dirigeants, derrière de belles paroles, y est trop souvent évident.
    Pour certains, comme c’est le cas aux USA, ça ferait même partie de la liberté d’expression. Comment s’étonner, dans ces conditions, que sale pédésoit toujours, en 2018, la principale insulte entendue dans les cours d’école ??? Avec la résonnance que cela a pour de jeunes enfants qui se sentent différents.
    Alors que faire ?
    D’abord et nous en avons déjà longuement parlé dans cette chronique, l’école doit être en première ligne. Sur tout le territoire, une éducation à la sexualité doit être enfin menée.
    La police qui a fait de grands efforts ces dernières années grâce notamment à l’association LGBT Flag doit vraiment former tous les policiers sur ces questions comme celle d’ailleurs du sexisme.
    Mais on le sent bien, c’est un travail à long terme qui doit être mené. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai écrit au 1erministre pour lui proposer de faire de la lutte contre les LGBTQIphobies et le sexisme la grande cause nationale 2019.
    Ca n’a jamais été le cas pour ces combats. Il est urgent d’y remédier car, un an d’actions contre les LGBTQIphobies et le sexisme, alors que nous serons en plein débat sur la PMA, je ne pense pas que ce soit réellement un luxe. C’est un geste fort et j’espère qu’Édouard Philipe y sera sensible…
    En terminant cette chronique un petit mot sur une autre cause à laquelle je suis attaché : le droit de mourir dans la dignité.
    On apprenait hier, dans le journal Libération, qu’une femme de 102 ans a été virée d’un service d’hospitalisation de long séjour de Paris car l’équipe ne supportait pas la décision de cette dame de partir prochainement en Belgique pour se faire euthanasier. Incroyable non ?
    Le 2 novembre, ce sera la 11ème journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité et c’est donc l’occasion de rappeler l’urgence d’avoir une loi humaniste sur la fin de vie dans notre pays.
    A Paris, rendez-vous est donné à 17H00, place de la République.
    Auditrices et auditeurs de Sud Radio, je vous y attends nombreux !
    Belle semaine… 

  • "L'homophobie est un délit et non une forme de liberté d'expression !"

  • Ma lettre au 1er ministre pour que la lutte contre les LGBTQIphobies et le sexisme soit la Grande Cause nationale 2019

     

    Monsieur le Premier ministre,

    Vous avez-vous-même dénoncé, à juste titre, la multiplication inquiétante des agressions homophobes à Paris et en province. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.

    Nous constatons également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Nous redoutons que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.

    Tout ceci interpelle notre responsabilité à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.

    Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations.

    L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’Etat de s’en saisir.

    Aussi, nous remarquons que le débat actuel sur les LGBTphobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel d’SOS Homophobie.

    Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, je me permets de vous proposer que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.

    Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération.

    Jean-Luc ROMERO-MICHEL

     

  • faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 ! (ma tribune dans le Huffington Post)

    Recrudescence des actes homophobes : faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 !

     

    J’ai observé avec consternation la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.
    Nous constatons toutes et tous également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Je redoute que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.
    Mettre la puissance publique au service de tous les citoyens
    Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave et intolérable. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
    Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations ou quelques collectivités locales.
    L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’État de s’en saisir en coordination avec les associations.
    L’urgence d’un long et rigoureux débat national.
    Aussi, chacun peut remarquer que le débat actuel sur les LGBT phobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel de SOS Homophobie.
    Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, j’ai proposé au Premier ministre que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
    Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables.

