Politique française - Page 116
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Podcast Midi Libre : "La France est l'un des pays où l'on meurt le plus mal !"
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Conférence sur la fin de vie à l'Université tous âges à Limoges
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Ma 6ème Chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio (9 octobre 2018)
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invité et à tous les auditeurs,
La semaine dernière, un parlementaire, le député Hervé Saulignac a fait adopter en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale un amendement qui supprime la discrimination qui existe entre hétérosexuels et gays pour le don du sang.
Pour mémoire, c’est la circulaire du 20 juin 1983 du Directeur Général de la Santé, Jacques Roux, qui a exclu du don du sang les homosexuels. Nous étions alors au début des années sida.
En effet, un hétéro qui a pris des risques avant de donner son sang est interdit de don pendant quatre mois alors que depuis juillet 2016, les gays peuvent enfin donner leur sang mais, après un an d’abstinence !
Imaginez, un jeune gay obligé de n’avoir aucune relation sexuelle pour donner son sang ! Inconcevable pour beaucoup… Oserait-on demander cela à un hétéro ?
Certes, vous me direz chère Brigitte, que l’interdiction est basée sur l’épidémiologie car les gays sont plus touchés par le VIH que les hétéros – 13% des gays pour 0,2% de la population générale.
Mais si cet argument était pertinent, pourquoi n’interdit-on pas, par exemple, pendant un an, le don du sang à un africain du sud hétéro qui vient d’un pays où 15% de la population générale est infectée par le virus. Idem pour tous ceux et pour toutes celles qui viennent d’une zone très touchée par le VIH/sida.
Baser une interdiction, qui est légitime pour assurer la sécurité transfusionnelle, ne peut l’être pour une population entière, mais pour les personnes qui ont réellement un comportement à risques.
Dès 2002 déjà, le Comité national consultatif d’éthique estimait que si « le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. »
Sur ma saisine et celle d’Elus Locaux Contre le sida, le 6 février 2006, la Halde considérait que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne paraît devoir être prise sur la base des risques liés à son comportement » et, en juillet 2006, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, demandait qu’on transforme l’interdiction faite à un groupe en une interdiction pour des comportements. Mais son administration ne suivra pas.
En 2012, en pleine campagne présidentielle, François Hollande assure « Oui, je mettrai fin à l’exclusion du don du sang […] parce qu’il est dévastateur à tout niveau d’accréditer une forme de présomption de séropositivité des hommes homosexuels. »
Mais le 4 novembre 2015, sa ministre de la santé, Marisol Touraine, annonce juste une levée partielle du don du sang avec cette fameuse année d’abstinence.
Pourtant, elle aurait pu s’inspirer de nos voisins, l’Espagne et l’Italie, qui, dès 2001, excluaient du don du sang pour une période déterminée tous ceux et toutes celles qui avaient des comportements à risques sans distinguer entre hétéros et homos.
Et, bien sûr, ils n’ont eu aucun scandale du sang contaminé depuis…
Aujourd’hui, les tests réalisés sur le sang sont de plus en plus perfectionnés mais durant une douzaine de jours, il y a une période silencieuse où on ne peut détecter le VIH.
C’est en posant les bonnes questions qu’on assure vraiment la sécurité et non pas en poussant des gens à mentir comme ça a été souvent le cas par le passé.
Si l’Assemblée nationale adopte cet amendement, ce sera la fin d’une discrimination et cela permettra à plus de personnes de faire des dons du sang.
On en a tant besoin, chère Brigitte !
A la semaine prochaine. -
Ma tribune dans le Huffington Post sur le don du sang et les gays
Député.e.s, mettez fin aux discriminations qui touchent les personnes homosexuelles dans l'accès au don du sang !
La commission des Affaires sociales a adopté un amendement mettant fin à une discrimination subie par les homosexuel.le.s dans l’accès au don du sang. Concrètement aujourd’hui encore, une personne homosexuelle qui a eu un ou plusieurs rapports avec un individu de son sexe doit attendre douze mois avant de pouvoir donner son sang, alors même que pour les hétérosexuel.le.s, la contre-indication est de quatre mois en cas de nouveau partenaire*. Une discrimination à peine voilée qui pourrait bientôt tomber car l’amendement en question, déposé par le socialiste Hervé Saulignac, doit encore être adopté en séance publique ce jeudi 11 octobre à l’occasion de l’examen de la proposition de loi "visant à la consolidation du modèle français du don du sang."
