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  • Promis, j’arrête la langue de bois !

    Puisque c’est le week-end et qu’un long pont attend beaucoup d’entre vous, je vous conseille la lecture de deux livres que je viens de lire d’un seul trait.
    D’abord, un livre politique : «
    Promis, j’arrête la langue de bois » [Hachette Littératures – 19€] de l’actuel porte parole du gouvernement.
    Jean-François Copé a eu la gentillesse de m’envoyer récemment son dernier livre avec une belle dédicace et je l’ai - n’ayons pas peur des mots ! - littéralement dévoré. Avec beaucoup de franchise, Jean-François nous raconte, sans langue de bois et avec moult détails amusants, comment il attendait avec impatience l’appel qui lui annoncerait qu’il allait devenir ministre. Dans son nouvel opus, il ne dissimule pas sa soif de medias. Avec un humour certain, il narre même comment il prépare avec minutie ses interventions à la télévision.
    Outre qu’il parle de lui avec une certaine dose de dérision qui fait souvent sourire au fil des pages, il n’oublie pas de lancer quelques propositions audacieuses de réforme pour l’avenir… Au cas où !
    Bref, un livre à dévorer pour comprendre ce qu’est la vie d’un ministre et surtout pourquoi certains succombent, malgré eux, à la langue de bois…
    Second livre que je souhaite vraiment vous conseiller pour ce pont de l’ascension, « Homo Turquoise » paru chez l’éditeur «
    Les points sur les i », une petite maison d’édition qui publie des textes de qualité et engagés.
    Ce livre autobiographique, écrit par Yann Kermanach’, est une ode à l’amour différent avec en toile de fond une Bretagne que l’auteur nous donne vraiment envie de découvrir.
    Une histoire vraie, sans clichés qui nous rappelle que tous les amours sont merveilleux, n’en déplaisent aux moralistes ! L’auteur et la maison d’édition ont souhaité donner un euro à ELCS pour chaque exemplaire vendu [17€90]. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés !
    Et puis, s’il vous reste encore un peu de temps et que vous n’avez pas lu mon dernier livre La Nuit des petits couteaux, n’hésitez pas à le parcourir, car vous y retrouverez, là aussi sans langue de bois, des portraits amusants de celles et ceux qui seront incontestablement les acteurs des municipales de 2008, mais aussi des pistes pour un Paris Autrement
    Alors, bon dimanche, bon pont et enfin bonne lecture !

