Mylène Farmer, cet irrésistible mystère.
Le début de la vie, c’est le commencement de la mort.
C’est ainsi que débute le spectacle de Mylène Farmer alors qu’un cercueil de verre, où repose la star, descend du ciel. Début macabre mais aussi spectaculaire pour celle qui a fait de sa vie un mystère et de son univers un champs de mélancolie.
J’ai donc oublié mon état fébrile pour aller avec Frédéric et Alex au concert de la plus énigmatique des chanteuses françaises. La seule interprète qui, sans quasiment faire de promotion télé ou radio, réussit à remplir 13 jours durant le Palais omnisport de Paris-Bercy. Un exploit pour celle que les medias ont annoncé en perte de vitesse au prétexte que son dernier album ne s’est vendu qu’à 400.000 exemplaires…
Le show est à la hauteur des espérances et des rumeurs dithyrambiques : deux scènes gigantesques se rejoignant parfois grâce à une passerelle amovible. L’une des scènes représente un temple, l’autre une croix. Des jeux de lumières à couper le souffle. Des danseurs espagnols aussi doués et gracieux que beaux. Un final époustouflant avec un rideau fait d’une gigantesque cascade d’eaux. Hollywoodien.
Mais, c’est la partie intimiste du spectacle qui m’a le plus séduit. Celle où elle interprète « l’autre » avec toute cette sensibilité et cette fragilité qu’elle dégage et qui donne cette curieuse impression d’avoir envie de la protéger. De la sauver !
En achevant « Sans contre façon je suis un garçon », elle termine d’un énigmatique « pourquoi pas » qui résume en deux mots merveilleusement bien cette chanteuse. L’irrésistible mystère.