Hier, 135 parlementaires, à l’initiative de Jean-Paul Garraud et Christine Boutin, ont déposé à l’Assemblée nationale et au Sénat une proposition de résolution visant à créer une commission d’enquête sur la politique contre la toxicomanie menée par la France.
Ces parlementaires - 89 députés et 46 sénateurs -, qui mettent clairement en cause la MILDT présidée par le docteur Didier Jayle, dénoncent une prétendue triple dérive de la politique actuelle : la banalisation, la préférence d’une politique de substitution au sevrage, la coexistence ambiguë entre politique de prévention et réduction des risques char les toxicomanes [RDR].
Je suis consterné que tant de parlementaires ignorent à quel point la politique de réduction des risques a été efficace en France quand elle était soutenue fortement par des responsables politiques de premier plan, notamment Michèle Barzach, Simone Veil et Philippe Douste-Blazy.
Cette politique a eu des résultats incontestables. Exceptionnels même !
Les toxicomanes étaient près de 25% des cas de sida au début des années 90. Grâce à l’extension de cette politique, ils sont aujourd’hui moins de 2% des nouveaux diagnostics de séropositivité au VIH.
De même, grâce à la substitution – 100.000 toxicomanes sont sous Méthadone [10.000] ou Subutex [90.000] – les overdoses ont chuté de 80%... 80% !
Et cette politique, contrairement à ce que pensent ces parlementaires ultra sécuritaires, a aussi fait baisser de manière sensible la petite délinquance…
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