  • Le Grand Paris, grande cause nationale

    Que ce soit durant la campagne des pré-primaires de l’UMP, il y a déjà un an, ou dans mon dernier livre « La Nuit des petits couteaux – Qui gagnera la bataille de Paris ? », j’ai longuement insisté sur l’impérieuse nécessité d’avancer enfin dans l’édification d’un Grand Paris.
    Je ne l’ai jamais caché : mes propositions empruntent beaucoup aux idées visionnaires qu’a défendues l’architecte Roland Castro dans les années 80. Il est, en effet, celui qui avec Michel Cantal-Dupart, a défini une méthode crédible et préfiguré le Grand Paris qu’il nous faut.
    Je le rappelle : depuis 1860 où Paris est passé de 12 à 20 arrondissements - grâce à l’apport d’Auteuil, Passy, Bercy, etc.., - la ville a cessé son constant mouvement d’extension. Pire avec l’édification de fortifications par Thiers, puis l’ouverture d’un périphérique en 1973, la ville s’est désormais enclavée dans une muraille que personne n’a encore réussi à faire tomber.
    Face aux grandes métropoles européennes - Londres, Madrid, Berlin, Moscou -, Paris fait désormais figure d’un « nain » enfermé dans ses 105 km².
    Et pourtant tout le monde en convient : les problèmes de logement, d’urbanisme, de circulation, de pollution et même de sécurité ne peuvent être réglés par la capitale sans associer largement la plupart des villes qui l’entourent.
    Au moment, où toutes les villes de banlieue ont aussi une vision moderne et visionnaire de l’habitat avec l’édification de tours prestigieuses ou de gratte-ciel en haute qualité environnementale - comme La Défense, Issy ou Bagnolet -, Paris ne peut rester à l’écart des changements qui s’opèrent. Au risque de n’être plus qu’une ville musée. Qu’une ville dépassée. Du passé !
    Parce que je ne peux me résoudre à cela, j’ai participé jeudi à la conférence de presse [voir Libé et Le parisien d'hier] qu’organisait mon ami Castro pour présenter ses nouvelles initiatives pour concrétiser le Grand Paris. Il avait en effet souhaité être entouré d’un élu de gauche – Georges Sarre, maire du 11ème arrondissement – et moi-même, élu de la droite républicaine. Sachant aussi que nous sommes élus des deux collectivités locales indispensables pour aboutir au Grand Paris : la mairie et le conseil régional…
    Roland Castro en rappelant les contours de ce Grand Paris a, non sans provocation, suggéré de mettre l’Elysée à Saint-Denis et les ministères dans nombre de villes de banlieue par exemple la défense à Bobigny ou la culture à Vitry, première ville de banlieue à avoir créé un grand musée d’art moderne.
    Son idée n’est pas aussi saugrenue que certains l’imaginent. Elle est même logique car on ne peut vouloir édifier un Grand Paris et garder tous les principaux lieux de pouvoirs dans le centre historique de la Ville Lumière. Alors qu’ils ironisent !
    Au-delà de cette proposition symbolique et provocatrice à même de sensibiliser chacun à l’impérieuse nécessité dans laquelle nous nous trouvons, notre rassemblement au-delà de nos clivages montre qu’une volonté se dessine clairement. Au-delà des simples intérêts partisans.
    Le Grand Paris, c’est une vraie cause nationale.
    C’est le sens de notre conférence commune pour défendre une idée qui nous dépasse et peut rassembler tous les Parisiens et tous les Franciliens.

  • Ce vendredi 19 mai à 19h30, sur Sport FM [99.9]

    Je serai l’invité de l’émission « La Tribu » sur Sport FM de 19h30 à 20h30 [en FM 99.9 sur Paris et sur le site Internet].   
    Dans cette émission de talk, présentée par Evan, je parlerai de sport évidemment mais aussi - ils me l’ont promis en m’ invitant ! - de bien d’autres choses…
    Je vous le dis tout de suite : je ne suis pas un sportif accompli mais quand même… En fonction de mon emploi du temps, je fais deux à trois fois par semaine du sport dans une salle de Bercy Villages.
    Et bien sûr comme beaucoup, j’attends avec impatience cette coupe du monde où j’espère que malgré les pronostics pessimistes, l’équipe de France nous fera vibrer comme en 1998. J’étais à la finale au Stade de France et je ne suis pas prêt d’oublier ce 3-0 et l’ambiance de fête insensée qui se poursuivit toute la nuit…
    J'en dis pas plus : j'en parlerai ce soir... Alors, peut-être à tout à l'heure.

