Paris Autrement - Page 98
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Ma lettre au 1er ministre pour que la lutte contre les LGBTQIphobies et le sexisme soit la Grande Cause nationale 2019
Monsieur le Premier ministre,
Vous avez-vous-même dénoncé, à juste titre, la multiplication inquiétante des agressions homophobes à Paris et en province. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.
Nous constatons également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Nous redoutons que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.
Tout ceci interpelle notre responsabilité à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations.
L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’Etat de s’en saisir.
Aussi, nous remarquons que le débat actuel sur les LGBTphobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel d’SOS Homophobie.
Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, je me permets de vous proposer que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables.
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, en l’expression de ma haute considération.
Jean-Luc ROMERO-MICHEL
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faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 ! (ma tribune dans le Huffington Post)
Recrudescence des actes homophobes : faisons de la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies la Grande cause nationale 2019 !
J’ai observé avec consternation la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France. Pas plus tard que mardi, le président d’Urgence Homophobie a été brutalisé à la sortie d’un restaurant. La semaine dernière, c’est un couple de femmes qui était agressé. Sans oublier le terrible meurtre d’une personne transgenre, il y a quelques semaines. Ces actes de déferlement de haine et de violence sont devenus des épisodes quasi quotidiens. Devant ces faits, nous ne pouvons garder le silence. Nous devons condamner et agir sans plus attendre.
Nous constatons toutes et tous également que la parole homophobe s’est généreusement libérée depuis l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Un sondage de l’IFOP réalisé au printemps dernier nous informe en ce sens que plus d’un homosexuel sur deux a dû faire face à des discriminations en raison de son orientation sexuelle. Je redoute que de nouvelles agressions aient lieu, en proportion toujours plus croissante.
Mettre la puissance publique au service de tous les citoyens
Tout ceci interpelle notre responsabilité à toutes et à tous, élus locaux, parlementaires et Gouvernement, et nous intime l’ordre de mettre la puissance publique au service de tous les citoyens. Nous avons, en effet, trop longtemps établi une hiérarchie entre les discriminations. Être raciste et antisémite, c’est heureusement grave et intolérable. En revanche, être sexiste, homophobe ou transphobe, c’est vu comme une forme de liberté d’expression ! Nous devons cesser avec ce deux poids, deux mesures.
Cela passe par la mobilisation de la société dans son ensemble. L’école a un rôle important à jouer, car au-delà des différences qui peuvent nous distinguer les uns des autres, l’institution scolaire reste le dénominateur commun de tous les Français. Aujourd’hui des associations comme SOS Homophobie ou le CRIPS Ile-de-France font un travail remarquable dans la sensibilisation de nos jeunes. Ce genre de dispositifs doit être généralisé sur tout le territoire. Nous devons le concevoir avant tout comme un service public et pas uniquement comme la mobilisation volontaire de quelques associations ou quelques collectivités locales.
L’heure est donc à la mobilisation générale. Tout le monde doit être impliqué et, en première ligne, nos institutions car elles sont le miroir de notre société, une société qui pointe du doigt, qui raille, qui brutalise. Les témoignages de personnes victimes de discriminations en raison de leur orientation sexuelle et qui peinent à porter plainte ne manquent pas. C’est pourquoi nous devons sensibiliser celles et ceux dans la police qui assurent l’accueil des victimes. Si depuis 2017, tous les policiers en formation initiale bénéficient d’un module de deux heures, nous regrettons que cela ne soit pas suffisant et ne corresponde pas à la réalité du terrain. La formation des policiers en poste depuis plusieurs années est par ailleurs peu, voire pas du tout traitée. Certaines associations comme SOS Homophobie ou encore Flag tentent de combler ce manque. Mais c’est avant tout à l’État de s’en saisir en coordination avec les associations.
L’urgence d’un long et rigoureux débat national.
Aussi, chacun peut remarquer que le débat actuel sur les LGBT phobies, bien qu’il alerte l’opinion publique, ne produit pas assez d’informations pertinentes pour la compréhension de ce phénomène. La dernière étude parlant du profil des agresseurs remonte à 2011. Il s’agissait alors du rapport annuel de SOS Homophobie.
Il est donc aujourd’hui plus que jamais nécessaire de mettre la lumière sur ces comportements et organiser un grand débat national. Pour ce faire, j’ai proposé au Premier ministre que la lutte contre le sexisme et les LGBT phobies soit déclarée Grande cause nationale 2019.
