Euthanasie, ADMD et WFRtDS - Page 51
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Merci aux 94% de votants de l'ADMD qui ont approuvé le dernier rapport d'activités de Christophe Michel-Romero
Merci aux 95% de votants de l'ADMD qui ont approuvé le dernier rapport d'activités de Christophe Michel-Romero. C'est un bel hommage que nos adhérents rendent à son militantisme et à toutes ses années de dévouement bénévole qu'il a consacrées à notre association.
J'en profite aussi pour remercier nos adhérents qui ont aussi approuvé mon rapport moral à plus de 94%.
Plus que jamais, et en souvenir de Chris, nous sommes mobilisés ! -
Mon discours à la réunion publique ADMD à Montpellier
Mes chers amis,
C’est avec beaucoup d’émotion que je vous parle aujourd’hui. J’ai déjà eu, lors de nos travaux de la matinée, l’occasion de saluer la mémoire de Christophe Michel-Romero qui fut notre secrétaire général et, aussi, mon mari. Je le dis, y compris à ceux qui l’ont violemment critiqué compte tenu de notre relation, Christophe fut un secrétaire général particulièrement efficace et disponible. Ce n’est faire injure à personne que de dire qu’il est celui de tous les secrétaires généraux de l’ADMD qui a été le plus présent, toujours bénévolement, que ce soit rue de Chabrol, au siège de l’ADMD, ou dans nos délégations, sur le terrain. Rappelez-vous qu’il avait toujours le sourire et qu’il était toujours bienveillant à l’égard de chacun et si présent, partout…
Aussi, le défi va-t-il être grand à relever pour le nouveau secrétaire général de notre association. Vous le connaissez à présent. Il s’agit de Jonathan Denis, élu hier en fin de journée par les membres du conseil d’administration et dont l’élection par notre Conseil a été approuvée par nos adhérents avec un score de 95,8%. Jonathan était co-responsable des Jeunes de l’ADMD, comme le fut Christophe. Ils étaient des amis. J’ai toute confiance dans la capacité et la rigueur de Jonathan pour assumer cette lourde mission. Il sera épaulé par les membres du bureau de l’ADMD et trouvera dans notre délégué général, Philippe Lohéac, un collaborateur efficace.
J’ai aussi, comme vous, une pensée pour Marie Humbert, la « mère courage », qui a tant apporté à notre combat. Mais aujourd’hui, je voudrais juste me souvenir de nos fous-rires avec Marie et Christophe quant elle venait dormir chez nous. Quelle femme elle fut ! Elle nous manque tant. Ils nous manquent, tous les deux, tant…
Dans mon intervention qui sera courte compte tenu du nombre des intervenants de qualité qui vont se succéder derrière ce pupitre, je voulais rappeler quelle est la stratégie de notre association, portée par son conseil d’administration élu démocratiquement il y a juste un an et conforté dans sa gouvernance par les résultats très favorables (plus de 94% d’approbation à chaque question) des votes concernant les différents rapports soumis au suffrage de nos adhérents.
J’entends l’impatience de nos adhérents. J’entends leurs angoisses devant des situations personnelles ou familiales dramatiques. J’entends ceux qui n’ont pas fait grand-chose par le passé mais qui prétendent tout savoir aujourd’hui du lobbying et de la gestion. Je comprends aussi la fatigue et la difficulté de beaucoup de nos adhérents les plus âgés à appréhender les nouveaux moyens de communication pour se faire entendre du législateur. Je comprends la lassitude après presque 40 années de mobilisation…
Ce matin, vous avez entendu Jean-Louis Touraine, député du Rhône, auteur d’une proposition de loi de légalisation de l’euthanasie cosignée par près de 200 députés, vous parler de sa volonté d’avancer progressivement vers notre objectif. Tout comme d’autres députés, cosignataires de propositions de loi ou, surtout, auteurs de propositions de loi. Je pense à Olivier Falorni et à Caroline Fiat. Un peu comme le fit auparavant Simone Veil qui proposa alors au Parlement une loi allégée. Un peu d’histoire.