  • Petite visite « ordinaire » à l’hôpital…

    Hier, j’avais mon rendez-vous bimensuel à l’hôpital Saint-Louis avec le professeur Willy Rozenbaum. Je ne vous cache pas qu’en arrivant, j’avais une pensée émue pour André Labarrère qui, comme moi, avait souhaité une vraie transparence sur sa maladie mais qui malheureusement n’est plus…
    Je ne vais pas m’étendre sur le sentiment qui m’assaille à chaque fois que je dois aller à mon rendez-vous hospitalier, - celles et ceux qui vivent avec un virus mortel me comprennent ! -, ni les raisons qui font que je vous donne, sans tabou, mes résultats biologiques.
    Cette fois-ci, pas de trop mauvaises nouvelles. C’est donc rasséréné que j’aie pu rejoindre la mairie de Vigneux-sur-Seine.
    Allons-y pour cette énumération à la Prévert.
    Les plaquettes sont dans la normale avec 151.000/mm3 contre 167.000 en février. Les normes sont de 150.000 à 450.000. Les lymphocytes T4 sont stables à 372/mm3 contre 353 en février mais la norme les situe au dessus de 500.
    Pour la glycémie à jeun, cela s’est encore détérioré un peu : 1,45g/l pour 1,32 en février – la valeur de référence la situe entre 0,70 à 1,10.
    Les triglycérides sont à 1,86 g/l pour une normale de 0,50 à 1,50.
    Côté bilirubine totale, les normes sont explosées avec 40,3 mg/l pour une référence qui devrait la situer en dessous de 10, mais j’étais à 56,5 en février dernier… Un léger mieux.
    Enfin la charge virale VIH1 reste faiblement détectable à 223 copies/ml contre 139 lors de ma dernière analyse.
    Rien de nouveau hormis une bien banale dishidrose aux pieds.
    Comme à chaque fois, je ne commente pas plus. Je suis heureux depuis bientôt 21 ans de pouvoir profiter au jour le jour d’une vie qu’on me promettait courte et qui se prolonge. Je pense à celles et ceux qui ont moins de chance et pour qui la vie avec le sida n’est plus la vie.
    En tous cas, plus que jamais, pour moi, l’avenir dure toujours !

  • 9 pays membres des Nations Unies condamnent à mort les homosexuels !

    Selon Louis-Georges Tin, 74 Etats sur 189 membres des Nations Unies pénalisent toujours l’homosexualité et dans 9 Etats, un homosexuel peut encore être condamné à mort.
    Oui, en 2006, en Iran, au Nigéria, en Arabie-Saoudite, Mauritanie, Afghanistan, Yémen, au Soudan, Pakistan et aux Emirats arabes, un homosexuel peut écoper de la peine capitale pour son orientation sexuelle. En 2006…
    C’est pourquoi, Louis-Georges Tin a voulu lancer, à l’image de que font depuis plusieurs années des associations canadiennes, la journée mondiale contre l’homophobie.
    Ce 17 mai 2006, en référence au 17 mai 1990 où l’OMS a retiré l’homosexualité des maladies mentales, 50 pays célébreront cette journée et le conseiller social du Premier ministre français s’est engagé à ce que le gouvernement reconnaisse cette journée mondiale.
    En ce qui me concerne, j’aurai bien sûr une pensée émue pour André Labarrère qui, en étant le premier élu français à dire son homosexualité, a permis de faire avancer la tolérance.
    Je profite aussi de cette journée pour vous redonner des extraits de propos homophobes ou sérophobes que j’ai reçus. Vous trouverez une liste plus complète en cliquant ici.
    Les messages qui suivent, même s’ils ne sont pas les pires, feront comprendre à celles et ceux qui en doutent encore que l’homophobie et la sérophobie ne sont pas des fantasmes de militants homos mais toujours une réalité en … 2006 !

    « Si les homosexuels doivent être protégés, c’est contre eux-mêmes et des pratiques douteuses qui mènent au sida…
    Je vais vous dire monsieur : je n’ai aucune sympathie pour votre état, pas d’agressivité mais plutôt du mépris car je pense que de nos jours il y a un peu une mode de se vouloir homosexuel. C’est tendance…
    Pour moi, l’homosexualité est une maladie qui conduit à des attitudes déviantes, dévoyées, non naturelles. Il faut se soigner….
    Vos attitudes décevantes ne mènent à rien, alors pourquoi s’étonner du suicide des jeunes homosexuels que vous recrutez par vos moyens de medias, ou que vous encouragez ! »
    Lettre anonyme d’un homme « marié depuis 25 ans, 2 enfants, membre de l’UMP » du 19 février 2004

    « PD de droite, on en a marre de vous. »
    Mail de Serge Guegan, serjio93@... le 5 septembre 2004 à 18h48

