Interpellation des candidats opposés au droit de mourir dans la dignité
L’ADMDa lancé aujourd’hui une campagne pour interpeller trois des principaux candidats à l’élection présidentielle qui ont dit clairement qu’ils s’opposaient à toute évolution de la loi sur la fin de vie. Cette campagne s’adresse donc à François Bayrou, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. Espérons que ces visuels forts, conçus bénévolement par l’agence Melville pour l’ADMD, les amèneront à revenir sur une position moins tranchée et à entendre les 94% de Français qui souhaitent une évolution de la loi !
Commentaires
94 % des Français seraient favorables à l'euthanasie, dites-vous. Oui, certainement, si on leur laisse le choix, qui n'en est pas un, entre mourir dans d'atroces souffrances et mourir sans douleur.
Cependant, si on pose des questions un peu moins simplistes, si on prend en compte d'autres aspects (l'existence des soins palliatifs, la connaissance ou l'ignorance que les sondés ont de l'interdiction de l'acharnement thérapeutique), vous constatez assez vite que cela n'est pas aussi simple, comme le prouve le sondage de janvier 2011 sur les Français et les soins palliatifs, commandé par la Société française d'anesthésie et de réanimation et la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs. 53% des Français se déclarent insuffisamment informés sur les soins palliatifs ; 68% des Français ne savent pas qu’il existe une loi interdisant l’acharnement thérapeutique ; plus de la moitié des Français (52%) soulignent l’existence de risques de dérives liées à la légalisation de l’euthanasie.
Evidemment, introduire un peu de complexité là-dedans ne sert pas votre cause, je le reconnais bien volontiers.
Parallèlement aux soins palliatifs dans les cas de sida, cancer, tumeurs et autres en phase terminale, il existe un acharnement à entretenir pendant dix ou quinze ans de véritables débris qui n'ont plus grand chose d'humain (immobilité totale, regard fixe, muets, figés dans un lit, de temps en temps sortis de leur chambre dans une sorte de hamac, tous atteints de la maladie d'alzeimher et qui, à domicile, n'aurait jamais atteint un tel degré de déchéance.
Au fur et à mesure, la déglutition ne se fait plus automati-quement, on s'acharne à les nourrir en conséquence de purées insipides, avec volaille , poisson, jambon peu coûteux et appétissants tout ceci donné à la petite cueillère, fausses-routes continuelles, mais ces personnes respirent toujours !
La France est pleine de mouroirs malgré tout lucratifs, n'y sont admis que les patients disposant de ressources suffisantes - 3500 E/mois mini -
Depuis des années ces gens ont perdu toute dignité et une grande partie des centenaires dont on se glorifie est constituée de cette bien triste population.