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Eluana, libérée...

Communiqué du 9 février 2009


Eluana Englaro :

17 années de souffrance, des journées de persécution du gouvernement de M. Berlusconi pour elle et son papa …et enfin la délivrance



L’ADMD, par la voix de son président, Jean-Luc Romero, salue la délivrance d’Eluana Englaro et de son père qui, après des années d’acharnement thérapeutique pour elle et d’acharnement juridique pour lui, ont obtenu enfin pour elle la liberté de mourir en paix.
L’ADMD déplore le comportement scandaleux du gouvernement ultra conservateur de Silvio Berlusconi qui a tout fait pour retarder l’application d’une décision de la cour de cassation et a voulu imposer ses conceptions personnelles au détriment de l’intérêt général et de la volonté d’une famille.
L’ADMD regrette les manifestations de haine de ceux qui prétendent parler pour les autres, au nom de l’amour et ont tenu des barrages pour empêcher le passage de l’ambulance qui amenait Eluana vers l’hôpital qui, courageusement dans ce climat d’intolérance, a accepté de lui donner la délivrance.
L’ADMD déplore les nouveaux dérapages du Pape et du Vatican qui interviennent de manière outrancière dans les affaires des Etats et parlent d’assassinat lorsqu’il s’agit de respecter le destin d’une malheureuse enfant condamnée à une survie terriblement douloureuse due à la seule intervention de l’homme.
En France, ces comportements inadmissibles n’auraient pas existé. C’est au moins une protection offerte aux citoyens de notre pays. Pour autant, la sédation palliative terminale que permet la loi de 2005 comporte encore une période d’agonie de 5 ou 10 jours, souvent insupportable pour le mourant et ses proches. Par contre, une euthanasie telle qu’elle se pratique en Belgique ou au Pays-Bas ramènerait ce délai à quelques minutes, sans souffrance ni pour le patient ni pour ses proches et avec la certitude de se dire au revoir.
A la lumière de ce tragique événement italien, l’ADMD réaffirme le droit des femmes et des hommes de notre pays à disposer de leur propre vie et à rester maîtres de leur propre fin de vie.
Lors des états généraux de la bioéthique qui s’ouvriront prochainement, l’ADMD exige qu’y figure la problématique de la fin de vie, ce qui n’est pas le cas actuellement tant le pouvoir craint le débat avec les Français sur cette question qui les concernent vraiment tous.

Commentaires

  • très bien!!

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