L’IVG est aujourd’hui un droit. Certes, mais seulement depuis le 22 juillet 1992 et le nouveau code pénal. Dans la loi du 17 janvier 1975, il s’agissait d’une « simple » dérogation à un délit, votée pour une période de 5 années seulement puis confirmée le 31 décembre 1979.
L’IVG est aujourd’hui un acte qui doit être pratiqué avant la fin de la 12e semaine de grossesse. Certes, mais seulement depuis le 4 juillet 2001. Dans la loi du 17 janvier 1975, l’acte devait être pratiqué avant la fin de la 10e semaine de grossesse.
L’IVG s’adresse aujourd’hui aux femmes enceintes, sans condition. Certes, mais seulement depuis le 4 août 2014. Dans la loi du 17 janvier 1975, la femme enceinte devait se trouver placée dans une situation de détresse.
L’IVG est aujourd’hui remboursée à 100% par la Sécurité sociale. Certes, mais seulement depuis le 31 décembre 1982 puis le 31 mars 2013. Dans la loi du 17 janvier 1975, l’acte n’était pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Simone Veil avait compris que pour passer outre les réticences – elles furent nombreuses – il fallait s’appuyer sur une raison de santé publique dans un premier temps, mettre le pied dans la porte, pour ensuite, patiemment, arriver à un texte au plus près des légitimes revendications des femmes en la matière qui avaient tant raison de crier ce slogan « Mon corps m’appartient ! ».
Dans notre sujet,celui de l’aide active à mourir, et dès lors qu’il s’agit de légaliser un geste actif pour finir sa vie dans la dignité, il convient de rassembler le plus largement possible et de ne pas agiter trop violemment les chiffons rouges devant nos opposants les plus farouches. Il convient de nous inspirer de l’exemple de Simone Veil qui ne réussit pas si mal… Le jour où ces parlementaires auront réussi à mettre la légalisation de l’euthanasie à l’ordre du jour, il sera temps de leur demander de l’amender en s’appuyant sur la proposition de loi que nos adhérents ont adopté massivement cette année et qui va dès lundi être adressée à chaque parlementaire. En attendant, il faut donc soutenir tous les parlementaires qui signent des textes nous faisant passer du laisser mourir du bon docteur Leonetti à l’euthanasie et au suicide assisté.
Ce que je viens d’exposer, c’est la stratégie actuelle. Sans doute une politique que d’aucun pourrait qualifier des petits pas. Possible. Mais elle est toujours préférable à l’immobilisme auquel conduit toujours le jusqu’au boutisme. Cette politique pourra changer comme changent les présidents de l’ADMD. Ce dont je suis certain, c’est qu’elle est la seule qui permette d’être crédibles et d’être entendus au Parlement, à défaut d’y être bien écoutés…
Mais en attendant cette loi ? me direz-vous. Que faisons-nous, y compris pour ceux qui évoquent le suicide de bilan ?
Notre association ne reste pas inactive. Et c’est un hommage à notre service d’Ecoute que je rends ici ; ainsi qu’à Francine Noël qui accompagne – toujours bénévolement – nos écoutantes et nos écoutants dans cette difficile mission.
D’abord, la loi de sédation permet, dans une certaine mesure, d’apporter des réponses. Encore faut-il que les médecins hospitaliers ne méconnaissent pas la loi, ce qui est malheureusement fréquent et nécessite donc une intervention de nos médecins conseillers, voire de nos juristes conseillers.
Ensuite, le recours à nos amis suisses est possible, à la condition que le patient ait une pathologie contrairement aux affirmations mensongères de la ministre de la santé – c’est la même chose en Belgique – et soit encore en capacité de se déplacer jusqu’aux locaux de l’une des associations helvètes ; puis puissent accomplir le geste du suicide. Je rappelle ici que notre association, dans les cas qui auront été retenus par la commission d’entraide mise en place, pourra apporter une solidarité financière au regard des éléments qui lui seront communiqués.
Jamais, nous ne laissons sans réponse des appels au secours, dès lors que la prise en charge par notre service d’Ecoute a été faite.
