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Rencontre avec les parlementaires sur le droit de mourir dans la dignité
J'espère que ma chute d'hier et mon bras dans le plâtre ne m'empêcheront pas de recevoir la quarantaine de parlementaires que l'ADMD a invité ce mardi soir pour réfléchir à la stratégie à développer pour que la légalisation de l'euthanasie ait lieu enfin rapidement.
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Retrouvons-Nous pour #LeTalkDuLundi à 12h sur Périscope et Twitter
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"On a un pays où les gens fuient à l'étranger pour mourir"
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Ma 13ème chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio (4 décembre 2018)
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs de Sud Radio,
Pour le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, la ministre de la santé, Agnès Buzuyn, a annoncé une nouvelle qu’on n’attendait plus et à laquelle on ne croyait plus la gratuité des préservatifs !
En effet, dans quelques jours, dès le 10 décembre, les médecins pourront prescrire des préservatifs qui seront remboursés par la sécurité sociale à hauteur de 60%. Et, espérons que les assurances complémentaires, qu’on n’entend pas beaucoup ces jours-ci, rembourseront les 40% restants.
Cela fait des décennies qu’avec Élus Locaux contre le Sida, je demande ce remboursement.
Que n’ai-je pas entendu quand je le proposais. Et pourtant n’était ce pas du bon sens ?
Est-ce normal que les personnes séropositives ou des personnes précaires ne soient pas remboursées de leurs capotes alors que les bas de contention le sont, à juste titre, pour prévenir une phlébite ?
Les réactions à l’annonce de la ministre ont été souvent caricaturales sur les réseaux sociaux entre faux et vrais arguments.
Certains l’ont accusé carrément d’encourager la luxure, d’autres une mesure difficilement applicable.
Étonnant quand même, et vous serez d’accord chère Brigitte, d’entendre, en 2018, des gens continuer à sembler estime que la sexualité serait quelque chose d’immoral, voire de sale. Certes, dans un pays aux racines judéo-chrétiennes comme le nôtre, on a toujours eu un discours complexe sur le sexe. Vous en parlez souvent ici chère Brigitte.
Mais, quand même accuser la ministre de la santé d’être le nouveau parangon de la luxure, c’est, reconnaissons-le, totalement délirant en 2018…
En fait, cette mesure est une vraie mesure de santé publique car le préservatif protège contre le sida mais aussi contre toutes les infections sexuellement transmissibles qui sont en forte progression ces dernières années. C’est aussi un contraceptif !
L’autre argument qui a été opposé à la ministre a plus de pertinence : la difficulté notamment pour un jeune de se faire prescrire un préservatif. C’est vrai que ce n’est pas simple et qu’il faudra réfléchir à étendre sans prescription notamment dans les pharmacies qui donnent déjà gratuitement et, sans ordonnance, la pilule du lendemain aux jeunes filles mineures.
Il faudra aussi qu’on sensibilise les personnes à la nécessité de se faire dépister régulièrement. N’oublions pas que nous avons 25 000 personnes sur les 170 000 qui vivent avec le VIH qui ne connaissent pas leur séropositivité en France. Ce sont ces personnes qui sont la clé de la fin de la pandémie.
Il faudra aussi parler de la Prep à celles et à ceux qui pourraient en avoir besoin. Ce traitement qui permet à des populations exposées et vulnérables de prendre un anti rétroviral, avant leur rapport sexuel, pour leur éviter d’être infectés au VIH.
En tous cas, en permettant, ce remboursement, la ministre a fait tomber un tabou. Et pour cela, elle doit être sincèrement remerciée.
Désormais en France, tous les moyens de se prémunir du VIH et des IST sont accessibles.
Pour le dépistage, même les autotests se trouvent de plus en plus gratuitement grâce à Paris et à l’Ile-de-France et, prochainement, Paris sans sida va même permettre aux Parisiens de faire gratuitement leur test VIH dans leur laboratoire d’analyses privé sans avoir besoin d’une ordonnance pour se faire rembourser.
Les capotes vont donc être plus accessibles comme la Prep.
Peut-être de quoi arriver à une France sans sida comme le suggère l’ONUSIDA pour 2030.
Les bonnes nouvelles sont rares : réjouissons-nous, chère Brigitte, de la gratuité prochaine des capotes !
Je vous remercie.
A la semaine prochaine. -
Lancement du Festival 12X12 ce soir à 19H00 à l'UGC Bercy à Paris 12
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Conseil consultatif citoyen de Joaquim Pueyo sur la fin de vie à Alençon
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Rencontre sur le sida avec une délégation de médecins militants russes
Ce jeudi, à la demande due l'ambassade de France en Russie, je recevrais une délégation de médecins et militants russes présents à Paris.
