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  • Michel

    Dimanche pluvieux, dimanche malheureux.
    Michel Martin, photographe de la Sacem, est mort d’un cancer. Il laisse trois enfants, une grande fille et 2 bambins de 3 et 5 ans.
    Michel, je l’ai connu il y a 18 ans. Je participais à un déplacement d’élus et d’assistants parlementaires organisé par la Sacem aux Francofolies de La Rochelle. Nous avons tout de suite sympathisé. Ensuite, ensemble, nous sommes allés plus d’une dizaine de fois aux Francofolies. Le soir, quand il terminait son travail, on traînait jusqu’à plus soif dans tous les bars de La Rochelle devant les fameuses tours. Je me rappelle avec émotion ce soir où avec le réalisateur Jean-Pierre Spierro et Alain Chamfort, nous avions tant ri. Il était devenu aussi le photographe attitré des états généraux d’ELCS et de tous les moments importants et heureux de ma vie politique ou privée.
    Peu à peu, il est devenu un ami cher, un ami présent.
    Il y a quelques années, il a rencontré Florence et s’est remarié. Pauline et Louis sont nés. Mais tout était trop beau et le cancer lui est tombé dessus, puis l’a dévoré peu à peu. Des années de lutte, des rémissions, mais cette bête immonde a eu raison de lui. Tout à l’heure avant de rappeler sa femme, j’ai recherché des photos de Michel : j’ai retrouvé plein de photos de La Rochelle, d’ELCS, de fêtes que j’avais organisées : je n’en ai aucune de lui. Ils prenaient en photo les autres. Il était comme cela Michel : s’occuper des autres, s’oublier mais toujours être présent quand j’avais besoin de lui, professionnellement ou… personnellement.
    En écrivant ces lignes en hommage à Michel, je sens sa présence. Il ne peut pas avoir laissé Florence, ses enfants et nous tous, ses amis. Il est toujours vivant. Plus que jamais, dans nos cœurs.
    Après Michel et tous ces êtres chers bien trop tôt et trop jeunes disparus, je me demande si c’est juste que, moi, je sois encore là…

  • Le combat pour notre dernière liberté n’est pas fini.

    Samedi matin, conseil d’administration de l’ADMD [Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité], dans laquelle j’ai récemment été élu vice-président, tout en étant, depuis quelques années, un des membres de son comité de parrainage.
    Après avoir réorganisé les différentes commissions de cette association, qui réunit plus de 38.000 adhérents dont 11.000 à Paris, nous avons réfléchi à notre stratégie concernant les futures décisions judiciaires qui devraient être annoncées pour Marie Humbert et le docteur Michel Chaussoy.
    Nous avons aussi longuement évoqué la loi Léonetti de mars 2005, née de l’émotion suscitée par le décès de Vincent Humbert et qui ne règle pas toujours pas le problème. En effet, si un grave accidenté sans espoir d’amélioration de son état - comme c’était le cas pour Vincent - demande une mort douce, la nouvelle loi ne la lui accorde toujours pas ! Parallèlement, la nouvelle réglementation ne règle rien pour les personnes atteintes de maladies dégénératives et invalidantes ou encore pour celles ou ceux qui, du fait de leur extrême dépendance, refusent le « laisser mourir », proposé par la loi et continuent de demander une aide à mourir, car ils ne peuvent agir seuls.
    On le voit bien, le combat n’est toujours pas achevé pour bénéficier de notre dernière liberté, celle de partir « les yeux ouverts ».
    En attendant, un autre de mes combats : le sida. C’est, en effet, lundi que démarre la campagne télévision du sida, grande cause nationale 2005. Face aux discriminations que subissent les personnes sépositives, nous avons souhaité faire une campagne pour favoriser la solidarité avec comme slogan : « le premier traitement, c’est notre solidarité ».
    Les premiers spots télés commenceront sur France 3, lundi 17 octobre à 11h50 avant le 12/14 et à 22h35 avant le Soir 3, et puis ensuite sur les autres chaînes, de nombreuses radios et bientôt dans certains journaux qui ont accepté de nous offrir des espaces gracieux. Je vous en reparlerai.
    En attendant, je vous souhaite un bon week-end. Pour ma part, j’essaierai de faire un peu de sport à Bercy Villages ce dimanche.
    Belle journée !

