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Mise au point sur Dignitas

A la suite de l’émission diffusée sur M6 et de l’article du Nouvel Observateur concernant l’association Dignitas, j’ai reçu un courrier nombreux. Certains correspondants me félicitant pour le soutien que j’apporterais à cette association suisse. D’autres me reprochant des relations qui seraient trop étroites.
Pourtant, c’est dans la modération que se situe l’état d’esprit qui m’anime à l’égard de Ludwig Minelli et de son association.
L’ADMD œuvre pour obtenir, comme c’est le cas en Belgique, aux Pays-Bas et, plus récemment, au Luxembourg, une loi légalisant l’euthanasie active. La Suisse, je le rappelle, ne possède pas de telle loi et les associations comme Dignitas n’agissent que grâce à une interprétation paradoxale de la loi.
Néanmoins, il est évident que de nombreux adhérents de l’ADMD font confiance à Dignitas afin de leur permettre de maîtriser leur propre parcours de fin de vie. Il en va ainsi uniquement par la faute d’une législation française clairement inadaptée aux souffrances les plus aigües de nos compatriotes.
C’est pourquoi, reconnaissant la qualité du service rendu par M. Minelli et par son équipe, attestée par les personnes qui ont procédé à des accompagnements, je lui ai demandé un rendez-vous afin d’éclaircir certains détails de sa procédure. Il s’agit notamment du coût de la prestation, fixé à 10000 francs suisses, de l’intitulé et de la domiciliation du compte bancaire utilisé pour percevoir ces sommes depuis les pays autres que la Suisse et, naturellement, du nouveau moyen de suicide utilisé, c'est-à-dire un sac rempli d’hélium.
Il ne s’agit donc pas, de ma part, d’apporter un soutien inconditionnel aux agissements de M. Minelli et mes propos publiés par le Nouvel Observateur, sortis de leur contexte, ne reflètent pas cette position d’équilibre. Il s’agit pour moi – et je me ferai accompagner, le 18 juillet prochain par la responsable de la commission médicale de l’ADMD – de contrôler les conditions de départ de celles et ceux de nos amis qui font le voyage vers la Suisse afin de mieux les informer et, le cas échéant, de les mettre en garde.
J’espère très sincèrement avoir répondu à votre interrogation et apaisé vos craintes.

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