Mon interview sur I-Télé et France Info
Au cours de cette émission présentée par Thomas Hugues et Bernard Thomasson, j'évoque Maïa Simon et le combat de l'ADMD pour la légalisation de l'euthanasie.
Bon visionnage et surtout bon dimanche.
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Dans le courrier que le président de la République m’avait été adressé et que j’ai publié sur ce blog, il évoquait l’idée, que nous demandons à l’ADMD, d’une évaluation de la loi Léonetti. Lors de mon rendez-vous avec Roselyne Bachelot consacrée au sida, javais aussi pu évoquer cela avec elle en fin de réunion. Elle m’avait aussi confirmé que l’hypothèse d’une évaluation avançait.
C’est ce qu’elle a désormais annoncé officiellement, sur RTL hier matin, en ces termes : « Il faudra faire un bilan de cette loi et pourquoi pas une évolution, je ne ferme pas la porte. »
La nuit dernière, l’AFP a publié des extraits de l’étude publiée par la revue Journal Of medical Ethics.
Cette étude incontestable, réalisée aux Etats-Unis (Oregon) et aux Pays-Bas, démontre que la légalisation de la mort médicalement assistée ne conduit à aucun dérapage. Bien au contraire. Pas une surprise pour les militants de l’ADMD…
Je vous joins ci-dessous le communiqué de l’ADMD. Vous pouvez retrouver plus de renseignements sur le blog de l’ADMD.
Jeudi à 13h00, alors que nous siégions à la région Ile-de-France, nous avons décidé avec l’ancienne ministre Nicole Guedj de nous rendre à la manifestation organisée devant l’ambassade de Birmanie pour soutenir les associations qui luttent contre la répression en Birmanie, les emprisonnement de prisonniers politiques et depuis quelques jours les arrestations et assassinats de moines bouddhistes qui n’ont comme seuil défaut que de défiler pacifiquement contre un régime dictatorial et assassin.
Nous avons retrouvé la jeune Quitterie Delmas et Luc Mandret du Modem. Hormis Ségolène Royal, qui est passée en coup de vent, aucun grand responsable politique n’avait tenu à se rendre à cette manifestation symbolique.
La France, comme l’a rappelé Nicole Guedj, a vite réagi mais il s’agit aujourd’hui d’avoir une parole forte de l’Europe qui doit aussi exiger que la Chine et la Russie condamnent les atteintes aux droits de l’homme dans ce pays et les assassinats politiques.
Merci à Luc Mandret pour les photos.
Le Point, dans sa livraison de cette semaine, « informe » ses lecteurs que l’ADMD connaitrait une crise.
Mauvaise interprétation, sans doute, de quelques départs, même si nous avons eu à les regretter venant de la part de membres importants. L’ADMD, avec près de 43.000 membres, enregistre chaque jour depuis deux semaines près de 150 nouvelles adhésions. Nous sommes loin de la crise de confiance.
Mais l’affaire Maïa Simon et la publication récente d’une étude américaine concluant sur l’absence de dérapage lié à la légalisation de la mort médicalement assistée dans les pays du monde où elle existe, irritent sans doute nos adversaires qui font manœuvrer leurs réseaux.
Nous ne nous laisserons pas impressionner et continuerons notre chemin car nous sentons bien que nous n’avons jamais été aussi près du but. La preuve, plusieurs parlementaires ont récemment pris contact avec notre association pour étudier la mise en œuvre de notre proposition de loi pour une aide active à mourir telle qu’elle avait été élaborée par notre commission juridique en mars 2006. Sans aucune modification.
Je vous reproduis les propos in extenson de Maïa Simon. Elle répondait aux questions de Olivier Geay, grand reporter à RTL quelques jours avant son décès.
Maïa Simon répond aux questions du journaliste de RTL, Olivier Geay
Maïa Simon nous quittera le mercredi 19 septembre 2007
Maïa Simon : Moi j’ai toujours été une nomade, toujours entre deux voyages, l’extérieur c’est le champ de découvertes, de rencontres, donc, c’est très très important pour moi, avec mon caractère et mon parcours.