  • Pour un Skatepark couvert éphémère à Paris

    Paris Skate Culture va présenter un projet à la mairie de Paris qui aura le nom de "SKATEPARK EPHEMERE".
    Comme la mairie n’annonce un skatepark couvert que pour la prochaine mandature (sic), Rémy Walter, président de Paris Skate Culture propose au maire de Paris de créer immédiatement un lieu éphémère couvert sur le modèle de l'usine éphémère, cet ancien hôpital du 18e, mis à la disposition d’artistes - musiciens et plasticiens - pendant 3 ans.
    L’association demande à la mairie de trouver un hangar vide - il y en a, me l’assure Rémy – et, de son côté, l’association s’engage à mettre à disposition 2 rampes - une big et une mini en spine Vertical - ainsi que des modules de street.
    L’association offre le matériel - une telle proposition arrive suffisamment rarement pour le remarquer ! -, puis il suffit à la mairie de fournir un hangar. Ainsi, en attendant un vrai skatepark couvert, les jeunes et moins jeunes skaters pouront enfin rouler à couvert, ne plus subir la répression et aussi ne plus abîmer le mobilier urbain.
    Bref, tout le monde y gagnera !
    Comme Aujourd’hui, Autrement, le groupe MRC au conseil de Paris semble soutenir cette initiative.
    La balle est donc dans le cas de la mairie de Paris ! Vite, l'hiver approche...

  • Je soutiens Skyrock.

    Skyrock, première radio musicale des jeunes avec 4 millions d’auditeurs par jour, risque d’être sanctionnée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour le contenu de ses émissions de libre antenne, auxquelles il est reproché d’aborder la sexualité des jeunes…
    C’est le lobbying de ligues morales – les mêmes qui se déchaînaient contre le Pacs – qui risque de conduire le
    CSA à prendre des sanctions.
    Malek Boutih est le directeur des relations institutionnelles de
    Skyrock – groupe qui gère 3 des 4 millions de blogs [ skyblogs ] qui existent actuellement dans notre pays et qui génèrent plus de 500.000 articles par jour ! Malek m’a donc écrit, comme à de nombreux acteurs de la vie républicaine, pour me demander de signer une lettre ouverte à Dominique Baudis, président du CSA.
    Je n’ai pas hésité à signer cette pétition même si pour être honnête, je ne suis pas un auditeur assidu de
    Skyrock… mais plutôt de France Info : nobody is perfect !
    Je sais cependant que cette radio défend sincèrement un idéal républicain, quand d’autres attisent le communautarisme, qu’elle combat sans relâche le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie. Certes, comme toute radio qui accepte la libre antenne, cela doit amener parfois à des débordements. Qui pourrait le leur reprocher ? Ceux qui ne programment que des émissions musicales et qui n’encourent donc aucun risque ?
    J’apprécie la liberté de ton que
    Skyrock offre sur les ondes, l’espace qu’elle accorde aux problèmes de la jeunesse et l’esprit de tolérance qui l’anime.
    C’est donc sans états d’âme que je soutiens la démarche de Malek face à la volonté moralisatrice d’une minorité de gens trop bien pensants…

  • Le Grand Paris avance dans les medias...

    L'idée du Grand Paris, que je défends depuis longtemps, avance aussi dans les medias. Hier, lors de l'émission de la City Radio à laquelle je participais, l'animateur a mis en avant l'intérêt du Grand Paris. Cette semaine dans Zurban dans l'article "Le bonheur est dans les près", le journaliste Julien Solonel précise: "Face à l'exiguîté du territoire [105 km², loin des 312 km² de Londres ou des 607km² de Madrid], la question délargir les limites de Paris en englobant les villes qui la touchent, évoquée depuis des années, se pose donc avec une nouvelle acuité. Et le projet de Grand Paris de l'élu UMP Jean-Luc Romero, qui propose dans un premier temps de créer une structure légère, mériterait que l'on se penche dessus." Peu à peu, le Grand Paris avance dans les medias... Encore un effort, mes chers collègues, et nous dépasserons nos réticences, parfois nos égoïsmes et souvent nos intérêts électoraux pour résoudre les problèmes des Franciliens et préparer ainsi l'avenir des futures générations.

