Passons à une 6ème République !
Les violences dans les banlieues françaises semblent enfin se calmer un peu. Du moins, je l’espère à la veille de long week-end du 11 novembre où il nous faut rester mobiliser sur le terrain. Il n’en reste pas moins que cette crise brutale montre de manière incontestable la fracture qui existe au sein de la population française.
Devant l’incapacité de nos politiques publiques à résoudre les difficultés des populations les plus défavorisées, constatant les défaillances de nos institutions à donner un avenir aux jeunes et à intégrer dignement les populations d’origine étrangère et relevant le désintérêt des Françaises et des Français, dans leur majorité, pour le débat politique actuel, je demande une nouvelle fois, avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, qu’une réflexion profonde soit menée pour le passage à une 6ème République. Sans être une mesure miracle, ce serait un signal fort !
En procédant de la sorte, les Françaises et les Français se réapproprieront les institutions de la République, dépoussiérée. La France, avec des structures adaptées aux enjeux économiques et politiques de ce nouveau siècle, sera mieux armée pour maintenir son statut de grande puissance et enverra à ses partenaires européens et internationaux le signe de sa capacité à se remettre en cause et à se renouveler. Un nouvel enthousiasme naîtra.
La Vème République, qui n’est plus celle que souhaitaient ses fondateurs, a vécu et n’est plus adaptée aux exigences du XXIème siècle. Profitons de cette crise à laquelle nous sommes confrontés pour briser ce tabou à droite et oser ainsi toucher à des institutions et un système politique totalement dépassés !

J’ai entamé la semaine dernière la publication des 73 pistes de réflexion d’
Ces dernières semaines, j’ai développé régulièrement les propositions dont je suis porteur avec
Si la simplification et la modernisation des votations et des modes de scrutin, que j’évoquais la semaine dernière sur ce blog, sont des conditions indispensables pour favoriser un intérêt nouveau de nos concitoyens pour les élections, cela passe aussi par l’émergence de nouveaux élus plus en phase avec notre société.
Pour redonner confiance aux Français, dans le cadre d’une réforme institutionnelle globale, et dans la continuité de ce que je décline depuis quelques semaines, je pense qu’il faudrait aussi leur donner des signes forts concernant les élections et les mandats de leurs représentants. Instaurer le vote électronique et le vote par Internet sont des gages importants de modernité et d’efficacité. De plus, les scrutins doivent être regroupés afin d’éviter de mobiliser l’électeur sur plusieurs mois – la généralisation du vote électronique nous y aidera incontestablement car il permet de gérer plusieurs élections simultanément.
La constitution de la Vème République a créé un régime nouveau : mi-présidentiel, mi-parlementaire. Nos institutions ont montré leur efficacité jusqu’en 1986 et ont permis l’alternance de 1981, ce dont pourtant François Mitterrand doutait quand il écrivait Le coup d’Etat permanent. Les cohabitations de 1986, de 1993 et de 1997 ont montré l’élasticité de notre texte fondamental qui s’est alors bien adapté aux différentes circonstances politiques.
La semaine dernière, je vous disais à quel point je pensais que l’instauration d’une 6ème République pourrait être le signal d’une réconciliation des Français avec la politique et leurs institutions.
La crise de régime politique, que traverse la France, est à nouveau à l’honneur dans l’édition.