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Conseil régional d'Ile-de-France - Page 7

  • Extrait de mon intervention sur el tourisme à la région Ile-de-France

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  • Session du conseil régional d'Ile-de-France

    Durant deux jours se déroule la session du conseil régional d'Ile-de-France présidé par Valérie Pécresse. Je siège désormais dans l'opposition et ce n'est pas toujours une tâche aisée... Bientôt un an que nous avons perdu les élections en Ile-de-France...

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  • Commission permanente de la région Ile-de-France

    Ce matin, je participerai à la commission permanente de la région Ile-de-France qui sera présidée par Valérie Pécresse.
    La commission permanente permet d'individualiser notamment les subventions qui sont accordées par la région capitale.

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  • Commission permanente de la région Ile-de-France

    Ce matin, j'assiterai à la commission permanente de la région Ile-de-France qui sera présidée par Valérie Pécresse.

  • La politique de lutte contre les discriminations en discussion à la région Ile-de-France

    La politique de lutte contre les discriminations sera en discussion à la région Ile-de-France ce vendredi. Outre les bonnes intentions, il faudra adopter des mesures concrètes...

  • Session de la région Ile-de-France

    Ces jeudi et vendredi se déroule la session de la région Ile-de-France sous la présidence de Valérie Pécresse. 
    Ce jeudi, j'interviendrai sur le rapport de la chambre régionale des comptes sur la Philarmonie de Paris.

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  • Mon intervention sur l'accessibilité handicap des lycées d'Ile-de-France

    Madame la Présidente, Monsieur le délégué spécial,

    Bien sûr, nous sommes en accord avec l’objectif affiché de cette communication. L’amélioration de l’accueil des personnes en situation de handicap doit être une priorité, c’est une obligation légale, mais aussi morale et républicaine que de garantir une éducation de qualité à tous les Français. Tout le monde partage cet objectif sur tous les bancs de cet hémicycle. Je pense aussi qu’il ne faut pas oublier les lycéens qui vivent avec une affection de longue durée (ALD30) et qui n’ont pas tous le statut de personne handicapée. C’est une réflexion qu’il nous faudra mener absolument dans notre collectivité et je sais que vous y serrez sensible.
    Beaucoup a été fait depuis 15 ans et la sévérité avec laquelle vous traitez ces réalisations est - convenez-en ! - exagérée et caricatural surtout quand on se rappelle où notre région en était à la fin des années 90…
    Aujourd’hui le chemin à parcourir reste long et incertain.
    Vous devez parvenir, sur un tel sujet, à créer le consensus au sein de cette assemblée. Le handicap nous concerne toutes et tous que nous soyons de droite, de gauche ou du centre.
    Les objectifs et les bonnes intentions exprimés dans cette communication ne masquent pas l’absence d’initiative d’ampleur et de mesures fortes à même de modifier significativement l’accessibilité des lycées pour les jeunes en situation de handicap.
    Nous constatons au contraire des annonces de créations de places au compte-goutte, sans suffisamment de cohérence, bien loin de soulager l’angoisse des 200 élèves handicapés moteur et de leurs familles qui tentent chaque année, pour beaucoup en vain, d’intégrer un lycée francilien. Ceci dit, croyez en notre bonne volonté et notre coopération sur un dossier sur lequel nous devons toutes et tous éviter les polémiques inutiles et stérile.
    Je vous remercie.

  • Ouverture de la 21ème conférence internationale sur le sida à Durban

    Ce lundi 18 juillet, s'ouvre la 21ème conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du sud. Pour la seconde fois, cette conférence a lieu symboliquement dans le pays qui est le plus touché au monde par le VIH.
    Ce sera l'occasion de dire, une nouvelle fois, qu'il est inacceptable qu'en 2016, près de 4000 personnes meurent par jour du sida alors que nous avons la possibilité d'éviter ces morts!
    J'y serai en tant que personne vivant avec le VIH mais aussi comme ambassadeur d'Une Ile-de-France sans sida.