Aucun fondement médical
Cette période d’abstinence demandée aux homosexuel.le.s est complètement disproportionnée, au vu des techniques de dépistage récemment développées. Il suffit en effet que de 10 à 12 jours, période dite de la « fenêtre silencieuse », pour que le VIH puisse être détecté dans l’organisme, 30 fois moins que ce qui est demandé aux LGBT. Conscientes de cela, l’Espagne et l’Italie dès 2001 excluaient du don du sang pour une période déterminée tous ceux et toutes celles qui avaient des comportements à risques sans distinguer ente hétéros et homos. Aucun scandale de sang contaminé n’a été relayé depuis.
Ce passage, au gré de l’arrêté du 5 avril 2016 fixant les critères de sélection des donneurs de sang, d’une exclusion à vie à une contre-indication de douze mois pour les personnes homosexuelles n’est par ailleurs que pure hypocrisie, puisque ce sont en réalité 93,8% de cette population qui est écartée du don du sang[1]. Il s’agit donc encore une fois d’une exclusion à peine masquée des personnes homosexuelles du don du sang.
Mobilisation pour la levée d’une discrimination qui ne dit pas son nom
Dès 2002 déjà, le Comité national consultatif d’éthique estimait que si « le principe de sécurité doit être un principe absolu, il ne pouvait servir à justifier un traitement discriminatoire. » Sur ma saisine et celle d’Élus locaux contre le Sida (ELCS), le 6 février 2006, la Halde considérait que « la décision d’exclusion définitive du don du sang d’une personne doit être prise sur la base des risques liés à son comportement » et, en juillet 2006, Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, demandait qu’on transforme l’interdiction faite à un groupe en une interdiction pour des comportements. Mais son administration ne suivra pas.
Députés, prenez vos responsabilités !
L’heure est aux responsabilités. Une responsabilité d’abord vis-à-vis des receveurs. Ces dernières années l’Établissement français du sang (EFS) n’a cessé de diffuser à des intervalles courtes des messages d’alerte annonçant une possible pénurie. Dans ce contexte, il est mal venu de refuser l’accès au don du sang à des personnes homosexuelles ne présentant pas de comportements à risque. Les quatre mois d’abstinence demandés aux hétérosexuel.le.s (en cas de nouveau partenaire) sont déjà bien supérieurs aux douze jours de la fenêtre silencieuse. En outre, ouvrir le don du sang à des personnes homosexuelles dans les mêmes conditions que les hétérosexuel.le.s permettrait d’accroitre de façon non-négligeable l’approvisionnement nécessaire en produits sanguins. D’après les estimations de la Direction générale de la santé (DGS), le passage d’une exclusion définitive à une contre-indication de douze mois pour les personnes homosexuelles pourrait avoir déjà permis à l’EFS de gagner trois jours d’autosuffisance supplémentaires. Imaginez ce que ce serait si l’on changeait enfin de paradigme pour prendre enfin en compte les comportements à risque plutôt que les populations à risque… des pénuries très certainement moins nombreuses !
Députés, vous avez également une responsabilité vis-à-vis des LGBT car en laissant la loi inchangée, vous acceptez d’une certaine façon que l’on présume séropositive toute une population. Et cela n’est pas sans nourrir l’homophobie qui se manifeste de plus en plus dans nos rues. Pas plus tard qu’hier, un couple homosexuel était passé à tabac dans le 19èmearrondissement de Paris.
Députés, de tous bords, le temps est venu de faire face à vos responsabilités et de mettre fin à une discrimination qui n’a que trop longtemps été admise sous couvert médical. Soyez nombreux à voter pour cet amendement de raison jeudi 11 octobre !
