L’indifférence du Premier ministre canadien
La XVIème conférence internationale sur le sida de Toronto s’est ouverte hier soir dans une certaine incompréhension quant à l’absence du Premier ministre canadien, Stephen Harper.
Un congrès de cette dimension – plus de 20.000 participants venant du monde entier – sur une pandémie qui touche 40 millions d’habitants mérite un intérêt politique du plus haut niveau. Comme pour l’ouverture des 1ers OutGames à Montréal, Stephen Harper avait délégué un de ses ministres, Tony Clément chargé de la santé.
Le co-président de la conférence a dénoncé, avec une très grande vigueur et un certain courage, le Premier ministre qui en moins de 15 jours aura trouvé le moyen d’être sifflé à deux reprises dans un stade rempli de représentants du monde entier… Une occasion encore ratée pour celui que bien des Canadiens surnomment « Mini Bush » de montrer sa volonté de peser sur la scène internationale face à son puissant voisin américain.
Les efforts sincères de son ministre de la santé pour trouver des mots forts de mobilisation auront été gâchés par cette absence et cette indifférence du Premier ministre canadien.