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Mon Edito dans le Journal 133 de l'ADMD : Ma mort m'appartient !

Tout cela pour ça…
Des années de rapports, d'avis, de missions, de commissions. Des heures de discussion au Parlement. Au final avec la mouture votée par les sénateurs (mais il y aura une seconde lecture) un texte qui flatte la frange la plus conservatrice des parlementaires, les militants anti-choix, les médecins les plus jaloux de leur pouvoir.
Hydratation et alimentation ne seraient pas considérées comme des traitements. Il sera donc toujours possible de « gaver » des patients en fin de vie pour les empêcher de partir…
Les directives anticipées ne seraient ni opposables ni contraignantes, même sous conditions.
La sédation ne serait pas terminale.
Voilà… Voulant ménager la chèvre et le chou, le pouvoir exécutif a réussi à ôter aux patients la moindre chance, non seulement de mourir en dignité, mais également de pouvoir user d'une porte de sortie, très éprouvante certes, mais abrégeant les agonies bien trop longues.
Par leur inaction et leur incapacité à entendre les Français, les pouvoirs publics, notamment M. Leonetti, sont, par leur impuissance depuis 10 ans, responsables du drame de Vincent Lambert qui n'en finira plus de végéter, du drame de Jean Mercier qui sera toujours considéré comme un assassin, et de toutes les fins de vie brutales et douloureuses à venir de ceux que nous aimons et dont la volonté ne sera pas respectée.
Quand se lèvera dans notre pays une nouvelle Simone Veil qui portera fièrement au Parlement notre combat de liberté, au nom du respect et de la dignité de chacun ?
En seconde lecture, devant l'Assemblée nationale, les députés pro-euthanasie devront se compter. Ils seront sollicités. Ils devront répondre devant leurs électeurs. En 2017, il y aura des élections globales (présidentielle et législatives). Les 63 000 adhérents de l'ADMD ne seront pas amnésiques. Car, pour eux, n'en déplaisent aux élus anti choix, leur mort leur appartient... Ma mort m'appartient !
Jean-Luc Romero,
président de l'ADMD
t : @JeanLucRomero

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