[1]Annie VELTER et Alice BOUYSSOU-MICHEL, « Relations stables et comportements sexuels à risques : enquête Anrs presse gay 2004 », in Sexualité, relations et prévention chez les homosexuels masculins : un nouveau rapport au risque, Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales, 2007. Disponible à ce lien : < http://doc.hubsante.org/doc_num.php?explnum_id=4276>
* Pour les personnes hétérosexuelles, le monopartenariat permet de donner son sang. En cas de nouveau partenaire, il faut être abstinent pendant 4 mois.
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Invité de "Le Grand JT des faits divers" sur CNEWS à 14H
Je serai l'invité de "Le Grand JT des faits divers" sur CNEWS à 14H00 pour évoquer la recrudescence des faits divers liés aux LGBTQIphobies.
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Retrouvez-moi pour #LeTalkDuLundi à 12H sur Périscope
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Merci aux 94% de votants de l'ADMD qui ont approuvé le dernier rapport d'activités de Christophe Michel-Romero
Merci aux 95% de votants de l'ADMD qui ont approuvé le dernier rapport d'activités de Christophe Michel-Romero. C'est un bel hommage que nos adhérents rendent à son militantisme et à toutes ses années de dévouement bénévole qu'il a consacrées à notre association.
J'en profite aussi pour remercier nos adhérents qui ont aussi approuvé mon rapport moral à plus de 94%.
Plus que jamais, et en souvenir de Chris, nous sommes mobilisés ! -
Mon discours à la réunion publique ADMD à Montpellier
Mes chers amis,
C’est avec beaucoup d’émotion que je vous parle aujourd’hui. J’ai déjà eu, lors de nos travaux de la matinée, l’occasion de saluer la mémoire de Christophe Michel-Romero qui fut notre secrétaire général et, aussi, mon mari. Je le dis, y compris à ceux qui l’ont violemment critiqué compte tenu de notre relation, Christophe fut un secrétaire général particulièrement efficace et disponible. Ce n’est faire injure à personne que de dire qu’il est celui de tous les secrétaires généraux de l’ADMD qui a été le plus présent, toujours bénévolement, que ce soit rue de Chabrol, au siège de l’ADMD, ou dans nos délégations, sur le terrain. Rappelez-vous qu’il avait toujours le sourire et qu’il était toujours bienveillant à l’égard de chacun et si présent, partout…
Aussi, le défi va-t-il être grand à relever pour le nouveau secrétaire général de notre association. Vous le connaissez à présent. Il s’agit de Jonathan Denis, élu hier en fin de journée par les membres du conseil d’administration et dont l’élection par notre Conseil a été approuvée par nos adhérents avec un score de 95,8%. Jonathan était co-responsable des Jeunes de l’ADMD, comme le fut Christophe. Ils étaient des amis. J’ai toute confiance dans la capacité et la rigueur de Jonathan pour assumer cette lourde mission. Il sera épaulé par les membres du bureau de l’ADMD et trouvera dans notre délégué général, Philippe Lohéac, un collaborateur efficace.
J’ai aussi, comme vous, une pensée pour Marie Humbert, la « mère courage », qui a tant apporté à notre combat. Mais aujourd’hui, je voudrais juste me souvenir de nos fous-rires avec Marie et Christophe quant elle venait dormir chez nous. Quelle femme elle fut ! Elle nous manque tant. Ils nous manquent, tous les deux, tant…
Dans mon intervention qui sera courte compte tenu du nombre des intervenants de qualité qui vont se succéder derrière ce pupitre, je voulais rappeler quelle est la stratégie de notre association, portée par son conseil d’administration élu démocratiquement il y a juste un an et conforté dans sa gouvernance par les résultats très favorables (plus de 94% d’approbation à chaque question) des votes concernant les différents rapports soumis au suffrage de nos adhérents.
J’entends l’impatience de nos adhérents. J’entends leurs angoisses devant des situations personnelles ou familiales dramatiques. J’entends ceux qui n’ont pas fait grand-chose par le passé mais qui prétendent tout savoir aujourd’hui du lobbying et de la gestion. Je comprends aussi la fatigue et la difficulté de beaucoup de nos adhérents les plus âgés à appréhender les nouveaux moyens de communication pour se faire entendre du législateur. Je comprends la lassitude après presque 40 années de mobilisation…
Ce matin, vous avez entendu Jean-Louis Touraine, député du Rhône, auteur d’une proposition de loi de légalisation de l’euthanasie cosignée par près de 200 députés, vous parler de sa volonté d’avancer progressivement vers notre objectif. Tout comme d’autres députés, cosignataires de propositions de loi ou, surtout, auteurs de propositions de loi. Je pense à Olivier Falorni et à Caroline Fiat. Un peu comme le fit auparavant Simone Veil qui proposa alors au Parlement une loi allégée. Un peu d’histoire.