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  • Départ pour l'Afrique du Sud

    Je partirai dans la nuit de samedi à dimanche pour l'Afrique du Sud afin d'assister au début de la conférence internationale sur le sida qui se déroule, cette année, en Afrique du Sud à Durban, pays où 19% de la population est séropositive. J'y représenterai la région Ile-de-France pour laquelle, avec Jean Spiri, j'ai été nommé ambassadeur d'Une Ile-de-France sans sida.

  • Mon intervention à la région Ile-de-France sur notre stratégie européenne

    Madame la Présidente, Madame la vice-Présidente,

    Comme vous le savez les élus du groupe Radical, Citoyen, Démocrate et Ecologiste sont particulièrement sensibles aux enjeux ayant trait à l’Europe.
    La nouvelle stratégie européenne pour notre région que vous nous soumettez et qui vise à optimiser l’utilisation des financements européens dont elle bénéficie est bien sûr utile en ce qu’elle précise et rationalise le cadre technique de l’utilisation de ces fonds européens.
    Sans remettre en cause la pertinence d’une telle initiative je dois vous dire que ce n’est pas seulement cela qu’attendent nos concitoyens.
    Le choc du Brexit et les crispations identitaires, la mondialisation effrénée et le terrorisme, font que de plus en plus de Franciliens se sentent menacés par tout ce qui peut sembler extérieur, étranger…
    Une nouvelle stratégie européenne pour l’Ile-de-France ne peut se contenter de gérer efficacement les fonds européens, même si cela est bien sûr important.
    Son rôle est aussi d’être force de proposition et de multiplier les initiatives à destination des Franciliens et de ses partenaires européens pour mettre à nouveau l’Europe en marche et pour favoriser une véritable citoyenneté européenne.
    Les Etats sont paralysés, les institutions européennes décrédibilisées. Notre région ne doit pas céder au fatalisme ambiant au contraire. C’est l’occasion ou jamais de relancer le projet d’une Europe fédérale, plus intégrée politiquement, socialement, fiscalement et plus démocratique.
    La région Ile-de-France, région incontournable en Europe, doit faire bien davantage que simplement encaisser un maximum de fonds européens.
    Elle peut, elle doit être pilote. Elle devrait organiser un grand sommet des régions européennes afin de définir un plan de route pour poursuivre la construction européenne.
    Par ce lobbying régional européen les Etats-membres de l’Union, nombreux à avoir des régions puissantes, ne pourront être que davantage incités à reprendre l’initiative.
    L’Europe politique, démocratique et sociale ne pourra pas être imposée d’en haut comme le fut l’Union économique.
    Ainsi même si nous partageons les raisons qui vous ont mené à édicter cette nouvelle stratégie, son caractère un peu trop technocratique la fait passer à côté d’un des véritables enjeux pour l’Ile-de-France : sa place dans une Europe plus intégrée et sa capacité à travers cela à mieux protéger et à donner toutes les cartes aux Franciliens pour tirer leur épingle du jeu dans la mondialisation.
    Je vous remercie.

  • Groupe de travail sur le cannabis à la région Ile-de-france

    Ce mercredi, je participerai à la réunion du groupe de travail sur el cannabis que préside mon collège le docteur Toro. Il est important qu'au delà des clivages nous sortions du débat caricatural qui entoure la question du cannabis et des addictions...

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  • Dernière commission permanente de la région Ile-de-France avant l'été

    Ce mardi, se déroule la dernière commission permanente de la région Ile-de-France avant l'été. L'occasion d'individualiser notamment les subventions aux différents secteurs de la compétence de notre région capitale.

