Interview au Parisien suite au décès du jeune Rémy SaLvat
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Comme après le décès du jeune Vincent Humbert ou celui de Chantal Sébire, la machine judiciaire s’est mise en route immédiatement après le décès de Rémy.
Personne ne doutait de la volonté d’abréger une vie qui n’en était plus une à leur point de vue pour Vincent et Chantal. Un livre pour l’un, de nombreuses déclarations aux medias pour l’autre attestaient d’une volonté de mourir. Et pourtant, pendant deux ans, Marie Humbert fut interdite de quitter le territoire national et dut passer plusieurs expertises psychiatriques. Depuis le décès de Chantal Sébire, la justice cherche celui qui serait coupable d’une provocation au suicide de Chantal ! Insensé. Inhumain même.
Et comme si la douleur qu’ont suscitée ces précédentes affaires n’avait pas existé inutilement, la justice n’a même pas attendu le temps du deuil pour « voler » le corps de Rémy à sa famille, quelques heures avant l’enterrement programmé, et commencer à auditionner ses proches. Certes, des questions peuvent être posées, mais ne pouvait-on laisser à cette famille le temps de faire son deuil d’autant qu’on semble déjà disposer d’éléments prouvant la volonté de Rémy ?
A voir la justice si prompte dès qu’il s’agit d’euthanasie et si lente pour des crimes crapuleux, on en vient à se demander pourquoi tant d’acharnement ?
Ne serait-ce pas parce que nos gouvernants craignent une telle pression de la population pour changer la loi ? En tentant de mettre le doute sur le vrai sens du départ des Vincent, Chantal ou Rémy, ils croient retarder une législation de liberté que chacun sait aujourd’hui inéluctable, car indispensable. Et leur discours se répète en boucle : « Il ne faut pas légiférer sous le coup de l’émotion » et « La loi Leonetti doit être mieux expliquée et mieux comprise ». Absurde !
Mais, en attendant cette loi de liberté, verra-t-on un juge mettre en cause le pouvoir pour inhumanité ou non assistance à personne dans la souffrance ? C’est une question que l’on peut se poser après l’ultime interpellation de Rémy au pouvoir.
Pour ce 15 août et en pleines vacances, c'est aussi le moment de faire une pause des post sérieux ou consacrés aux causes que je défends…
Cette semaine, et malgrè l'actualité, j’essaie aussi de garder le contact avec vous mais d’une manière plus « légère ».
Puisque l’été est souvent propice aux lectures, j’en profite pour indiquer à ceux qui connaissent depuis peu ce blog que j’ai aussi écrit cinq livres qui s’identifient à mes combats… Un peu de pub… On m’a volé ma vérité (Le Seuil – 2001), Virus de vie (Florent Massot – 2002), Lettre à une droite maladroite (Ramsay – 2003), Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps (Ramsay – 2004 et enfin le dernier La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? (Jean-Claude Gawsewitch Editeur – 2006).
Bonne lecture !
A des milliers de kilomètres de Paris, je viens d’apprendre le drame qu’ont vécu Rémy, se maman Régine et sa famille.
Atteint d’une maladie mitochondriale depuis l’âge de 6 ans, Rémy, qui avait aujourd’hui 23 ans, ne pouvait plus du tout marcher et souffrait terriblement comme l’a rappelé sa maman en annonçant qu’il s’était suicidé dimanche.
Rémy avait écrit au président de la République pour lui demander de changer la loi pour l’autoriser à être aidé à mourir. Le 6 août, Nicolas Sarkozy lui répondait qu’il ne pouvait répondre à la demande de Rémy pour des « raisons philosophiques et personnelles.» Après cette réponse, il a décidé d’en finir. Seul.
Sans avoir tous les éléments, il faut bien sûr être prudent. Mais en même temps, on ne peut que compatir au malheur de Rémy et de sa famille. Contrairement à ce qu’on nous dit, ce drame, comme ceux de Chantal Sébire ou de Vincent Humbert -, ne sont pas exceptionnels. Des milliers de familles les vivent en France. Si on avait une loi, comme aux Pays Bas, ce serait 2% des morts qui auraient lieu par euthanasie, soit plus de 10.000 personnes par an ! Va-t-on encore longtemps rester sourds à ces souffrances que la médecine ne peut soulager ?
Comment peut-on encore tolérer qu’on ait laissé Rémy seul face à son drame alors qu’à une heure de Thalys de chez lui, en Belgique, il aurait pu être aidé et non pas laisser dans la solitude affronter ses derniers instants ?
Comment enfin comprendre notre président et les hommes politiques qui préfèrent laisser passer leurs convictions personnelles et religieuses, à l’image d’une Christine Boutin, plutôt que de défendre une conception laïque de la fin de vie, c'est-à-dire une loi de liberté qui permette, pour les personnes qui le demandent expressément en fin de vie ou en cas de souffrance atroces à être aidés à partir ?
Combien faudra t-il encore de Rémy, de Chantal de Vincent pour obtenir une loi Républicaine comme nos voisins hollandais, belges et demain luxembourgeois ont eu l’humanité de mettre en place eux qui ont des pourtant des régimes monarchiques ?
Cette fois-ci, je suis bien en vacances pour une semaine et dans un endroit réellement idyllique. Promis, je vais essayer de continuer mon rythme d’un post par jour. Mais comme vous le comprendrez, ils sont allégés et bien plus légers.
J’ai eu l’occasion de parler tous les jours de la 17ème conférence sur le sida de Mexico. Je vous joints aujourd’hui ma sélection de photos de mes moments forts : 1ère marche internationale contre l’homophobie où je fus le seul Français à intervenir, séances d’ouverture et de clôture, poster d’ELCS, visites à Florence Cassez, mais aussi les courts moments de loisirs à Mexico samedi dernier.
Je n’embrasserai pas ma mère pour ses 78 ans aujourd’hui… Mais du Mexique où je l’ai emmenée il y a deux ans, à Acapulco précisément, je lui souhaite le plus beau des anniversaires.
Je lui souhaite plein de santé et de continuer à nous enivrer de ses longues histoires béthunoises et à courir clubs de gym et piscines… Nous démontrant ainsi que la retraite n’est plus un long fleuve tranquille…
Bon anniversaire maman !
Juste ce court mot de mon lieu de vacances.
Je comptais vous faire un petit post d'ete aujourd'hui mais c'etait sans compter sur la panne de Wifi de mon hotel. Et ici au Mexique les reparations peuvent prendre plusieurs jours...
Et desole pour le manque d'accents, mais sur mon clavier mexicain, je ne maitrise pas tout...
A tres vite, j'espere. Hasta luego...