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  • Le courage de l’abbé Pierre

    De retour d’une bonne séance de sport au Waou de Bercy Villages, je me suis plongé dans la presse de la semaine écoulée que je n’ai pas eu le temps de lire encore.
    Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été passionné par le dossier de l’Express sorti jeudi intitulé « l’église et le sexe ».
    Je suis catholique comme une majorité de Français. Enfant de cœur jusque mes 13 ans, j’ai suivi ma scolarité dans le collège privé catholique de Béthune « Saint Vaast- Saint Dominique » jusqu’à ma terminale. Certes, aujourd’hui, je ne suis plus pratiquant et ai perdu la foi du charbonnier que j’avais dans mon adolescence.
    Je reste pourtant attaché à cette église qui m’a beaucoup apporté dans ma jeunesse béthunoise, mais son immobilisme et son refus de s’adapter à notre monde moderne m’attristent. Certes, l’église n’est pas là pour suivre l’air du temps, mais elle ne peut non plus faire comme si nos mentalités et nos modes de vie restaient immuables.
    Ainsi quand l’abbé Pierre, au soir de sa vie, ose reconnaître qu’il a eu des relations sexuelles, ce n’est pas pour créer un scandale ou faire vendre son dernier livre « Mon Dieu, pourquoi », paru aux éditions Plon. Mais bien pour relancer le débat sur le célibat des prêtres. On le voit bien : l’obstination du Vatican à refuser ce débat est désastreuse : 10.000 prêtres étaient ordonnés dans les années 50 chaque année. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 100 annuellement ! A cette allure là, dans quelques années, il n’y aura plus de prêtres catholiques en France !
    Alors pourquoi s’obstiner, d’autant que cette interdiction de se marier n’est pas originelle : le débat n’a commencé qu’au IVème siècle et n’a été imposée qu’au concile de Latran II en 1139… 1139 ans après la mort de Jésus Christ !
    Enfin, comment le Vatican peut-il garder un silence apeuré sur l’épidémie de sida qui touche notamment près de 30 millions d’Africains ? Certes, personne ne conteste qu’il est du rôle de Pape de prôner l’abstinence mais, face à cette hécatombe meurtrière, ne peut-il un jour dire enfin que pour ceux qui ne peuvent être fidèles ou abstinents, il faut absolument utiliser le préservatif.
    Que le Vatican n’oublie pas que l’un des commandements intangible reste : « Tu ne tueras point » !
    En tous cas, merci pour le courage de l’abbé Pierre.

  • La parution imminente d’un rapport alarmant sur la prévention sida en France

    J’ai eu longuement le professeur Willy Rozenbaum [ma photo] au téléphone cet après-midi. Outre d’être mon médecin à l’hôpital Saint-Louis, celui qui m’aide à dompter ce virus vorace, Willy Rozenbaum est d’abord le co-découvreur du virus du sida et l’un des premiers médecins à s’être mobilisé. Parfois contre les siens du corps médical qui méprisaient cette maladie qu’au début certains n’hésitèrent pas à appeler le « cancer gay ».
    Il est aussi le président de l’important Conseil national du sida, qui est chargé de mener une réflexion sur tout ce qui touche au VIH/sida : du médical au social sans oublier l’éthique ou les problèmes de discriminations.
    Il semble très préoccupé par la situation actuelle. En effet, à la mi-novembre, le CNS va publier un rapport sur la prévention VIH/sida en France : il devrait être accablant. Nous l’évoquerons dès sa parution. Déjà, de mon côté, j’ai fait part de mes inquiétudes devant le manque de volonté politique pour lutter efficacement contre le sida à Marie-Claire Carrère Gée, conseillère sociale du président de la République qui a aussi souhaité m’avoir au téléphone aujourd’hui. A l’approche du 1er décembre et de la fin de l’année sida, grande cause nationale 2005, j’espère encore – suis-je naïf ? – un geste fort du Premier ministre. Nous en reparlerons aux états généraux d'ELCS qui se dérouleront le 26 novembre à l'Assemblée nationale.
    Autre sujet : la culture en Ile-de-France. Je viens d’entrer au conseil d’administration du FRAC d’Ile-de-France/Le Plateau, le fonds régional d’art contemporain, un organisme chargé d’acheter et de diffuser pour la région capitale des œuvres d’artistes contemporains. J’y suis désigné par Jean-Paul Huchon pour y représenter au sein du FRAC mon groupe du conseil régional d’Ile-de-France. L’occasion pour moi de participer avec un regard non averti et donc impartial au choix des oeuvres qui seront ainsi mises en avant par la plus grande région française. Le Frac-Le Plateau [voir le logo en haut à droite] possède plus de 700 œuvres, qu’il diffuse en France et dans le monde.
    En attendant, bon pont de Toussaint à ceux qui le font.
    En ce qui me concerne, je compte utiliser ces 4 jours pour faire du sport et écrire.

