Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La mission Léonetti va accoucher d’une souris !

Hier, suite à l’audition de la ministre de la justice par la mission Léonetti, j’ai publié au nom de l’ADMD le communiqué suivant.


Communiqué du 9 octobre 2008

La mission sur la fin de vie s’apprête à accoucher d’une souris :
Rachida Dati pense que c’est aux seuls juges de décider de la fin de vie, et pas au patient, et propose, plutôt que de permettre à chacun de devenir maître de son propre parcours de fin de vie, d’observer les patients souffrir … sans rien faire pour les soulager !



La déclaration de Rachida Dati sur le caractère exceptionnel des fins de vie douloureuses, à l’occasion de son audition par la mission conduite par Jean Leonetti, démontre son ignorance parfaite et très inquiétante des réalités quotidiennes des Françaises et des Français. Par ailleurs, elle souhaite mettre les patients sous la tutelle des juges, comme si la personne qui souffre devenait un irresponsable majeur, risquant de créer ainsi par ailleurs une rupture de l’égalité entre les citoyens, selon le tribunal qui aura à connaître de la situation particulière d’un patient.
Rappelons à Rachida Dati que les opposants à la loi de liberté que nous prônons indiquent eux-mêmes le chiffre effarant de 10 000 euthanasies clandestines en France chaque année. Et combien de personnes en fin de vie qui réclament leur délivrance d’un corps devenu insupportable ?France 5 revu et corrigé jlrgorse léonetti mars08.jpg
Face à l’absurdité humaine du maintien en vie de personnes qui réclament le droit d’abréger leurs souffrances, face aux dérives engendrées par la situation actuelle de non-droit, l’ADMD réaffirme la nécessité d’ouvrir un véritable débat national, comme c’est aujourd’hui le cas dans la pourtant très catholique Espagne, et non une discussion en catimini au sein d’une mission parlementaire dont on sait qu’elle ne débouchera sur rien. Ensuite, il conviendra de légiférer en faveur d’une loi de liberté comprenant un vaste plan de réforme des soins palliatifs, aujourd’hui inaccessibles à la grande majorité des Français (85% en sont exclus par manque de moyens), et un volet légalisant l’euthanasie, comme ce fut fait aux Pays-Bas, en Belgique et, encore récemment (février 2008), au Luxembourg.


Jean-Luc Romero
Président de l’ADMD

Lire ma réaction sur les sites de l'AFP (ici), France 24 (ici), TV 5 (ici), Dabio.net (ici), Les Echos (ici), Atlas Vista (ici), Santé.fr (ici), Yahoo (ici)et Le Figaro (ici) et 20 Minutes (ici).

Les commentaires sont fermés.