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  • Marie Humbert et le docteur Chaussoy ce soir chez Fogiel

    Dans l’émission « On ne peut pas plaire à tout le monde » présentée par Marc-Olivier Fogiel sur France 3, Marie Humbert et le docteur Chaussoy commenteront ce soir la demande de non lieu du procureur de Boulogne.
    Ils répondront aussi aux questions sur l’infirmière de Périgueux et sur le débat pour la dépénalisation de l’euthanasie. Cette semaine, j’ai été interviewé pour le reportage qui précédera l’interview de Marie. On risque donc de m’entendre rapidement ce soir dans cette émission.
    En attendant, bon courage à Marie qui ensuite partira à Périgueux pour soutenir Chantal Chanel.

  • A bientôt docteur Ghysel et merci.

    Ce matin était enterré le docteur Michel Ghysel, ancien député RPR du Nord et ancien 1er maire-adjoint de Roubaix. Alors que j’achevais mes études, j’ai été le directeur de la première campagne électorale du docteur Ghysel. Il se présentait alors au conseil général du Nord.
    Quand il devint député du Nord en 1986, il me proposa de le rejoindre à Roubaix. Ayant déjà accepté de travailler pour Pierre-Rémy Houssin, député de la Charente, je n’ai pu répondre sa proposition. Mais durant les années où il fut député, je lui ai régulièrement donné des coups de main et depuis nous n’avons jamais cessé de rester en contact. Impuissant, j’avais pu constater que le récent décès de son épouse l’avait affecté terriblement.
    Il reste pour moi un exemple de courage et de ténacité. Catholique fervent, il m’a toujours montré un respect et une affection rares. Il était de ses vrais cathos qui ont comme devise la tolérance et la générosité. Avec son épouse, ils formaient un couple exceptionnel. Toutes les soirées et les nuits que j’ai passées chez eux ont été des moments d’une chaleur inouïe et que j’ai rarement retrouvé.
    Je suis très triste ce soir. Il symbolisait aussi mes débuts en politique. Une page se tourne dans la nostalgie et la tristesse.
    Au revoir docteur Ghysel et merci pour tout ce que vous m’avez apporté
    .

  • Euthanasie : j’appelle le garde des sceaux à une clarification

    Durant la semaine écoulée, de nombreux élus, après la réquisition de non lieu par le procureur de Boulogne pour Marie Humbert et le docteur Chaussoy, ont cru en conclure que la loi Léonetti réglait désormais et définitivement le débat sur l’euthanasie.
    La décision du juge d’instruction de Périgueux qui renvoie la courageuse infirmière, Chantal Chanel, aux assises pour des faits quasi similaires montre l’absurdité, l’inégalité et l’hypocrisie du système français. Cette décision inique relance incontestablement le débat sur la nécessité d’une loi mieux protectrice pour le personnel soignant qui assume de terribles responsabilités en soulageant un patient mourrant. Mais aussi une loi de liberté pour ceux qui n’acceptent pas de ne plus maîtriser leur fin de vie.
    Il faut aujourd’hui une loi de liberté : liberté de mourir à la dernière seconde pour ceux qui le souhaitent, liberté d’en finir, selon certaines conditions, pour celles et ceux qui veulent mourir « les yeux ouverts ».
    De 84 à 88% des Français souhaitent une dépénalisation de l’euthanasie depuis presque vingt ans. C’est pourquoi, le gouvernement s’honorerait à lancer un grand débat citoyen sur la fin de vie.
    Pour l’affaire Chanel, j’appelle le garde des sceaux à une clarification. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures pour des affaires similaires
    . On ne peut légitimement s’inquiéter des dysfonctionnements dans le procès d’Outreau et accepter la justice à deux vitesses qui semble s’être enclenchée à Périgueux.

  • Une direction exemplaire à la centrale de Poissy

    Notre visite à la centrale de Poissy a dépassé mes espérances.
    J’ai rencontré une équipe motivée et concernée par la problématique des prisonniers en fin de vie et notamment du vieillissement en prison. Le directeur de la prison m’a impressionné par sa connaissance des dossiers, son humanité et sa relation franche avec les personnes incarcérées. Le docteur Cordonnier, responsable de l’unité de consultations et de soins ambulatoires, m’est apparu très motivé par ses fonctions qu’il mène à mi-temps – il est aussi médecin libéral – et aussi très au fait des problématiques sida et VHC dans la prison. Son intérêt pour la politique de substitution qu’il mène dans son unité est encourageant.
    Dans cette centrale où sont détenues 230 personnes pour de très longues peines, une Unité expérimentale de vie familiale [UEVF] vient d’ouvrir. Elle permet aux prisonniers de passer de 6 à 72 heures avec leurs proches. Seules 3 prisons en France disposent d’UEVF et les premiers résultats semblent réellement encourageants. Il m’apparaît important que rapidement, chaque centrale dispose d’une telle structure.
    Dans cette centrale, où la moyenne d’age est de 43 ans, il émane une vraie volonté de trouver une solution pour les patients en fin de vie. Même s’ils sont beaucoup moins concernés par ce problème que la maison d’arrêt de Fresnes, que j’ai visitée l’année dernière, car pourvue d’un grand hôpital pénitentiaire.
    Un jeune détenu, qui m’a reconnu, m’a interpellé quelques minutes pour me rappeler que même si la direction de cet hôpital est juste et humaine – il a insisté sur « humaine »-, le système pénitentiaire, tel qu’il est conçu, rend selon lui mauvais… Un de ses collègues que j’ai rencontré plus tard m’a redit la même chose.
    Je retiens plusieurs choses de cette visite. Il faut trouver des solutions nouvelles pour accueillir les prisonniers condamnés à de longues peines et qui ont un pronostic vital engagé. Il est nécessaire d’avoir une étude épidémiologique complète sur l’état des prisons et anticiper le vieillissement de la population carcérale. Il faut enfin mieux sensibiliser les JAP à ces problématiques.