    « Aujourd’hui, Autrement, drame réalisé par Jean-Luc Roccoméro et la participation exceptionnelle de Brigitte Lahaie…Au cours d’une orgie, alors qu’il est sous l’emprise du cannabis, il met son préservatif à l’envers sur un de ses orteils de pied : contamination fatale. Il n’apprendra que sa séropositivité que deux ans plus tard, en 1987, année au cours de laquelle il rencontre Hubert, un adolescent de 14 ans, boutonneux et encore plus déprimé que lui. Par amour, Jean-Louis décide d’abroger les souffrances de cet ado suicidaire et de l’euthanasier en partageant son virus au cours d’un rapport sexuel non protégé… »
    Message sur le forum d’Aujourd’hui, Autrement de babeil@hotmail.com le 25 septembre 2004 à 1h33 du matin

    « … Espèce de sale pédé de merde, va propager ton sida ailleurs ! Toi et tes congénères ! Va te faire soigner à l’HP pour ta sexualité de merde qui pollue notre société ! »
    Mail venant dekeummignon@... le 13 janvier 2005 à 16h33

    « Si tu crois que tu vas être maire de Paris sale dégénéré.
    On a déjà un pédé à la mairie de Paris. On risque pas d’avoir un sidaïque.
    Retire ta candidature à l’UMP. Tu nous fais honte ! »
    Message « privé » [numéro caché !] sur mon portable le 18 avril 2005

    « Espèces de CONS ! Vous n’avez même pas encore compris que la France des patriotes EXISTE et que votre merde de OUI et de vendus et de collabos l’ont eu dans le CUL ?
    Vous n’êtes que des PD et des collabos…
    On vous aura Un à Un en temps voulu : on a tous les noms !!!! »
    Commentaire de Patriote [anonyme] sur mon blog du 1er juin 2005 à 13h20.

    « Cher monsieur,
    Ne pas être contaminé par le virus du sida est une question de conduite personnelle, impliquant une certaine éthique, totalement insusceptible d’être prise en considération par les politiques publiques. N’étant pas concerné par cette question, je vous retourne votre formulaire et vous prie de croire que je n’assisterai pas à vos réunions. »
    Jean-Philippe Wagner
    Conseiller régional de Lorraine
    Carte manuscrite d’août 2005 en réponse à une invitation pour une réunion sur le sida en septembre à Nancy.

    « J’avais 17 ans quand un fils de mon médecin que je croyais un camarade, un peu plus âgé, s’est mis en tête de m’embarquer dans ses mœurs. Cela m’a provoqué une énorme envie de vomir…
    Lorsque mon fils, à la fin de son adolescence, s’est dit ou reconnu homosexuel, il m’a été impossible de lui exposer que le tabou qui pesait sur ce comportement, en fait protégeait les homosexuels. Il fréquentait un monde qui probablement prenait mes vues pour des bêtises de vieux con. Or, ce n’est pas un mystère : l’homosexualité a toujours été le vecteur primordial des maladies sexuellement transmissibles.
    Mon fils est décédé. Est-il besoin de vous dire de quoi il est mort ?
    Je regrette d’avoir à vous le dire, mais les gens qui parlent comme vous portent dans ce drame une responsabilité tout à fait comparable à celle des vendeurs du sang contaminé.
    Et je suis exaspéré par les gémissements perpétuels des homosexuels. Et par leur exhibitionnisme…. »
    Jean Rigal – Sucy-en-Brie – 14 décembre 2005 - copie à Christian Vanneste

    « En ce qui vous concerne,vous auriez dû songé à la mort bien avant,notamment à l'époque où vous avez tué par imprudence votre amant d'un soir Hubert en lui infligeant des souffrances atroces,celui qui vous avait accordé une confiance que vous avez trahie.
    Le suivre jusqu'au bout aurait été une attitude plus digne.
    Mais il n'est pas trop tard. Si des idées noires vous passent par la tête, vous n'avez besoin d'aide de personne pour envisager le suicide, même le jour où vous agoniserez car votre maladie ne vous rendra pas impotent.
    Cordialement.
    Babeil. »
    Message sur mon blog de Anonyme - adresseinconnue@hotmail.com – 17 mars 2006

