Le Strasbourg du Grand sommeil.
Celles et ceux qui ont lu mes premiers livres et notamment « Je n’ai jamais connu Amsterdam au printemps » savent à quel point la capitale européenne est une ville importante dans ma vie. Hubert, l’amour d’une vie, y est décédé un 9 mai 1994. A côté des siens. Un retour aux sources pour cet Alsacien.
Venir à Strasbourg ressemble un peu à un pèlerinage même si j’arrive à mener mes activités associatives et politiques comme si de rien n’était.
Mais faire vendredi une réunion contre le sida pour ELCS à l’hôtel de ville, signer un communiqué commun avec Fabienne Keller, maire de la capitale alsacienne à ce sujet et enfin participer à la Marche des Fiertés, tout cela revêt forcèment pour moi une importance symbolique.
Au moment où j’étais interviewé par l’Alsace, l’AFP, France Bleu Alsace et 20 minutes, je pensais intensément à Hubert, à cette énergie qu’il m’impulse pour continuer le combat. Sans lui, mais avec lui.
Place Keber, où j’ai pris un pot avec un militant d’Aujourd’hui, Autrement, je n’étais guère bavard. Je repensais à ce soir de janvier où collés l’un à l’autre, nous traversions cette place vide par un froid sibérien. Nous mourrions de froid, mais ce n’était rien à côté de ce bonheur d’être ensemble. Ensemble pour l’éternité.
Coïncidence incroyable, en entrant dans le taxi qui m’attendait pour m’amener à l’aéroport, commençait « le Grand sommeil » d’Etienne Daho… Ma chanson.
« En partant, tu m’as mis le cœur à l’envers
Sans toi la vie est devenue un enfer
Entortillé dans mes draps je crois me souvenir de toi
Lorsque tu disais tout bas que tu n’aimais que moi
[…]
Lorsque je rêve, tu es tout près de moi
C’est la seule façon de rester avec toi
C’est la raison pour laquelle je n’veux plus quitter mon lit
Pour qu’enfin toutes les nuits durent toute la vie. »
Ainsi va la vie !
Commentaires
Merci d'être un homme politique... humain.
C'est ce qui fait votre rareté.
Bien des hommes politiques vous critiquent mais c'est par jalousie.
Votre virus de vie vous a donné une sacrée force !
Ton petit ange Hubert veille sur toi, et, te donne la force de continuer dans tes combats...
Bises,
Christophe
oui Jean Luc continue à être ce que tu es . un mec bien .
Et surtout fait attention à toi
oui Jean Luc continue à être ce que tu es . un mec bien .
Et surtout fait attention à toi
Au fait, très belle chanson d' Etienne Daho, mon cher Jean-Luc...
Bises,
Christophe
Courage Jean-Luc!
bises.
Quand je lis dans vos livres ou sur votre blog ce que vous écrivez sur Hubert, une émotion et une tristresse m'envahissent.
Vous avez beaucoup de courage. Merci mon cher Jean-Luc pour tout ce que vous faites pour toutes celles et tous ceux qui en ont en besoin. Je vous embrasse.
Moi aussi, les larmes me viennent à la lecture de votre article, qui est très, très touchant.
Je vous soutiens à fond, et croyez bien que nous sommes beaucoup à admirer votre courage face à cette tragédie.
Cordialement,
Vianvian +/-
Bien heureux que vous vous déplaciez à Strasbourg pour poursuivre la lutte contre le vih... Voyage qui évoquent pour vous des souvenirs douloureux...
Mon ami et moi-même, séropositifs tous deux, avons le sentiment de nous retrouver bien seuls à Lille où les associations de lutte contre le vih ne sont guère présentes aux côtés des malades.
Pire : il semble même que les administrations se soient mises de la partie. Ainsi avons-nous déposé chacun un dossier à la COTOREP de Lille en décembre 2005 : un renouvellement de carte d'invalidité pour l'un ; une première demande pour l'autre.
Depuis, plus de nouvelle ! Soit plus de six mois déjà ! Et dire que les personnes vivant avec un handicap constituaient un chantier prioritaire de Jacques CHIRAC. On en voit le résultat.
Il y a cinq ans lorsque mon ami avait fait une première demande de renouvellement, cela n'avait pris que deux mois. Les temps changent en effet. En pire.
Merci pour vos messages !!!!
Cher Fabrice, si vous souhaitez mon aide, n'hésitez pas à me contacter... Je suis à votre disposition. Envoyez-moi un e-mail ou téléphonez à ELCS au 01.42.72.36.46.
Amitiés.