  • Une pensée pour Rosa Parks

    Belle journée sous le soleil à Vigneux-sur-Seine.
    Avec le maire Serge Poinsot, nous sommes allés déjeuner à la Résidence pour personnes âgées qui fêtait Halloween. Amusant de constater comment les seniors se sont appropriés cette fête païenne, introduite récemment en Europe… Effet de ma mondialisation pas si négatif que cela. Car, si cette commémoration fait d’abord plaisir aux commerçants – ils en ont bien besoin en ce moment ! – elle permet en l’occurrence à des seniors et à bien d’autres de s’approprier une nouvelle occasion de partager un repas de fête entre amis. Hormis quelques grincheux, aux principes rigides, qui s’en plaindra ?
    L’hebdo de l’Essonne, Le Républicain, publie mon interview réalisée la semaine dernière par le journaliste Stéphane Piraud. Si cet entretien couvre surtout mes activités professionnelles à Vigneux, où j’y exerce les fonctions de directeur des solidarités, il s’élargit à mes activités politiques parisiennes – les primaires pour Paris 2008, Aujourd’hui, Autrement, les questions de société. Il s’achève par un premier bilan de l’année sida, grande cause nationale 2005, dont la campagne à la radio et à la télé se déroule actuellement sur le thème – je le répète – « le 1er traitement, c’est notre solidarité ».
    Cette nuit, en rédigeant ce commentaire, j’ai aussi une pensée émue pour Rosa Parks, décédée lundi à l’âge de 92 ans. Cette femme, devenue par les humiliations de la vie, le symbole vivant - l’icône ! - de la lutte des noirs américains pour les droits civiques restera longtemps dans ma mémoire. Dans nos mémoires…


  • L’exposition Renoir-Renoir à La cinémathèque : un must dans le 12ème

    Le conseil régional d’Ile-de-France - qui finance le lancement de la Cinémathèque et l’exposition inaugurale à hauteur de 150.000€, soit 10% du coût total de 1.592.000€ - a organisé une soirée « Partie de campagne » du nom du célèbre film de Jean Renoir.
    L’occasion pour les invités de la région – j’y étais avec Philippe Lohéac – de découvrir La cinémathèque, abritée dans le magnifique immeuble conçu par l’architecte américain Franck O. Gehry, au sein du 12ème arrondissement, et aménagée intérieurement par l’Atelier de l’Ile.
    J’avais vu l’immeuble la journée et j’ai été séduit par ses formes déstructurées. Un seul bémol, je trouve regrettable qu’il ne soit pas mis en valeur la nuit par des éclairages nobles et originaux. Il faudra y remédier ! La Cinémathèque le vaut bien.
    Pour revenir à la soirée du Conseil régional, je n’ai pas assisté à la projection du film de Jean Renoir mais j’ai visité l’exposition Renoir/ Renoir.
    L’occasion de revoir notamment deux tableaux célèbres : La Balançoire peint en 1873 par Pierre-Auguste Renoir et son fameux Moulin de la Galette datant de 1876. Deux chefs d’œuvre qui seront réalisés avant la naissance de son fils Jean Renoir, grand cinéaste, réalisateur notamment de Nana en 1926, d’Une partie de campagne en 1936 et bien sûr du mythique French Cancan en 1955.
    Jean Renoir est mort en 1979 à Beverly Hills.
    Si vous êtes à Paris à l'occasion de ce week-end de la Toussaint, je vous conseille donc de profiter de cette belle exposition et par la même occasion de découvrir La cinémathèque et ses collections permanentes intitulées « Passion cinéma ».
    Bienvenue dans le 12ème et belle visite !

  • Dans Lettre à une droite maladroite, je défendais déjà le droit de vote des étrangers.

    Avec Aujourd’hui, Autrement, j’approuve les propos tenus par Nicolas Sarkozy sur le droit de vote des immigrés en situation régulière depuis au moins dix années sur le territoire français, aux élections municipales.
    Une telle mesure favoriserait l’intégration dans la communauté nationale de personnes qui vivent et s’investissent sur le territoire français depuis souvent de très nombreuses années, qui souhaitent pour des raisons culturelles ou familiales conserver leur nationalité d’origine et qui sont aujourd’hui exclues du droit fondamental de choisir le maire de leur commune.
    Cela rétablira une certaine équité avec les ressortissants de l’Union européenne qui, même s’ils ont des liens plus récents avec la France, peuvent participer au scrutin municipal.
    Je rappelle que cette mesure figure dans les 73 propositions qui constituent le manifeste de Aujourd’hui, Autrement et que je défends le droit de vote des immigrés aux élections locales depuis de très nombreuses années, comme cela est indiqué dans ma Lettre à une droite maladroite, parue aux éditions Ramsay en 2003.
    Dans le chapitre 5 intitulé « Etranges étrangers », j’écrivais à ce sujet à destination des élus de droite : « Imaginez quelle avancée ce serait ! Quelle gifle vous infligeriez à cette gauche donneuse de leçons qu’elle n’applique jamais ! En 1981, François Mitterrand avait déjà évoqué ce droit dans ses « 110 propositions ». Rebelote en 1988, dans sa lettre à tous les Français. Le 14 juillet 1990, il persistait à assurer ne pas abandonner ce projet »…
    Je poursuivais : « En favorisant ce nouveau droit, vous faciliterez à n’en pas douter, l’implication des étrangers dans la vie de leur commune. Ils n’en seraient que plus responsables. » « En avançant sur cette question sensible, vous prouveriez, une nouvelle fois, que la gauche n’a ni le « monopole du cœur » ni l’exclusivité de la mise en œuvre des réformes profondes de société…. Vous feriez un pas déterminant pour une meilleure intégration des étrangers. »
    Vous comprenez donc pourquoi, je soutiens sans réserve la proposition de Nicolas Sarkozy !