    « Vous êtes tous pathétiques et vous en premier mr Romero !
    Vous n êtes qu,un petit homme politique, vous me degoutez sale homo.
    et essayez de me trouver... jamais vous n y arriverez.
    La semaine prochaine, je serai en Chine.... on va rire maintenant. »
    Message sur mon blog de Babeil – danstoncul@romero.com – 5 avril 2006

    Et oui, la journée mondiale contre l'homophobie a encore de longues années de célébration devant elle !

  • Je parlerai d'André à 12h35 sur Europe 1

    J'interviendrai dans le journal d'Europe 1 vers 12h35 pour rappler le courage qu'a eu André Labarrère durant toute sa vie et sa carrière politique.
    Celui qui a toujours refusé la langue de bois était le premier homme politique français à avoir dit son homosexualité. Dans sa volonté de vérité, il avait aussi révélé son cancer. Ce combat contre la maladie, il voulait le gagner et se représenter aux prochaines municipales dans sa bonne ville de Pau.
    Pour la première fois, il perd un combat. Pour la plus grande tristesse de tous ceux qui l'aimaient ou l'admiraient.

     

  • Adieu André

    C'est cette image d'André Labarrère que je conserverai : un large sourire franc, un chapeau de travers. L'image d'un homme tout à la fois tranquille et déterminé.
    André Labarrère s'en est allé. Il était une figure très attachante du socialisme français.
    La ville de Pau pleure son maire. La classe politique perd l'un de ces hommes qui donnent le goût de la chose publique.
    Adieu, André.
    Le mot affectueux que tu m'as envoyé il y a quelques jours est toujours sur mon bureau.
    Nous nous retrouvions, franchissant bien souvent cette ligne absurde qui sépare la gauche de la droite, sur les sujets essentiels pour remettre l'homme au coeur de nos débats.
    Cruel mois de mai.
    Comme le disait si joliment Jacques Brel : "Adieu l'ami, je t'aimais bien. C'est dur de mourir au printemps, tu sais"

  • Don du sang pour les gays : le dossier avance enfin !