L’IVG est aujourd’hui un droit. Certes, mais seulement depuis le 22 juillet 1992 et le nouveau code pénal. Dans la loi du 17 janvier 1975, il s’agissait d’une « simple » dérogation à un délit, votée pour une période de 5 années seulement puis confirmée le 31 décembre 1979.
L’IVG est aujourd’hui un acte qui doit être pratiqué avant la fin de la 12e semaine de grossesse. Certes, mais seulement depuis le 4 juillet 2001. Dans la loi du 17 janvier 1975, l’acte devait être pratiqué avant la fin de la 10e semaine de grossesse.
L’IVG s’adresse aujourd’hui aux femmes enceintes, sans condition. Certes, mais seulement depuis le 4 août 2014. Dans la loi du 17 janvier 1975, la femme enceinte devait se trouver placée dans une situation de détresse.
L’IVG est aujourd’hui remboursée à 100% par la Sécurité sociale. Certes, mais seulement depuis le 31 décembre 1982 puis le 31 mars 2013. Dans la loi du 17 janvier 1975, l’acte n’était pas pris en charge par la Sécurité sociale.
Simone Veil avait compris que pour passer outre les réticences – elles furent nombreuses – il fallait s’appuyer sur une raison de santé publique dans un premier temps, mettre le pied dans la porte, pour ensuite, patiemment, arriver à un texte au plus près des légitimes revendications des femmes en la matière qui avaient tant raison de crier ce slogan « Mon corps m’appartient ! ».
Dans notre sujet,celui de l’aide active à mourir, et dès lors qu’il s’agit de légaliser un geste actif pour finir sa vie dans la dignité, il convient de rassembler le plus largement possible et de ne pas agiter trop violemment les chiffons rouges devant nos opposants les plus farouches. Il convient de nous inspirer de l’exemple de Simone Veil qui ne réussit pas si mal… Le jour où ces parlementaires auront réussi à mettre la légalisation de l’euthanasie à l’ordre du jour, il sera temps de leur demander de l’amender en s’appuyant sur la proposition de loi que nos adhérents ont adopté massivement cette année et qui va dès lundi être adressée à chaque parlementaire. En attendant, il faut donc soutenir tous les parlementaires qui signent des textes nous faisant passer du laisser mourir du bon docteur Leonetti à l’euthanasie et au suicide assisté.
Ce que je viens d’exposer, c’est la stratégie actuelle. Sans doute une politique que d’aucun pourrait qualifier des petits pas. Possible. Mais elle est toujours préférable à l’immobilisme auquel conduit toujours le jusqu’au boutisme. Cette politique pourra changer comme changent les présidents de l’ADMD. Ce dont je suis certain, c’est qu’elle est la seule qui permette d’être crédibles et d’être entendus au Parlement, à défaut d’y être bien écoutés…
Mais en attendant cette loi ? me direz-vous. Que faisons-nous, y compris pour ceux qui évoquent le suicide de bilan ?
Notre association ne reste pas inactive. Et c’est un hommage à notre service d’Ecoute que je rends ici ; ainsi qu’à Francine Noël qui accompagne – toujours bénévolement – nos écoutantes et nos écoutants dans cette difficile mission.
D’abord, la loi de sédation permet, dans une certaine mesure, d’apporter des réponses. Encore faut-il que les médecins hospitaliers ne méconnaissent pas la loi, ce qui est malheureusement fréquent et nécessite donc une intervention de nos médecins conseillers, voire de nos juristes conseillers.
Ensuite, le recours à nos amis suisses est possible, à la condition que le patient ait une pathologie contrairement aux affirmations mensongères de la ministre de la santé – c’est la même chose en Belgique – et soit encore en capacité de se déplacer jusqu’aux locaux de l’une des associations helvètes ; puis puissent accomplir le geste du suicide. Je rappelle ici que notre association, dans les cas qui auront été retenus par la commission d’entraide mise en place, pourra apporter une solidarité financière au regard des éléments qui lui seront communiqués.