  • Cet après midi, je visiterai la centrale de Poissy

    Dans le cadre de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’ai entrepris une série de visites dans les prisons françaises. Le but de ces déplacements est de me faire une idée sur l’application de la loi Kouchner du 4 mars 2002 qui permet la suspension de peine pour raisons médicales. Cette libération peut se faire si le pronostic vital du prisonnier est engagé ou si son état de santé est incompatible avec une incarcération. Deux expertises médicales différentes doivent attester que les conditions d’une libération sont remplies.
    Ce vendredi, je me rendrai donc à la centrale de Poissy dans les Yvelines, l’une des douze prisons d’Ile-de-France. J’irai avec Jean-Marc Borello, délégué général de SOS Drogue international.
    Ce sera une nouvelle occasion de m’enquérir de l’application de cette loi dans cette prison.
    En effet, nombre de dysfonctionnements ont montré les limites de ce dispositif qui n’a permis de libérer que 74 personnes en 2004…

  • Auschwitz-Birkenau à jamais dans ma mémoire

    Départ à 5h30 et retour chez moi à 23h30. A l'initiative du Conseil régional d'Ile-de-France qui organise ce déplacments pour les lycéens franciliens depuis 2000.
    7 heures passées dans le froid et la neige avec les lycéens, sept élus d’Ile-de-France, les responsables du Mémorial de la Shoah et surtout 4 déportés dans ce camp d’Auschwitz.
    L’émotion et la fatigue m’empêchent de m’étendre longuement sur cette journée forte. Trop forte.
    C’est le 27 septembre 1940 que le chef des SS Heinrich Himmler ordonne la construction d’un vaste camp de concentration et d’extermination. Il fonctionne dès juin 1940. Le premier gazage de 850 personnes se déroule en décembre 1941.
    Ce camp - qui comporte 20 bâtiments en dur et des baraquements - accueillait 10.000 personnes et fut étendu pour en accueillir jusqu’à 30.000. L’été 1944, 150.000 personnes furent détenues !
    A partir de juillet 1942 et l’arrivée massive des juifs, les installations modernisées permettront de gazer 3000 personnes par jour et de brûler 4800 cadavres.
    Entre 1 million et 1.300.000 déportés seront exterminés dans ce camp.
    De cette journée, je n’oublierai jamais ces baraquements où s’entassaient les femmes déportées, les photos de tant de déportés, les cheveux entassés, le monument en mémoire des prisonniers politique et des homosexuels. Et ce froid impossible à supporter pour quelqu’un de couvert. Ce froid m’a permis d’imaginer l’enfer que vivaient ces femmes et ces hommes nourris d’un bout de pain et d’une soupe et qui ont résisté. Seuls 3% des déportés de ce camp survivront de cet enfer.
    La voix d’Ida, juive déportée à 14 ans, nous narrant sans haine les 16 mois qu’elle a passés dans l’enfer, résonnera toujours dans ma tête.
    J’ai vraiment l’impression que je ne vivrai plus comme avant depuis que j’ai pu constater de mes yeux que l’ENFER a existé pour tant de juifs.

  • Je vais à Auschwitz avec des lycéens franciliens

    Ce mercredi, aux aurores, je prendrai un avion spécialement affrété par le Mémorial de la Shoah pour accompagner les lycéens de 7 établissements d’Ile-de-France à Auschwitz.
    Ce déplacement organisé par la région Ile-de-France - nous serons 9 élus régionaux de toutes tendances à accompagner ces lycéens - nous permettra de visiter Birkenau, Auschwitz et son musée. Accompagnés de quatre anciens déportés et de responsables du Mémorial de la Shoah, nous nous recueillerons au monument commémoratif de Birkenau.
    Je sais à quel point l’émotion sera forte. Je suis heureux de faire cette visite avec des jeunes qui devront, à leur tour, entretenir la mémoire de l’holocauste quand les derniers survivants auront disparus. Pour qu’on n’oublie jamais que les hommes sont aussi capables de commettre des atrocités. Pour que cela n’arrive plus jamais.