    La réunion, que j’avais demandée au ministre de la santé sur l’interdiction faite aux gays de donner leur sang s’est très bien passée hier matin au ministère.
    La plupart des parties concernées par le sujet étaient présentes, notamment Jacques Hardy, le président de l’Etablissement français du sang [EFS] et plusieurs membres de son équipe. L’AFSSAPS, la Halde, la DGS, AIDES, SOS Homophobie, le CGL Paris et plusieurs membres du cabinet de Xavier Bertrand étaient présents tout comme Bastien Vibert-Vichet, coordinateur d’ELCS.
    J’ai eu l’honneur d’ouvrir cette réunion. Je vous ai souvent indiqué les raisons pour lesquelles je suis favorable à la levée de l’interdiction faite aux gays de donner leur sang.
    En préalable, j’ai rappelé bien sûr et avec force que je suis attaché au principe de précaution et que je n’oublie pas à quel point l’affaire du sang contaminé nous oblige à rester particulièrement vigilant. Rien ne peut justifier que la santé de nos concitoyens soit mise en danger. Ceci rappelé fermement, j’ai ainsi donné 5 raisons pour revenir sur cet interdit :
    1) L’épidémie s’est transformée depuis la circulaire de 1983 qui formulait cette interdiction - les hétérosexuels sont la catégorie la plus touchée par le VIH/sida aujourd’hui - et les nouvelles techniques de contrôle (PCR) donnent une garantie importante hormis durant les 6 jours qui suivent un rapport sexuel risqué. Ce qu’on appelle encore la période de séroconversion.
    2) La création des centres de dépistage anonyme et gratuit [CDAG] en 1988 a fait que celles et ceux qui recouraient au don du sang pour connaître gratuitement leur statut sérologique n’ont plus de raisons de le faire.
    3) Il est difficilement explicable qu’un gay, notamment s’il n’a jamais eu de relations sexuelles ! – puisse être soupçonné de mentir plus qu’un hétérosexuel au questionnaire auquel il est soumis avant tout don.
    4) Ces dernières années, les institutions interrogées ont estimé qu’il fallait éviter de stigmatiser un groupe social et transformer l’interdiction faite à un groupe en l’interdiction faite aux personnes qui ont des conduites à risques. Il est en effet discutable qu’un hétéro qui a des relations sexuelles multiples soit interdit pour 4 mois de don du sang quant un gay l’est à vie ! Le Comité consultatif national d’éthique a rendu un avis en ce sens en 2002, tout comme la Halde en 2006 suite à mon recours ou le CNS en 2006 aussi.
    5) L’évolution internationale nous pousse enfin à changer cette interdiction. La directive européenne de 2004 propose une interdiction aux individus qui ont un comportement sexuel à risques. Déjà l’Italie et le Portugal ont revu leur réglementation pour lever cet interdit et le Premier ministre suédois s’est exprimé en ce sens.
    En réponse, le président de l’EFS a rappelé les raisons qui conduisent à continuer à garder cet interdit tout en se montrant ouvert à une évolution.
    Tout le monde – et curieusement c’est une première ! – a convenu suite à mon interrogation qu’il était injustifié qu’un gay n’ayant jamais eu de relations sexuelles soit interdit à vie de don du sang. Deuxième point positif, une réunion sera de nouveau organisée avant l’été avec tous les acteurs pour revoir les questionnaires…
    Je me réjouis donc que le dossier avance enfin et que le dialogue soit noué avec un EFS qui le refusait jusqu’à aujourd’hui - l’actuel président, Jacques Hardy, vient d’être nommé et montre un vrai esprit de dialogue et d’ouverture contrairement à son prédécesseur.
    Mais je devrai rester vigilant. Prochaine étape, la réunion prévue avant l’été !

  • Brigitte Lahaie débattra à mes côtés ce soir

    Avec mes amis d’Aujourd’hui, Autrement, plutôt que de gloser sur l’état pitoyable de notre vie politique aujourd’hui, nous avons préféré choisir un thème plus léger pour notre café politique mensuel.
    Je ne jette la pierre à personne, mais cela me confirme dans le sentiment qu’il faut donner une nouvelle impulsion à notre démocratie et créer une 6ème République. Quand on sortira de ces polémiques sordides où chacun se renvoie stérilement – et avec tant de calculs ! - la balle, on reviendra sur les propositions de changement que j’ai faites à plusieurs reprises sur ce blog et que nous avons élaborées à Aujourd’hui, Autrement.
    Pour revenir au café politique d’Aujourd'hui, Autrement de ce lundi 15 mai 2006, à 19 heures 30, j’y recevrai mon amie Brigitte Lahaie.
    Animatrice d'une émission à succès "L'Amour, Lahaie et Vous !" diffusée tous les jours de la semaine, de 14 heures à 16 heures, sur RMC, au cours de laquelle, sans tabou, elle évoque les questions liées à la sexualité et au couple, Brigitte Lahaie, est également, comme je vous l’ai encore récemment rappelé, vice-présidente d’Aujourd'hui, Autrement.
    A mes côtés, au Babu [18, boulevard Montmartre Paris IXème – salle du 1er étage – métro Grands Boulevards], elle animera le débat sur un thème qu’elle connaît bien : Pourquoi le sexe est-il tabou en politique ?
    Sachant que Brigitte parle - contrairement à tant de politiques ! - sans langue de bois, je vous assure un débat franc, intéressant et peut-être polémique au gré de vos questions et réactions !
    Si vous souhaitez dès à présent m'envoyer des questions pour Brigitte, cliquez ici.
    A ce soir, j’espère…