  • Ma 7ème chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio (16 octobre 2018)  

    Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,

    La semaine dernière, rappelez-vous chère Brigitte, j’avais évoqué ce parlementaire, le député Hervé Saulignac, qui avait fait adopter, en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, un amendement supprimant la discrimination qui existe entre hétérosexuels et homosexuels pour le don du sang.
    En effet, depuis le début des années sida, les gays sont exclus du don du sang. Cela pouvait bien sûr s’entendre au début de la pandémie où l’on manquait d’informations et où les tests n’avaient pas la même fiabilité.
    Mais, aujourd’hui, un hétéro qui lui a pris des risques avant de donner son sang, n’est interdit de don du sang que pendant quatre mois alors que, depuis juillet 2016, les gays peuvent certes enfin donner leur sang mais, après… un an d’abstinence !
    Le député Saulignac avait, dans un premier temps, convaincu ses collègues de tous les groupes politiques – rare pour le dire ! – de supprimer cette discrimination et d’interdire le don du sang aux seules personnes qui ont une conduite à risques et, cela pendant quatre mois, cessant ainsi de stigmatiser un groupe entier de la population. Pour mémoire, 85% des gays ne sont effectivement pas séropositifs…
    Ce député n’avait fait que proposer ce qui est en vigueur en Espagne et en Italie et cela depuis 2001 – c’est-à-dire, depuis plus de 17 ans.
    Malheureusement, la ministre de la santé ne l’a pas vu ainsi.
    Au lieu de se réjouir que des députés dépassent enfin les clivages habituels, elle a demandé le rejet pure et simple de l’amendement. Ce qui a été fait mais de très peu de voix. Il faut dire qu’il y avait bien peu de députés en séance.
    Certes, pour être honnête, la ministre a annoncé qu’elle attendait une étude qui sort en novembre et qu’il valait mieux changer cette réglementation de manière réglementaire, c’est-à-dire par le gouvernement. Ce qui lui paraît le plus efficace et, ajoute-t-elle, le plus rapide.
    Elle ne ferme donc pas la porte à une évolution prochaine.
    Mais, en évoquant une étude et sans préciser ni les conditions de la future réglementation ni le calendrier, il est un peu dommage de ne pas savoir saisi l’opportunité de voir des parlementaires de toutes tendances voter la fin d’une discrimination que l’exigence absolue de la sécurité transfusionnelle n’explique plus vraiment en 2018.
    C’est si rare d’entendre des députés allant des Républicains à la France Insoumise s’accorder pour affirmer que la distinction entre des hétéros et gays ayant des conduites à risques n’avait plus de sens à l’aune de l’amélioration des tests et de ce qui est mené, depuis presque deux décennies, dans d’autres pays voisins.
    Baser une interdiction, qui est légitime – je le rappelle ! - pour assurer la sécurité transfusionnelle, ne peut l’être pour une population entière, mais pour les personnes qui ont réellement un comportement à risques. C’est en fait du bon sens.
    On a donc plus qu’à espérer que la ministre respecte son engagement.
    C’est possible, faisons confiance, mais cela nécessite une fois de plus d’être vigilant et que les politiques cessent de penser comme le disait si bien, mais avec un cynisme certain, Jacques Chirac, que les promesses ne sont faites que pour celles et ceux qui les entendent.
    En politique, et ça devrait être ça le fameux nouveau monde politique dont on nous parle tant, les promesses doivent être faites pour être enfin tenues.
    Comptez en tous cas pour moi, chère Brigitte, pour suivre l’évolution de ce dossier et vous dire si l’on peut faire confiance en la promesse ministérielle ! Novembre, c’est demain…
    C’est d’autant plus important qu’on n’a jamais assisté à autant d’agressions homophobes, en province mais aussi à Paris, que ces dernières semaines. Supprimer cette discrimination dans ce contexte, ce serait bien sûr un symbole fort.
    A la semaine prochaine.

     

     

  • Manifestation contre l'homophobie et la transphobie à 17H00 : venez nombreuses et nombreux !

    A l'appel de SOS Homophobie et de l'Inter-LGBT, une manifestation contre l'homophobie et la transphobie aura lieu ce dimanche à 17H00 place de la République.
    Elus Locaux Contre le Sida s'est associée à cet appel.
    Venons nombreuses et nombreux !

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  • Journée internationale du coming-out : Podcast de mon témoignage sur CNEWS

  • Merci à Garcon Magazine d’avoir choisi Christophe Michel-Romero parmi les Personnalités LGBT de 2018: votez pour lui !

