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Ma lettre aux adhérents ADMD suite au vote du projet fin de vie

117 députés ont été cosignataires de l’amendement n°64 de Jean-Louis Touraine, pour le Parti socialiste (amendement  travaillé conjointement avec les Ecologistes, dont Véronique Massonneau, et les Radicaux, dont Roger-Gérard Schwartzenberg), visant à légaliser une assistance active à mourir (pièce jointe). Les Radicaux ont déposé le même amendement, le n°84, cosigné par 14 députés. Ces deux amendements, identiques, ont fait l’objet d’une discussion commune.
Pourtant, seuls 26 députés ont voté cet amendement (pièce jointe ou  http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/14/(num)/1166). Comparez les noms…
18 députés ont été cosignataires de l’amendement n°257 de Véronique Massonneau visant à légaliser une assistance au suicide (pièce jointe).
Pourtant, seuls 11 députés ont voté cet amendement (pièce jointe ou http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/14/(num)/1165). Comparez les noms...
A l’issue de la discussion en 2ème lecture de la proposition de loi Claeys/Leonetti, le 6 octobre, le texte a été adopté (à noter que les Radicaux ont refusé de prendre part au vote en raison de l’absence de scrutin public).
Le texte doit retourner à présent au Sénat, mais nous connaissons d’ores et déjà l’issue de ce très long processus législatif entamé depuis 2012 par l’engagement 21 du président de la République. L’engagement ne sera pas tenu et les Français – nous – continueront à mal mourir !
Plus de trente-cinq années que nous revendiquons le droit, pour nous même, à une bonne mort. Plus de 90% des Français y sont favorables. Malgré cela – et les belles promesses faites – le pouvoir exécutif a fait le choix de maintenir notre fin de vie sous l’autorité des médecins et sous la tutelle de Jean Leonetti.
Pouvons-nous laisser faire cela sans réagir ? Que devons-nous dire à présent à ceux qui, au printemps 2017, viendront demander notre vote pour se faire élire président de la République ou députés ? Je vous laisse le choix de votre réponse…
Pour ma part, je continuerai à interpeller nos élus et je demanderai des comptes sur cette question aux candidats qui se présenteront aux prochaines élections.
Plus que jamais, restons mobilisés. Soyons fiers des valeurs que nous portons. Soyons fiers de nous battre pour un nouveau droit.
Avec mon amicale considération,
Jean-Luc Romero
Président de l’ADMD

 

Commentaires

  • Ces gens qui nous condamnent,encore et encore à mourir dans la peur,la souffrance et celle de nos proches ,ont-ils vu un jour mourir quelqun des leurs ? Vu leurs ages,nul doute. OU alors ils ont TOUS eu une fin rapide et douce,leurs proches??? Ils nous impose leur idéologie :il faut souffrir pour "mériter son Paradis" c'etait ma maman qui disaitça,elle aurait...110ANS. Je suis écoeurée,mais MERCI,et ne perdons pas courage.

  • Bonjour,
    Pour apporter de l'eau à votre moulin, je viens de lire cet article qui n'a pas besoin de commentaire :
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1429081-fin-de-vie-en-ehpad-on-a-fait-de-ma-mere-un-legume-elle-criait-son-desir-de-mourir.html

    "Elle criait son désir de mourir et de rejoindre son mari"
    "Les médecins en ont fait ce qu'elle ne voulait pas devenir"
    "Pas de morphine contre la douleur, puisqu'il est normal que des fractures vous fassent souffrir."
    "On la laissait toute la journée sur une chaise"
    "On voulait la mettre sous machine, contrairement à ses directives"
    "Pour son médecin, cinq semaines avant sa mort, à 101 ans, ma mère n'était pas en fin de vie. Et il paraît que ce docteur avait eu une formation en soins palliatifs...
    " Elle avait bien vécu, à un âge avancé. Que désirer de plus ? Le respect de ses volontés pour sa fin de vie et sa mort. Car elle n'a pas été respectée par les soignants."

    Personnellement, je vais avoir 70 ans dans un mois. Je ne suis pas malade mais je vous jure que j'ai vraiment la trouille de vieillir et qu'on puisse ne pas respecter mes directives. Comment ne pas penser au suicide pour ne pas attendre le pire.
    Si j'avais ce qu'il faut dans un tiroir, je vous jure aussi que je n'aurai plus peur de vieillir et que même je profiterai encore de la vie à pleine dents; j'attendrais encore pas mal d'années pour m'en servir. Qu'on nous laisse cette ultime liberté.
    Une adhérente de l'ADMD.
    Et toujours, merci à vous.

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