Jamais, nous ne laissons sans réponse des appels au secours, dès lors que la prise en charge par notre service d’Ecoute a été faite.
En revanche, n’attendez pas de moi d’autoriser dans notre association la vente de pilules en provenance de Chine ou du Mexique ; pilules dont on ignore tout de la composition et de l’effet. Vous ai-je dit que les Suisses sont affolés par les dégâts irréversibles mais non mortels que provoquent ces pilules qui ne profitent au fond qu’à ceux qui en font le commerce et qui, pour certains, s’enrichissent du malheur des autres ?
Notre association est une association militante, solidaire, responsable. Elle ne dérogera pas à ce principe, sous mon autorité, pour permettre des dérives qui nous seraient reprochées ensuite, y compris par les parlementaires, les journalistes et les intellectuels qui nous soutiennent et portent notre revendication à des niveaux intéressants et pertinents. Mais jamais, contrairement à ce que prétend une minorité infime d’opposants à notre stratégie, nous n’avons laissé quelqu’un sans réponse, notamment parce qu’il n’avait pas les moyens d’aller en Suisse.
Nous pouvons gagner ce combat pour la vie, pour la fin de vie. C’est à notre portée. Mais il faut se mobiliser et se regrouper. C’est dans les mois à venir que tout devrait se jouer.
Chateaubriand écrivait : « Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie. »
Hauts les cœurs ! Mobilisons-nous partout! Allons voir nos parlementaires et je suis sûr que bous gagnerons!
Vive l’ADMD !
Vive la liberté !
Je vous remercie.Jean-Luc Romero-Michel
Président de l’ADMD -
38ème AG de l'ADMD et réunion publique à Montpellier
Longue journée militante à Montpellier pour les adhérents de l'ADMD - et pour moi :) - entre l'assemblée générale le matin et notre réunion publique l'après-midi.
Plus que jamais, nous devons être mobilisés pour obtenir une loi d'Ultime Liberté et nous le prouverons encore aujourd'hui! -
Verbatim de mes propos au Forum du groupe RCDEC à la région Ile-de-France
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CA de l'ADMD à Montpellier
A la veille de notre Assemblée générale - Montpellier, se réunira le conseil d'administration de l'ADMD. Il s'agira notamment d'élire un nouveau secrétaire général après la disparition tragique de Christophe Michel-Romero.
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Enfin !!! Don du sang: La durée d’abstinence demandée aux homosexuels pourrait être alignée sur celle des hétérosexuels.
Enfin !!!
Don du sang: La durée d’abstinence demandée aux homosexuels pourrait être alignée sur celle des hétérosexuels. Hier, à l'assemblée nationale, a été adopté en commission un amendement du député Saulignac allant dans ce sens.
Si le Parlement adoptait cet amendement, ce serait la fin d’une discrimination et une règle juste qui assure la sécurité transfusionnelle !
Depuis des années, avec Elus Locaux Contre le Sida, nous nous battons contre cette discrimination ! -
Forum du groupe RCDEC sur la fin de vie
A 19H, se déroule à la région Ile-de-France une réunion sur la fin de vie organisée par mon groupe RCDEC.
J'y interviendrai aux côtés de mon président de groupe Eddie Aït pour rappeler la position de l'ADMD sur une loi d'Ultime Liberté. -
Euthanasie : "C'est aux parlementaires de s'emparer du sujet de la fin de vie." - Le Magazine de la Santé
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Retrouvez ma Chronique "Sexy news" chez Brigitte Lahaie sur Sud Radio vers 14H20
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#LeTalkDuLundi sur la fin de vie (édition du 1er octobre 2018)
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Retrouvez-moi pour #LeTalkDuLundi à 12H sur Périscope
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Ma 4ème Chronique pour l’émission de Brigitte Lahaie sur Sud Radio
Bonjour Brigitte, Bonjour à votre invitée Anne-Clotilde Ziégler et à tous les auditeurs,
Heureux de vous retrouver pour ce rendez-vous désormais hebdomadaire.
