Cette semaine, TF1 a confié la présentation de son journal phare à Harry Roselmack. Une première !
En effet, c’est la première fois qu’un journaliste noir présente le journal le plus regardé de France. 8,1 millions de téléspectateurs ont d’ailleurs regardé son premier JT.
Pour TF1, un coup, un pari ou vraiment un engagement citoyen en faveur de la diversité ? Les trois à la fois sûrement.
La réparation d’une « invisibilité » dans les medias et la politique - depuis trop longtemps ! - pour les 5 ou 6 millions de Français noirs.
J’ai comme beaucoup d’entre vous regardé l’un des journaux de celui qui est, en quelques jours, devenu la nouvelle coqueluche des medias.
Par le passé, j’ai d’ailleurs eu l’occasion de collaborer avec lui. Quand j’étais élu en Seine-Saint-Denis, j’ai fait durant un an un billet d’humeur sur Radio Media Tropical dans le journal d’un certain … Harry Roselmack. J’avais eu l’occasion de découvrir un grand professionnel. Modeste et brillant. Prometteur.
Cette semaine, je me réjouis qu’on oublie peu à peu qu’Harry est black pour ne retenir que son professionnalisme et surtout qu’il crève l’écran… PPDA a du souci à se faire !
En attendant, quelque soient les pensées ou arrière pensées de TF1, cette chaîne a su prendre des risques. Ceci a été payant et je m’en réjouis.
On attend désormais du service public qu’il nous surprenne en mettant à l’antenne la France telle qu’elle est aujourd’hui.
Diverse…

On croit rêver !
Christian Vanneste, député du Nord, est la première personne - un élu de la République de surcroît ! - à avoir été condamnée sur la base d’une loi voulue et votée par l’actuelle majorité UMP pour pénaliser les propos homophobes et l’appel à la haine homophobe.
Pour mémoire, le tribunal correctionnel de Lille a condamné ce député du Nord, le 13 janvier 2006, à verser des amendes et des dommages et intérêts à plusieurs associations de lutte contre les discriminations.
Dans la torpeur de notre été caniculaire, ce député qui a fait appel de sa condamnation, a crû bon de déposer une proposition de loi dont il est – heureusement ! – le seul signataire pour revenir sur la loi pénalisant les propos homophobes.
S’il réussissait à convaincre ses collègues - ce dont je doute -, il pourrait en faisant une telle loi s’auto-amnistier puisque sa condamnation serait alors sans fondement…
Au-delà de cette manœuvre mesquine et déplacée de la part d’un élu de la République qui se montre là plus soucieux de défendre ses propres intérêts au détriment de l’intérêt général, ce qui me choque le plus, c’est qu’un élu législateur refuse toujours de respecter la loi.
Chacun peut trouver scandaleuse une loi mais se doit de l’appliquer tant qu’elle n’est pas changée. En déclarant régulièrement que cette loi, votée pourtant par une majorité d’élus, est liberticide et illégitime, Christian Vanneste – député ultra sécuritaire – montre qu’il il y a deux catégories de citoyens.
Ceux qui respectent la loi même s’ils la désapprouvent.
Et une élite politique qui ne respecterait que les lois que sa propre petite personne trouverait légitime et s’auto amnistierait. De quoi comprendre pourquoi les citoyens se détournent de la politique…
Tout cela est purement pathétique….

A l’occasion du dernier G8 à Saint-Pétersbourg, j’avais appelé la classe politique à soutenir l’initiative française de taxer les billets d’avion pour lutter contre les pandémies qui déciment littéralement de nombreux pays en voie de développement.
Force est de constater qu’aucun responsable politique n’a cru utile d’intervenir fermement ce week-end sur ce sujet alors que le président de la République française avait bien besoin d’une mobilisation nationale pour faire fléchir ses homologues du G8.
Résultat, la faiblesse de la position du président français, même pas relayée par sa classe politique nationale, débouche sur un échec total.
Les pays les plus riches n’ont toujours pas accepté de généraliser cette taxe qui permettrait de sauver des millions de vie et s’ajouterait aux efforts que ces pays se sont engagés à faire, c'est-à-dire consacrer 0,7% de leur PNB au développement en 2010.
Certes la situation internationale au Proche-Orient a occulté ce thème important du G8, mais alors que doit s’ouvrir la conférence internationale sur le sida, le 12 août 2006 à Toronto, il est inquiétant et décourageant de voir la classe politique française totalement passive sur un tel sujet et incapable de se rassembler sur une mesure originale et à même de sauver des millions de vie – le sida seul tue 3 millions de personnes par an !

La situation au Liban ne s’est guère améliorée aujourd’hui.
Dès jeudi, dans un communiqué, Aujourd’hui, Autrement avait appelé l’ONU à faire entendre sa voix. Force est de constater que cela n’a pas été le cas ces derniers jours.
Alors qu’un risque d’escalade existe, chacun doit retrouver le sang froid. Israël qui, ne l’oublions pas, est l’agressé a réagi d’une manière disproportionnée. De son côté, le Liban n’a toujours pas réussi à imposer au Hezbollah une politique pacifique. Le Hezbollah est toujours représenté par deux ministres au gouvernement libanais et n’en fait pourtant qu’à sa tête mettant le pays et maintenant tout le Proche-Orient dans un grand danger d’escalade.
Le G8 a essayé – en vain, à ce jour – de suppléer les défaillances de l’ONU. Les Nations-Unies sont pourtant l’institution à même, par son impartialité, de permettre d’aboutir à un cesser le feu qui devient urgent.
Avant l’embrasement.
Espérons que l’ONU finira par jouer son rôle… Le pire - je l’espère encore - n’est jamais sûr.

Frédéric Latour, président des Jeunes, Autrement - branche « Jeunes » d’ Aujourd’hui, Autrement - aura 24 ans aujourd’hui.
Je voulais lui souhaiter un 17 juillet 2006 plein de joies et de marques d’affection car il le mérite vraiment.
Passionné, ambitieux, bourré d’idées, audacieux, fidèle, Fred est un merveilleux militant pour notre jeune parti. Un peu trop fougueux et intransigeant parfois, mais ce sont des défauts que j’avais à son age. Est-ce que ce sont d’ailleurs des défauts ?
Je suis, en tous cas, très fier de l’avoir à mes côtés à Aujourd'hui, Autrement - comme Jonathan, David ou Yoann - pour nos combats communs pour faire de la politique autrement.
Merci d’être là, merci de ce que tu m’apportes…
Très bel anniversaire mon cher Fred !