Il est en effet important de prendre le temps d’impliquer tous les secteurs sociaux : éducation, justice, santé, sécurité, mais aussi les affaires étrangères et consulaires dans un travail de réflexion collective, et ce en employant une approche innovante et orientée sur la formulation de solutions concrètes et rapidement déployables. -
Retrouvez-moi pour #LeTalkDuLundi à 12H sur Périscope !
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Manifestation contre l'homophobie et la transphobie à 17H00 : venez nombreuses et nombreux !
A l'appel de SOS Homophobie et de l'Inter-LGBT, une manifestation contre l'homophobie et la transphobie aura lieu ce dimanche à 17H00 place de la République.
Elus Locaux Contre le Sida s'est associée à cet appel.
Venons nombreuses et nombreux ! -
#LeTalkDuLundi sur la fin de vie (édition du 15 octobre 2018)
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Performance numéro 8 sur le Mur12 par The Brothers of Light à 16H
Ce samedi, à 16H, aura lieu la performance numéro 8 par les artistes de Street Art The Brothers of light sur le Mur12 rue du Sahel.
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Journée internationale du coming-out : Podcast de mon témoignage sur CNEWS
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Retrouvez-moi pour une réunion publique ADMD à Paris 19 à 18H00
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Intervention à la région Ile-de-France sur le Théâtre Astral
Commission Permanente d’Ile-de-France
Intervention sur le théâtre Astral
Mercredi 17 octobre 2018Madame la présidente, Madame la vice-présidente,
Permettez-moi, madame la présidente, d’attirer tout particulièrement votre attention sur le théâtre Astral, un des trop rares théâtres franciliens pour très jeunes enfants.
Situé au Parc Floral de Paris, dans le 12ème arrondissement, il couvre une grande partie de notre région car les enfants viennent non seulement de Paris mais aussi et surtout du Val-de-Marne, de l’Essonne et de la Seine-Saint-Denis.
Malheureusement, les légitimes mesures prises contre le terrorisme ont eu un impact violent pour ce théâtre car la plupart des groupes scolaires ont dû annuler leur venue dans ce théâtre.
La situation financière s’est terriblement dégradée. Le théâtre Astral, dont le rayonnement est régional et qui est particulièrement soutenu par Paris, souhaitait déposer un dossier de subvention mais le mandataire financier avait souhaité attendre.
Aujourd’hui, ce théâtre est en péril et son directeur a eu l’occasion de joindre votre conseiller culture et à plusieurs reprises, l’élue de votre majorité, Madame Montandon pour les alerter.
Comme nous l’avions fait pour le musée Jean Cocteau, le 4 juillet 2018, je pense que ce serait à l’honneur de la région Ile-de-France de voter une aide exceptionnelle pour ce théâtre unique lors de la prochaine CP de novembre.
Je vous remercie. -
Apéro-Débat sur la fin de vie des Audacieuses et audacieux sur la fin de vie à Paris 01
Ce mercredi, à 19H00, je participerai à l'apéro-débat sur la fin de vie organisé par les Audacieuses et Audacieux au Cochon à l'oreille.
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Présentation du Pass Culture de Paris 12 au centre du Bastion de Bercy
Avec les élus membres de la commission culture, j'irai présenter le Pass Culture de Paris 12 aux personnes hébergées dans le Centre du Bastion de Bercy.
Le Pass culture, qui permet l'accès à la culture pour toutes et pour tous, c'est déjà 9000 titulaires à Paris 12... Et c'est gratuit ! -
Rencontre avec Ariane Mnouchkine
Avec la maire de Paris 12, nous rencontrerons aujourd'hui la talentueuse artiste engagée Ariane Mnouchkine. On l'oublie souvent mais le théâtre du soleil se situe à la Cartoucherie qui est dans le ... 12ème arrondissement.
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#LeTalkDuLundi sur la fin de vie (édition du 8 octobre 2018)
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Débat sur les Violences homophobes sur CNEWS : "Pour certains être homophobes c'est la liberté d'expression..."
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Ma 6ème Chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio (9 octobre 2018)
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,
La semaine dernière, un parlementaire, le député Hervé Saulignac a fait adopter en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale un amendement qui supprime la discrimination qui existe entre hétérosexuels et gays pour le don du sang.
