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Une plaque pour rappeler la déportation homosexuelle

Le gouvernement propose de mettre une plaque en hommage à la déportation homosexuelle dans le camp de Struthof. Proposition qui devra cependant être acceptée par une commission comprenant d’anciens déportés. Rappelons que la déportation homosexuelle n’a été reconnue officiellement que très récemment par Lionel Jospin, puis par Jacques Chirac.d1dc53bed74d54ba269d1e0b1396f523.jpg
Un téléfilm de France télévision diffusé à une heure de grande écoute « Un amour à taire » avait suscité une grande émotion et permis de faire connaître au plus grand nombre cet épisode douloureux de la dernière guerre mondiale.
100.000 homosexuels ont été arrêtés par l’Allemagne nazie entre 1933 et 1944 en Allemagne et en Alsace Lorraine. 10.000 à 15.000 homosexuels auraient péris dans les camps dont 210 homosexuels déportés d’Alsace-Lorraine.

Une plaque pour rappeler  la déportation homosexuelle [suite]

Communiqué de presse

Jean-Luc Romero, président d’Aujourd’hui, Autrement, salue la décision annoncée lundi par le gouvernement de rendre hommage aux déportés homosexuels en dévoilant dans le courant de l’année 2008 une plaque à leur mémoire dans l’enceinte même du camp du Struthof.
Cette décision est attendue depuis très longtemps par les associations LGBT de France qui, dans certaines villes , sont encore rejetées en marge des cérémonies officielles lors des commémorations.
Aux côtés des Juifs, des Tziganes, des homosexuels étaient envoyés dans les camps d’extermination où, bien souvent, ils servaient de cobayes aux expérimentations pseudo scientifiques des nazis.
Cette décision prise par le Gouvernement de François Fillon, si elle se concrétise, sera une victoire posthume de Pierre Seel, décédé en 2005. Jean-Luc Romero souhaite que le nom de ce rescapé de l’horreur, dont le compagnon a été dévoré par les chiens des SS dans ce camp du Struthof en 1941, soit associé à l’hommage qui sera alors rendu.

 

Commentaires

  • Cela n'a pas beaucoup de rapports, Jean-Luc, mais j'aimerais tellement que vous lisiez cet article et que vous m'aidiez à aller plus loin...
    Article ici : http://mesterressaintes.hautetfort.com/archive/2007/08/21/retours-de-volontariat-colere-sur-le-systeme-–-suite.html#comments

  • Bonjour à tous,
    C'est clair que ce serait une excellente initiative de mettre cette plaque, ce serait une reconnaissance OFFICIELLE des horreurs commises envers les homos pendant la guerre...
    Tu mentionnes ce film bouleversant, c'est vrai qu'il avait permis de montrer la déportation homo, et à la télé, c'est très rare d'en entendre parler....
    Espérons que cette décision sera appliquée....et merci encore pour tous ces combats que tu mènes....

  • Je trouve que c'est une excellente initiative, parce qu'on a tendance à oublier que cela a existé...

  • Je trouve que c'est 1 bonne idées.On les oublie 1 peux ces gens la.Pour ma part j'aprouve.
    Merci jean-luc d'avoir mis 1 article sur ton blog

  • Notre projet de plaque soutenue par le nouveau Secrétaire d’Etat

    C'est avec satisfaction que l'association Les « Oublié(e)s » de la Mémoire accueille le soutien public apporté par Monsieur Alain Marleix, secrétaire d'Etat à la Défense et chargé des Anciens Combattants, à nos démarches entreprises pour la mise en place d'une plaque commémorative en souvenir des personnes déportées en raison de leur homosexualité [Communiqué Ministère de la Défense 17/08/2007].

    Pierre Seel, interné, durant 6 mois, au camp de Schirmeck, sera envoyé dès mai 1941, avec d’autres déportés, au Camp du Natzweiler-Struthof (situé à 12 km de Schirmeck) pour la construction des premières baraques et du four crématoire. C’est ici, au Struthof, qu’il a perdu son ami dévoré par les chiens des SS. C’est devant les caméras de télévision et devant un groupe de jeunes qu’il témoignera de cet assassinat, fin avril 2002, lors de sa visite au camp. Pierre Seel a également déclaré et constaté, face au Mur du Souvenir, situé au pied de la fosse aux cendres du camp, l’absence de la catégorie de victimes homosexuelles de la barbarie nazie.

    C’est depuis cette époque que quelques associations LGBT vont porter cette revendication. Pour autant, aucune demande officielle ne sera faite avant que notre association n’essaye de respecter le dernier vœu de Pierre Seel, décédé en novembre 2005. L’association, par ailleurs, poursuit ces démarches pour l’attribution d’une rue toulousaine d’ici fin 2007 [notre pétition].

    Après avoir été reçu longuement vendredi 17 août, le Secrétaire d’Etat s’est prononcé favorablement à ce projet, affirmant le souhait que cette plaque commémorative puisse être dévoilée en 2008. Cette entrevue s’est déroulée après la décision négative rendue lors d’une 1ère réunion consultative des rescapés du STRUTHOF, en juin dernier. Ce refus aura été motivé par certains déportés estimant que notre demande était purement communautaire, et certains d’entre eux ont témoigné de leur vécu douloureux à cause de l'homosexualité forcée dans le camp.

    Le ministère, rejoint par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, estime que cette demande est purement historique, mémorielle et pédagogique.
    Parmi les déportés de différentes catégories, certains ont fait subir des sévices à d’autres détenus, soit volontairement, soit forcés, souvent par pur instinct de survie. Il n’y pas d’anathème porté et, soyons clairs, c’est la déportation commise par les nazis qu’il faut dénoncer.

    Ont été détenus au Struthof, sur 51184 internés, 217 personnes pour motif d’homosexualité, dont une cinquantaine de français venant des départements annexés d’Alsace et de Moselle (chiffres affichés dans le musée du camp). Ne refusons pas la réalité historique.

    La reconnaissance institutionnelle de cette déportation, a démarré en 2001 par la publication des premières recherches historiques entreprises par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Elle sera poursuivie par la déclaration publique de Lionel Jospin, le 26 avril 2001, alors Premier ministre, et par la déclaration du Président de la République, Jacques Chirac, le 24 avril 2005, reconnaissant que des Français ont été poursuivis, arrêtés et déportés pour motif d’homosexualité.
    Aujourd’hui, nous continuons à déplorer certaines réticences ou hostilités sur le sujet.
    Alors que les autres pays européens ont déjà honoré leur mémoire, la France ne peut indéfiniment reculer et ajourner ce travail d’histoire, de vérité, de responsabilité et de justice.
    A nous de poursuivre ce travail de reconnaissance, bien que nombre d’entre-nous, n’ayons pas perdu de proches dans cette déportation. Nous ne nous prévalons évidemment pas d’un statut de victime : nous devons toutefois assumer notre devoir de transmission et de vigilance, comme des « passeurs de la Mémoire ».

  • Excellente à l'initiative à laquelle j'adhère totalement et qui permettra je l'espère de faire évoluer certaines mentalités. A ce sujet, à lille, je me souviens qu'il n'y a pas si longtemps, une association n'avait pas été autorisée à déposer une gerbe en la mémoire des nombreux déportés homosexuels lors d'une cérémonie officielle... Attitude lamentable qui témoigne, si besoin était, d'une nécessaire évolution des mentalités...

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