Ne plus laisser les Rémy, Vincent et Chantal à leurs souffrances !
A des milliers de kilomètres de Paris, je viens d’apprendre le drame qu’ont vécu Rémy, se maman Régine et sa famille.
Atteint d’une maladie mitochondriale depuis l’âge de 6 ans, Rémy, qui avait aujourd’hui 23 ans, ne pouvait plus du tout marcher et souffrait terriblement comme l’a rappelé sa maman en annonçant qu’il s’était suicidé dimanche.
Rémy avait écrit au président de la République pour lui demander de changer la loi pour l’autoriser à être aidé à mourir. Le 6 août, Nicolas Sarkozy lui répondait qu’il ne pouvait répondre à la demande de Rémy pour des « raisons philosophiques et personnelles.» Après cette réponse, il a décidé d’en finir. Seul.
Sans avoir tous les éléments, il faut bien sûr être prudent. Mais en même temps, on ne peut que compatir au malheur de Rémy et de sa famille. Contrairement à ce qu’on nous dit, ce drame, comme ceux de Chantal Sébire ou de Vincent Humbert -, ne sont pas exceptionnels. Des milliers de familles les vivent en France. Si on avait une loi, comme aux Pays Bas, ce serait 2% des morts qui auraient lieu par euthanasie, soit plus de 10.000 personnes par an ! Va-t-on encore longtemps rester sourds à ces souffrances que la médecine ne peut soulager ?
Comment peut-on encore tolérer qu’on ait laissé Rémy seul face à son drame alors qu’à une heure de Thalys de chez lui, en Belgique, il aurait pu être aidé et non pas laisser dans la solitude affronter ses derniers instants ?
Comment enfin comprendre notre président et les hommes politiques qui préfèrent laisser passer leurs convictions personnelles et religieuses, à l’image d’une Christine Boutin, plutôt que de défendre une conception laïque de la fin de vie, c'est-à-dire une loi de liberté qui permette, pour les personnes qui le demandent expressément en fin de vie ou en cas de souffrance atroces à être aidés à partir ?
Combien faudra t-il encore de Rémy, de Chantal de Vincent pour obtenir une loi Républicaine comme nos voisins hollandais, belges et demain luxembourgeois ont eu l’humanité de mettre en place eux qui ont des pourtant des régimes monarchiques ?
Commentaires
Bonjour,
Avec tout le respect que je porte aux personnes qui demandent à mourir dans la dignité, j'aimerais que l'on puisse parler en parallèle au droit à mourir dans la dignité, du droit à vivre dans la dignité lorsque l'on est atteint d'un handicap ou d'une maladie invalidante.
Cordialement.
Sébastien
Je souffre moi même d'une maladie rare dite orpheline l'état nous oublie je ne sais pas comment je vais être demain ou après mais une chose est sur c'est que je veux mourir dans la dignité tout comme j'ai envie de vivre dans la dignité et non avec seulement 319 euro de pension d'invalidité sécurité sociale comme c'est le cas maintenant il n'y a rien qui est fait pour les handicapés aucun dialogue ça me tombe dessus et personne ne peut me dire ce que je vais devenir il n'y a aucune association car très peu de cas en france je ne comprend plus notre système Français notre gouvernement il n'y a malheureusement que des paroles les actes ou sont ils donc ? que du vent personne ne veut se mouiller . C'est honteux la réponse qui a été faite à ce jeune homme par notre président et en plus on demande une autopsie c'est vraiment plus que honteux je suis dégoutée de ce que je vois j'entends il y a pas de mot pour dire la colère que j'éprouve devant un tel fait .
Grenouille 13
J'ai lu le commentaire de grenouille13 et franchement c'est écoeurant de voir combien elle reçois de pension mais comment peu t'on faire ça?Il faudrai que le gouvernement ouvre un peux leur yeux et ne vois pas trop leur petit nombril.Suis tous coeur avec ces pauvre gens qui souffre et ne ce plaignent pas.J'aimerai bien aider tous c'est malades et leur apporter un peux le sourir.
Dsl je n'arrive plus à parler tellement ça me ronge
Amitié Frédéric
Je pense à la souffrance de grenouille3.
Est on dans un pays dit civilisé,ou bien le président souhaite faire en sorte que les minorités et les malades ...ne soient plus une charge?
ChacunE d'entre nous avons le droit de VIVRE dans la DIGNITE mais aussi de mourir avec DIGNITE.
Mais ce mot là,ne doit pas exister dans le vocabulaire du très cher "bling/bling".
Il ose faire de telle chose alors que Remy et tant d'autres souffrent.
c'est immonde,
désolé Jean Luc, d'employer ces termes mais c'est plus que de la colère.j en arrive à avoir honte, honte d'un chef d'Etat qui ne veut pas voir la réalité des choses, et préfère parader aux JO