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Euthanasie, ADMD et WFRtDS - Page 80

  • Avec L'ADMD, au Salon du livre du Mans !

    A l’invitation de Philippe Jamet, délégué ADMD de la Sarthe, je serai au salon du livre du Mans, ce samedi 10 octobre 2015 de 10 à 17h.
    L’ADMD a souhaité avoir un stand associatif à cet événement important et je dédicacerai sur notre stand « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ? ».
    Le midi, j’en profiterai pour rencontrer les délégués ADMD de la région.
    Je vous attends nombreux !

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  • Mon itw intimiste pour Secret Garden de David Stephan

  • Dans La Dépêche du Midi...

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  • Sur LCI sur la fin de vie...

  • Invité de Brigitte Lahaie sur RMC à 15h20

    Ce mardi 6 octobre, alors que se déroule le débat sur la fin de vie à l’Assemblée nationale, je serai l’invité de Brigitte Lahaie  sur RMC à 15h20.

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  • Invité du JT de France Inter à 13h

    Ce lundi 5 octobre, alors que s’ouvre de nouveau le débat sur la fin de vie à l’Assemblée nationale, je serai l’invité du JT de France Inter à 13h00.

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  • Mon itw sur la fin de vie dans MissCorail.com

    1. Bonjour M. Jean-Luc Romero. Avant tout, comment allez-vous ?
    Merci de vous inquiéter pour moi. Je vais très bien. Après un premier semestre militant très chargé, j’ai pu reprendre des forces. Je suis prêt pour la rentrée : regonflé à bloc…
    Plus personnellement, je fêterai mes deux ans de mariage avec Christophe, le 27 septembre. Je suis toujours si heureux que la France ait enfin voté le mariage pour tous et si heureux d’avoir pu enfin me marier !

    2. Votre nouveau livre paraît au moment où le sujet brûlant de l’euthanasie fait débat de l’opinion publique jusqu’au Sénat. C’est un combat personnel ou collectif ?
    Evidemment, lorsque l’on est atteint d’une maladie incurable, on pense forcément à soi. Dans quelles conditions vais-je quitter la vie, quelles sont les dégradations intellectuelles et physiques que je suis en capacité d’accepter et de supporter, quelles sont les limites que je souhaite me fixer, à partir de quel moment la vie ne sera pour moi que de la survie… Mais comment être sourd aux appels que nous recevons de nos amis, de notre famille, lorsqu’arrivés en fin de vie, ils demandent à être soulagés du fardeau de la douleur physique mais aussi de la souffrance morale ? J’ai connu les drames de ces jeunes vies prises par le sida dans les années quatre-vingt-dix et dont, en hommage, je parle longuement dans mon nouveau livre. J’entends encore les médecins refuser de prescrire de la morphine à des mourants au motif que cela risquerait d’abréger leur vie ! Aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg – nos voisins – où l’euthanasie est légalisée et en Suisse où le suicide assisté est accepté, on meurt mieux qu’en France. Pour la simple raison que la décision des personnes en fin de vie, des citoyens donc, est respectée. Il est temps qu’en France le patient retrouve tous ses droits, y compris celui de décider de ne plus vivre parce qu’il est arrivé au bout de son chemin. Alors oui, mon combat, à l’origine personnel, - j’en explique d’ailleurs longuement l’origine dans ce livre - est devenu un combat collectif, avec les 63 000 adhérents de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité, que je préside.

    3. Puisque 100% d’entre nous sont ou seront confrontés un jour à la brutalité de la mort, comment expliquez-vous que la légalisation de l’euthanasie engendre une telle polémique ?
    Comme je l’explique longuement dans « Ma mort m’appartient – 100% des Français vont mourir, es politiques le savent-ils ? », notre pays reste très influencé par des courants très conservateurs, proches des milieux intégristes catholiques. Ils exercent un véritable lobbying au sein du Parlement, au sein du Gouvernement, et les associations laïques ou humanistes ne font pas assez le poids face à la puissance financière de ceux qui s’opposent aux changements de notre société. Voyez combien le débat sur le mariage pour tous a été violent, avec des arguments moyenâgeux ou pire, moralisateurs…
    Ne dit-on pas que la France est la fille ainée de l’Eglise ? Elle le prouve encore sur le sujet de la fin de vie. Il est temps que notre République atteigne sa maturité, respecte sa loi de laïcité (1905, tout de même 110 ans cette année). Chacun a le droit dans notre pays d’avoir des convictions religieuses ou de ne pas en avoir. Mais personne n’a le droit d’imposer aux autres sa vision, ses craintes, ses soumissions. Et sans compter, l’influence du lobby des mandarins parlementaires…