  • Mon intervention à la région Ile-de-France sur le partenariat avec l'ANAH

    Madame la Présidente, Madame la vice-Présidente,
    La lutte contre la précarité énergétique est un engagement lourd qui nécessite du temps et l’implication de l’ensemble des pouvoirs publics.
    Alors que la précarité énergétique n’a jamais touché autant de franciliens, il est de la responsabilité du Conseil régional de mettre tout en œuvre pour accentuer les mesures déjà mises en place au niveau régional et accompagner les dispositifs nombreux déjà créés par le gouvernement notamment en terme d’aides à la rénovation énergétique. La prolongation du partenariat avec l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) est une bonne chose même si l’on peut regretter le manque de mesures de prévention et de formation à destination des franciliens.
    C’est en effet avant tout en diminuant la consommation d’énergie et en responsabilisant les citoyens sur leur consommation que nous obtiendrons une diminution significative de la pression énergétique sur les budgets des habitants d’Ile-de-France.
    En outre, les entreprises franciliennes et notamment les PME, TPE, artisans et commerçants sont les grandes oubliées de votre politique de lutte contre la précarité énergétique. Il faut le rappeler, cette précarité touche aussi de plein fouet ces acteurs indispensables à la vitalité économique de notre région. Pour certaines activités de commerce et d’artisanat la facture énergétique constitue une part non négligeable de leurs coûts fixes. Nous avons tout intérêt à ne pas éluder cet aspect du problème.
    D’une part, c’est autant de trésorerie qui n’est pas consacrée à l’investissement productif ce qui a un impact direct sur la croissance.
    D’autre part cela ne favorise pas l’emploi et accentue l’impression d’être noyé sous les charges chez de nombreux petits chefs d’entreprise.
    C’est donc une initiative qui va certes dans le bon sens mais a minima. Manquant d’ampleur elle risque de ne pas entraîner un changement substantiel de la situation sur le terrain. Pire encore, elle se concentre largement sur les particuliers au détriment des artisans et commerçants, premiers pourvoyeurs d’emploi du territoire et qui méritent pourtant tout notre soutien.
    Je vous remercie.

  • Mon intervention sur la lutte contre les dépôts sauvages à la région Ile-de-France

    Madame la Présidente, Madame la vice-Présidente,
    La gestion des déchets est un défi permanent pour la puissance publique tant le mode de vie et les habitudes de consommation des Français ont fait exploser la quantité de déchets émise par habitant. Face à cette situation les infrastructures, personnels, et réseau de collecte des déchets sont trop souvent saturés. Cela a pour conséquence principale une multiplication des dépôts sauvages, notamment en Ile-de-France.
    Ces dépôts sauvages causent de gros dommages à l’environnement notamment aux sols et contaminent même pour certains les nappes phréatiques. Vous proposez, à raison, des mesures diverses et variées pour contrer ce phénomène et notamment la création d’un fonds propreté. C’est là un point central dans la lutte contre les dépôts sauvages car dans bien des cas c’est le manque de moyens et non de volonté politique qui empêche les collectivités de créer suffisamment d’espace de stockage des déchets pour rendre inutile l’existence de zones de dépôts sauvages.
    Par ailleurs, le choix de déposer ces déchets dans des endroits non prévus est souvent lié, notamment pour les professionnels, à des coûts importants pour le dépôt de certains types de déchets. Ce fonds prend en compte certaines de ces réalités notamment en accompagnant financièrement les collectivités qui en auraient besoin et les professionnels, notamment les artisans. Mais plus encore, si nous voulons mettre un terme à ces dépôts sauvages, il faut renforcer le volet éducation et prévention qui est le nerf de la guerre en matière de gestion des déchets.
    Ainsi, les Franciliens doivent apprendre à trier davantage. Ils doivent accepter le coût que peut représenter le dépôt de déchets particulièrement délicats à traiter. Ils doivent changer leurs habitudes de consommation pour favoriser l’achat d’aliment sans emballage, la réparation ou la revente de leur matériel électronique et électroménager ou encore en payant le ramassage des ordures selon le poids des déchets déposés comme cela se fait déjà dans de nombreux pays.
    Votre plan pour une Région Île-de-France propre comporte donc des avancées certaines mais il doit davantage s’attaquer aux causes de l’augmentation des dépôts sauvages sur le territoire francilien plutôt que sur les actions visant à la rendre plus acceptable.
    Je vous remercie.

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  • Session du conseil régional d'Ile-de-France

    Durant deux jours, le conseil régional d'Ile-de-France va se réunir en session sous la présidence de Valérie Pécresse. J'aurai l'occasion d'intervenir sur plusieurs dossiers durant cette session.

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  • Toutes et tous aux Solidays !