Donc, à partir du moment où on me confine à la maison, c’est comme si on m’assassinait. A partir du moment où moi je n’ai plus la liberté d’aller caracoler à l’extérieur, de prendre le train, de prendre l’avion, de partir, je m’étiole comme un oiseau qu’on maintient dans une cage. Même s’il siffle, il n’est pas heureux. Une de mes grandes hantises, c’était l’état de dépendance et la déchéance. J’ai accompagné ma mère qui est morte, d’un cancer, aussi. Elle était très âgée, mais j’ai vu ce que c’était de rester, même si on considère que c’est beaucoup mieux d’être à l’hôpital, c’est-à-dire les centres de soins palliatifs, mais quand vous êtes dans un centre de soins palliatifs, vous attendez la mort, d’une manière passive, c’est-à-dire que vous faites pratiquement plus rien. Si vous avez des douleurs, on vous met sous morphine, ce qui est formidable. Je veux dire qu’on est un petit peu végétatif. Or, pour moi, ça c’était absolument une hantise, donc au lieu d’attendre la mort d’une manière passive, puisque j’ai encore de l’énergie, j’organise mon dernier voyage avec ma famille et mes amis. Donc, comme nous n’avons pas la possibilité d’accomplir cette chose en France, je suis obligée de partir à l’étranger et quelque part cette idée me séduit aussi, parce que ça me donne la possibilité d’une escapade avec mes amis qui me donne la joie et qui m’aide à accomplir cette chose-là. Donc, nous partons tous ensemble et je vais accomplir ce dernier voyage et quand j’arriverai là-bas, eh bien ce sera le grand bond. Voilà, ça c’est une idée qui me plaît, parce que c’est actif et pendant que j’organise ce voyage, même s’il y a eu des moments difficiles, parce qu’il faut régler plein de choses, je dois avoir des bouteilles d’oxygène pour partir, etc., je ne pense pas à ma mort, je pense à cette évasion qui sera l’ultime. Voilà, ça c’est une idée qui me plaît bien. Et, si vous voulez, il y a autre chose, aussi. Ce n’est pas uniquement ça la fin d’une vie. La fin d’une vie… la vie, c’est aussi un long parcours, et on ne médite pas assez sur la mort. On en fait un tabou en France...
Dans l’émission « C dans l’air » sur France 5 consacrée à « la religion du suicide », de graves affirmations ont été tenues contre l’ADMD par un opposant du droit de mourir dans la dignité.
J’ai tenu à écrire ma surprise au présentateur de cette émission Yves Calvi. D’abord, le titre de cette émission m’apparaît particulièrement ambigu voire choquant. Ensuite, il est très curieux que l’ADMD n’ait pas été retenue sur le plateau. Enfin, le présentateur aurait dû nuancer des propos dont il n’avait la version que de la part d’un opposant de l’ADMD.
Je vous reproduis ci-dessous l’intégralité de la lettre adressée au présentateur de l’émission. En espérant qu’il aura l’honnêteté de rétablir la vérité.
Après le décès du philosophe et créateur du Nouvel Observateur André Gorz et de son épouse, j’ai publié hier au nom de l’ADMD le communiqué que vous pouvez lire ci-dessous.
Sans connaître les faits exacts du suicide de ce philosophe et de son épouse atteinte d’une grave maladie, je reste sidéré qu’on n’ouvre toujours pas le débat sur la fin de vie dans notre pays.
Comme l’a rappelé hier la comédienne Maïa Simon dans une interpellation post mortem à Nicolas Sarkozy, nous vivons en France en pleine « hypocrisie. »
Les apprentis Léonetti nous font croire qu’il n’y a plus de problème depuis le vote de la loi de 2005. Mais cela est faux ! Malgré la loi, l’acharnement thérapeutique continue comme nous l’avons prouvé à l’ADMD avec le livre blanc, le suicide violent des seniors continue, les soins palliatifs ne sont accessibles que par 10% des personnes qui en ont besoin et ceux qui obtiennent qu’on arrête leurs traitements inutiles mettent parfois 10 jours à mourir de faim et de soif… Est-ce cela une fin de vie digne ? Le débat doit s’ouvrir enfin…
Je répondrai par téléphone durant cinq minutes aux questions de Brigitte Lahaie sur RMC ce lundi 24 septembre vers 14h20.
A l'occasion de la sortie des actes d'ELCS qui se déroulera ce soir au Cybercrips, ce sera l'occasion de faire un point sur la lutte contre le sida et d'évoquer l'interdiction de circulation des séropositifs. A tout à l'heure !
Monsieur le Président,
Dans quelques jours, vous allez vous envoler pour New York pour participer à l’assemblée générale des Nations Unies. Les démarches d’immigration vous seront épargnées et vous prendrez pied sans aucune difficulté sur le territoire des Etats-Unis. Ensuite, vous vous rendrez sur l’île de Manhattan sous la protection des autorités.
Savez-vous, monsieur le Président, que je suis moi-même interdit de séjour sur le territoire américain ? Pour quelle raison, pensez-vous ? C’est très simple. Je suis séropositif au VIH/sida dont on sait pourtant que si elle est une maladie contaminante, elle n’est en aucun cas une maladie contagieuse. Dont on sait que les porteurs sont des victimes et non pas des coupables. Et le siège de l’Organisation des Nations Unies, cette maison commune des citoyens de ce monde, m’est interdit.
Comme moi, monsieur le Président, 40 millions de personnes séropositives sont interdites de séjour sur le territoire de ce grand pays comme dans près de la moitié des pays membres de l’ONU. La France, quant à elle et vous en devez en être fier, ne leur impose aucune restriction de séjour.