En revanche, n’attendez pas de moi d’autoriser dans notre association la vente de pilules en provenance de Chine ou du Mexique ; pilules dont on ignore tout de la composition et de l’effet. Vous ai-je dit que les Suisses sont affolés par les dégâts irréversibles mais non mortels que provoquent ces pilules qui ne profitent au fond qu’à ceux qui en font le commerce et qui, pour certains, s’enrichissent du malheur des autres ?
Notre association est une association militante, solidaire, responsable. Elle ne dérogera pas à ce principe, sous mon autorité, pour permettre des dérives qui nous seraient reprochées ensuite, y compris par les parlementaires, les journalistes et les intellectuels qui nous soutiennent et portent notre revendication à des niveaux intéressants et pertinents. Mais jamais, contrairement à ce que prétend une minorité infime d’opposants à notre stratégie, nous n’avons laissé quelqu’un sans réponse, notamment parce qu’il n’avait pas les moyens d’aller en Suisse.
Nous pouvons gagner ce combat pour la vie, pour la fin de vie. C’est à notre portée. Mais il faut se mobiliser et se regrouper. C’est dans les mois à venir que tout devrait se jouer.
Chateaubriand écrivait : « Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. »
Hauts les cœurs ! Mobilisons-nous partout! Allons voir nos parlementaires et je suis sûr que bous gagnerons!
Vive l’ADMD !
Vive la liberté !
Je vous remercie.Jean-Luc Romero-Michel
Président de l’ADMD -
38ème AG de l'ADMD et réunion publique à Montpellier
Longue journée militante à Montpellier pour les adhérents de l'ADMD - et pour moi :) - entre l'assemblée générale le matin et notre réunion publique l'après-midi.
Plus que jamais, nous devons être mobilisés pour obtenir une loi d'Ultime Liberté et nous le prouverons encore aujourd'hui! -
Verbatim de mes propos au Forum du groupe RCDEC à la région Ile-de-France
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CA de l'ADMD à Montpellier
A la veille de notre Assemblée générale - Montpellier, se réunira le conseil d'administration de l'ADMD. Il s'agira notamment d'élire un nouveau secrétaire général après la disparition tragique de Christophe Michel-Romero.
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Forum du groupe RCDEC sur la fin de vie
A 19H, se déroule à la région Ile-de-France une réunion sur la fin de vie organisée par mon groupe RCDEC.
J'y interviendrai aux côtés de mon président de groupe Eddie Aït pour rappeler la position de l'ADMD sur une loi d'Ultime Liberté. -
Euthanasie : "C'est aux parlementaires de s'emparer du sujet de la fin de vie." - Le Magazine de la Santé
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#LeTalkDuLundi sur la fin de vie (édition du 1er octobre 2018)
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Retrouvez-moi pour #LeTalkDuLundi à 12H sur Périscope
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Intervention au 9ème Congrès des usagers
Ce jeudi après-midi, j'interviendrai au 9ème Congrès des usagers qui se tiendra à la Maison des Arts et Métiers. Au nom de l'ADMD, j'y évoquerai la question des directives anticipées mais aussi la fin de vie.
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"Les parlementaires doivent entendre les Français sur la question de la fin de vie."
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Sur France Info à 14H10
Lien permanent Catégories : Agenda, Euthanasie, ADMD et WFRtDS, Medias, Politique française, Santé 0 commentaire -
Retrouvez-moi dans le Magazine de la santé sur France 5 à 13h30
Je serai l'un des invités du Magazine de la santé à 13H30 après la décision du CCNE sur la fin de vie. Quelle déconnection a cette institution par rapport à la fin de vie et aux attentes des Français...
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Invité de LCI à 21h30 sur la fin de vie Lettre Ouverte à Brigitte Macron
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#LeTalkDuLundi sur la fin de vie. (Édition du 17 septembre 2018)
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Plan de mon intervention au Congrès mondial des ADMD
ADMD-F strategy in regards with end of life campaign in France.
