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Espagne : IVG, le grand retour en arrière !

En juillet 2010, l’Espagne se dotait d’une législation libérale sur l’avortement permettant aux femmes espagnoles d’avorter jusque la 14ème semaine. L’Espagne rejoignait l’immense majorité des pays européens qui reconnaissent aux femmes la liberté de disposer de leur corps. Seuls la Pologne, l’Irlande et Malte ont toujours des législations qui interdisent l’IVG.
Mario Rajoy avait sous entendu dans sa campagne électorale qu’il changerait légèrement la loi, mais c’était sans compter son ministre de la justice qui se veut jusqu’au boutisme et souhaiterait même interdire l’avortement pour malformation du fœtus. Pour des raisons thérapeutiques, l’IVG est toujours permise en Espagne. Beaucoup considèrent que le progrès est linéaire. On voit que l’Espagne qui, sous Zapatero, s’est libérée du conservatisme moral en autorisant l’IVG ou encore le mariage des conjoins de même sexe, est prête à revenir sur des avancées sociétales fondamentales.
Mes origines espagnoles m’assurent que la réaction des Espagnols sera forte et empêchera les retours en arrière. Mais la mobilisation doit être déterminée face à un gouvernement soutenu par l’Opus Dei qui mettra tout en œuvre pour que sa théologie moralisatrice domine l’action gouvernementale.

Commentaires

  • Le chef d'Etat espagnol, candidat, disait vouloir changer légérement la loi... Et les gens, les femmes aussi, l'ont élu. On oublie toujours que le politicien, arrivé au pouvoir, peut ressentir une certaine euphorie et pousser son avantage, et qu'il doit récompenser ses alliés.
    Les femmes n'auraient jamais dû voter pour un homme disant vouloir limiter leurs droits, d'abord pour le principe, ensuite pour la raison de dynamique de pouvoir précédemment décrite. Les femmes, les homosexuels aussi parfois, ont honte de défendre leurs droits. Voilà un exemple de résultat d'une telle attitude !

  • J'ai écrit "chef d'Etat" pour le nouvel élu, alors que c'est, évidemment, le roi, j'aurais dû opter pour chef du Gouvernement... Enfin, je n'interviens pas pour ça - sinon pourquoi pas pour les fautes d'orthographes ou s'excuser quand j'envoie malheureusement deux fois le même message ?
    En fait, je voulais signaler que des médecins espagnols voulaient continuer à soigner des sans-papiers malgré la politique actuelle. Alors pourquoi pas la même solidarité envers les femmes ?
    Pourquoi pas une solidarité européene des soignants envers les femmes ? Est-ce qu'on veut être comme le tiers-monde cesse d'être, à savoir des sociétés très inégalitaires entre riches et pauvres et surtout hommes et femmes, ces dernières incapables d'éduquer de manière à rendre le progrès possible étant donné ce qu'elles endurent ? A moins que les femmes ne soient plus étrangères que les étrangers aux médecins ? Ce qui est bien possible au demeurant quand on voit combien les chercheurs, qui sont surtout des hommes, étudient peu les maladies propres aux femmes.

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