    4. De nombreux proches de victimes, souvent des personnes âgées, ainsi que des médecins, sont régulièrement traduits devant la justice pour avoir aidé des personnes gravement malades à mourir. Qu’est-ce qui ne va pas dans les lois ?
    Ce qui ne va pas dans la 1ère loi Leonetti de 2005 sur la fin de vie, c’est qu’elle est une loi faite pour les médecins, pour les protéger eux. Et absolument pas une loi faite pour les patients, pour préserver leurs droits. Et cela, ce n’est pas moi qui le dit, mais le président du Comité consultatif national d’éthique, le professeur Jean-Claude Ameisen, peu suspect de soutenir notre demande d’aide active à mourir. Tant que la parole du patient, qu’il l’exprime directement, par l’intermédiaire de ses directives anticipées ou de sa personne de confiance, ne primera pas sur toute autre chose, et en particulier sur l’avis voire la conviction du médecin, on mourra mal dans notre pays car le patient ne sera pas respecté dans ses droits fondamentaux de citoyen. La loi que demande l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité et ses 63 000 adhérents actifs est une loi qui légalise l’euthanasie et le suicide assisté et qui organise l’accès universel aux soins palliatifs, quasiment inexistants dans notre pays. Cette loi ouvrira un droit nouveau qui, comme tous les droits dans notre société française, n’enlèvera rien à quiconque et ne créera nullement d’obligation pour qui que ce soit, comme ce fut le cas pour l’IVG ou le mariage pour tous

    5. Plus de 60 000 personnes adhèrent à votre l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité et 96% de l’opinion se dit favorable à une loi. Quels sont aujourd’hui les pouvoirs et les objectifs de l’ADMD ?
    Très clairement, l’ADMD a pour objectif de faire voter par le Parlement cette loi que nous défendons, qui est une loi de liberté, et qui permettra à chaque Français arrivé à la fin de sa vie de décider lui-même de ce qui lui paraît être le mieux pour lui. Cette loi de liberté, plus de 90% des Françaises et des Français la réclament. Tout comme plus de 60% des médecins demandent la légalisation de l’euthanasie. Alors nos pouvoirs sont malheureusement assez limités. Nous ne pouvons que faire du lobbying, des campagnes de communication, de la propagande. Nous avons tout de même une arme qui est le bulletin de vote. Si chaque Français favorable à l’aide active à mourir choisissait ses élus aussi en fonction de sa position sur le sujet, nous ferions et déferions des élections. Dans Ma mort m’appartient, j’insiste là-dessus et nous allons travailler pour qu’en 2017, les candidats à l’élection présidentielle et aux élections législatives nous entendent, nous écoutent et nous respectent.
    A lire sur MissCorail.com (ici)

  • Réunion publique ADMD à Bourg-en-Bresse à 17h30

    A l’invitation de Jean-Pierre Christin, délégué ADMD de l’Ain, j’animerai une réunion publique à l’ancienne maison des syndicats de Bourg-en-Bresse à 17h30.
    Cette réunion sera suivie d’une séance de dédicace de Ma mort m’appartient.

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  • Mon itw dans La Dépêche sur la fin de vie

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    A lire sur le site de La Dépêche du Midi : (ici).

  • Conférence-dédicace au Palais de la culture de Puteaux à 19h

    Ce mardi 29 septembre, à 19h00, j'animerai une conférence sur la fin de vie au Palais de la Culture de Puteaux. Cette conférence s'achévera par une dédicace de "Ma mort m'appartient - 100% des Français vont mourir, les politiques le savent-ils ?"

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  • Invité de LCI à 15h00

    Ce mardi 29 septembre 2015, à 15h00, je serai l'invité du journal de LCI pour évoquer les nouveaux recours judiciaires dans l'affaire Vincent Lambert.
    Je rappelerai, qu'il y a bien longtemps, j'ai proposé d'amender la loi sur la fin de vie pour éviter qu'à l'avenir, aucune famille ne se retrouve dans un tel conflit. La mesure est simple. M. Leonetti n'a toujours pas répondu à ma proposition de bon sens !

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  • Interpellez vos députés sur la proposition de loi fin de vie !