Si vous le voulez bien, je termine aujourd’hui sur la succession de coming out auxquels nous avons assistés dans le monde politique ces derniers mois et donc sur la relation de nos élus à l’homosexualité et plus généralement à la question LGBTQI.
A celles et à ceux qui n’ont pas suivi ma chronique, la semaine dernière, je rappelle qu’en 1960, l’homosexualité était un fléau social pour nos parlementaires puis dès 1968, une maladie mentale. Et cela durera jusque 1981.
On sent que ces derniers mois, le rapport compliqué des responsables politiques avec l’homosexualité évolue. Enfin !
Il est vrai que, depuis les dernières élections, de plus en plus d’élus de droite, de gauche et même d’extrême-droite ont fait leur coming out.
Ce qui ne se dit pas n’existe pas dans le champ politique. Pendant longtemps, il a été tabou, en France, de parler de son homosexualité et peu d’élus ont osé faire, ces 30 dernières années, ce qu’on appelle un coming out, c’est-à-dire sortir du placard en assumant publiquement son homosexualité.
Le premier coming outmédiatique d’une personnalité politique importante ne se fera vraiment en France qu’en 1997 - il y a à peine plus de 20 ans -, avec l’ancien ministre et maire de Pau, André Labarrère.
A 70 ans, celui qui ne voulait pas dire son homosexualité du vivant de sa mère, écrira même un roman à clés « Le bal des célibataires. »
J’ai eu la chance de connaître cet homme plein d’humour et il ne regrettera jamais d’avoir été ce courageux pionnier.
En 1998, nous sommes en pleins débats sur le PACS. Bertrand Delanoë, candidat à la mairie de Paris, décide de faire son coming out dans l‘émission Zone Interdite sur M6.
Il le fera avec une grande pudeur et refusera d’y revenir, excepté pour le documentaire Homopoliticus que nous avions écrit avec Alex Dzerdz.
Cette déclaration de celui qui va devenir le premier maire officiellement gay de la capitale aura beaucoup d’impact alors que les parlementaires s’écharpent sur le PaCS au Parlement.
En 1999, c’est Françoise Gaspard, députée-maire de Dreux, qui révélera son homosexualité devenant ainsi la première femme parlementaire à le faire.
Depuis, on remarquera les coming out souvent médiatique de Christophe Girard, Philippe Meynard, Roger Karoutchi, Bruno Julliard, Franck Riester, Luc Carvounas, et quelques autres.
Mais durant les dernières législatures, il n’y avait jamais plus de deux ou trois députés officiellement gay. Une seule sénatrice lesbienne Corinne Bouchoux sous le pécédent Sénat. Aucun élu transgenre.
Avec cette nouvelle élection législative, il y a un plus d’un an, quelque chose a changé.
Aujourd’hui, sept députés sont officiellement gays – on triple le nombre ! - et une députée, Laurence Venceunebrock-Mialon, devient la deuxième femme de l’histoire de l’Assemblée nationale à dire son homosexualité.
A noter, et c’est cela qui est vraiment nouveau, qu’il y a désormais des députés LGBT de gauche mais aussi de droite. Et étonnant, mais vrai, deux députés sont issus du parti de Marine le Pen.
Enfin et, pour la première fois, un groupe d’études sur les questions LGBTQI a été créé à l’Assemblée et réunit une quinzaine de députés sur… 577…
Je relativiserai cependant car de tels groupes existent depuis bien longtemps dans les Parlements qui nous entourent.
Et puis, surtout, ce mouvement est encore bien timide comparé aux démocraties voisines.
Par exemple, en Grande-Bretagne, 45 députés ont dit leur homosexualité… Presque 9 fois plus qu’en France…
On a donc encore du chemin à faire, mais nous venions de loin.
En tous cas et incontestablement, ces coming out sont utiles et exemplaires.
A mardi prochain… -
Intervention au 9ème Congrès des usagers
Ce jeudi après-midi, j'interviendrai au 9ème Congrès des usagers qui se tiendra à la Maison des Arts et Métiers. Au nom de l'ADMD, j'y évoquerai la question des directives anticipées mais aussi la fin de vie.