Bien triste journée.
Alors que la Saint-Valentin est pour moi une journée de forte émotion depuis la mort du sida d'Hubert, l'amour d'une vie, en mai 1994, j'ai été totalement bouleversé ce matin en lisant Libération qui m'a appris le décès d'Arnaud Marty-Lavauzelle, le si charismatique président de AIDES dans les années 90.
Il y a bien longtemps, que je n'avais vu Arnaud mais pour moi, malgré son état très fragile depuis plusieurs années, j'étais sûr qu'il dompterait toujours ce virus qui le dévore depuis 20 ans.
Il y a quelques années, quand j'avais proposé que les collectivités locales s'engagent à l'international contre le sida, Bertrand Delanoë nous avait envoyés

au Mali et au Burkina-Faso pour évaluer comment l'Association internationale des maires francophones pouvait s'engager dans la lutte contre le sida. Je n'oublierai jamais ce voyage. Arnaud était déjà très affaibli et ne pouvait assister aux réunions à tel point que nous avons dû interrompre notre voyage. Mais dans l'avion qui nous ramenait de Bamako, je n'oublierai jamais le message de combat qu'il m'a donné.
Il est parti. Je me sens encore plus seul aujourd'hui dans ce combat que, comme lui, je mène depuis plus de 20 ans, mais je sais que cette devise que je me suis forgé ces dernières années dépasse nos combats sur terre car pour Arnaud, même loin de nous, l'avenir dure toujours.
Merci mon cher Arnaud, tu nous as donné tant de force.