Il y a quelques semaines, « Le Politoscope » m’a adressé un questionnaire au modeste blogueur que je suis.
Pour les rares qui fréquentent mon blog et qui ne connaîtraient pas encore « Le Politoscope », c’est le « blog des blogs politiques » comme il se définit lui-même. Tous les jours, vous y retrouvez un florilège de déclarations politiques et des extraits de blogs de responsables politiques locaux ou nationaux.
Un must pour savoir ce qui s’écrit sur la toile politique.
Je vous conseille d’y surfer de temps en temps et vous reproduis ci-dessous les réponses que j’ai adressées concernant mon propre blog…

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L’hebdo du week-end, VSD, consacre un intéressant dossier à la lutte contre les discriminations liées à la séropositivité au VIH/sida à l’occasion de la journée mondiale du 1er décembre.
Dossier qui revient notamment sur la dramatique histoire de notre ami Joël qui intervient souvent sur ce blog. Histoire qui oppose Joël à son entreprise. Le dossier traite aussi de la situation des stewards interdits de vol…
En ce qui me concerne, je réponds à trois questions sur les séropositifs dans la politique, le regard sur les séropos et bien sûr mon cheval de bataille, la liberté de circulation qui fait de plus en plus débat.

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Monsieur le Président,

Les Etats-Unis d’Amérique imposent depuis les années quatre-vingt une restriction d’entrée de son territoire aux personnes séropositives au VIH/SIDA.
Permettez-moi d’affirmer, monsieur le Président, que cette politique est humiliante, inefficace et dangereuse.
Elle est humiliante, car elle stigmatise les personnes séropositives américaines qui ne se sentent tolérées aux Etats-Unis que parce qu’elles sont nées américaines et prive de la liberté fondamentale d’aller et venir 40 millions d’enfants, de femmes et d’hommes à travers le monde qui ne sont pas des délinquants.
Elle est inefficace car les personnes séropositives qui souhaitent séjourner aux Etats-Unis ou y transiter mentent lorsqu’elles remplissent les formulaires d’immigration et cachent leurs médicaments dans leurs bagages.
Elle est dangereuse car elle conduit les populations à ne pas se faire dépister, puisque dans l’ignorance de son statut sérologique, un irresponsable jouit de plus de libertés qu’un responsable qui assume sa séropositivité, se soigne, se protège et protège ses partenaires.
Monsieur le Président, alors que nous allons célébrer, comme chaque 1er décembre, la journée mondiale de lutte contre le sida, alors que le 1er janvier 2007 le nouveau secrétaire général des Nations-Unies, M. Ban Ki-moon doit prendre possession de son administration dont le siège est à New-York et donc inaccessible aux fonctionnaires internationaux séropositifs, je vous demande de bien vouloir lever toutes les restrictions de circulation qui frappent injustement les personnes séropositives et traitent les malades comme des délinquants.
Monsieur le Président, ne faites pas regretter à la France d’avoir offert à votre pays La liberté éclairant le monde. Luttez contre la maladie et non contre les malades.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Jean-Luc Romero
Président d’Elus Locaux Contre le Sida
Membre du Conseil national du sida
Chevalier de la Légion d’Honneur

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Je pense que les 11èmes états généraux d’ELCS au Sénat resteront l’une des éditions les plus concrètes que nous ayons connues en 11 ans.
Jacques Chirac, Jean-Louis Debré, Jean-Paul Huchon et le ministre de la santé Xavier Bertrand ont fait des discours concrets et soutenu plusieurs de mes combats. Ils ont notamment pris des engagements quant aux dossiers de la circulation des séropos.
Le ministre de la santé a indiqué que jeudi prochain au conseil européen des ministres de la santé, il demandera à ses collègues d’avoir une position commune et de dénoncer toutes restrictions. Ensuite, avec le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères, ils vont demander à l’ONU d’organiser tous les événements sur le sida à Genève et non plus à New York.
Ces premières positions publiques, alors que depuis plusieurs mois, j’avais l’impression de prêcher dans le désert sont très importantes. J’attends leur concrétisation avec impatience.
J’en profite pour vous joindre mon discours in extenso aux EG d‘ELCS.
Bon dimanche !