    Le 17 mars dernier a été votée, en première lecture à l’Assemblée nationale, la proposition de loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Ce texte, après avoir été entièrement réécrit par les sénateurs, a été rejeté par la Chambre Haute le 23 juin.
    Ce lundi 5 octobre, ce texte, présenté à tort comme une avancée, reviendra en seconde lecture devant l’Assemblée nationale. Or, pour nous, militants du droit de mourir dans la dignité, proches des malades et de la réalité du terrain, ce texte demeure une régression. Un ripolinage consensuel et politicien ; une fois de plus, une loi faite par des médecins pour les médecins.
    Avec l’adoption de la loi Claeys-Leonetti, les personnes en fin de vie vivront l’horreur de la dénutrition et de la déshydratation qui accompagneront la sédation. Les proches continueront à assister, impuissants, à la lente agonie de ceux qu’ils aiment ; soit autant de souffrances physiques et psychologiques pour le patient, son entourage et l’équipe soignante. Et qui sera responsable ? Sûrement pas les plus de 90% des Français aujourd’hui favorables au droit à l’euthanasie.
    Chacun des militants du droit de mourir dans la dignité, partout en France, doit interpeller les parlementaires. Cette action militante commence aujourd’hui en interpellant, en 1 clic, les députés de notre département.
    J’ai confiance dans votre mobilisation.
    Amicalement.
    Le site (ici).

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  • Réunion publique ADMD à Toulouse à 14h00

    J’animerai ma troisième réunion publique ADMD dans le Sud-Ouest en une semaine ce samedi à 18h00 à Toulouse.
    Je compte sur votre mobilisation !

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  • Réunion des délégués ADMD du Sud-Ouest à Toulouse

    Ce samedi matin, j’animerai la réunion régionale des délégués ADMD du Sud-Ouest. Quelques jours après l’affaire Jean Mercier et avant le débat à l’Assemblée du 5 octobre sur la fin de vie, il s’agit d’organiser au mieux notre mobilisation pour une loi d’Ultime Liberté.

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  • Réunion publique à l’Université d’Auch à 18h00

    Je continue ma mobilisation pour l’ADMD dans le Sud-Ouest.
    Après Agen, vendredi dernier, je suis ce vendredi à Auch à 18h00 à l’université.
    Cette réunion ouverte à tous sera suivie d’une dédicace de « Ma mort m’appartient. »
    Je vous attends nombreuses et nombreux.

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  • Réunion publique ADMD à la maison des associations de Paris 12 à 18h

    Ce jeudi, j’animerai une réunion ADMD à la maison des associations du 12ème arrondissement de Paris à 18h00.
    Cette réunion est ouverte à tous.

     

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  • Manifestation de soutien à Jean Mercier au Palais de Justice de Saint-Etienne à 13h30

    Ce mardi, à 13h30, s'ouvre le procès de Jean Mercier à Saint Etienne.
    Jean Mercier, 86 ans, atteint de la maladie de Parkinson, est en effet jugé pour avoir aidé sa femme très malade à mourir.
    Ce matin, avec Mickaël Boulay, son avocat, Henri Duchez, déélgué ADMD et bien sûr Jean Mercier, nous organisons une conférence de presse.
    A 13h30, toutes celels et tous ceux qui sont scandalisés de voir ce vieux monsieur traîné devant les tribunaux pour avoir simplement aidé son épouse et à sa demande expresse peuvent nous rejoindre à 13h00 sur les marches du Palais de Justice pour dire notre soutien à Jean Mercier alors que son procès s'ouvrira à 13h30...
    Mobilisez-vous !

  • Réunion publique avec Jean Mercier à Saint-Etienne à 18h30

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    Ce lundi 21 septembre 2015, à 18h30, je participerai à une réunion publique de l'ADMD à l'amphithéâtre de l'Université Jean Monnet à Saint Etienne pour soutenir Jean Mercier, 86 ans, poursuivi pour avoir aidé sa femme à mourir et qui sera jugé demain.

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  • Mon discours d'Annecy sur la fin de vie (12 septembre 2015)

    Chers amis,

     

     

    Il ne m’est pas possible de débuter cette intervention sans renouveler mes remerciements au maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut, et à l’équipe municipale, dont sa directrice de cabinet Anne-Marie Aubry, pour l’accueil qu’ils nous ont réservé, ce samedi. Certes, l’éloignement de Paris a généré quelques petites difficultés d’organisation, mais qui ont été largement compensées par le soutien logistique qui nous a été offert. Tout comme par la beauté de la ville dans laquelle nous avons, durant quelques heures, le privilège de séjourner.
    Merci aux adhérents pour ces 97% de voix pour mon rapport moral. Cela me touche et m'oblige.

