conseil national du sida
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Nommé pour un 2ème mandat, membre du Conseil national du sida
Par décret du 25 février 2010 portant nomination au Conseil national du sida au titre de l'article D. 3121-4 du code de la santé publique, je fais partie des 13 personnalités qui ont été nommées au renommées au CNS présidé par le professeur Willy Rozenbaum, co-découvreur du VIH. J’ai été nommé par le Premier ministre.
J’avais été nommé, une première fois, fin décembre 2005 par Dominique de Villepin et étais alors le premier séropositif à avoir été nommé officiellement dans cette instance. Depuis une autre repsonsable assocaitive a aussi été nommée.
Cette fonction bénévole me permettra de continuer mon action de sensibilisation des élus mais aussi de faire entendre au CNS la voix des 160.000 personnes séropositives dans notre pays qui se sentent souvent stigmatisées à cause de leur maladie et du regard d’une partie de la société qui pense que cette maladie est honteuse.
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Communiqué de presse d'ELCS du 15 janvier 2010
Communiqué de presse du 15 janvier 2010
Pour le Haut Conseil de la Santé publique,
les personnes séropositives décédées doivent être cachées !
Jean-Luc Romero, président d'Elus Locaux Contre le Sida, se dit surpris et particulièrement déçu par l’avis du Haut Conseil de la santé publique en date du 27 novembre 2009 sur la révision de la liste des maladies contagieuses portant interdiction de certaines opérations funéraires. Le président d’ELCS regrette que le Conseil n’ait souhaité auditionné ni Elus Locaux Contre le Sida, ni le Conseil national du sida. A noter que le CNS, saisi par ELCS, avait rendu le 12 mars 2009 un avis très clair réclamant la levée de l’interdiction.
Ce rapport propose une présentation du corps des patients décédés séropositifs, tout en maintenant l’interdiction des soins du corps. Affirmant que « le risque ne peut pas être considéré comme nul », le HCSP justifie sa position en évoquant les cas de deux thanatopracteurs infectés par le VIH et des cas de transmission d'hépatites.
Jean-Luc Romero tient à souligner que ce rapport se base sur des cas documentés de contamination qui proviennent d’enquêtes effectuées il y a plus de 15 ans aux Etats-Unis ! Leur valeur probante doit évidemment être relativisée. Plus globalement, via ce rapport, le HCSP donne l’impression de valider le fait que le sida reste une maladie honteuse, une maladie qui doit être cachée. C’est un très mauvais signal envoyé aux personnes malades - même décédées, elles sont discriminées ! -, ainsi qu’aux familles des personnes décédées. Il faut imaginer la douleur des proches qui ne peuvent rendre un dernier hommage au défunt !
Le président d’ELCS affirme que les précautions universelles à prendre par les professionnels dans la manipulation des corps sont suffisantes - c’est la position de nombreux pays comme les Etats-Unis qui autorisent les soins de conservation pour les personnes décédées séropositives.
Refuser un dernier hommage aux personnes décédées séropositives est humainement intolérable. Les personnes séropositives méritent le respect.
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Sur France Culture dans les JT de 7 et 8 heures
Il y aura un sujet sur les discriminations post mortem que subissent les personnes séropositives qui sont interdites de soins de conservation après leur mort et mis immédiatement en bière.
Le Conseil national du sida que j’avais saisi et auquel j’appartiens a rendu, il y a plusieurs semaines, un avis demandant que cette réglementation soit supprimée. En effet, le sida est une maladie transmissible et non contagieuse.
La ministre de la santé m’a adressé hier un courrier dans lequel elle annonce qu’elle va consulter l’avis et qu’une réponse sera bientôt donnée. Les choses semblent enfin avancer…
France Culture consacrera un reportage à cette affaire ce matin dans ces JT de 7 et 8 heures.
Lire aussi l'article de Libération d'hier (ici). -
Sida : attention aux "solutions miracles" annoncées dans les medias
Jeudi en fin de journée, j’assistais à la réunion du Conseil national du sida. Le matin, notre président, le professeur Willy Rozenbaum avait rappelé à la presse la position de notre conseil sur la circoncision qui constitue à notre avis « une modalité discutable de réduction des risques de transmission du VIH. »
En effet, en mars dernier, l’OMS et Onusida annonçaient que « la circoncision est un moyen supplémentaire important de réduire le risque de transmission hétérosexuelle de l’infection à VIH chez l’homme. »
Si cette annonce reposait sur les études qui ont montré une réduction de 60% de la contamination chez les hommes qui avaient accepté d’être circoncis, une médiatisation importante et mal maîtrisée a donné le sentiment que la circoncision était un nouveau moyen de prévention particulièrement sûr.