Je rencontrerai le Pr Ievgueni VORONINE médecin conseil fédéral, expert en chef auprès du ministère de la santé russe pour l’infection par le VIH, Oleg KOZIREV, directeur du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Volgograd, Mme Anna KOUZNETSOVA, directrice du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Khabarovsk, Alexandre PRONINE, directeur du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Moscou (oblast), Margarita RADZIKHOVSKAÏA, directrice du centre de la prévention et lutte contre le VIH/SIDA de la région de Tcheliabinsk et Daria MAMONTOVA, service des affaires sociales de l’ambassade de France en Russie et Maria SEDUSHKINA, samu-social de la ville de Moscou. -
Débat à Sciences Po Lille à 18H30
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Retrouvez ma Chronique "Sexy news" chez Brigitte Lahaie sur Sud Radio vers 14H20
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Exposition Portraits de VI(h)ES à l'Assemblée nationale à 18H00
Ce soir, j'inaugurerai l'exposition Portraits de VI(h)ES à l'Assemblée nationale avec son président Richard Ferrand. C'est important que cette expo qui donne des visages à ce virus puisse être vue par nos députés... Le sida se soigne aussi par la politique...
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Retrouvez-moi pour #LeTalkDuLundi à 12H sur Périscope
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La fin du Sida, c’est encore possible ! (ma tribune dans le Huffington Post)
Alors que nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de lutte contre le Sida, il est temps pour nous de faire le bilan. Dans nos représentations collectives, le Sida est encore perçu comme une maladie sans issue. Pourtant, la fin du Sida, c’est bien possible ! pour peu que nous nous donnions les moyens.
Le cadre d’action onusien
L’ONUSIDA souhaite mettre un terme au Sida à l’horizon 2030 ! Mais pour y parvenir, il faudrait d’ici 2020 que : 90% des personne séropositives soient dépistées, que 90% de ces personnes séropositives soient sous traitement et qu’enfin 90% d’entre elles aient une charge virale indétectable. Alors quel bilan pouvons-nous dresser ? car au final, 2020 c’est demain !
La poursuite de ces objectifs reste malheureusement très disparate à travers le globe. La région la plus avancée reste sans aucun doute l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale et centrale. Mais là encore certains chiffres sont loin du compte. En 2017, d’après une enquête de l’ONUSIDA parue en 2018, au sein de la région « Amérique du Nord et Europe de l’Ouest et centrale », seulement 65% des personnes vivant avec le VIH ont une charge virale indétectable. Nous sommes bien loin des 90% escomptés à l’horizon 2020 !EN 2017, PART DES PERSONNES SÉROPOSITIVES[1]…
OBJECTIFS D’ICI 2020 : 90 – 90 - 90
…DÉPISTÉES
…SOUS TRAITEMENT
…AYANT UNE CHARGE VIRALE INDÉTECTABLE
AFRIQUE AUSTRALE ET DE L’EST
81%
66%
52%
AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE
48%
40%
29%
AFRIQUE DU NORD ET MOYEN-ORIENT
50%
29%
22%
AMÉRIQUE DU NORD ET EUROPE DE L’OUEST ET CENTRALE
85%
76%
65%
AMÉRIQUE LATINE
77%
61%
52%
ASIE ET PACIFIQUE
74%
53%
45%
CARAÏBES
73%
57%
40%
EUROPE DE L’EST ET ASIE CENTRALE
73%
36%
26%
Poursuivre les mesures préventives…
Les effets combinés de la hausse des dépistages et des traitements ont prouvé leur pouvoir préventif. Plus le nombre de personnes séropositives sont dépistées, plus elles sont sous traitement, moins elles présentent un risque de transmission du virus. Les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) jouent déjà un rôle très important dans ce sens.
Mais il faudrait désormais aller plus loin. Les autotests, par exemple, présentent l’avantage de toucher encore plus de populations : celles et ceux pour qui la discrétion est indispensable ou qui par pudeur seraient plus à même de réaliser le test seuls. Aussi, pas tout le monde vit près d’un CeGIDD ! L’autotest a donc cette capacité de réduire les distances entre le patient et son dépistage. Mais son coût reste tout de même onéreux et non remboursé par l’Assurance maladie : comptez environ 20€ ! Les organismes de couverture sociale devraient au moins prendre en charge une partie de son coût.
De la même manière, le remboursement annoncé par Agnès Buzyn du préservatif est une bonne nouvelle que je souhaite saluer de nouveau. Il s’agit d’un premier pas vers la gratuité. Le préservatif est à la base de toute politique de prévention du VIH. Mais là encore, de nombreuses questions restent en suspens : quel est le niveau de remboursement ? le reste à charge sera-t-il remboursé par les mutuelles ? dans quelles conditions se fera la prescription ? Autant d’interrogations qui laissent penser qu’un simple remboursement partiel sur la base d’une prescription médicale ne peut s’avérer pleinement satisfaisante.
