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benoite groult

  • Hommage à Benoîte Groult

    Ce mercredi soir, à l'initiative des éditions Grasset mais aussi de Blandine et Lison de Caunes, aura lieu un hommage à Benoîte Groult.
    C'est avec beaucoup d'émotion que je me rendrai à cette cérémonie pour rendre hommage à cette immense femme de lettre mais aussi d'engagements. Tout le monde connaissait ses engagements féministes mais moins son combat de longue date pour le droit de mourir dans la dignité.
    C'était une militante infatigable qui nous manque vraiment beaucoup !

  • CP de l'ADMD pour le décès de Benoîte Groult

    La militante du droit de mourir dans la dignité, Benoîte Groult, est morte…

     
    Avec la mort de Benoîte Groult, hier, c’est la disparation d’une grande figure de la liberté que pleure l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité dont elle était adhérente depuis le tout début de l’association.
    Romancière de talent, elle était une militante féministe intransigeante avec le droit absolu qu’elle reconnaissait à chacun d’être maître de sa propre destinée, de son propre corps, de sa propre mort.
    Membre du comité d’honneur de l’ADMD, elle militait sans relâche pour qu’une loi équivalente à celle qui existe aux Pays-Bas ou encore en Belgique soit votée en France. Ces dernières années, elle s’était montrée très déçue de l’incapacité de la France à entendre la voix de ceux qui souffrent et qui demandent légitimement qu’un terme soit mis à une vie qui n’est plus que de la survie.
    Jean-Luc Romero, président de l’ADMD, et le conseil d’administration de l’association adressent leurs sentiments de sympathie émue à la famille de cette amie de grand talent.

    benoite groult, jean-luc romero, admd

  • Discours pour les 30 ans de l'ADMD

    Madame la Première Adjointe au Maire de Paris, ma très chère Anne,

    Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Chères Danièle, Henriette et Sandrine, chers Alain, Jean-Louis et Manuel,

    Monsieur le président du Conseil régional, mon cher Jean-PaulPublic30ans.JPG

    Monsieur le maire du Xème arrondissement, mon cher Rémi,

    Mesdames et messieurs les élus,

    Chers amis de l’ADMD,

    Mesdames et Messieurs,

     

     

    Tout d’abord, je me dois de remercier en votre nom à tous notre hôte de ce jour, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, représenté par sa première adjointe, mon amie Anne Hidalgo, dont les mots sont empreints d’humanisme, de Liberté et – ce qui nous importe le plus – de l’incertitude de ce que sera la fin de vie lorsque, comme le chante si joliment Jacques Brel, la pendule d’argent qui ronronne au salon nous attendra.

     

    Cela fait 30 ans que notre association a été créée. 30 ans que, dans une tribune publiée par le journal Le Monde, le 19 novembre 1979, Michel Landa réclamait ce droit de tirer sa révérence sobrement et dignement lorsque, au bout du chemin, la vie n’est plus que de la survie. Hasard du calendrier, c’est également un 19 novembre, en 2009, que les députés du groupe socialiste, républicain, citoyen et divers gauche de l’Assemblée Nationale, sous la conduite de Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius et Manuel Valls, Danièle Hoffman-Rispa, Sandrine Mazetier présents parmi nous cet après-midi, ont initié le premier débat parlementaire de notre histoire sur la légalisation de l’euthanasie. Ce texte n’a pas emporté la majorité des voix des députés, certes, mais 203 d’entre eux, principalement de gauche mais aussi de droite, ont clairement indiqué qu’ils soutenaient cette revendication portée par les plus de 103 000 adhérents qui ont rejoint notre association au fil de ces 3 décennies – près de 13.000 ces  2 dernières années -, cette revendication légalisée aux Pays-Bas et en Belgique depuis 10 ans maintenant, cette revendication légalisée au Luxembourg depuis plus d’une année, cette revendication demandée également en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Grande-Bretagne, cette revendication légalisée dans plusieurs états des Etats-Unis d’Amérique, cette revendication portée sur tous les continents du Globe, bref, cette revendication universelle qui permet à chacune et à chacun, pour lui-même et en pleine conscience, de choisir les conditions de sa propre fin de vie, qu’il s’agisse d’une aide active à mourir, mais également d’un recours universel aux soins palliatifs ou d’une simple gestion de sa souffrance.

     

    Tout au long des très nombreuses réunions de l’ADMD auxquelles j’ai participées ces dernières années, j’ai défendu cette Ultime Liberté sous laquelle j’ai placé ma présidence depuis juin 2007. Cette Ultime Liberté, comme une réponse en 4 points aux Voleurs de Liberté et à nos éternels détracteurs présents régulièrement, en tout petit nombre, à chacune de nos manifestations :

    -          La vie nous a été donnée par nos parents et n’appartient qu’à nous seul,

    -          Toutes les fins de vie ne doivent pas être obligatoirement vécues,

    -          La souffrance et la douleur ne nous apprennent pas forcément quelque chose sur nous-mêmes, et loin de là !

    -          Notre corps nous appartient, comme le disaient aussi si justement et si bien les femmes qui revendiquaient l’avortement. Droit acquis mais qui lui aussi est mis en péril notamment en Ile-de-France où des services IVG vont être fermés dans l’AP-HP !

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