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rémy salvat

  • Des jeux et …on oublie tout !

    Je viens à peine de rentrer du Mexique et je constate qu’en France - comme au Mexique et dans le monde -, les télés sont suspendues aux médailles que nos champions nationaux remportent ou du moins tentent de remporter à Pékin.
    Sain intérêt pour le sport. Incontestablement.
    Mais en même temps, on constate que tous les graves problèmes se retrouvent marginalisés. Comme si les jeux permettaient de faire oublier au peuple la dure réalité du monde… Le temps d’un été ?JO pékin.jpg
    Droits de l’homme en Chine, interdiction d’entrée des séropos dans le pays des JO, on se demande encore si cela a existé un jour et si un seul des dirigeants du monde s’en rappelait en assistant à la séance d’ouverture…
    Invasion de la Géorgie par la Russie, presque un fait divers international… Alors qu’il s’agit d’une invasion militaire inadmissible… à quelques heures, y fait-on attention ? - de Paris…
    Mise en branle de la justice un 15 août pour interroger les parents du jeune Rémy qui s’est suicidé alors qu’il réclamait juste le droit de mourir et d’arrêter son calvaire. Personne ne s’en étonne alors que pour bien de crimes, le 15 août est resté un jour… férié !
    Bref des jeux et on oublie tout !

  • Interview au Parisien suite au décès du jeune Rémy SaLvat

    parisien_du_15_aout_2008.JPG

  • Rémy Salvat : Pourquoi tant d’acharnement ?

    Comme après le décès du jeune Vincent Humbert ou celui de Chantal Sébire, la machine judiciaire s’est mise en route immédiatement après le décès de Rémy.
    Personne ne doutait de la volonté d’abréger une vie qui n’en était plus une à leur point de vue pour Vincent et Chantal. Un livre pour l’un, de nombreuses déclarations aux medias pour l’autre attestaient d’une volonté de mourir. Et pourtant, pendant deux ans, Marie Humbert fut interdite de quitter le territoire national et dut passer plusieurs expertises psychiatriques. Depuis le décès de Chantal Sébire, la justice cherche celui qui serait coupable d’une provocation au suicide de Chantal ! Insensé. Inhumain même.
    Et comme si la douleur qu’ont suscitée ces précédentes affaires n’avait pas existé inutilement, la justice n’a même pas attendu le temps du deuil pour « voler » le corps de Rémy à sa famille, quelques heures avant l’enterrement programmé, et commencer à auditionner ses proches. Certes, des questions peuvent être posées, mais ne pouvait-on laisser à cette famille le temps de faire son deuil d’autant qu’on semble déjà disposer d’éléments prouvant la volonté de Rémy ?Rémy salvat.jpg
    A voir la justice si prompte dès qu’il s’agit d’euthanasie et si lente pour des crimes crapuleux, on en vient à se demander pourquoi tant d’acharnement ?
    Ne serait-ce pas parce que nos gouvernants craignent une telle pression de la population pour changer la loi ? En tentant de mettre le doute sur le vrai sens du départ des Vincent, Chantal ou Rémy, ils croient retarder une législation de liberté que chacun sait aujourd’hui inéluctable, car indispensable. Et leur discours se répète en boucle : « Il ne faut pas légiférer sous le coup de l’émotion » et « La loi Leonetti doit être mieux expliquée et mieux comprise ». Absurde !
    Mais, en attendant cette loi de liberté, verra-t-on un juge mettre en cause le pouvoir pour inhumanité ou non assistance à personne dans la souffrance ? C’est une question que l’on peut se poser après l’ultime interpellation de Rémy au pouvoir.

  • Ne plus laisser les Rémy, Vincent et Chantal à leurs souffrances !

    A des milliers de kilomètres de Paris, je viens d’apprendre le drame qu’ont vécu Rémy, se maman Régine et sa famille.
    Atteint d’une maladie mitochondriale depuis l’âge de 6 ans, Rémy, qui avait aujourd’hui 23 ans, ne pouvait plus du tout marcher et souffrait terriblement comme l’a rappelé sa maman en annonçant qu’il s’était suicidé dimanche.
    Rémy avait écrit au président de la République pour lui demander de changer la loi pour l’autoriser à être aidé à mourir. Le 6 août, Nicolas Sarkozy lui répondait qu’il ne pouvait répondre à la demande de Rémy pour des « raisons philosophiques et personnelles.» Après cette réponse, il a décidé d’en finir. Seul.mains.jpg
    Sans avoir tous les éléments, il faut bien sûr être prudent. Mais en même temps, on ne peut que compatir au malheur de Rémy et de sa famille. Contrairement à ce qu’on nous dit, ce drame, comme ceux de Chantal Sébire ou de Vincent Humbert -, ne sont pas exceptionnels. Des milliers de familles les vivent en France. Si on avait une loi, comme aux Pays Bas, ce serait 2% des morts qui auraient lieu par euthanasie, soit plus de 10.000 personnes par an ! Va-t-on encore longtemps rester sourds à ces souffrances que la médecine ne peut soulager ?
    Comment peut-on encore tolérer qu’on ait laissé Rémy seul face à son drame alors qu’à une heure de Thalys de chez lui, en Belgique, il aurait pu être aidé et non pas laisser dans la solitude affronter ses derniers instants ?
    Comment enfin comprendre notre président et les hommes politiques qui préfèrent laisser passer leurs convictions personnelles et religieuses, à l’image d’une Christine Boutin, plutôt que de défendre une conception laïque de la fin de vie, c'est-à-dire une loi de liberté qui permette, pour les personnes qui le demandent expressément en fin de vie ou en cas de souffrance atroces à être aidés à partir ?
    Combien faudra t-il encore de Rémy, de Chantal de Vincent pour obtenir une loi Républicaine comme nos voisins hollandais, belges et demain luxembourgeois ont eu l’humanité de mettre en place eux qui ont des pourtant des régimes monarchiques ?