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Dire sa séropositivité: un tabou

Dans cette nouvelle vidéo, extraite de l’entretien donné à Tibotec, j’évoque les difficultés de dire sa séropositivité et comment j’ai été plutôt rejeté par le milieu politique. Mais j’insiste aussi sur le fait que de dire a permis de crédibiliser mon combat collectif contre le sida.

Commentaires

  • Il vous a fallu du courage, c'est sûr, pour pouvoir dire votre séropositivité en milieu politique (où d'ailleurs tout est bon pour nuire à l'autre si l'on a quelque valeur) l'essentiel reste bien la lutte pour la cause, pour un problème mondial mais où l'on refuse de voir l'importance du fléau lié sans doute à des tabous parce que lié aussi à la sexualité et indirectement pour beaucoup à l'homosexualité. Heureusement même dans le milieu politique il y a des gens ouverts d'esprit. J'ai pour ma part été surpris dans certains milieux associatifs de voir que l'information donnée était à la limite erronée parce que même là en toute bonne foi certains ne veulent pas voir le danger où il est, refusant que le faible risque existe (donc risque réel même faible parce que cela les gêne d'admettre qu 'il y a des limites à ne pas dépasser : être toujours vigilant (ce que certains qui sont là pour informer renâclent à dire parce que cela les gênent dans leur propre pratique). Je rends cependant hommage à la majorité qui fait du mieux qu'elle peut.

  • Je reviens sur le tabou : il est difficile de prendre des médicaments quand on est invité à dîner par d'autres mais faire son coming out sidéen est une libération au même titre qu'un coming out homosexuel. C'est vrai qu'on ne peut pas le faire en milieu professionnel à cause non seulement des discriminations de l'entourage mais aussi par peur de perte de son emploi. Porter un ruban rouge même lorsqu'on n'est pas touché par la maladie n'est pas une chose évidente (il faudrait que les personnes séronégatives fassent l'expérience du regard de l'autre en portant un ruban rouge en dehors des journées "sidaction")cependant, il peut arriver que des connivences se créent. Tout reste dans l'implicite. l'une des premières choses à faire, selon moi, pour aider les séropositifs, c'est de les aider à assumer pleinement la maladie : pas seulement accepter de durs traitements mais supporter aussi le regard de l'autre (pas forcément discriminatoire d'ailleurs). mais sans vouloir vous contredire, même le cancer peut-être encore tabou. La maladie grave est toujours dévalorisante aux yeux de beaucoup, moins sans doute parce que pas lié à la sexualité.

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