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    Nos amis suisses nous ont donc présenté la situation qui existe dans leur Confédération. Quel contraste avec notre pays dans lequel le débat parlementaire sur la fin de vie piétine. Quel contraste avec cette liberté que nos voisins helvètes ont le droit d’exercer – ou pas – et cette obligation qui nous est faite en France, ici, à seulement quelques kilomètres de la frontière, d’abdiquer nos droits de citoyen libre et responsable pour nous mettre entre les mains de personnes – quelles que fussent leurs compétences et leur humanité – qui décideront à notre place. Pourquoi ? Parce qu’une personne âgée, une personne qui souffre, une personne en fin de vie ne serait plus capable de raisonner et de décider ? Quel est ce nouveau paternalisme…

     

    Merci donc à nos amis suisses, non seulement d’avoir fait le déplacement jusqu’à Annecy, mais aussi de nous donner un espoir.

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    Car non seulement la Suisse peut être la solution pour ceux d’entre nous qui n’arriveraient pas à être entendus et respectés dans notre pays – sans excès évidemment, car il ne s’agit pas de provoquer l’exode massif de tous les Français soucieux de trouver une mort apaisée – mais la Suisse est également la preuve qu’un pays rigoureux, démocratique, moderne, paisible et pacifique peut trouver des solutions respectables et acceptées qui permettent à chacun d’exercer librement un choix de fin de vie lorsque la vie n’est plus que de la survie.

     

    En France, vous l’avez noté, le débat s’enlise. Depuis l’élection de François Hollande et son engagement 21 sur le droit de mourir dans la dignité, rien n’avance. Je ne vais pas une nouvelle fois vous faire la liste des missions, réunions, avis consultatifs, avis citoyens, commissions… qui ont été sollicités depuis 3 ans. Je vous rappellerai seulement que lorsque les Français ont été interrogés par le Comité consultatif national d’éthique dans le cadre du Jury Citoyen, ils sont allés très loin puisqu’ils réclamaient la légalisation d’une aide active à mourir pour tous ceux qui en font la demande ou en aurait fait la demande, qu’ils soient aujourd’hui conscients ou inconscients, et une exception d’euthanasie pour ceux qui, inconscients, n’auraient rien dit, comme c’est le cas de Vincent Lambert.

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    Je m’arrête une seconde sur le cas de Vincent Lambert. Comment comprendre que la proposition de loi Leonetti n’ait même pas essayé de régler pour l’avenir le problème de celui ou de celle qui est en fin de vie et qui n’a pas rédigé de directives anticipées, alors même que Vincent Lambert vit, avec son épouse et ceux qui l’aiment, un véritable calvaire ? Quelle surdité : Quel aveuglement !

     

    Cela aurait pourtant été simple… Dans la loi belge, tout a été prévu. Si aucun représentant légal n’a été désigné, la loi prévoit une série de représentation en cascade. D’abord le partenaire de vie. Puis l’enfant majeur. Puis les parents… Tout le monde est hiérarchisé, ce qui évite les incertitudes et les disputes.

     

    Et bien malgré la médiatisation de l’affaire Lambert, aucun amendement ne tente de résoudre pour l’avenir ce terrible problème qui est au cœur de la tragédie de Vincent Lambert.

     

    Pour aller plus loin, revenons à l’avis du Jury citoyen qui est conforme à ce que toutes les enquêtes d’opinion sur le sujet révèlent depuis 30 ans : les Français plébiscitent la légalisation de l’euthanasie.

     

    Alors que se passe-t-il ? Pourquoi rien n’avance ? Vous le savez déjà. D’une part le président de la République comme le Gouvernement – pourtant très favorables à la revendication de l’ADMD – ne font pas de cette question une priorité de ce mandat. Ensuite, le lobbying des milieux intégristes catholiques, le poids des religions sur les décisions publiques, l’influence néfaste des mandarins qui refusent d’abdiquer la moindre parcelle de pouvoir en rendant leur voix aux patients, bloquent toute avancée et s’en remettent au jugement partial et conservateur du spécialiste autoproclamé sur la fin de vie, le bon docteur Jean Leonetti, qui, n’exerçant plus la médecine depuis des années et n’étant ni malade ni en fin de vie, ne délivre qu’une opinion politicienne, partisane et liberticide sur ce sujet, en contradiction avec ce que demandent presque unanimement les Français.