    Dernier jour des Solidays...
    Une foule considérable se presse sur les pelouses de Longchamp pour assister aux concerts, mais aussi aux débats et rencontrer les associations solidaires qui sont nombreuses à être représentées.
    Ce festival, soutenu fortement par la région Ile-de-France depuis longtemps, est un moment fort du calendrier annuel des manifestation françaises contre le sida.
    Toutes et tous aux Solidays !

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  • Mon intervention pour "Une Ile-de-France sans sida" au conseil régional

  • Mon intervention à la région sur la prévention santé pour les jeunes

    Orientations pour une politique régionale de prévention santé en faveur des jeunes

     

     

    Madame la présidente, madame la vice-présidente, mes chers collègues,

    Vouloir mener une ambitieuse politique de prévention santé à destination des jeunes est un objectif que, je crois, nous partageons toutes et tous sur ces bancs, quelque soit le groupe politique auquel nous appartenons.
    L'hygiène de vie, la nutrition, l'éducation à la vie sexuelle et affective, le mal être et les conduites addictives sont effectivement des questions déterminantes pour la santé des jeunes.
    Mais le plus difficile reste de définir vraiment cette politique et surtout de trouver les moyens financiers pour la mettre en œuvre.
    Avec ce seul rapport qui est à notre disposition, il nous est, vous en conviendrez, très difficile de nous positionner sur les thématiques, certes fort légitimes, mais nous n'avons pas une vision précise des besoins réels et surtout des actions que mènent déjà de nombreux acteurs dans ces domaines.
    En effet, nous n'arrivons pas sur un terrain en friche et ces questions sont portées par d'autres structures associatives ou par d'autres collectivités territoriales. D'où la nécessité d'avoir un diagnostic précis qui aurait dû être inséré avec ces orientations générales. Sincèrement, je ne pense pas que tous les acteurs, notamment associatifs, investis dans l'hygiène de vie fassent mal leur travail.
    Et ce qui questionne le plus : ce sont bien sûr les moyens financiers. Vous souhaitez, et en tant qu'ancien président du Crips je m'en réjouis, confier cette mission globale de prévention santé auprès des jeunes au Crips. C'est effectivement un acteur incontournable sur ces thématiques. Mais s'il doit augmenter ses moyens contre le sida - nous en parlerons dans la délibération suivante - et mener de nouvelles actions, ce n'est pas avec son budget actuel qu'il pourra le faire ! Vous le savez.
    Les personnels du Crips, auxquels je veux rendre ici hommage pour leur dévouement, sont particulièrement formés pour l'éducation à la vie affective et sexuelle et aux conduites addictives. Mais pas dans les autres domaines.
    Si on ne veut pas baisser les actions de sensibilisation dans les lycées dans ces deux domaines et ce serait contradictoire avec votre volonté ici affirmée, il va donc falloir augmenter considérablement les moyens humains du Crips. Pas sûr que notre collectivité puisse tenir aujourd'hui un tel engagement ! Et trouver des financements dans le secteur privé entrera en concurrence avec la politique de lutte contre le sida qui doit aussi trouver d'autres partenaires financiers pour être efficiente.
    Par ailleurs, je vous rappelle que le Crips doit s'occuper des populations vulnérables au VIH/sida, notamment les gays, les trans et les migrants. Il ne faudrait pas que cette nouvelle politique se fassent au détriment de ces catégories clés pour aboutir à la fin du sida en Île-de-France.
    Enfin, reste la question du nom du  Crips.
    J'ai déjà eu l'occasion de dire à la présidente que pour moi, ce serait un mauvais signal de retirer le mot sida qui est au cœur de l'action du Crips. Je sais que désormais, il nen est pas question et je men réjouis. Rajouter une lettre pourquoi pas, mais faisons attention à ne pas avoir un message contraire à ce que nous souhaitons. Car faire de la prévention santé chez les jeunes ne peut se faire au détriment de la lutte contre le sida. Je sais que vous en convenez.
    Je vous remercie.