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Comme je m’y étais engagé, je vous reproduis le message intégral que le président de la République, Jacques Chirac, a adressé aux participants aux 11èmes Etats généraux d’ELCS samedi 25 novembre au Sénat.

MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A L’OCCASION DES
11èmes ETATS GENERAUX DES « ELUS LOCAUX CONTRE LE SIDA »

Paris, le Samedi 25 novembre 2006

Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président, Cher Jean-Luc ROMERO,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Chers Amis,

Je suis particulièrement heureux de m’associer, cette année encore, aux Etats Généraux des Elus Locaux Contre le Sida et de saluer votre mobilisation à l’approche de la Journée Mondiale contre cette maladie. Je veux vous redire mon admiration devant le combat que vous menez et ma reconnaissance pour l’implication des élus aux côtés des personnes malades.
Votre action pour la dignité et les droits des malades est déterminante. Elle est d’autant plus nécessaire que nous n’en avons pas fini avec le SIDA. L’enjeu, c’est de combattre la banalisation de la maladie. Cela passe par une intensification de la prévention, notamment en direction des personnes homosexuelles. Des campagnes de prévention spécifiques doivent être menées. Et elles doivent l’être là où c’est utile. Je pense notamment aux sites Internet ou aux lieux de rencontre. Cela se passe aussi par un meilleur accès à la protection. Vous le savez, j’ai souhaité que des préservatifs à vingt centimes d’euros soient disponibles le plus largement possible. Ils le sont désormais dans de nouveaux réseaux de distribution, plus proches et plus accessibles. Aux pharmacies, s’ajoutent ainsi les points de presse et les buralistes.

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A quelques jours du 1er décembre, les 11èmes Etats généraux d’ELCS, qui s’ouvrent aujourd’hui au Sénat, se veulent particulièrement engagés et mobilisateurs à la veille des grandes échéances électorales.
Au-delà du discours que je ferai pour rappeler fermement que les malades ne sont pas des délinquants, j’annoncerai que nous allons envoyer un questionnaire aux candidats aux élections à venir. Ce questionnaire qui a été validé hier soir par le bureau national d’ELCS pourra être commenté par les candidats eux-mêmes ou leurs représentants au cours d’une manifestation que nous organiserons le lundi 5 mars dans un théâtre parisien, le Kiron Espace.
Bien sûr, aujourd’hui, j’attends des responsables politiques, notamment du président de la République, dont un message sera lu en ouverture, et du ministre de la santé, Xavier Bertrand, qu’ils s’engagent sur différents dossiers : la situation des DFA, les discriminations, l’assurabilité des 8 millions de personnes atteintes en France d’une ALD, le développement d’Unitaid et bien sûr la libre circulation des séropositifs dans le monde.
Je vous rendrai compte sur ce blog de l’intervention intégrale de Jacques Chirac et de mon discours ce soir ou demain.
Je rappelle aussi à ceux qui veulent nous rejoindre le soir que le Banana invité les congressistes à un cocktail dès 18 heures.
Et n’oubliez pas notre vente de charité de tableaux au profit de "Dessine-moi un mouton" sur e-bay…

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Le magazine gratuit « Mec’s » fait un numéro spécial à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida.
Il m’a donc soumis à un interrogatoire spécial VIH/sida fort complet. Cette interview que vous pourrez aussi retrouver dans quelques jours sur la toile en cliquant ici aborde bien des questions : des raisons de mon implication si forte, à ELCS en passant par le Conseil national du sida, de la prévention, des traitements, des discriminations et se termine par quelques questions liées à l’homophobie…
Comme cet entretien n’est pas encore disponible sur Internet, je vous reproduis ci-dessous l’intégralité de l’interview que j’ai donnée même si quelques questions n’ont pu être reprises.
Je vous précise que la vente aux enchères des tableaux organisées par le Banana et ELCS au profit de « Dessine moi un mouton » ne commencera que ce soir à 18h00 sur e-bay et non hier comme je l’annonçais dans un précédent post. Mais au lieu de s’achever le 1er décembre, ce sera le 2 décembre.
Alors rendez-vous en fin d’après-midi sur e-bay !