Pour mémoire, c’est la circulaire du 20 juin 1983 du Directeur Général de la Santé, Jacques Roux, qui a exclu du don du sang les homosexuels. Nous étions alors au début des années sida.
En effet, un hétéro qui a pris des risques avant de donner son sang est interdit de don pendant quatre mois alors que depuis juillet 2016, les gays peuvent enfin donner leur sang mais, après un an d’abstinence !
Imaginez, un jeune gay obligé de n’avoir aucune relation sexuelle pour donner son sang ! Inconcevable pour beaucoup… Oserait-on demander cela à un hétéro ?
Certes, vous me direz chère Brigitte, que l’interdiction est basée sur l’épidémiologie car les gays sont plus touchés par le VIH que les hétéros – 13% des gays pour 0,2% de la population générale.
Mais si cet argument était pertinent, pourquoi n’interdit-on pas, par exemple, pendant un an, le don du sang à un africain du sud hétéro qui vient d’un pays où 15% de la population générale est infectée par le virus. Idem pour tous ceux et pour toutes celles qui viennent d’une zone très touchée par le VIH/sida.
Baser une interdiction, qui est légitime pour assurer la sécurité transfusionnelle, ne peut l’être pour une population entière, mais pour les personnes qui ont réellement un comportement à risques.
Dès 2002 déjà, le Comité national consultatif d’éthique estimait que si « le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. »
Sur ma saisine et celle d’Elus Locaux Contre le sida, le 6 février 2006, la Halde considérait que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement » et, en juillet 2006, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, demandait qu’on transforme l’interdiction faite à un groupe en une interdiction pour des comportements. Mais son administration ne suivra pas.
En 2012, en pleine campagne présidentielle, François Hollande assure « Oui, je mettrai fin à l’exclusion du don du sang […] parce qu’il est dévastateur à tout niveau d’accréditer une forme de présomption de séropositivité des hommes homosexuels. »
Mais le 4 novembre 2015, sa ministre de la santé, Marisol Touraine, annonce juste une levée partielle du don du sang avec cette fameuse année d’abstinence.
Pourtant, elle aurait pu s’inspirer de nos voisins, l’Espagne et l’Italie, qui, dès 2001, excluaient du don du sang pour une période déterminée tous ceux et toutes celles qui avaient des comportements à risques sans distinguer entre hétéros et homos.
Et, bien sûr, ils n’ont eu aucun scandale du sang contaminé depuis…
Aujourd’hui, les tests réalisés sur le sang sont de plus en plus perfectionnés mais durant une douzaine de jours, il y a une période silencieuse où on ne peut détecter le VIH.
C’est en posant les bonnes questions qu’on assure vraiment la sécurité et non pas en poussant des gens à mentir comme ça a été souvent le cas par le passé.
Si l’Assemblée nationale adopte cet amendement, ce sera la fin d’une discrimination et cela permettra à plus de personnes de faire des dons du sang.
On en a tant besoin, chère Brigitte !
A la semaine prochaine. -
Compte rendu de mandat de Paris 12 à 19H00
Ce soir, à 19H, la maire Catherine Baratti-Elbaz, entourée de l'équipe municipale, présentera le compte-rendu du mandat de Paris 12. On vous y attend nombreuses et nombreux !
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Verbatim de mes propos au Forum du groupe RCDEC à la région Ile-de-France
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Enfin !!! Don du sang: La durée d’abstinence demandée aux homosexuels pourrait être alignée sur celle des hétérosexuels.
Enfin !!!
Don du sang: La durée d’abstinence demandée aux homosexuels pourrait être alignée sur celle des hétérosexuels. Hier, à l'assemblée nationale, a été adopté en commission un amendement du député Saulignac allant dans ce sens.
Si le Parlement adoptait cet amendement, ce serait la fin d’une discrimination et une règle juste qui assure la sécurité transfusionnelle !
Depuis des années, avec Elus Locaux Contre le Sida, nous nous battons contre cette discrimination ! -
Forum du groupe RCDEC sur la fin de vie
A 19H, se déroule à la région Ile-de-France une réunion sur la fin de vie organisée par mon groupe RCDEC.
J'y interviendrai aux côtés de mon président de groupe Eddie Aït pour rappeler la position de l'ADMD sur une loi d'Ultime Liberté.



