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Lettre au maire de Rennes

Paris, le 2 mars 2009

 

 

 

 

            Monsieur le Maire,

 

 

            Par une décision prise par 6 voix contre 5, le mardi 24 février dernier, les membres du conseil d'administration de la Maison associative de la santé de Rennes ont refusé la demande d'adhésion présentée par l'ADMD.

 

            Il ne me paraîtrait pas nécessaire de contester cette décision prise par le Conseil - encore, me semble-t-il, que cette décision relève de la responsabilité de l'assemblée générale - si les raisons qui avaient été opposées à cette demande relevaient d'une divergence d'appréciation du service à rendre, dans le cadre de cette structure, aux Rennais.

Mais l'exposé préalable au vote, ce jour-là, fait par un certain docteur Morel, invité par le Conseil et apparemment le responsable local des soins palliatifs, fut un véritable discours de haine dans lequel fut pratiquée l'assimilation inacceptable du travail de l'ADMD avec les crimes nazis et la pratique de l'eugénisme. Rien qui ne soit tolérable.

 

            Aussi, monsieur le Maire, en votre qualité de premier financeur de cette Maison, je vous demande de bien vouloir me faire connaître votre opinion sur la façon dont a été traitée notre association qui dispose, depuis août 2006, d'un agrément du ministère de la santé afin de représenter les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique et qui est reconnue comme la seule association nationale à diffuser de manière la plus large un document détaillant les droits de la personne malade et à mettre en œuvre les directives anticipées, depuis leur inclusion dans la loi de 2005 dite loi Leonetti.

  

            Monsieur le Maire, est-il acceptable que l'argent public soit utilisé pour développer une forme de prosélytisme, à l'opposé des valeurs de laïcité qui fondent notre République depuis le début du 20ème siècle ?

 

            Monsieur le Maire, je compte sur votre impartialité et votre sens de l'intérêt général afin d'exprimer aux responsables de la Maison associative de la santé de Rennes votre réprobation quant à leur manière d'utiliser les subventions octroyées par votre municipalité.

 

            Je vous prie de croire, monsieur le Maire, à l’expression de mes sentiments les meilleurs.

 

 

Jean-Luc Romero

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