  • Mon 6ème vœu pour 2006 : Les usagers des transports en commun mieux respectés

    Je n’aime pas polémiquer inutilement. Mais j’avoue que le geste de la SNCF d’offrir une réduction de 40% du coupon de carte orange pour les usagers de la ligne D du RER en Ile-de-France m’apparaît tardive et insuffisante.
    Insuffisante pour celles et ceux qui prennent des billets pour se rendre à Paris – je pense notamment à certains seniors devant venir à la capitale pour se faire soigner dans les hôpitaux. Outre le fait qu’ils auront sûrement raté un rdv pris de longue date – et dieu sait que ce n’est pas simple d’avoir un rdv à l’hôpital -, ils ne bénéficieront, en ce qui les concerne, d’aucune réduction !
    Cette annonce que j’approuve cependant en ma qualité d’élu d’Ile-de-France me donne le prétexte de formuler un nouveau vœu à l’aube de cette nouvelle année. Que dans les transports en commun - métro, RER, bus, tramway -, un service garanti fonctionne réellement en 2006. Si les agents de ces services publics doivent pouvoir faire grève, ce principe ne doit plus primer sur la continuité du service public. Les usagers ne peuvent plus être pris en otage.
    Aujourd’hui, en prenant le RER D pour aller à Vigneux-sur-Seine, je me rappelais la galère que connurent tant d’usagers fin 2005. J’espère que cette année, chacun retrouvera la mesure et que les usagers des transports en commun, eux, pourront retrouver la sérénité !

  • Mon interview sur nouvelobs.com

    Ma réaction à la décision du procureur de Boulogne a été reprise dans une longue dépêche AFP et dans la plupart des quotidiens de ce mardi (Le Monde daté de mercredi, Libé, le Figaro, Le Parisien, etc …)
    J’ai par ailleurs répondu aux questions du nouvel Obs.com.
    Vous pouvez lire cette interview en cliquant sur ce lien.
    Bonne lecture.



  • J’appelle à un grand débat sur la fin de vie

    En formulant, il y a quelques jours, mon premier voeu pour 2005, je ne pensais pas que les choses avanceraient dès le… 2 janvier !
    En ma qualité de vice-président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), je salue donc la décision du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer qui requiert un non-lieu général à l'encontre de Marie Humbert et du Dr Frédéric Chaussoy dans l'enquête sur la mort de Vincent Humbert. J’espère que ce non-lieu sera suivi par la juge d’instruction après les terribles épreuves que Marie Humbert et le Dr Frédéric Chaussoy ont dû supporter. J’ai exprimé ma solidarité et mon amitié à Marie que j’ai eu au téléphone à plusieurs reprises ce lundi.
    Je m’étonne toutefois qu’il ait fallu près de deux ans et demi d’instruction et trois expertises médicales pour arriver à cette décision alors que tous les éléments étaient dans les mains des juges depuis très longtemps et que le deux protagonistes s’étaient exprimés très souvent sur les circonstances et les raisons de cet acte.
    Cette décision démontre parfaitement l’hypocrisie du système actuel : l’euthanasie est toujours sanctionnée par la loi mais tout est fait pour éviter la médiatisation qui pourrait découler d’un procès…
    Afin de sortir de cette impasse et indépendamment de la décision que pourra prendre la juge d’instruction sur ce non-lieu, avec mes amis d'Aujourd'hui, Autrement, j’appelle à un grand débat national sur l’euthanasie afin que la dignité humaine puisse avoir un sens concret pour les personnes en fin de vie.
    J’ai eu l’occasion d’exprimer ma position dans un reportage du journal de France 2 ce lundi à 20 heures, sur BFM TV, sur RMC Info et France Inter. J’ai enfin été l’invité du journal de Michel Field sur LCI à 18 heures. Vous le comprenez, en ce qui me concerne, je ne compte pas relâcher la pression.
    Le débat sur la fin de vie doit devenir un débat politique à part entière ! J’y mettrai toute mon énergie !

  • Mon 5ème vœu pour 2006 : Ingrid et Bernard libres !

    La trêve des confiseurs n’aura eu aucun effet pour les otages.
    Pour Ingrid Betancourt qui continue à vivre un calvaire en Colombie et dont la famille entretient un digne et salutaire bruit de fond pour qu’on n’oublie pas celle qui a été enlevée depuis 1408 jours – presque 4 ans.
    Des milliers d’otages existent dans bien d’autres pays et notamment en Irak où pas moins de 50 étrangers sont portés disparus ou retenus comme otages. Et parmi ceux-ci notre compatriote Bernard Planche, kidnappé le 5 décembre devant sa villa, dans un quartier résidentiel de Bagdad. L’ingénieur français, âgé de 52 ans, travaillait pour une ONG à la reconstruction de ce pays.
    Aucune cause ne justifie qu’on kidnappe des civils innocents.
    Je pense aux familles de ces otages et notamment à celles d’Ingrid et de Bernard Planche. Avec vous tous, je formule le vœu que leur calvaire s’arrête enfin et qu’Ingrid et Bernard retrouvent, en ce début d’année, leurs familles et leurs proches.