Dans la Dordogne Libre...
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#40ansAdmd - Merci à Frédéric Dabi, directeur-adjoint de l’Ifop d’être venu nous rappeler que depuis près de 20 ans, tous les sondages - quelque soit le commanditaire, même La Croix ! - prouvent que 9 Français sur 10 sont favorables à l’euthanasie ! #NousSommesPrets !
#40ansAdmd - Merci au sénateur Rachid Témal de s’être engagé à déposer une proposition de loi sur l’euthanasie au Sénat et de la faire discuter dans le cadre de la niche parlementaire du groupe des sénateurs PS en 2020. Il est enfin temps d’entendre les Français !
Cher Gilles Le Gendre, pouvez-vous confirmer vos propos tenus à la réunion Admd de Paris 05 selon lesquels il n’y aura pas de loi légalisant l’euthanasie dans ce quinquennat et que c’est la position de Emmanuel Macron contrairement à ce que dit le député LREM Jean-Louis Touraine ?
A l’hôtel de ville de Paris, j’ai rappelé en conclusion du colloque des Séropotes qu’il était honteux de discriminer les séropositifs dans l’accès au prêt.
Et que l’Ile-de-France va désormais prendre en charge la surprime inacceptable que subissent les personnes ayant un risque aggravé de santé. Et l’Etat ?
A lui de généraliser cette mesure a tous les Français concernés !
A vous qui allez franchir, seul, le seuil de cette nouvelle année.
A vous qui avez perdu un proche et qui connaissez le chagrin.
A vous dont la santé précaire transforme chaque journée en une épreuve.
A vous qui êtes aujourd’hui dans la peine, je forme des vœux, très sincères et très fraternels, pour que 2020 vous apporte le repos et la sérénité.
A vous, bénévoles, militants et adhérents de l’ADMD, je souhaite une année faite de joies, petites et grandes, toujours sincères.
A vous qui êtes épris de liberté, je souhaite que la nôtre, l’ultime, celle de choisir en conscience les conditions de notre propre fin de vie, nous soit accordée et que nous soient ainsi épargnées les souffrances inutiles et les tragédies absurdes.
A tous, en amitié, je transmets mes vœux pour la meilleure nouvelle année possible.
Ce soir, le Crips fête ses 30 ans.
30 ans de lutte contre la sida de cet organisme dont je suis membre du conseil d'administration depuis 24 ans et font je fus, après Anne Hidalgo, président durant 6 ans. Ce soir, comme beaucoup d'acteurs de la lutte contre le sida, je serai aux côtés de Jean Spiri et de la team du Crips pour fête cet anniversaire de la lutte collective menée par cet organisme.
A la veille de cette année 2020, nous n'avons jamais été aussi proche de la fin du sida !
Alors que se tenait début octobre à Lyon la conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et que l'année 2020 approche à grands pas, arrêtons-nous un moment afin de dresser le bilan de ce qui a été entrepris au cours de ces vingt dernières années, de ce qui se fait et de ce qui reste à faire pour gagner cette lutte. Si nous sommes arrivés à des progrès considérables ces dernières années, il reste désormais à harmoniser ces efforts partout dans le monde tout en approfondissant les mesures déjà prises à l’échelle nationale. Accélérons le mouvement, nous n’avons jamais été si proche du but !
Si l'on redouble d'efforts, la fin du sida d'ici 2030 est encore possible !
La conférence de reconstitution des ressources du Fonds mondial a été riche en enseignements cette année. D’abord, il apparait aujourd’hui nécessaire d’accélérer le mouvement et d’investir davantage dans la lutte contre le sida si l’on veut répondre à l’objectif ambitieux de mettre fin à cette pandémie à l’horizon 2030 ! Les Etats ont envoyé, en ce sens, un signal fort en promettant de mettre sur la table plus de 14 milliards de dollars, même si ce sont en fait 18 milliards qui seraient nécessaires !. Si depuis les années 2000, nous observons des résultats très positifs avec la hausse des fonds alloués à la recherche contre le VIH/Sida et la baisse significative des nouvelles infections qui ont été divisées par deux, il reste encore beaucoup à réaliser. Avec 2100 décès quotidiens et 4600 nouvelles infections chaque jour, le sida reste un fléau encore bien présent dans le monde et tant que tous les pays ne traiteront pas le sida avec la même ferveur et les mêmes moyens, nos efforts resteront vains.
Le sida n’a pas de frontières !
Accroître et faciliter l’accès aux traitements pour les personnes infectées, en France comme partout dans le monde, revient à améliorer nos chances de voir un jour la pandémie du sida disparaître. Vingt ans après la mise en place des premières trithérapies, les personnes disposant d’un traitement adapté vivent mieux aujourd’hui et leur espérance de vie approche celle d’une personne non-infectée. Nous avons donc les moyens de parvenir à des résultats encourageants très rapidement.
Dans le même ordre d’idée, une personne ayant recours à un traitement antirétroviral présente au bout de quelques mois seulement une charge virale indétectable et ne peut ainsi plus transmettre le virus responsable du sida. Traiter les personnes atteintes du VIH est un outil puissant pour freiner la propagation du virus.