  • Paris n’a pas soutenu financièrement le lancement de la nouvelle Cinémathèque !

    Mercredi, en fin de journée, j’ai assisté à la commission de la culture au Conseil régional d’Ile-de-France. A l’ordre du jour, un certain nombre de subventions pour des manifestations et des projets cinématographiques.
    Et parmi, ces demandes, celle de la Cinémathèque pour sa soirée de réouverture et la belle exposition Renoir/Renoir.
    Autant vous le rappeler d’entrée de jeu : je suis heureux et fier que la Cinémathèque se soit installée à Bercy et ait retrouvé ce 12e arrondissement qui l’avait vu naître en 1936.
    Je soutiens avec enthousiasme cet établissement culturel et j’estime que l’Etat, comme les collectivités locales, ont une vraie responsabilité pour favoriser le développement et le rayonnement de la Cinémathèque Française.
    J’ai cependant été surpris par le montant de ce lancement, par l’absence de financement de la ville de Paris et par la régularisation rétroactive de notre subvention régionale.
    En effet, alors que l’inauguration s’est déroulée le 28 septembre dernier, que l’exposition a commencé le même jour, je suis étonné que nous ne soyons saisis que rétroactivement de cette demande par le vice-président communiste de la région. C’est une pratique détestable et peu conforme à nos principes démocratiques que de faire voter par des élus des crédits pour une manifestation qui s’est déjà déroulée !
    D’autre part, ce lancement et l’expo sont d’un coût de 1.592.000€ - soit plus de 11 millions de Francs -, ce qui me paraît excessif.
    Enfin, si la région-capitale a décidé de financer à hauteur de 150.000€ - pour 250.000€ demandés par la Cinémathèque -, la ville de Paris n’a pas participé financièrement à cet événement important, ce qui est étonnant pour une municipalité qui se dit attachée au 7e art. Malgré ma question à l’exécutif régional, je n’ai pas eu d’explication quant à cette absence de soutien parisien.
    Cela ne m’a bien sûr pas empêché, ainsi que les membres du groupe UMP, de voter cette subvention régionale, mais j’espère avoir prochainement une explication…
    En attendant, je vous conseille de visiter la Cinémathèque qui est abritée dans un magnifique immeuble conçu par Franck O. Gehry et aménagée intérieurement par l’Atelier de l’Ile.

  • A bientôt Alain…

    Alain est mort du sida aujourd’hui à Brest.
    Alain m’écrivait depuis la sortie de Virus de vie et la révélation de ma séropositivité. En 2003, il était venu aux Etats généraux d’ELCS et je l’avais rencontré le 11 février 2005 pour la dernière fois lors d’une réunion contre le sida que j’animais à Brest.
    Depuis, il continuait à m’envoyer des textos, des e-mails et m’appelait dans ses moments de désespoir ou de découragement.
    Nos contacts se sont arrêtés brusquement cet été alors qu’il entrait en soins intensifs puis dans le coma.
    Sa maman m’a appelé samedi pour me dire que la fin approchait et enfin ce soir. Dans de longs sanglots, sa maman m’a simplement dit que tout était fini, que ce salop de virus a fini par emporter Alain…
    Je n’ai pas trouvé les mots pour lui dire ma peine, mon chagrin.
    Ni ma rage, car sa maman est obligée de dire qu’il est mort d’un cancer : elle ne peut dire la vérité. Cette maladie reste tellement taboue.
    J’ai laissé, jusqu’à ces derniers jours, un individu oser écrire sur ce blog qu’on ne meurt plus du sida, oser banaliser cette maladie qui reste si dure à assumer.
    Pour Alain… Hubert et tous mes amis foudroyés par ce virus, je ne laisserai plus jamais banaliser ce virus. Mon virus.
    A bientôt mon petit Alain…

  • Sur la City Radio, ce mercredi, à 17h30

    J'interviendrai sur la City Radio [Groupe Radio France], par téléphone, ce mercredi à 17h30, pour évoquer le Grand Paris. Je pourrais, à cette occasion, rappeller l'intérêt d'un Grand Paris qui est la cadre idéal pour régler nos problèmes de circulation, d'environnement, de pollution, de développement économique ou de logement.

  • Oublier nos égoïsmes pour bien vivre à Paris !

