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  • L'intégralité de l'entretien de Maïa Simon sur RTL

    Je vous reproduis les propos in extenson de Maïa Simon. Elle répondait aux questions de Olivier Geay, grand reporter à RTL quelques jours avant son décès.

    Maïa Simon répond aux questions du journaliste de RTL, Olivier Geay

    Maïa Simon nous quittera le mercredi 19 septembre 2007

    Maïa Simon : Moi j’ai toujours été une nomade, toujours entre deux voyages, l’extérieur c’est le champ de découvertes, de rencontres, donc, c’est très très important pour moi, avec mon caractère et mon parcours.
    Donc, à partir du moment où on me confine à la maison, c’est comme si on m’assassinait. A partir du moment où moi je n’ai plus la liberté d’aller caracoler à l’extérieur, de prendre le train, de prendre l’avion, de partir, je m’étiole comme un oiseau qu’on maintient dans une cage. Même s’il siffle, il n’est pas heureux. Une de mes grandes hantises, c’était l’état de dépendance et la déchéance. J’ai accompagné ma mère qui est morte, d’un cancer, aussi. Elle était très âgée, mais j’ai vu ce que c’était de rester, même si on considère que c’est beaucoup mieux d’être à l’hôpital, c’est-à-dire les centres de soins palliatifs, mais quand vous êtes dans un centre de soins palliatifs, vous attendez la mort, d’une manière passive, c’est-à-dire que vous faites pratiquement plus rien. Si vous avez des douleurs, on vous met sous morphine, ce qui est formidable. Je veux dire qu’on est un petit peu végétatif. Or, pour moi, ça c’était absolument une hantise, donc au lieu d’attendre la mort d’une manière passive, puisque j’ai encore de l’énergie, j’organise mon dernier voyage avec ma famille et mes amis. Donc, comme nous n’avons pas la possibilité d’accomplir cette chose en France, je suis obligée de partir à l’étranger et quelque part cette idée me séduit aussi, parce que ça me donne la possibilité d’une escapade avec mes amis qui me donne la joie et qui m’aide à accomplir cette chose-là. Donc, nous partons tous ensemble et je vais accomplir ce dernier voyage et quand j’arriverai là-bas, eh bien ce sera le grand bond. Voilà, ça c’est une idée qui me plaît, parce que c’est actif et pendant que j’organise ce voyage, même s’il y a eu des moments difficiles, parce qu’il faut régler plein de choses, je dois avoir des bouteilles d’oxygène pour partir, etc., je ne pense pas à ma mort, je pense à cette évasion qui sera l’ultime. Voilà, ça c’est une idée qui me plaît bien. Et, si vous voulez, il y a autre chose, aussi. Ce n’est pas uniquement ça la fin d’une vie. La fin d’une vie… la vie, c’est aussi un long parcours, et on ne médite pas assez sur la mort. On en fait un tabou en France...

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