Et pourtant, aujourd’hui encore, toutes les personnes infectées n'ont pas un accès égal aux traitements Dans le monde, près de 62% des personnes porteuses du VIH ont un accès à un traitement, un chiffre largement insuffisant pour parvenir à une fin du sida d’ici 2030. Au Moyen Orient, seuls 32% des personnes atteintes du VIH ont accès à un traitement contre près de 79% en Europe ! Il en va de même pour l’Afrique du Sud et de l’Est où 67% des personnes infectées disposent d’un traitement alors que cette région du monde comptabilise à elle seule 20,7 millions de séropositifs, soit plus de la moitié des personnes porteuses du VIH dans le monde ! Comment pouvons-nous prétendre vouloir endiguer l’épidémie du VIH sans donner à celles et ceux qui en pâtissent les moyens d’accéder au traitement leur assurant une espérance de vie normale et empêchant toute transmission du virus ?
L'accès aux soins, comme aux moyens de prévention et aux centres de dépistage doivent impérativement être augmentés de façon harmonieuse partout dans le monde si l'on veut s'offrir une chance de voir un jour le sida éradiqué.
A l'heure de la trithérapie, la clé de la fin du sida réside en partie dans le dépistage et l’utilisation massive de la PrEP.
Le dépistage est un geste simple, responsable et qui sauve des vies ! En France neuf personnes sur dix estiment que toute personne devrait réaliser une sérologie au moins une fois dans sa vie. Pourtant en 2018 seuls 5,80 millions de français ont réalisé ce test et bien que de nouveaux moyens aient été mis en place, ces derniers sont encore peu utilisés … Comme l'a récemment dénoncé la Cour des Comptes, les moyens de dépistages tels que les autotests sont trop couteux et leur diffusion pas assez large ! En 2019, les sérologies sans prescription médicale en laboratoire – hormis à Paris et dans les Alpes-Maritimes - ne sont toujours pas remboursées par l'assurance maladie et la diffusion des prophylaxies pré et post exposition est encore trop timide ! 24 000 français ignoreraient leur séropositivité, ce sont autant de personnes susceptibles de transmettre le virus sans même le savoir… Il devient donc urgent de promouvoir des campagnes de sensibilisation et de prévention auprès des jeunes ainsi que des populations les plus touchées. Par rapport à 2017, une baisse de 7% de nouveaux cas enregistrés a été constatée, preuve que les nouveaux moyens mis à dispositions peuvent apporter une réponse efficace au sida ! A titre d’exemple, en Californie, la diffusion massive de la PrEP et de grandes campagnes de dépistage ont permis de faire chuter le nombre de nouvelles personnes infectées de près de 50% ! On notera également que dans cet Etat, 93% des personnes susceptibles de vivre avec le VIH connaissent leur statut ! Preuve qu’aujourd’hui nous avons les outils pour lutter efficacement contre le VIH/sida. Il ne nous reste plus qu’à élargir les offres de dépistage et accroître nos campagnes d’informations auprès des populations les plus à risque.
Des populations encore mal informées …
Face à la banalisation du sida depuis quelques années, les questions liées à la séropositivité sont de moins en moins abordées et beaucoup de gens ignorent qu’il existe désormais des traitements adaptés permettant aux personnes infectées d’atteindre une espérance de vie quasi égale à celle d’un séronégatif. En termes de prévention et de sensibilisation, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir : en France, 50% des jeunes de 15 -17 ans ayant déjà eu des rapports sexuels ont reconnu avoir eu au moins un rapport non protégé car ils n’avaient pas de préservatif à leur disposition. Ce sont ces mêmes jeunes qui déclarent qu’à l’école, l’éducation sexuelle, l’information et la sensibilisation sur les questions liées au VIH ne sont pas assez bien enseignées. Ne négligeons pas ces campagnes d’information, une population bien informée est une population qui prend moins de risques et aborde avec lucidité les questions liées à la séropositivité. L’exclusion et le rejet des personnes séropositives sont le reflet même d’une population mal informée sur les dernières avancées en faveur des malades. Et en ce sens, l’information auprès du grand public est cruciale dans la lutte contre le sida et la sérophobie.
Responsabilisons nos élus !
Il est donc de notre devoir, en tant que responsables politiques, de tout mettre en œuvre pour que les populations les plus vulnérables soient informées et sensibilisées à la fois sur tous les moyens de prévention, mais également sur les traitements dont elles peuvent disposer en cas d’infection. Il est également de notre devoir de faire en sorte que le sida ne soit plus banalisé de nos jours. Ce n’est pas parce que l’on en parle moins que cette pandémie n’existe plus !
En 2018 770 000 personnes sont mortes du sida, ne l'oublions pas !
C’est donc en mobilisant le plus d’acteurs possibles, notamment les responsables politiques, que nous pourrons donner un écho à cette lutte et ainsi participer directement aux efforts entrepris pour mettre fin au sida. Les prochaines années à venir vont être cruciales et deux choix s’offrent à nous aujourd’hui : maintenir au rythme actuel des mesures qui peinent à endiguer cette pandémie ou bien accélérer le mouvement déjà initié et investir davantage dans cette lutte pour ainsi s’offrir une chance de voir le sida disparaître à l’horizon 2030.
Je vis depuis 32 ans avec le VIH. Comme tant de militants qui ont transformé leur combat individuel en un combat collectif, je veux continuer à participer à ce mouvement et vivre la fin du sida.
Mettons à profit la décennie qui se profile, accélérons le mouvement :Un monde sans sida, c’est encore possible pour 2030 !
Jean-Luc Romero-Michel
Fondateur d’Elus Locaux Contre le Sida