     
    Le Parisien Paris de mardi nous apprend que 3588 places de stationnement disparaîtront d’ici 2007 à Paris. Pour mémoire, Paris contient 169.000 places en surface dont 35.000 restent encore gratuites.
    Si je partage la volonté de limiter l’utilisation de la voiture dans la capitale et de favoriser transports en commun et circulations douces - j’ai fait sur ce blog de nombreuses propositions en ce sens - la poursuite d’une telle politique ne peut se faire sans une concertation approfondie et totale avec les cités limitrophes.
    Je sais que le Grand Paris - seule solution à bien des problèmes de la ville lumière et que je défends avec force - ne se mettra pas en place en quelques mois ! Dommage.
    Ce n’est pas une raison pour ne pas avancer : pourquoi - au-delà des accords bilatéraux signés entre Paris et quelques villes - ne pas être à l’initiative d’une réunion trimestrielle de toutes les villes de la petite couronne ? Le maire de Paris devrait tenter une consultation permanente, même si elle reste pour l’instant informelle.
    Pour la circulation, nous pourrions ainsi évoquer différentes solutions comme le péage urbain à Paris, comme cela a été fait avec succès à Londres, la création de parkings aux terminus des lignes de métro ou de RER en banlieue et bien sûr la mise en place d’une rocade de métro.
    Cette rocade que je soutiens depuis longtemps pour un Paris Autrement et qui doit être cofinancée par Paris fait désormais partie des projets que porte la RATP. D’une longueur de 42 km pour un coût global important de 6,4 milliards d’€, cette rocade éviterait l’explosion des embouteillages en banlieue.
    Pour résoudre les problèmes liés à l’augmentation de la circulation – pollution, incidence sur la santé, embouteillages, problèmes économiques – les élus parisiens et franciliens doivent définitivement oublier leurs seuls intérêts électoraux et penser à l’avenir de Paris et de notre région… et y mettre les moyens. N’oublions pas que Vienne, Madrid dépensent le double pour leurs transports en commun !
    Certes, la plupart d’entre nous auront quitté depuis bien longtemps la vie politique quand une rocade de métro en banlieue sera achevée. Mais est-ce une raison pour reporter des décisions indispensables pour circuler dans notre région dans 30 ans, indispensables pour bien vivre à Paris et en Ile-de-France en 2030 ?

  • Commerce équitable : à quoi servent les Verts à Paris ?

    J’ai rencontré en fin d’après-midi, Rémy Walter, le président de Paris Skate culture qui milite pour un skatepark couvert à Paris. Je lui ai bien sûr confirmé mon soutien et celui de Paris Autrement en adhérant à son association - bien que ne pratiquant pas le skate… je suis trop maladroit ! Nous avons convenu de nous rencontrer régulièrement et de réfléchir aux actions concrètes pour aboutir à cette construction plus que jamais indispensable au moment où de plus en plus d’usagers du skate sont verbalisés pour la simple pratique de leur passion !
    Bureau du sida, grande cause nationale 2005 où nous avons fait un point sur le lancement de la campagne de communication qui devrait bientôt être visible sur les chaînes de télé ainsi que la préparation du 1er décembre.
    Enfin, café politique d’Aujourd’hui, Autrement au Babu consacré au commerce équitable.
    Avec Philippe Lohéac, nous savons que ce sujet n’intéresse pas encore suffisamment nos concitoyens et c’est pourquoi nous avons souhaité organisé cette réunion. La foule des grands jours n’était pas là … Mais les militants présents n’ont pas regretté leur déplacement.
    En effet, nos deux intervenants - Vincent David, directeur des relations extérieures de Max Havelaar France et Jean-Marc Borello, délégué général du groupe SOS [en photo à mes côtés] qui développe des activités de commerce équitable sous la marque Alter Mundi - ont développé avec pédagogie, mais aussi passion un argumentaire fort pour nous engager en faveur du commerce équitable et du développement durable.
    Nous avons notamment évoqué la campagne « 500 villes s’engagent pour le commerce équitable » lancée en 2002 par Max Havelaar – 150 villes dont paris ont déjà signé ce manifeste. Cette opération invite les collectivités à œuvrer pour une démarche d’achats publics équitables et plus largement à informer et à sensibiliser la population au développement durable et à la lutte contre la pauvreté.
    Deux villes sont à la pointe dans ce domaine : Dunkerque et Nantes.
    C’est en effet, en 2004, que les élus de Nantes ont créé une délégation au commerce équitable. Depuis la ville a privilégié quatre filières qui sont concernées par le commerce équitable : la filière alimentaire, la filière textile et celle qui concerne les produits phytosanitaires et les produits d’entretien. D’autre part, différentes actions d’envergure de sensibilisation de la population ont été mises en œuvre. Bref, un exemple que la ville de Paris serait bien inspirée de suivre. D’autant que le nouveau Code des marchés publics a évolué et offre désormais aux collectivités locales la possibilité d’exécuter un marché public selon des considérations sociales et environnementales.
    Certes, les Verts ne sont pas avares de vœux en faveur du commerce équitable, même au conseil de Paris. Mais alors qu’ils sont aux commandes de la capitale depuis 4 ans, leur bilan est encore très maigre dans ce domaine…
    Ce n’est pas Paris qui montre le chemin du commerce équitable mais des villes de province – une fois de plus !
    Mais à quoi servent les Verts à Paris ?