  • Mon intervention "Pour une région Ile-de-France sans sida"

    « Pour une région Île-de-France sans sida » 

    Intervention de Jean-Luc Romero-Michel

    Conseiller régional d’Île-de-France,

    Ambassadeur d'une Île-de-France sans sida

     

    Paris - Vendredi 17 juin 2016

     

     

    Madame la présidente, Madame la vice-présidente, Mes chers collègues,

     37 millions de personnes vivent avec le VIH/sida dans le monde, 150 000 en France et près de 40 % de ces personnes séropositives sont sur le territoire de notre région Île-de-France qui est ainsi la région métropolitaine la plus concernée par ce terrible virus.
    Madame la présidente, mes chers collègues, jamais autant d'hommes et de femmes n'auront vécu avec le VIH/sida ici et ailleurs !
    Et pourtant, alors que près de 4000 personnes continuent à en mourir quotidiennement dans le monde, on n'a jamais aussi peu parlé du VIH/sida. Pire, dans nos pays dits riches, cette maladie est devenue invisible car les personnes ont peur, encore et je dirai même plus que jamais en 2016, de dire leur séropositivité.
    Je me sens souvent bien isolé en étant le seul élu de notre pays à avoir dit vivre avec ce virus. Et, en même temps, je comprends mes compagnons d'infortune. Dire son VIH conduit souvent aux discriminations. Toutes les études en attestent.
    Alors, à celles et à ceux, qui banalisent, je rappelle que même avec les nouveaux traitements que nous avons la chance d'avoir dans nos pays - une pensée pour les 22 millions de séropositifs dans le monde qui n'y ont pas accès et qui meurent dans une indifférence glacée - la vie avec le VIH est une vie d'épreuves et d'embûches.

     * Difficulté, voire impossibilité, pour beaucoup de se construire une vie affective et sexuelle, tant les gens restent terrorisés face à cette maladie. Paradoxalement, on a plus peur des malades que de la maladie…

    * Difficulté dans la vie professionnelle : le risque d’être sans emploi est 5 fois plus élevé pour une personne séropositive  que pour la population générale. 62% des personnes séropositives ne disent pas, ne peuvent pas dire leur séropositivité au travail.

    * Difficulté, voire une quasi impossibilité de contracter un prêt pour acheter un appartement, créer une entreprise alors que nous avons presque la même espérance de vie que les personnes séronégatives !

    * Difficulté de voyager et s'installer à l'étranger car, tels des lépreux des temps modernes ou des terroristes, 35 pays nous interdisent encore leur territoire.