Jean-Luc Romero-Michel,
President de l’ADMD-FranceIntroduction
Présentation de l’ADMD France- Près de 70 000 adhérents répartis dans 120 délégations, un CA de 14 personnes, une trentaine de délégués nationaux et 9 salariés,
- Une implication très forte des jeunes depuis 10 ans avec l’ADMD Jeunes qu’a piloté le regretté secrétaire général de l’ADMD Christophe Michel-Romero à l’origine de l’ADMD Tour sur lequel je reviendrai,
- Un service d’écoute, ADMD Écoute, un fichier national des directives anticipées
- La situation en France sur la fin de vie
L’état de l’opinion
Les sondages sur les 20 dernières années et les plus récents donnent 9 Français sur 10 favorables à l’euthanasie et/ou le suicide assistéLa situation légale
3 lois en France en 11 ans (2005 – 2010 – 2016) faite par le même député conservateur totalement hostile à toute légalisation de l’euthanasie.
La loi permet la sédation terminale, reconnaît les directives anticipées, mais donne toujours le pouvoir aux médecins. La sédation terminale a été limitée au cas de fin de vie par la loi de 2016 et est différemment appliquée par les équipes médicales.La situation politique actuelle
Le nouveau président français Emmanuel Macron, élu en 2017, n’a pris aucun engagement sur la fin de vie mais a dit qu’il souhaiterait décider de sa propre fin de vie. Il est le premier président à avoir organisé un dîner à l’Élysée sur la fin de vie où une douzaine de personnalités dont le président de l’ADMD France ont pu débattre. Malheureusement son inclinaison pour les religions est un peu inquiétante.
L’Assemblée nationale, élue en juin 2017, ne nous a jamais été autant favorable avec sûrement une majorité en faveur du droit de mourir dans la dignité et déjà 3 propositions de loi déposée dont une par des députés du groupe soutenant le président MacronLe Conseil économique, sociale et environnemental, 3èmechambre de notre République, s’est prononcé en faveur de l’euthanasie en avril dernier.
Un comité citoyen, créé dans le cadre des débats sur les lois bioéthiques, s’est prononcé en mai aux 2/3 en faveur de l’euthanasie …
A l’opposé, les positions de la Ministre de la santé et de la HAS, à l’encontre de celle de plus de 89% des français et des derniers cas médiatisés bons exemples de l’échec de la loi Claeys-Leonetti.
II. Notre stratégie : occuper les terrains politiques, médiatiques et des réseaux sociaux
Notre stratégie au niveau politique :
Rencontre des instances nationales avec les députés mais aussi demande à tous les 120 délégués de rencontrer leurs parlementaires dans les départements
Demande à nos adhérents de leur écrire et d’aller dans les permanences (un kit a été fait à cet effet pour les adhérents)
Organiser de grands meetings en invitant les élus partout en France
Répondre aux invitations nombreuses d’associations et de partis pour présenter nos positions
Une semaine de mobilisation sur les marchés a été organisée en avrilAu niveau médiatique
Sortie de mon nouveau livre Lettre Ouverte à Brigitte Macron avec notamment la plus frosse émission de débat On n’est pas couché, interview d’une page dans le Monde, etc.… et rencontres dans le paysDiffusion de communiqués de presse presque chaque semaine
Le 4èmeADMD tour en juillet 2018 a permis une couverture de la presse quotidienne régionale à un moment de l’année où les délégations ne font plus de réunions
La journée mondiale sera l’occasion d’organiser 100 manifestations en France
Au niveau des réseaux sociaux
L’ADMD est très présente sur Twitter, Instagram et Facebook et toutes les 120 délégations ont un compte Twitter : tous les jours nous publions des témoignages
L’action des jeunes ADMD spécifiques au public jeunes et aux actifs est développée sur les réseaux sociaux avec de nombreux GIF
Une newsletter est envoyée chaque semaine à tous les décideurs
Conclusion
Que pouvons-nous espérer en 2018/2019 ?2018, 2019 seront cruciales
Les députés ont une fenêtre de tir entre octobre 2018 et mars 2019 car pares une série. D’éle ction empêcheront toute réforme sociétale.
Mais, nos adversaires sont mobilisés : église, manif pour tous, mandarinsL’ADMD met tous les moyens en œuvre pour arriver à une loi d’Ultime Liberté. Tout est désormais possible.