  • Des modes de votation et des scrutins modernisés, simplifiés et justes

    Pour redonner confiance aux Français, dans le cadre d’une réforme institutionnelle globale, et dans la continuité de ce que je décline depuis quelques semaines, je pense qu’il faudrait aussi leur donner des signes forts concernant les élections et les mandats de leurs représentants. Instaurer le vote électronique et le vote par Internet sont des gages importants de modernité et d’efficacité. De plus, les scrutins doivent être regroupés afin d’éviter de mobiliser l’électeur sur plusieurs mois – la généralisation du vote électronique nous y aidera incontestablement car il permet de gérer plusieurs élections simultanément.
    L’expression des Français peut être diverse : voter blanc ne veut pas dire un désintérêt pour l’élection - puisqu’il y a la manifestation d’une volonté - mais une insatisfaction devant le choix proposé. C’est pourquoi, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, je propose que le vote blanc soit désormais reconnu comme un suffrage exprimé.
    Mais pour que les Français deviennent des citoyens totalement éclairés, il faut simplifier, unifier et rendre justes les modes de scrutin, ce qui sera aussi favorisé par leur regroupement. Il n’est pas acceptable, dans une démocratie moderne, qu’à chaque élection corresponde un mode de scrutin différent. C’est totalement incompréhensible pour les électeurs. La dernière réforme du mode de scrutin pour les élections régionales a d’ailleurs abouti à un mode de scrutin si complexe, que les candidats à ces élections ont dû renoncer à l’expliquer.
    Deux réformes s’imposent rapidement, et elles doivent avoir comme double préoccupation la gouvernabilité et la justice.
    Il s’agirait pour les élections législatives d’instaurer un scrutin majoritaire à un tour dans le cadre de 477 circonscriptions remodelées et de faire élire les 100 députés restants sur une liste nationale à la proportionnelle avec application de la loi sur la parité. Cela assurera une majorité parlementaire stable, tout en respectant le pluralisme de notre vie politique que plébiscitent les Français qui refusent le bipartisme.
    Pour les élections locales, un seul mode de scrutin doit enfin être mis en œuvre au niveau de la collectivité concernée : le scrutin majoritaire de liste avec une dose de proportionnelle, calqué sur le système des actuelles élections municipales. Seule différence, la prime accordée à la liste ayant emporté le scrutin sera de 35% des sièges et non de 50%. Afin de ne pas favoriser l’hégémonie des grands partis, le seuil nécessaire pour obtenir des élus devrait être abaissé pour tous ces scrutins à 3% des suffrages exprimés. Même si cette mesure suscite encore beaucoup d’interrogations ou de perplexité je pense qu’il faut s’interroger sérieusement sur l’extension du droit de vote dès 16 ans - la majorité civile et civique serait abaissée en conséquence - et à celui des étrangers extra-communautaires aux élections locales, comme cela existe déjà pour les citoyens de l’Union Européenne.
    Voilà quelques nouvelles propositions pour instaurer une 6éme République. La semaine prochaine, j’évoquerai le statut de l’élu… serpent de mer de notre vie politique.