    * Discriminés enfin jusqu'à la mort car en France, contre les avis de tous les organismes scientifiques ou éthiques, les personnes séropositives n'ont pas droit aux soins de conservation à leur mort et sont souvent mis dans un cercueil sans que leurs proches puissent leur rendre un ultime hommage.
    Et pourtant, l'espoir est aussi là… Un monde sans sida, c'est possible. C'est réalisable si nous nous y mettons tous, États, ONG, collectivités locales.
    En lançant La déclaration de Paris, la maire Anne Hidalgo a déjà convaincu plus de 200 grandes villes à travers le monde de s'engager dans le 3 fois 90 d'ONUSIDA. Un plan a depuis été décliné pour la capitale qui est désormais engagée Pour un Paris sans sida !
    Lors de la session budgétaire, j'ai demandé que notre région s'engage Pour une région Île-de-France sans sida et vous m'aviez répondu favorablement, madame la présidente. Je me réjouis de votre réactivité et de bien vouloir vous approprier ce défi.
    Ce plan qui sera présenté à l'automne a cependant des préalables.
    D'une part, pour réussir, et le rapport le précise, il doit s'inscrire dans un travail commun avec Paris, mais aussi avec d'autres collectivités comme la Seine-Saint-Denis, deuxième département le plus touché par le VIH/sida en Île-de-France après la capitale. Mais aussi avec les villes franciliennes.
    Élus Locaux Contre le Sida (ELCS) mobilise les communes de notre région pour qu'elles s'engagent et nous avons créé, il y a 3 ans, un label « ville engagée contre le sida ». Plusieurs villes de droite comme de gauche ont souhaité candidaté et ont obtenu ce label.
    Il faudra donc aussi s'appuyer sur ce réseau car si les élus locaux ne s'engagent pas, nous ne pourrons aboutir à une Île-de-France sans sida.
    D'autre part, ce plan ne pourra se faire sans les associations de lutte contre le sida, mais aussi sans celles qui accompagnent les populations les plus vulnérables, c'est-à-dire, les gays, les trans, les migrants, les travailleurs et travailleuses du sexe, les usagers de drogues…
    Enfin, il ne faudra pas oublier le volet international et le travail déjà entrepris par la précédente majorité avec Métropolis et Dakar, Gauteng, Antananarivo, Kayes, Santiago du Chili, etc.
    Ces préalables posés, il ne s'agit pas aujourd'hui de voter un plan ou un agenda. Il sera fixé par une conférence des associations appuyées par l'ORS et le Crips.
    Il s'agit d'affirmer ce vendredi 17 juin 2016, et je l'espère unanimement, que nous sommes déterminés à aboutir au 3 X 90 en 2020 et à une Île-de-France sans sida en 2030.
    Quelques évidences cependant.
    Il faudra axer notre réponse sur la promotion de la prévention diversifiée, un accès le plus large possible au dépistage, une lutte sans faille contre les discriminations et la précarité que subissent les personnes infectées.
    A ELCS, nous nous battons depuis longtemps pour la gratuité des préservatifs masculins et féminins, au moins pour les précaires, les jeunes et les personnes séropositives. C'est plus que jamais d'actualité.
    La PrEP constitue une révolution dans la prévention, donner ce traitement préventif aux populations les plus vulnérables pour qu'elles évitent d'être infectées est essentiel et l'expérience de San Francisco montre son efficacité impressionnante. Quand il y a une volonté politique, on progresse vraiment.
    L'accès universel au dépistage est un des piliers d’une politique efficace. Il faudra notamment assurer dans les associations la possibilité de fournir gratuitement l'autotest car 28€, ce n'est pas acceptable, comme il faudra donner plus de moyens aux associations pour mener les TROD qui ont montré leur efficacité. Quand j'étais président du CRIPS, avec le bureau, nous avions voulu lancer un bus de prévention et avions demandé l'agrément pour effectuer des TROD. Il faudra donner plus de moyens à cette mission pour toucher notamment les départements les plus éloignés, et qui ont souvent moins accès au dépistage, le 95, 91, 78, 95 et bien sûr la Seine-et-Marne.
    Il ne peut y avoir de lutte efficace contre le sida sans associer et prendre en compte les personnes vivant avec ce virus. Le volet lutte contre les discriminations et la précarité, notamment pour les migrants sans papiers, devra être conséquent.
    J'en termine en me réjouissant, même si l'émotion est forte, que l’Île-de-France poursuive sa mobilisation contre le sida et, grâce à cet engagement, l'amplifie.
    Aux côtés de Jean Spiri, je serai, si vous le votez, madame la présidente, mes chers collègues, un ambassadeur d'une Île-de-France sans sida très exigeant, qui ne prend pas ce titre comme un simple symbole et je sais, madame la présidente, que vous respecterez cette exigence  d’efficacité.
    Comme personne vivant avec le VIH depuis près de 30 ans, je mettrai toute mon expérience, toutes ces souffrances vécues, cette force que m'a même donné ce virus en m'obligeant à le combattre quotidiennement, au service de notre région jusqu’à la disparition totale du VIH et pour laisser aux jeunes générations une Île-de-France sans sida. Un monde sans sida.
    Un rêve que je n'aurais jamais pu imaginer possible, un jour de septembre 1987, quand j'apprenais ma propre séropositivité.
    Je vous remercie.

  • Session de la région : une Ile-de-France sans sida

    Ce vendredi se déroule la session du conseil régional d'Ile-de-France.
    Plusieurs dossiers sur la santé et la prévention y seront discutés. Notamment, celui pour une Ile-de-France sans sida comme je l'avais proposé durant le débat budgétaire. Anne Hidalgo a déjà lancé un Paris sans sida et il est important que notre région qui a 40% des cas de VIH/sida soit à la pointe de ce combat pour qu'en 2030, le sida disparaisse enfin !

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