…De façon à la fois systémique et ciblée
Nous pouvons déployer toutes les mesures préventives que l’on veut. Si l’on ne lutte pas efficacement contre les préjugés sérophobes, tout ce travail peut s’avérer inefficace. Le regard que jette la société sur les personnes séropositives est bien hostile et accusateur. Les personnes séropositives ont presque tendance à se sentir coupables d’avoir contracté le virus. C’est consternant de noter une telle évolution depuis les années 1990 où une véritable empathie se dégageait des premières campagnes de sensibilisation. Cette hostilité désormais quasi-endémique peut malheureusement freiner certaines personnes à se faire dépister, par crainte de découvrir qu’elles appartiennent à un groupe longtemps pointé du doigt. Il est donc très important de lutter contre la sérophobie ; il en va de la lutte même contre le VIH !
À Élus locaux contre le Sida (ELCS), que j’ai le plaisir de présider, nous avons conçu avec l’aide de mon défunt époux, Christophe, à qui je souhaite rendre ici un hommage, une exposition itinérante. Nous l’avons intitulée : « Portraits de Vi(h)es ». Christophe avait conçu cette exposition comme un moyen de sortir les personnes séropositives de leur statut de patient et leur redonner la place de sujet. Mon vœu serait que le travail de Christophe se poursuive avec des initiatives similaires partout en France, en Europe et dans le monde pour combattre la sérophobie et de ne pas créer chez les personnes qui souhaitent se faire dépister une peur supplémentaire à celle de contracter le virus : appartenir une catégorie sociale à la marge !
Il y a aussi des populations vulnérables que l’on doit prendre en compte avec plus de précautions : les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) et les personnes nées à l’étrangers – dont les ¾ en Afrique subsaharienne. Ces deux populations constituent respectivement 45% et 38% des nouvelles découvertes en France en 2017[2]. Il convient d’accorder plus de moyens à la prévention pour ces populations et s’adresser à elles dans les lieux de socialisation communautaires.
Sur la question des personnes nées à l’étranger, il convient d’intégrer davantage les enjeux de lutte contre le Sida aux politiques françaises d’aide au développement. Aujourd’hui, le Conseil national pour le développement et la solidarité internationale (CNDSI), ne comporte aucune association agissant exclusivement dans le champ du VIH[3], même si je tiens à saluer la présence d’associations comme Médecins du Monde. La prise en compte de la propagation du virus doit orienter les champs d’action de notre aide au développement.
Aussi, ne laissons pas de côté ces populations, oubliées de la prévention : les seniors ont constitué en 2016 20% des nouvelles découvertes de séropositivité[4]. Pourtant, la prévention ne s’adresse que très peu à cette population.
Une maladie politique
Nous avons aujourd’hui les moyens et les outils pour lutter contre le Sida en France mais aussi dans le monde. Nous avons juste besoin d’une volonté politique forte et d’une mobilisation médiatique importante. Nous devons changer de paradigme et replacer le problème dans son contexte mondial. Et c’est en cela que nous devons interpeller nos politiques, non seulement pour agir au niveau de la France, mais aussi poursuivre ce qui se fait déjà pour aider et accompagner les pays les plus pauvres dans leur combat contre la maladie. En ce sens, le fait que la France soit à ce jour le deuxième donateur du fonds mondial de lutte contre le Sida, en plus d’accueillir, en octobre 2019, la prochaine Conférence de reconstitution des ressources de ce Fonds est le signe que nous devons maintenir la pression sur nos dirigeants pour porter la voix d’un internationalisme anti-Sida actif.
En hommage à Christophe Michel-Romero, ma moitié d’Orange« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis » Victor Hugo
[1]UNAIDS data 2018. Disponible à ce lien : http://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/unaids-data-2018_en.pdf
[2]« Le VIH/sida en France en 2018 » Vih.org. Disponible à ce lien : http://vih.org/dossier/vihsida-en-france-en-2018
[3]Consultez la liste des membres du CNDSI à ce lien : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/aide-au-developpement/le-conseil-national-pour-le-developpement-et-la-solidarite-internationale-cndsi/
[4]Santé Publique France, « Découvertes de séropositivité́ VIH chez les seniors en France, 2008-2016 », 27 novembre 2018. Disponible à ce lien : http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/40-41/pdf/2018_40-41_1.pdf
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Le MUR12 concave au combat contre le sida avec l'artiste américain John Wentz
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#LeTalkDuLundi sur la #findevie ! (Édition du 26 novembre 2018)
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Mobilisation contre le sida à Puteaux et hommage à Christophe Michel-Romero
Comme tous les ans, Puteaux ville engagée contre le sida se mobilise. Outre l'exposition Portraits de Vihes, un hommage sera rendu par la maire à Christophe qui co-organisait avec la ville ces rendez-vous pendant plus de 11 ans..
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Rediffusion du débat sur Solidays et le sida sur LCP-AN à 14H55
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Rencontre annuelle des associations de lutte contre le sida avec Anne Hidalgo
Depuis plus de dix ans, bien avant d'avoir été maire de Paris, Anne Hidalgo reçoit les associations de lutte contre le VIH/sida pour un échange informel et surtout pour leur rendre hommage en cette journée mondiale de lutte contre le sida.
Je serais heureux de retrouver tant de militantes et militants ce 1er décembre, alors qu'il y a 31 ans exactement, je prenais mon premier traitement contre le VIH/sida.