22 maires des principales grandes villes de France, de droite comme de gauche, viennent de réclamer à l’Etat le remboursement des dépenses liées à la grippe A H1N1, soit 4 millions d’euros. Pour Paris, c’est carrément 1,4 million €. Pour mémoire, la grippe A aurait déjà couté 1,5 milliard d’euros à l’Etat, c’est-à-dire au contribuable. Donc, à chacune et à chacun d’entre nous !

Au delà du fait que cette demande légitime des collectivités locales à être remboursées de leurs dépenses car elles ont été obligées par le gouvernement à organiser la vaccination massive, cela démontre à quel point, lorsqu’un gouvernement décide de mettre les moyens, l’argent est là…

J’aimerai tellement que les gouvernements trouvent aussi facilement les 25 milliards de $ nécessaires pour éviter que 2 millions de personnes meurent du sida. Mais là, pas de volonté politique…

100.000 cas dans le monde depuis le début de l’épidémie – 403 en France – et 533 décès, voilà la situation de l’épidémie de Grippe A H1N1 cette semaine.

Pas lieu de dramatiser avec un taux de mortalité de 0,3%, inférieur à celui de la grippe saisonnière.

Mais, il est nécessaire de prendre toutes les précautions face à un virus qui ne s’essouffle pas et risque même de muter.

La France a pris la mesure du danger et a commandé 100 millions de vaccins.

A chacun d’entre nous aussi de s’y préparer. Déjà en suivant les règles d’hygiène basique, notamment en se lavant les mains souvent et en se protégeant quand on tousse. Facile, diront certains. Et pourtant bien d’entre nous oublient ces gestes élémentaires. Quelle que soit l’évolution du virus, il nous faut réapprendre bien des gestes de base. Paradoxal dans notre grande société de communication !

Il y a quelques temps, j’avais écrit un billet sur ce blog dans lequel je m’étonnais de l’emballement médiatique pour la grippe A alors que seuls quelques centaines de cas existaient. Aujourd’hui, je m’étonne qu’on n’en parle plus du tout alors que 1000 nouveaux cas sont détectés tous les jours. Certes il n’y pas lieu de dramatiser, mais il est aussi important d’informer. Cela fait une semaine que nous avons dépassé les 10.000 cas dans le monde (16 en France). Un peu d’infos pour rester vigilant ne ferait pas de mal…

On a assisté, il y a quelques semaines, à une alerte maximum concernant la grippe A. Le principe de précaution a donc été appliqué.

J’ai eu l’occasion d’écrire sur ce blog que je trouvais que les medias en avaient un peu trop fait. Mais on le sait, l’actu zappe vite et on passe vite d’une grippe à un autre sujet…

En attendant, la France qui n’avait que 2 cas au cœur de l’emballement médiatique en a 13 aujourd’hui sans compter quatre autres probables. Et aux Etats-Unis, la progression de la grippe A est forte avec 2352 cas ! Comme le sida avec ses 6000 morts journaliers, on s’est habitué à la Grippe A et elle n’est plus à la une. Ainsi va notre société de la communication…

Dans notre monde surmédiatisé, le traitement de la grippe A, qui concerne pour l’instant seuls 4 Français, a paru bien souvent disproportionnée. Cet emballement étonne quand on sait que le sida tue chaque jour 5700 personnes, ce dont plus personne ne parle.
Certes, à la différence du sida, la grippe est une maladie contagieuse. Hautement contagieuse.
Il s’agit donc de prendre au sérieux cette pandémie et surtout celle qu’on pourrait connaître à l’automne. Pas de banalisation donc. Mais plus de dramatisation.
S’il est bien sûr important d’informer, est-il toujours judicieux que la grippe A continue à faire la une de nos medias ? Je me pose la question.