  • Avec Roland Castro pour le Grand Paris !

    Etonnante rencontre, ce midi, dans son atelier avec Roland Castro, l’architecte urbaniste, mais aussi candidat à l’élection présidentielle de 2007. Certes, je l’avais déjà rencontré. J’ai même récemment débattu avec lui de l’architecture à Paris dans Piques et Polémiques sur France 3, mais nous n’avions jamais passés un moment en tête à tête.
    Roland Castro, responsable aussi du Mouvement de l’utopie concrète, m’a donc invité à déjeuner, ce que j’ai accepté avec plaisir, tant j’avais envie d’échanger avec celui qui est le véritable théoricien du Grand Paris et dont je me suis inspiré, cet été, en relançant cette idée ambitieuse.
    On l’a un peu oublié, mais cet architecte communiste fut chargé de mission en 1983 auprès du Premier ministre de l’époque et a été à l’origine de la réflexion de ce que pourrait être « l’aménagement à long terme du pourtour de Paris ».
    La première manifestation autour du Grand Paris, qu’il a organisée, date de décembre 1985 : ce sont les Assises Banlieues 89 qui se sont déroulées à Enghien.
    Deux documents seront publiés ensuite par Roland Castro, un premier en juin 1990 sous l’égide de Banlieues 89, intitulé « Le Paris des cinq Paris », puis en septembre 1999, dans un document singulier et carrément révolutionnaire « Une utopie concrète pour le Grand Paris ».
    Une chose est sûre, le projet de Castro est aussi un projet citoyen, le moyen de ré-intéresser à la politique de nombreux citoyens de banlieue qui ont l’impression, loin de l’hyper-centre de Paris, d’être les oubliés de la Ville Lumière.
    Le Grand Paris, nous n’avons pas fini d’en parler…

  • Un gay sur 10 touché par le sida

    J’ai été totalement séduit par le spectacle acoustique « Lyberté Akoustik » de mon ami Lybert Ramade, mis en scène par Nikola Parienty, à l’Article - 41 rue Volta dans le 3ème arrondissement. J’y suis allé, samedi soir, avec Philippe Lohéac, Alexis et Frédéric Latour.
    Lybert, baryton-basse, a commencé sa carrière au début des années 90 dans l’opéra avant de bifurquer dans le Groove, le R’n’B et la dance. Aujourd’hui, son univers musical est plus personnel : toutes ses chansons ont été composées par lui-même et Eric Pirée, hormis un titre qui lui a été offert par Yves Martin, le compagnon Pygmalion de Sheila. Son spectacle a lieu tous les samedis jusque la mi novembre et je vous le recommande vraiment. Vous serez en effet étonnés par son univers. Pour découvrir ses chansons, n’hésitez pas à aller sur son tout nouveau site Internet.
    Ce dimanche, j’ai passé l’après-midi, accompagné d’Aurélien et de Jérôme André d’Homofesty, au Salon Rainbow Attitude. J’y suis arrivé en même temps que Noël Mamère et l’ambiance y était chaleureuse.
    J’ai participé au débat organisé par le SNEG à l’occasion de ses 15 ans. L’occasion de féliciter ce syndicat d’entreprises gays et son président Jean-François Chassagne pour son implication déterminée dans le lutte contre le sida. En effet, le SNEG a conclu un partenariat unique au monde avec l’Etat pour favoriser la prévention du sida dans les établissements gays. L’Etat finance les postes de 8 agents de prévention sur le territoire national, qui sollicitent les établissements commerciaux, et ces derniers financent capotes et gel ainsi que matériel d’information sur le sida et les IST. N’oublions pas qu’un gay sur 10 - un sur cinq en Ile-de-France - est contaminé par le VIH/sida.
    Ensuite, interviews sur le sida grande cause nationale 2005, Elcs et Aujourd’hui, Autrement pour les émissions de radio d’Homofesty et de Gayfluence, pour Téléfil 78, télé locale des Yvelines, et photos pour des magazines gays.
    J’ai enfin rencontré de nombreux responsables associatifs de province qui m’ont rappelé à quel point le combat contre l’homophobie n’est pas achevé et qui ont insisté sur la nécessité de lutter contre les propos homophobes des élus, insistant sur la condamnation nécessaire des propos insultants et inadmissibles du député UMP du Nord, Christian Vanneste.
    Retour à 20h30 chez moi, Porte Dorée, pour une soirée consacrée à répondre à mon courrier et à écrire. Bref, une fin de semaine un peu chargée !
    Vivement le week-end de la Toussaint…
    Bonne semaine à toutes et à tous.