     

    Et pourtant, de plateaux de télé et auditions, du Parlement aux nombreux forums de bioéthique, il débite mensonges, contre-vérités et fantasmes sur ce qui se passe dans les pays du Benelux ou en Suisse, assurant son auditoire des pires dérives dans ces pays qui provoqueraient un exode massif de déambulateurs sur les routes européennes pour trouver refuge, peut-être au Vatican ou en Pologne, et d’un retour à la peine de mort et à l’eugénisme dans notre pays si jamais ont acceptait que le patient puisse prendre enfin en charge sa propre fin de vie.

     

    Et c’est ainsi que notre débat parlementaire, débuté au printemps dernier à l’Assemblée nationale puis poursuivi au Sénat, pris entre le statu quo proposé par Jean Leonetti et Alain Claeys et le retour en arrière, c’est à dire l’acharnement thérapeutique proposé par quelques vieux barbons UMP du Palais du Luxembourg, n’a débouché sur rien et qu’il faudra attendre une seconde lecture – le 5 octobre, un lundi, jours où les députés sont peu présents à Paris... – pour savoir si oui ou non nous pourrons un jour jouir de notre ultime liberté.

     

    Alors il faudra continuer à nous battre auprès de nos parlementaires. Il faudra continuer à militer, à écrire, à râler, à manifester, à aider nos proches et nos adhérents qui se trouvent dans des impasses de fin de vie et leur accorder ce soutien qu’ils sont légitimement en droit de recevoir de notre part.

     

    L’année prochaine, dans la perspective des élections présidentielles et législatives, il faudra alors définir une nouvelle stratégie pour notre association, tout en conservant en mémoire que dans notre République parlementaire, c’est le Parlement qui fait les lois et que l’Assemblée comme le Sénat sont des points de passages obligés pour toute réforme sociétale. Et en se rappelant également que nos adhérents ne sont pas des révolutionnaires prêts à renverser les tables et que nous n’avons toujours pas trouvé nos « 343 salopes ». Autre temps, autres mœurs…

     

    Il nous faudra rester unis et soudés. Bien sûr, je comprends que certains, anticipant l’échec de notre stratégie, s’inquiètent et s’interrogent. Je sais que les plus en difficultés d’entre nous se demandent s’ils pourront bénéficier, sans avoir besoin de faire appel à la Suisse ou à la Belgique ou dans un geste clandestin, d’une mort douce, apaisée et préparée. Evidemment, je perçois les aigris au-delà de notre association et les ennemis de notre revendication d’une loi de liberté qui surfent sur quelques mouvements d’humeur pour gagner une mesquine notoriété. Mais ce n’est pas au milieu du gué qu’il faut changer de direction. Et le jour où nous changerons de cap, forcément après le vote définitif du texte actuellement en discussion, celui-ci sera proposé par le conseil d’administration à l’ensemble de nos adhérents. Nous avons la chance d’être dans une association qui vote au moins une fois par an. Sous contrôle d’un huissier de justice. Il faut laisser la voix à la démocratie. Et quoi de plus démocratique que l’élection ?

     

    A ceux qui s’interrogent sur l’avenir de notre association je rappellerai combien elle n’a jamais été aussi forte, aussi puissante qu’aujourd’hui avec nos près de 65.000 adhérents. Je rappellerai aussi combien elle est entendue, reçue et respectée comme jamais. Je rappellerai la mobilisation de nos responsables, administrateurs, délégués et délégués adjoints, bénévoles d’ADMD-Ecoute, salariés pour que les choses évoluent dans le sens que nous souhaitons.

     

    A vous tous, je promets que nous arriverons à faire entendre notre voix, la justesse de nos arguments et la légitimité de notre revendication.

     

    Entre temps, comme nous l’avons toujours fait, nous continuerons d’aider celles et ceux qui connaissent des fins de vie difficiles, dans le respect de chacun et de manière généreuse.

     

    Je compte sur vous. Ensemble, nous allons gagner notre Ultime Liberté ! Et nous redonnerons vie à la dignité!

     

    Je vous remercie.

     

     

    Jean-Luc Romero

    Président de l’ADMD