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Toxicomanie : attention aux dangereux amalgames et raccourcis de la presse

970f7aac4b71ac77a502a53653fead45.jpgSamedi 16 juin, Le Parisien a consacré deux pages de son édition à la réduction des risques chez les toxicomanes sous le titre « Subutex, Méthadone, les ventes s’envolent. »
Le Subutex , la Méthadone et la Buprénorphine sont des produits qui sont donnés aux consommateurs d’opiacés - dont l’héroïne - qui acceptent d’entrer dans un programme de soins et donc de décrocher des produits illicites.
Entre 150.000 et 180.000 personnes consomment régulièrement des opiacés. Mais aujourd’hui, grâce à la généralisation de la substitution mise en œuvre courageusement par Simone Veil en 1993, plus de 100.000 consommateurs sont désormais entrés dans des programmes de substitution. Les résultats ont été à la hauteur, puisque comme le rappelle le docteur Didier Jayle , président de la MILDT , grâce à elle « les morts par overdose ont chuté passant de 1000 à 100 par an , Le sida ? Si il y a 15 ans, un toxicomane sur deux était séropositif, ce taux avoisine les moins de 0,3% chez les mois de 30 ans. »

Toxicomanie : attention aux dangereux amalgames et raccourcis de la presse [suite]

Grâce à ces traitements beaucoup de toxicomanes ont pu reprendre une vie familiale et professionnelle normales.
Et que dire pour la société avec une amélioration de la santé publique et bien sûr une baisse de la délinquante liée à cette population ?1137b5a590a9a83d94bbd8c583f865cb.jpg
C’est pour cela qu’il faut se méfier des raccourcis, car si l’article du Parisien d’hier donne des données objectives et démontre au final que cette politique fonctionne, il peut aussi laisser à penser que cette politique coûte… trop cher et que les détournements sont très importantss.
Certes, il existe un trafic de Subutex mais les contrôles mis en place récemment donnent déjà de bons résultats.
Certes, cette politique coûte cher mais bien moins que si elle n’était pas menée : coût pour la santé , coût lié à la délinquance.
Il faut donc faire attention à certains raccourcis et rappeller que si la politique de réduction des risques doit être encore grandement améliorée en France , elle montre incontestablement que la voie de la substitution doit encore aller plus loin car ses résultats sont incontestables.
Ne l’oublions pas ! Même pour faire de bons titres…

Commentaires

  • Certes Jean-Luc, c'est le titre (que j'ai d'ailleurs repris tel sur mon blogue en rubrique Santé, puisque je ne voulais pas faire le « procès » de mes confrères, mais que le sujet en soi était fort intéressant), qui est fautif. D'autant que, à y regarder de près le tableau Excel, l'un des deux médicaments n'a pas augmenté, en matière de millions d'euros de remboursement.

    Le titre est un raccourci aussi maladroit que celui du Monde qui, l'été dernier, donnait un nombre ENTRE GUILLEMETS comme sortant de la bouche du Préfet Blanc concernant les régularisations, alors qu'il s'agissait de dépôts de demandes. Aves près d'un an de retard, Y. Blanc a perdu son poste une fois que M. Sarkozy a été président de la République (sans doute eût-il été trop flagrant de le muter immédiatement).

    Ayant été alternativement rédacteur, secétaire de rédaction et nègre, je ne suis que rop bien placer pour vous parler de la difficulté d'un titre, si sobre soit-il… Vous souvenez-vous de la mort du pape Paul VI ? Pour une fois, France-Soir (qui avait des titreurs en sus des "uniers" à l'époque, avait fait sobre :
    Le pape est mort
    …mais juste à côté se trouvait (dans la première édition) une publicité "grande braderie au marché Saint-Pierre"… que le secrétaire de rédaction chargé de la "une" n'avait pas remarquée !

    amitiés.

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