    Vraiment merci à Garcon Magazine d’avoir choisi Christophe Michel-Romero parmi les Personnalités #LGBT de 2018 : un bel hommage posthume qui l’aurait touché !
    N’hésitez pas à l’honorer en votant pour lui. https://garcon-magazine.com/2018/10/17/personnalite-2018/

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  • Débat sur les Violences homophobes sur CNEWS : "Pour certains être homophobes c'est la liberté d'expression..."

  • Ma 6ème Chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio (9 octobre 2018)

    Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,

    La semaine dernière, un parlementaire, le député Hervé Saulignac a fait adopter en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale un amendement qui supprime la discrimination qui existe entre hétérosexuels et gays pour le don du sang.
    Pour mémoire, c’est la circulaire du 20 juin 1983 du Directeur Général de la Santé, Jacques Roux, qui a exclu du don du sang les homosexuels. Nous étions alors au début des années sida.
    En effet, un hétéro qui a pris des risques avant de donner son sang est interdit de don pendant quatre mois alors que depuis juillet 2016, les gays peuvent enfin donner leur sang mais, après un an d’abstinence !
    Imaginez, un jeune gay obligé de n’avoir aucune relation sexuelle pour donner son sang ! Inconcevable pour beaucoup… Oserait-on demander cela à un hétéro ?
    Certes, vous me direz chère Brigitte, que l’interdiction est basée sur l’épidémiologie car les gays sont plus touchés par le VIH que les hétéros – 13% des gays pour 0,2% de la population générale.
    Mais si cet argument était pertinent, pourquoi n’interdit-on pas, par exemple, pendant un an, le don du sang à un africain du sud hétéro qui vient d’un pays où 15% de la population générale est infectée par le virus. Idem pour tous ceux et pour toutes celles qui viennent d’une zone très touchée par le VIH/sida.
    Baser une interdiction, qui est légitime pour assurer la sécurité transfusionnelle, ne peut l’être pour une population entière, mais pour les personnes qui ont réellement un comportement à risques.
    Dès 2002 déjà, le Comité national consultatif d’éthique estimait que si « le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. »
    Sur ma saisine et celle d’Elus Locaux Contre le sida, le 6 février 2006, la Halde considérait que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement » et, en juillet 2006, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, demandait qu’on transforme l’interdiction faite à un groupe en une interdiction pour des comportements. Mais son administration ne suivra pas.
    En 2012, en pleine campagne présidentielle, François Hollande assure « Oui, je mettrai fin à l’exclusion du don du sang […] parce qu’il est dévastateur à tout niveau d’accréditer une forme de présomption de séropositivité des hommes homosexuels. »
    Mais le 4 novembre 2015, sa ministre de la santé, Marisol Touraine, annonce juste une levée partielle du don du sang avec cette fameuse année d’abstinence.
    Pourtant, elle aurait pu s’inspirer de nos voisins, l’Espagne et l’Italie, qui, dès 2001, excluaient du don du sang pour une période déterminée tous ceux et toutes celles qui avaient des comportements à risques sans distinguer entre hétéros et homos.
    Et, bien sûr, ils n’ont eu aucun scandale du sang contaminé depuis…
    Aujourd’hui, les tests réalisés sur le sang sont de plus en plus perfectionnés mais durant une douzaine de jours, il y a une période silencieuse où on ne peut détecter le VIH.
    C’est en posant les bonnes questions qu’on assure vraiment la sécurité et non pas en poussant des gens à mentir comme ça a été souvent le cas par le passé.
    Si l’Assemblée nationale adopte cet amendement, ce sera la fin d’une discrimination et cela permettra à plus de personnes de faire des dons du sang.
    On en a tant besoin, chère Brigitte !
    A la semaine prochaine. 

  • Invité de "Le Grand JT des faits divers" sur CNEWS à 14H

    Je serai l'invité de "Le Grand JT des faits divers" sur CNEWS à 14H00 pour évoquer la recrudescence des faits divers liés aux LGBTQIphobies.

    homophobie,jean luc romero,cnews