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Jusqu’au 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, vous pouvez enchérir sur e-bay pour acquérir l’un des 26 tableaux mis en vente.
Je vous rappelle qu’ELCS et le Banana Café se sont mobilisés cette année pour aider l’association « Dessine moi un mouton » qui s’occupe des enfants, adolescents et familles touchées par le VIH/sida. Toute la recette de cette vente sera entièrement reversée à cette association.
Plusieurs personnalités du monde politique, artistique et des medias ont accepté d’être reproduites dans la peau d’une personnalité historique ou sous les traits d’un personnage d’un tableau célèbre. Jean-Paul Huchon en Clinton, Faudel en Napoléon, Françoise de Panafieu en Indira Gandhi, Magloire en Richelieu, Annie Girardot en Joconde, Sheila en Marie Curie, Didier Barbelivien en Victor Hugo, Brigitte Lahaie en escrimeuse, Brigitte Bardot en Vénus et votre serviteur en Henri IV,…

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A l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’ancienne ministre, Dominique Versini, Défenseure des enfants, a remis un rapport qui prend en compte nos nouveaux modes de vie et propose une parentalité rénovée.
Partant du constat que plus d’1,6 million d’enfants vivent dans des familles recomposées et notamment dans des familles homoparentales, la nouvelle Défenseure des enfants propose de donner une vraie place aux beaux-parents.
Même si elle ne propose pas de généraliser et de simplifier la possibilité d’une délégation d’autorité parentale, elle suggère que les familles recomposées signent un « mandat d’éducation » qui permettrait de lister les droits de l’autre parent vis-à-vis de l’enfant pour les affaires de la vie quotidienne.
D’autre part, pour le long terme, elle propose d’instituer « une convention de partage » de l’autorité parentale pour les actes de la vie courante entre le parent et le conjoint.

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Je vous rappelle qu’il faut absolument être inscrit pour participer aux 11èmes Etats Généraux d’ELCS qui se dérouleront ce samedi 25 novembre de 8h30 à 12h00 au Sénat. Le Sénat nous a même demandé de lui communiquer la liste dès jeudi soir. Vous pouvez vous inscrire en envoyant un mail en cliquant sur ce lien.
Pour mémoire, cette 11ème édition aura lieu dans un climat qui pousse à considérer les personnes vivant avec le sida comme de vrais délinquants – interdiction de circuler dans la moitié des pays de l’ONU, volonté de certains responsables politiques de pénaliser la transmission, remise en cause de la politique de réduction des risques chez les toxicomanes, discriminations.
Placés sous le Haut patronage du président de la République, ces états généraux verront notamment la participation de Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale et fidèle de chacune de nos manifestations, Xavier Bertrand, ministre de la santé, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, les professeurs Kazatchkine et Delfrayssy sans oublier Sheila notre présidente d’honneur, mais aussi le chanteur Faudel qui interviendra en fin de matinée. Et bien d’autres…
A noter que les tableaux d’ « Histoire de » seront exposés dans la salle Clemenceau où se déroule la manifestation dès 8h30.
Au 25, car … le sida se soigne aussi par la politique !

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C’est avec un vrai plaisir que je vais retrouver aujourd’hui l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui viendra conclure la réunion d’ELCS que j’organise avec Alain Fouché, président du Conseil général de la Vienne à Poitiers.
C’est en effet Jean-Pierre Raffarin qui a décidé de faire du sida la grande cause nationale 2005 et qui l’a porté tant qu’il est resté Premier ministre.
En le retrouvant, je me rappellerai avec émotion les nombreuses réunions que j’ai eus avec lui et ses collaborateurs pour le convaincre de choisir le VIH comme grande cause. Ses collaborateurs à Matignon étaient globalement contre ce choix. Il m’avait fallu employer les grands moyens en montrant mon traitement au cours d’une réunion. Un moment fort que j’ai raconté dans « Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps » et qui avait marqué Jean-Pierre Raffarin. Je crois que c’est à ce moment qu’il a pris sa décision.

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